Bilan…(5ter)

 

Mercredi 28 janvier 2009. Finalement, impossible d’attaquer la rédaction de Bilan…(6) et dernier, sans tirer au préalable certaines conclusions qui s’imposent, à la suite des précédents Bilan… et des événements (très abondants) qui sont survenus, principalement en décembre 2008 et janvier 2009, et qui vont se conclure en apothéose, comme nous l’annonçons depuis le n°18. Donc léger retour en arrière.

Samedi 24 janvier s’est déroulée la grande manifestation « unitaire » de dénonciation des crimes de l’armée israélienne et de solidarité avec les Gazaoui. Un grand nombre d’organisations appellent à cette manifestation. Il est clair qu’il s’agit, cette fois, moins de viser une influence quelconque sur le déroulement des événements que de récupérer un mouvement en profondeur de l’opinion qui menace d’échapper au contrôle de ceux qui estiment avoir vocation à contrôler et à récupérer.

Égalité et Réconciliation d’Alain Soral a convoqué et annoncé son intention de participer sous sa banderole à la manifestation. Cette participation est mal vue, c’est un euphémisme, par les organisations de gauche, dont certaines sont décidées à l’empêcher.

Lorsque j’arrive vers 14 heures place Denfert Rochereau, le S.O. du P.C.F. est en place pour prendre la tête de la Manif et distribue à qui en veut des panneaux à en-tête de l’Humanité, avec photo et un slogan en faveur d’un État palestinien, ce qui ne mange pas de pain et ne signifie RIEN, puisque tout le monde s’est rallié à cette idée qui distrait l’opinion, au moins en paroles. Un énorme ballon rouge, retenu par des élingues, frappé du sigle « Parti Communiste Français » en lettres blanches, domine à quelques mètres de hauteur. Diverses organisations en rangs plus ou moins serrés rejoignent derrière, en provenance de divers points de ralliement distincts. Je remarque les drapeaux rouges et noirs des « anarchistes »  et de la CNT, qui me mettent mal à l’aise tellement ces « anarchistes » constituent en fait un groupe organisé et hiérarchisé dont le comportement vise à intimider. Je note la présence squelettique d’un « Parti de Gauche ». Puis Lutte Ouvrière qui, au moment où je passe, chante l’Internationale. Parmi les trotskystes, je conserve un faible pour Lutte Ouvrière. Même si j’ai écrit des critiques tout à fait radicales du « trotskisme » et sur l’ordre religieux de moines soldats que j’avais connus à V.O., j’ai toujours pu discuter avec certains d’entre eux, et, à deux reprises au moins, le S.O. de Lutte Ouvrière m’avait protégé alors que je distribuais des tracts Vieille Taupe, à l’entrée et à la sortie d’un de leurs meetings, à la Mutualité. Et puis, pendant des années, en dépit de pressions de toutes natures, L.O. avait maintenu à sa fête annuelle le stand des bordiguistes qui diffusaient l’excellente brochure Auschwitz ou le grand alibi[1]. J’ai appris avec regret que L.O. avait finalement capitulé cette année et fait retirer ce stand. Dommage. « La révolution est une grande dévoreuse d’hommes et de caractères » disait Trotsky.

Bien qu’il y ait du monde, et même beaucoup de monde, qui déboulait du métro, ce n’est pas une manifestation populaire de protestation. C’est une parade des organisations. Il faut choisir le racket auquel on s’affilie pour manifester ! et les divers groupes se regardent en chiens de faïence ! Si on observe bien en détail, on repère les professionnels et les fonctionnaires de la manifestation. Certes la grande majorité des manifestants sont de braves gens, motivés et simples, mais la plupart ne se rendent pas compte de cette situation, pourtant indéniable.

De l’autre coté de la place, des organisations palestiniennes, arabes, et musulmanes. On perçoit immédiatement une tonalité beaucoup plus combative et motivée, mais… là aussi groupes et organisations séparés, délimités. Et les sonos…les sonos diaboliques…(j’ai oublié de le signaler mais c’était pareil de l’autre côté de la place). Ces sonos vous cassent les oreilles, vous cassent la tête, empêchent de parler, de discuter, de rencontrer. Elles servent autant à couvrir les slogans créatifs et novateurs qui naissent spontanément de la foule, elles encadrent, elles contrôlent, elles censurent les slogans jugés inopportuns par les « dirigeants ». Elles réduisent la diversité et la complexité. Elles sont un enjeu de Pouvoir. Elles limitent la capacité d’agir et de rencontrer du simple manifestant, qui d’acteur collectif est immédiatement ramené à sa situation de spectateur dans un troupeau.

Or nous sommes à Denfert Rochereau. C’est d’ici qu’était partie la manifestation qui, en mai 68, avait clairement fait comprendre qu’il était en train de se passer quelque chose de nouveau, quelque chose que se sont acharnés à oublier les idéologues récupérateurs de Mai 68 : la masse des manifestants, réunis à Denfert, avaient, ce jour-là, imposé que soient retirés de la manifestation tous les drapeaux, sigles, pancartes et banderoles, distinctifs d’organisations particulières ! Nous en sommes loin. Tout au contraire j’ai pu constater une innovation que je n’aurais pas même crue possible. On connaissait les manifs entourées par une chaîne de militants qui se donnent la main et éjectent les diffuseurs sauvages d’idéologies non-estampillées par les directions, mais là le P.C.F.(qui est bien un parti mais réussit la prouesse de n’être ni communiste, ni français, ni internationaliste ! 3 mensonges en 2 lettres) avait innové. La chaîne des militants encadreurs tenait une très longue cordelette jaune qui entourait la totalité du groupe et le délimitait !

Mais ce n’est pas tout. Le plus grave, et qui prouve combien la préoccupation de certains n’était pas d’aider les Palestiniens, mais bien d’exploiter la situation et l’émotion que leur massacre public avait produite dans [une petite partie de] l’opinion, ce sont les manœuvres indignes pour empêcher E.&R. de défiler. J’avais vu le groupe à proximité de la sortie du Métro. Des connaissances à l’intérieur et à l’extérieur d’E.&R. m’avaient raconté comment ils venaient d’être agressés par un groupe provenant apparemment des « Anars » de la C.N.T. et d’Alternative Libertaire. Mais je croyais l’alerte terminée et je voyais sur le terrain une bonne entente entre des manifestants E.&R. et des groupes d’arabo-musulmans, ce qui me paraissait garantir que de nouvelles agressions seraient repoussées et déjouées. C’était une erreur. Ayant dû quitter la manif à 16 heures, à la hauteur du boulevard Montparnasse, pour une obligation personnelle, et aussi parce qu’elle ne me semblait plus recéler la possibilité d’un dépassement intéressant, en retournant récupérer ma voiture à Denfert, j’eus la surprise de voir un groupe d’une bonne centaine de CRS encercler et retenir une trentaine de manifestants qui agitaient 2 drapeaux bleu-blanc-rouge. C’était le résidu des manifestants E.&R. bloqués par la police ! Je n’ai donc pas été directement témoin de l’ensemble des faits ayant abouti à cette situation. J’ai donc cherché sur Internet quelques informations. Le compte-rendu de Christian Bouchet[2] me semble conforme à la vérité d’après ce que j’ai pu glaner comme informations auprès de divers témoins. Le plus intéressant est évidemment la collaboration objective entre les prétendus anars de la CNT et Alternative anarchiste et le service d’ordre policier. Collaboration objective tellement parfaite qu’elle dénote sans le moindre doute la manipulation de la C.N.T. et d’Alternative Anarchiste, au nom de « l’antifascisme » et très probablement la présence d’infiltrés à la « direction » de ce syndicat, prétendument héritier de l’anarcho-syndicalisme espagnol mais qui sombre dans les combines politiciennes les plus douteuses.

Le plus comique c’est que cette mouvance, qui exploite la mémoire des luttes ouvrières en Espagne, et la tradition anarcho-syndicaliste, a dans le panthéon de ses penseurs et gloires intellectuelles, un certain Daniel Guérin.

Quelques années avant sa mort, je me trouvais chez lui un jour où il devait recevoir quelques jeunes militants de la « CNT de la rue des Vignoles » qui avaient demandé à le rencontrer.

— « Tu te rends compte, m’avait dit Daniel Guérin, je ne vais même pas pouvoir leur dire que je te connais ! »

Effectivement, comme ces jeunes gens avaient été très ponctuels, je les avais croisés en sortant, sur le palier de son appartement, square de Port-Royal. Ils ne se doutaient pas que Daniel Guérin était devenu révisionniste ! Il m’avait remis, pour Faurisson, un de ses livres où il avait indiqué les passages qui allaient dans la direction du révisionnisme. Daniel Guérin avait été associé à la fondation de la librairie La Vieille Taupe, en septembre 1965, et il en avait été, avec Guy Debord, un tout premier client, pour envoyer des livres à un militant algérien qui se trouvait emprisonné à Alger, par le nouveau Pouvoir. Lorsque l’Affaire Faurisson avait éclaté, je l’avais tenu informé, et il regrettait amèrement que l’âge et ses misères lui interdisent pratiquement d’intervenir dans ce combat qu’il suivait de loin. Inutile, je pense de préciser combien il était antifasciste et antinazi, mais il voyait bien aussi combien « l’antinazisme » et l’invention permanente et « libre » de ses « atrocités » servait à justifier bien des mensonges et à dissimuler des atrocités « antifascistes », et à conforter la barbarie capitaliste…

Ce qui était moins comique c’était de constater que cette organisation prétendument anarcho-syndicaliste, comme les énergumènes d’Alternative Anarchiste, qui se réclament de Daniel Guérin, servaient maintenant à de basses manœuvres politiciennes et policières qui n’ont plus rien à voir avec la défense des intérêts des travailleurs.

Le seul fait de participer à l’élimination de l’un des concurrents politiques pour le Pouvoir (E.&R.) dans la course et le spectacle politique, comme si tous ne se valaient pas, constitue une trahison complète de l’anarcho-syndicalisme et de l’anarchisme. Toutes ces magouilles démontrent pour le moins que le sort des Palestiniens n’était pas la préoccupation principale de ces agités lors de cette manif.

 

Jeudi 29 janvier. C’est la grande journée de grève générale convoquée par les syndicats. Ce qui constitue la garantie qu’il ne se passera rien de très important. Mais d’une part je suis invité depuis longtemps à venir ce jour-là au spectacle de Dieudonné, et d’autre part j’ai une commande à livrer à une librairie catholique : Israël Shahak, Histoire juive, Religion juive, le poids de trois millénaires. Voilà ce qui serait susceptible de redonner du tonus au dialogue judéo-chrétien et de redonner la main qu’ils ont perdue, à force de repentance, aux « défenseurs » du Christ, qui n’osaient même plus le défendre. Pour ces deux raisons, je devais aller à Paris, et j’en ai donc profité pour aller participer à cette manif.

De plus, comme je ne l’ai pas dit plus haut, le 31 décembre, la nuit de la Saint Sylvestre, j’étais déjà invité à assister au spectacle de Dieudonné, et j’avais aussi envisagé de terminer la soirée en répandant massivement sur les Champs Élysée les petits confettis que je n’avais pas utilisés lors de la manifestation du P.M.F.. C’eût été une bonne manière d’annoncer l’année nouvelle et l’omniprésence inéluctable de la Vieille Taupe en 2009. Mais la première partie de la journée avait déjà été épuisante. La sagesse m’avait conduit à renoncer à ces deux Sonderaktion, et à rentrer à Beaune-la-Rolande, d’autant plus qu’à deux reprises récemment j’avais « miraculeusement » échappé à un accident de la route, dû à la fatigue. Il n’était pas raisonnable de tenter Dieu, ni le dyable, une troisième fois. Je disposais donc toujours de ce carton contenant des milliers de confettis portants au recto un 18 entouré aux quatre coins de minuscules taupes en train de lire un livre, qui pourrait bien être sulfureux, par exemple les excellents Écrits révisionnistes du Professeur Faurisson, et au verso, soit une Croix, qui présente certaines particularités ésotériques, soit une taupe brandissant, crosse en l’air, un fusil FAMAS, qui évoque à la fois la tentative avortée de manifestation, crosse en l’air, sur la place du marché de Beaune la Rolande[3], et l’appel de L’Internationale : « Crosse en l’air et rompons les rangs ! ».

C’est donc muni de ces munitions que je me suis rendu place de l’Opéra pour y attendre la manif qui venait de la Bastille en passant par la République. Surprise. Je m’attendais à une manif très encadrée, avec service d’ordre, sono et grandes banderoles des organisations, avec les « dirigeants » bien en valeur médiatique. Rien de tout ça. C’est une foule paisible et motivée qui manifeste. Des militants revêtus d’un gilet rouge F.O. et pancartes F.O., puis Sud, puis C.G.T. et très divers. Grosse présence du secteur hospitalier, mais sur tout ce que j’ai vu, les trois quarts du défilé, pas de sonos ! Pas d’encadrement abusif ! Ce sont des travailleurs qui manifestent. Qui manifestent leur inquiétude. Beaucoup d’inquiétude et de spontanéité, pas beaucoup de créativité ni d’agressivité. Le niveau de conscience n’est pas élevé, mais au moins pas de grandes illusions sur des solutions disponibles, qui s’imposeraient. Et des conversations très libres.

Foule très importante, 65.000 selon la police, 300.000 selon les organisateurs. C’est sans aucun doute le chiffre de la police qui correspond à la réalité. Mais dans l’ensemble c’est une foule représentative des travailleurs tels qu’ils sont en ce moment. À aucun moment je n’ai perçu la tension hystérique qu’apportent généralement les organisations politiques, et les détenteurs concurrents de la bonne solution politique pour le salut de l’humanité !

Je me demande où ils étaient passés ce jour-là ?

Là encore des rendez-vous impératifs m’ont empêché d’attendre l’arrivée de la fin du cortège. Peut-être les sauveurs suprêmes de  la classe ouvrière et de l’Humanité s’y trouvaient-ils, mais ce n’est pas leur genre d’être en queue. En tout cas, je me suis contenté, pour prendre date, de monter sur un échafaudage de chantier, un peu avant la place de l’Opéra, et j’ai lancé, par petits paquets successifs, les trois quarts d’environ 10.000 confettis VT, réservant le dernier quart pour une diffusion plus subtile.

Puis j’ai rejoint des amis pour aller ensemble au spectacle de Dieudo, que j’avais raté le 31 décembre 2008, mais que j’avais déjà vu le 22 janvier 2009 à la suite d’une autre invitation. Pas de problèmes. D’abord il y a des variantes dans le spectacle, et de toute façon il mérite d’être revu, et médité et critiqué. Ce soir-là je souhaitais aussi rencontrer d’autres spectateurs. Je n’ai pas été déçu. Ce qui est frappant, c’est combien le public est varié et différent d’une séance sur l’autre. Mais aussi parfois décevant, en ce sens que chacun, s’étant bien défoulé en voyant enfin identifiés, et en se sentant ainsi libéré, des mécanismes de l’aliénation et du bourrage de crâne permanents dont nous sommes victimes, la majorité ne me semblait guère désireuse de prolonger cette « conscience » et ce défoulement par une quelconque activité.

Ce jeudi 29 janvier fut donc, à tout point de vue, bien employé. Ce fut aussi l’occasion de rencontrer avec grand plaisir beaucoup de révisionnistes, et de faire comprendre à Faurisson, qui se trouvait là ce jour-là, que la Vieille Taupe faisait ce qu’elle avait dit et disait ce qu’elle faisait. Et que pour faire partie des amis de la Vieille Taupe, il faudrait mettre un T à médiats. Ce à quoi il se refuse toujours, semble-t-il.

Mais comme je devais rentrer à Beaune la Rolande j’ai préféré m’éclipser peu après la fin du spectacle de Dieudo et ne pas participer au repas et à la soirée qui s’en est suivie. Elle s’est terminée à 2 heures du matin.

 

Mais…l’histoire s’accélère. Au point que les détails que nous avons évoqués ci-dessus sont tous dépassés et relativisés par le formidable coup de canon qu’aura été la décision du Pape Benoît XVI de lever l’excommunication des quatre évêques traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

La Vieille Taupe avait été dûment avertie de l’imminence de cette décision du Pape par une voie peu ordinaire. De même qu’elle avait été avertie auparavant du caractère central, pour Benoît XVI, que revêtait le rétablissement de la stricte vérité historique en ce qui concerne Pie XII. Et par conséquent l’importance qu’il accordait au  démontage et à l’exposition de l’abominable et mensongère cabale dont avait été victime la mémoire[4] de Pie XII. Et, par conséquent l’intérêt personnel qu’il portait aux travaux historiques du Père Blet.

Ce sont donc bien les échos de préoccupations du Pape lui-même qui transparaissaient dans les paroles de Monseigneur Barbarin, le jour de Noël, lorsqu’il était interviewé sur fRance-Inter. N’a-t-il pas cité explicitement le Père Blet et dénoncé « l’opération Vicaire » comme je l’avais remarqué.

La béatification de Pie XII relève d’un procès religieux dans laquelle la VT n’a pas à intervenir. Mais l’établissement de la vérité historique en ce qui concerne Pie XII est une tâche dans laquelle la Vieille Taupe s’était engagée avec une énergie peu commune, puisque, avec ses très faibles moyens, elle était parvenue à tourner la loi Gayssot en assurant l’édition en français par un éditeur italien, et la diffusion du livre du Professeur Faurisson Le Révisionnisme de Pie XII. Mais aussi en mettant à disposition, sous forme de « dossier », le livre épuisé de Paul Rassinier L’Opération Vicaire. Le rôle de Pie XII devant l’histoire, et en diffusant une brochure de 32 pages (A4) d’un  texte de Faurisson, mais non signé, et un tract de 4 pages détournant l’affiche scandaleuse du film « Amen » qui prétendait assimiler la Croix du Christ à la croix gammée !

Par contre, la Vieille Taupe ignorait complètement, aussi bien les déclarations « négationnistes », tant de Monseigneur l’Évêque Williamson, que celles, tout aussi explicites, de ce prêtre italien de la Fraternité, Don Floriano Abrahamowicz. De toute façon, peu importe, puisque, comme la Vieille Taupe l’avait annoncé (et était assez seule à l’avoir fait) le feu est maintenant mis aux poudres… L’objectif ne doit donc plus être de bouter le feu, mais d’éviter d’être dévoré par le feu de l’hystérie adverse, et de restaurer le maximum de raison rationnelle possible dans ces débats, en commençant par le minimum.

Le temps est venu de préparer les troupes de la Vieille Taupe à la dernière bataille, qu’il va bien falloir mener, même si elle est gagnée d’avance ! Car une bataille gagnée d’avance peut quand même être perdue… si elle n’a pas lieu !

Mais quelle bataille ?

La Vieille Taupe ne nie pas la Shoah !

Certes, le lobby qui n’existe pas a tellement usé et abusé de la mise en spectacle des souffrances et de la  mort de Juifs pendant la deuxième guerre mondiale, il a tellement instrumentalisé ces victimes pour justifier son bellicisme outrancier, qu’il est parvenu à créer un ras le bol bien réel, qui n’ose pas s’exprimer du fait d’un tabou social d’abord, puis d’une répression de plus en plus sauvage au fur et à mesure que le tabou social s’émousse et ne suffit plus.

Ils nous ont tellement bassinés avec leur Shoah, qui n’est pas une « mémoire » mais une « Mémoire pour en tirer du Pouvoir » que la tentation est grande de nier « la Shoah ». En particulier après les bombardements et les massacres monstrueux du ghetto de Gaza (que le rappel permanent de la « shoah » sert à justifier puisque les Palestiniens sont des « antisémites ».Et on sait où cela mène, n’est-ce pas ?). Mais cette tentation est inacceptable et la Vieille Taupe la refuse énergiquement. Ceux qui seraient tentés de le faire sont même exclus ipso facto[5] de la VT.

C’est très tardivement que le mot Shoah a été imposé médiatiquement pour désigner « ce qui est arrivé aux juifs pendant la guerre ». Auparavant on utilisait le mot « Holocauste », lui même d’usage fort récent (1980) puisque Élie Wiesel en a revendiqué la paternité. Mot lancé médiatiquement par le film hollywoodien du même nom, et qui reste de loin le plus utilisé, aux États-Unis. Mais la substitution du mot « Shoah » au mot « Holocauste » répondait à une double nécessité à laquelle un aréopage de rabbins avait été sensible. L’Holocauste, dans la religion des Hébreux, religion sacrificielle mono-ethnique liée au temple de Jérusalem, était un sacrifice agréable à Dieu, où la victime était entièrement consumée par le feu. Cette dernière caractéristique se prêtait bien aux évocations littéraires puisque les corps de toutes les victimes des camps de concentration étaient généralement brûlés dans des fours crématoires. Ce qui a donné lieu à la création purement littéraire des « fosses » crématoires ou des milliers de corps auraient été brûlés en plein air et dont la principale source se trouve un fois encore dans l’imagination fertile d’Élie Wiesel(La Nuit, p.57, voir p.147 de Droit et Histoire) Mais la notion de sacrifice offert à Dieu n’entrait pas sans dégâts dans la symbolique sioniste, car si d’une façon ou de l’autre Dieu était présent à Auschwitz, il fallait faire face à l’argument redoutable des Juifs ultra orthodoxes (Naturei Karta) selon lesquels la « shoah » avait été un châtiment envoyé par Dieu pour punir les Juifs de leurs péchés et du plus grave d’entre eux : le national-sionisme.

Personne n’est totalement maître du sens des mots. Le mot « shoah » n’a aucun sens en français. Il signifie « catastrophe » en hébreu. Et son usage rituel, quasiment liturgique, en français, à la suite du film éponyme de Claude Lanzmann en a fait à la fois le synonyme de « ce qui est arrivé de terrible aux juifs pendant la guerre » et, de fait, le véhicule de toutes les idées reçues sur ce sujet.

Cela dit, la Vieille Taupe ne voit pas au nom de quoi on devrait contester aux Juifs le droit de désigner par le nom qu’ils veulent ce qui leur est arrivé pendant la deuxième guerre mondiale. Les Palestiniens, nomment « Naqba », qui signifie précisément « catastrophe » en arabe, la guerre de 1948, qui scella leur défaite et leur dépossession. Les sionistes israéliens nomment, non sans culot, les mêmes événements « guerre de libération » et il leur a fallu un certain temps pour qu’une partie d’entre eux prennent conscience de l’existence des Palestiniens[6]. Quant à nous, nous n’avons pas plus de raisons de contester que les Juifs aient subi « une catastrophe », une Shoah, que les Palestiniens une Naqba. Et la Vieille Taupe ne nie évidemment pas « ce qui est arrivé aux juifs pendant la guerre ». Ce qu’elle réclame c’est seulement la liberté de recherche, la liberté de débat, la liberté d’expression. Elle réclame pour les Juifs et pour les Goyim, le droit de croire aux chambres. Elle réclame pour les Gentils et les Juifs, le droit de ne pas y croire, ni à l’exacte exactitude du nombre de six millions de victimes juives de la deuxième guerre mondiale, qui coïnciderait au nombre des victimes du socialisme national[7].

Mais le temps passe, et l’histoire nous a rattrapés.

L’Affaire Faurisson a éclaté, pour le grand public et le vulgum pecus, en septembre 1978.

Cela fait donc plus de trente ans que la totalité des médiats en France nous assurent, sans aucune exception, que l’existence des chambres à gaz homicides dans les camps de concentration allemands est une évidence aussi évidente que l’existence de la tour Eiffel, et que seuls des esprits dérangés peuvent soutenir le contraire. Et c’est l’existence de ces chambres qui scelle, de manière indiscutable la différence ontologique, qualitative, entre nazisme et démocratie, même quand les démocraties font exactement la même chose, ou pire. C’est le miracle de la chambre…

Et puis, en décembre 2006, ce fut le coup de tonnerre de Téhéran.

Et puis… Les escarmouches n’ont plus cessé, même si les médiats en ont soigneusement étouffé les échos et circonscrit les incendies. La simple analyse de la prudence de chat avec laquelle ON manie l’information sur le sujet suffirait à montrer combien ON est conscient de sa dangerosité. Mais pourquoi le sujet est-il dangereux ?

Quelques fous se ridiculisent en niant l’évidence, dont il existe une abondance de preuves ! Où donc est le problème ?

N’a-t-on pas trouvé  (novembre 2008) dans « un appartement de Berlin » des plans  authentiques  d’une chambre à gaz, qui prouvent…

Patatras ! Ce sont cette fois les spécialistes de la lutte contre le « négationnisme » eux-mêmes qui sont bien obligés de concéder, du bout des lèvres, et la bouche en cul de poule, que ces plans-là sont déjà connus (mais ils ne vont pas jusqu’à dire : grâce à Faurisson, ce qui est pourtant l’exacte vérité, car si c’est Pressac qui les a publiés, pour l’essentiel, c’est Faurisson qui les lui avait fait découvrir) et que la « Gaskammer » du plan publié par le Bild est une chambre à gaz de désinfection, parfaitement identifiée depuis longtemps ! Mais comment se fait-il donc, après trente ans d’Affaire Faurisson, que l’existence de nombreuses chambres à gaz de désinfection dans les camps de concentration, et dans beaucoup d’institutions civiles allemandes, qui fonctionnaient au Zyklon B, demeure si largement ignorée du grand public qu’il est encore risqué de dire publiquement cette vérité-là, car l’énoncer suffit à vous rendre suspect des plus noirs desseins ? Bizarre !

Mais intéressant !

Car la censure qui reste générale de cette simple vérité-là, que la plupart des historiens salariés ont eux-mêmes découverte dans les années 80 grâce au scandale de l’Affaire, signale que l’on craint toujours, fût-ce inconsciemment  ou pré consciemment, que cette vérité-là n’ouvre la porte à des réflexions impies. Pourquoi ces craintes ? Tout ne serait-il pas maintenant parfaitement clair ?

L’Affaire Williamson a éclaté exactement 30 ans plus tard que l’affaire Faurisson. Avec un écho immédiatement mondial. Ce devrait être l’occasion de mettre les choses à plat une fois pour toute afin de permettre à sa Sainteté le Pape de rencontrer les dirigeants israéliens avec du biscuit dans sa musette, en Mai 2009 !

Mais le temps presse. Il faut donc agir vite, guidé par des principes éprouvés.

Et commencer par ne pas paniquer devant un formidable hourvari médiatique, qui est surtout formidablement ridicule.

Le Pape à levé l’excommunication de quatre Évêques, dont l’un avait fait, des années plus tôt, état publiquement de ses opinions révisionnistes. ON (c’est-à-dire une lesbienne athée « trotskiste » et sioniste à la fois ( !?), qui professe de n’avoir rien à secouer des roubignoles d’un Évêque ou d’un Pape, ni de leur autorité apostolique non plus) en a profité pour déclencher la formidable chasse aux sorcières que l’on sait. Jusqu’ici, chacun est dans son rôle. Et l’immense troupeau intellectualo-médiatique est monté dans le train… Et le révisionnisme a été, une nouvelle fois, anathématisé, universellement, sans la moindre exception dans le moindre médiat !

Ce qui démontre dans les faits la parfaite inefficacité de cet anathème médiatique.

Au bout de trente ans, il ne devrait échapper à personne (sauf le fameux mécanisme orwellien d’arrêt de la pensée) qu’une preuve, une seule preuve un tantinet crédible, de l’existence d’une seule chambre à gaz, dans un seul camp de concentration, suffirait à faire disparaître les négateurs des chambres à gaz, beaucoup plus efficacement que la répression. Ces campagnes répétitives complètement hystériques où des croyants outragés réaffirment, leur conviction en la méchanceté ontologique des négateurs, baptisés « négationniste » ne prouvent RIEN.

RIEN d’autre que la parfaite conformité des croyants à la loi et au dogme démocratique républicain. La formidable puissance du lobby rend perceptible sa formidable impuissance !

Depuis trente ans, le lobby tue, anéantit, re-tue tous les jours le canard révisionniste, mais, comme dans le sketch de Robert Lamoureux : Le canard est toujours vivant !

Les signes avant-coureurs du déclin et de la chute se sont multipliés depuis le 27 janvier 2005, date où la Vieille Taupe a annoncé qu’elle renonçait au « combat révisionniste » pour se consacrer au combat pour la liberté d’expression.

Ils vont encore se multiplier (les signes). Mais le signe le plus décisif c’est, avant tout autre, que maintenant, en nombre croissant, il se trouve des gens pour n’avoir plus peur, et préférer la prison à la soumission.

Ernst Zündel, Sylvia Stolz, Germar Rudolf et Horst Mahler en prison en Allemagne.

Gerd Honsik, Wolfgang Fröhlich, en prison en Autriche.

Faurisson encore soumis à de nouveaux procès en France.

Vincent Reynouard, condamné à la prison en France, en fuite.

Georges Theil, finalement relaxé par la cour de renvoi de Bordeaux (Bulletin n°23) de ses très lourdes condamnations à Limoges, est toujours sous la menace d’une incarcération pour six mois à la suite d’une autre condamnation à Lyon, le juge d’application des peines lui ayant refusé le bracelet électronique !

Jurgen Graf, exilé, Gaston Amaudruz, René-louis Berclaz, à peine sortis de prison en Suisse

Fred Töben en Australie, rescapé d’un mandat d’arrêt allemand lors d’un transit à Londres.

Mais le plus important, le mythe vacille chez les Juifs eux-mêmes, et des juifs de plus en plus nombreux osent défier le tabou : Gérard Menuhin est allé rendre visite à Sylvia Stolz dans sa prison. Quand on sait l’alchimie complexe qui préside à l’accomplissement d’un tel geste, il est la manifestation de terribles mouvements souterrains dans la tectonique des plaques…

Cela bouge !

Mais ce sont les comportements de Dirk Zimmermann et Kevin Käther qui manifestent qu’une page est sur le point de se tourner. Ces jeunes Allemands se sont accusés eux-mêmes devant le procureur d’avoir distribué des textes révisionnistes !

Inculpés puis jugés, ils ont pu parler et se défendre devant un tribunal allemand, où ils ont tenu un discours charpenté et raisonnable. Ils ont été condamnés. C’est la loi qui veut ça. Elle est faite pour ça, et manifeste la déchéance de l’Allemagne. Les comptes-rendus du procès circulent largement sur Internet. Et ces procès vont venir en appel.

Une nouvelle fois c’est la certitude que le révisionnisme ne quittera plus l’actualité en 2009 !

Mais…

La conférence catastrophique du 19 février 2009.

Ce jour-là, l’association La Plume et l’Enclume avait convoqué à une conférence sur « l’avenir de la liberté d’expression et les directives européennes » du Professeur Claudio Moffa.

Claudio Moffa est ce Professeur d’Université italien qui avait invité le Professeur Faurisson à venir présenter ses travaux historiques, en présence de contradicteurs compétents, au cours du séminaire qu’il dirige à l’Université de Teramo. Cela déclencha un scandale médiatique. Un commando de nervis sionistes se répandit en menaces, au point que le recteur fit fermer l’Université !

Sous prétexte d’éviter des troubles à l’ordre public ! Ils eurent cependant lieu, ces troubles, quand ce commando attaqua physiquement plusieurs participants alors qu’ils cherchaient un lieu de repli dans la ville pour tenir quand même une réunion. Passons.

L’annonce avait été faite par la Plume et l’Enclume. Mais aussi par Bocage. Et plusieurs appels pour information m’avaient fait penser que les révisionnistes seraient nombreux, ainsi que des non-révisos, qui ont peu à peu découvert que les révisionnistes n’étaient pas nécessairement des antisémites, ni des monstres, ni des imbéciles. Cette catégorie est en croissance rapide. J’avais donc imaginé que l’assistance serait nombreuse et j’avais demandé à l’organisatrice de réclamer la plus grande salle, à l’Hôtel de l’Industrie, 4, place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris. J’avais l’intention de faire des propositions à une assemblée que je pensais devoir être réceptive.

En arrivant sur les lieux j’apprenais que le Professeur Moffa, empêché, n’avait pas pu venir. Mais que Serge Thion le remplaçait. J’ai pensé un instant que cela avait même pu avoir été une ruse des organisateurs pour ne pas prendre le risque (les risques – car ils sont de plusieurs natures) d’annoncer une conférence de Serge Thion. De toute façon personne ne perdait au change sur un tel sujet. Et j’apprenais aussi que, comme je l’avais deviné, le Professeur Faurisson était présent. Toutes les conditions me semblaient finalement réunie pour un débat au fond qui traiterait précisément des problèmes d’orientation que je considère comme essentiels et autour desquels je tourne dans le présent texte. J’avais, pour ma part, fait un tirage des trois textes (Mon Dieu, ils sont devenus fous. Existe-t-il encore des Catholiques… ? et Dessous : Descartes) afin de les distribuer, et dans l’intention d’organiser la meilleure diffusion possible en recrutant des volontaires.

Mais, à l’entrée, E. T.,. que je saluais, manifestait un [im]perceptible agacement à ma vue et manifestait, dans les quelques mots échangés, un élément persistant de rivalité, inexplicable et inexpliquée. Dans la salle, beaucoup moins de monde que je ne le pensais et absence de plusieurs personnes qui devaient venir et que je pensais rencontrer. Beaucoup d’amis, des connaissances, mais je ne ressens pas la chaleur commune attendue. Il y a imperceptiblement des clans. Serge Thion, que j’ai évidemment grand plaisir à revoir semble légèrement préoccupé.

J’apprends que la réaction de Faurisson à la nouvelle de l’absence de Claudio Moffa avait été : « Il s’est dégonflé ! » et que Faurisson était venu, en fait, pour mettre la pression sur Claudio Moffa !

Il souhaite qu’une conférence de lui, Faurisson, soit organisée par le professeur Moffa en Italie. Parfait. C’est logique et compréhensible. Je souhaite la même chose. Plus généralement je souhaite que le Professeur Faurisson puisse parler librement partout, et ses contradicteurs aussi. Et il se pourrait bien que l’activité souterraine de la Vieille Taupe n’ait pas été complètement étrangère à l’alchimie qui a fait que Faurisson ait été invité le 26 décembre au Zénith, par Dieudonné. Car cela supposait non seulement l’évolution de Dieudonné, mais l’évolution d’une grande partie de son entourage, sans laquelle rien n’aurait été possible.

Puisqu’une insupportable police juive de la pensée s’obstine à utiliser tous les moyens pour empêcher l’exercice de ce droit élémentaire de tout homme, il appartient à ceux qui croient en leurs idées de faire tout leur possible pour donner la parole à ceux à qui on prétend la retirer. Et donc à Faurisson. Si cette parole est fausse, mensongère, illogique, elle ne fera pas long feu devant la parole vraie, sincère et logique…C’est cette idée simple qui a probablement conduit le Professeur Moffa à inviter Faurisson à prendre la parole à son séminaire. C’est cette idée simple qui avait conduit Noam Chomsky à signer, avec bien d’autres Professeurs d’Universités américaines, une pétition très claire en faveur des droits et libertés de Faurisson, puis à me confier, par l’intermédiaire de Serge Thion qu’il connaissait bien, l’avis en préface du Mémoire en défense… qui défend fermement la liberté d’expression, et donc, nécessairement, celle de Faurisson.

Mais la meilleure manière pour que cela advienne n’est pas de « mettre la pression » sur ceux, ou à l’encontre de ceux, qui sont le mieux disposés à son égard et à l’égard de ses thèses, même s’ils ne jugent pas indispensable de passer leur vie à étudier et vérifier tous les éléments de la controverse sur l’existence ou non des chambres de la discorde.

Revenons à la conférence du 19 février.

À la tribune, Maria Poumier, Serge Thion, Ginette Skandrani, Jean Brière. Ce dernier est le président de l’association organisatrice Entre la plume et l’Enclume.

Maria explique brièvement pourquoi Claudio Moffa n’a pas pu venir et pourquoi Serge Thion le remplace. Elle annonce également que Faurisson était présent dans la salle et que la parole lui serait donnée. Serge Thion fit une introduction historique à la question générale de la censure administrative d’État, et les menaces, graves, qui pèsent aujourd’hui sur la liberté d’expression. Personne dans la salle pour ignorer que la clef de voûte de toutes les entreprises des censeurs actuellement, c’était la volonté d’interdire d’expression les thèses révisionnistes. Personne pour n’être pas absolument conscient de l’entourloupe et de la tartufferie de tous ceux qui sont pour la liberté d’expression, sauf…

Cependant c’est une erreur de croire que seules les thèses révisionnistes seraient menacées de persécution, surtout à terme. Toute la question sous-jacente, dont l’orateur était forcément très conscient, c’était justement la dialectique qu’il s’agirait d’instaurer entre la défense intransigeante de la liberté d’expression, et la défense des thèses révisionnistes, défense à laquelle il a lui-même pris une part éminente. Ce qu’il a payé fort cher. C’est même de la mise au point d’une articulation inédite entre l’une et l’autre de ces défenses nécessaires que dépend le mouvement vers la vérité, quelle qu’elle soit.

Mais probablement déçu que la seule et unique question des chambres à coucher dehors et de la liberté de son expression à lui n’ait pas été de prime abord mise au centre de tout, Faurisson commença à manifester sa réprobation en faisant semblant de dormir à l’exposé de Thion, jugé probablement ennuyeux et à coté du seul sujet qui compte ! Et, bien que Maria ait annoncé sa présence et sa participation, il quitta brusquement la salle, entraînant avec lui E. T. et quelques autres personnes, dont un jeune homme, que je n’avais jamais vu auparavant. Il ne s’était donc pas particulièrement signalé dans la lutte révisionniste depuis trente ans, mais j’avais perçu cette [im]perceptible et inexplicable réticence à mon égard, lorsque je lui avais donné mes trois tracts avant le début de la conférence. Serait-il devenu, avec E. T. l’un des nouveaux gardes du corps et factotum de Faurisson. Sa réticence et sa curieuse absence de curiosité et de sympathie pour la Vieille Taupe, de la part d’un nouveau venu dans le révisionnisme actif, s’expliquerait par des « informations » sur moi transmises par Faurisson et E. T. – on aimerait savoir lesquelles – et par son allégeance au grand homme et à ses querelles.

Comme l’intention des organisateurs de cette réunion était justement de travailler au rapprochement, dans une pratique effective, d’activistes de diverses origines mais qui ont en commun de s’être heurtés très durement au totalitarisme sioniste, et qui ont expérimenté aussi le totalitarisme juif, le départ, dans ces conditions, de Faurisson était un désaveu et un échec de leurs espoirs et perspectives. Et des miennes. Le comble, c’est que tout le monde, parmi les organisateurs, était très favorable à Faurisson, et définitivement attaché au principe de la liberté d’expression sans aucune exclusive. Quand Maria avait appris que Claudio Moffa ne pourrait pas venir, elle avait d’abord envisagé (je viens de l’apprendre) d’inviter purement et simplement Faurisson à le remplacer, mais Ginette Skandrani lui avait conseillé de solliciter Thion. Puis Serge Thion avait accepté de venir précipitamment, dans un voyage éprouvant, remplacer Claudio Moffa. Mais de toute façon il était clair pour tout le monde que Faurisson aurait la parole et que l’association rendrait compte de sa présence et de sa parole. Ce qui constituerait une étape décisive… et nécessaire !

Le départ de Faurisson torpillait la manœuvre et la perspective, par le fait même. Il ne faut donc pas s’étonner que la préoccupation des orateurs, de ce fait, ait pu perturber la qualité de leurs interventions, et la qualité de l’écoute par les auditeurs. Pourtant, et en dépit de la situation, ces exposés ne manquèrent pas d’intérêt. Ginette Skandrani, qui développe une extraordinaire activité, qui a connu Debord et les situationnistes avant Mai 68, et participé à bien des combats difficiles dont je ne vais pas faire l’éloge ici, et qui a subi de nombreuses agressions de la part du Bétar, a dit combien l’accusation et la diabolisation comme révisionniste avait servi à démolir son activité et son influence partout où elle s’était activée ! Et pourtant, non seulement elle n’avait jamais fait la moindre déclaration révisionniste ! Mais elle n’était objectivement pas révisionniste ! Et c’est parfaitement vrai ! Elle n’a jamais creusé la question ni même lu le moindre classique sur le sujet. Et cela ne l’intéresse pas vraiment ! Par contre elle sait que toutes les calomnies déversées contre Serge Thion et contre moi sont entièrement fausses. Elle sait que nous ne sommes ni racistes, ni antisémites, et elle sait, par son expérience de la vie, que, quand quelqu’un est victime d’un lynchage sans pouvoir répondre, c’est ABSOLUMENT intolérable, et le signe de… quelque chose.

Elle était pourtant bien obligée de constater que l’accusation de révisionnisme sert aux persécuteurs sionistes à nettoyer le terrain devant eux et à liquider toute opposition, tout comme le soupçon dévastateur dans certains milieux de « racisme » et d’ « antisémitisme ».

Jean Brière, son domaine c’est l’écologie. Il a été à ce titre conduit à identifier progressivement le totalitarisme sioniste, et il a été incroyablement persécuté de ce fait. Lui est révisionniste. Médecin et scientifique, c’est un vieil abonné des Annales d’histoire révisionniste, auxquelles il a rendu des services et contribué à lui trouver des lecteurs. Il connaît bien le dossier. De plus il est entièrement convaincu de l’extraordinaire progrès que constituerait la possibilité de débattre du sujet. Il est conscient du rôle que ce tabou joue dans l’angoisse hystérique que le lobby sioniste entretient en permanence chez les Juifs. Il sait la fonction de culpabilisateur universel qui autorise le lobby à bénéficier de privilèges exorbitants. Mais il n’a pas dit tout cela. Il a dit, un peu longuement, combien dans sa lutte, loin de lui servir, le « révisionnisme » lui avait nui. Il n’a pas ajouté combien cela avait rendu service à nos ennemis communs, mais il aurait pu le dire. Parce que c’est vrai.

Il n’en fallait pas plus pour faire renauder quelques faurissoniens qui restaient dans la salle .  Si bien que quand une dame eut rappelé un peu longuement et sur un ton un peu professoral combien la négation par les juifs sionistes de la réalité palestinienne et de l’histoire palestinienne outrageusement falsifiée pour justifier de prétendus droits historiques, lui était insupportable, et que c’était donc eux les « négationnistes », plusieurs autres personnes quittèrent ostensiblement la salle en protestant un peu contre tout le monde, et, parmi ces personnes, la Sonderführerin des services photographiques de la Vieille Taupe !

La conférence se poursuivit, tant bien que mal, car évidemment chacun suivait des pensées particulières et ruminait sa déception. Jusqu’au moment où une moquerie d’ailleurs banale et anodine de Jean Brière à l’égard de Monseigneur Williamson me fit involontairement sortir de mes gonds.

 Alors que j’avais refusé la parole quand Maria me l’avait proposée, parce l’ambiance ne me semblait plus propice, je m’entendis faire tout soudain une déclaration qui fut largement approuvée, et conduisit plusieurs personnes de l’assistance à prendre contact avec moi. Je n’avais pas supporté cette ironie à l’égard de Williamson. Parce que j’avais perçu là un travers qui est la cause fondamentale de notre faiblesse et de la force des censeurs. Dès lors que cet évêque était dans le collimateur de la monstrueuse persécution totalitaire de la religion de la shoah, nous devions être totalement solidaire contre cette injuste persécution. Un point c’est tout. Quelque critiquable puisse être ou avoir été, la victime de cette persécution par ailleurs…Agir autrement c’est rendre service à l’agresseur. Tout au contraire, dès l’instant où Monseigneur Williamson se trouvait être dans la ligne de mire des terroristes juifs, il fallait défendre ses droits bec et ongles, et le premier de ses droits : le droit de dire ce qu’il pensait, quoi qu’il pense.

Tout à la fin, quelqu’un, qui préfère rester discret, fit une proposition qui fut largement approuvée : lancer un mouvement de protestation et de dénonciation du repas du CRIF (FRIC en Verlan) dont les lignes directrices furent définies en quelques minutes, ainsi que quelques formulations « poétiques » à utiliser. Annoncer un boycott électoral systématique à tous les participants et un effort maximum de publicité. Et ainsi mettre à la diète électorale les participants repus au repas. Ce programme fut mis, en œuvre dès le lendemain matin. Il donna lieu dans la journée à la création d’un Collectif anticrif (Collectif.anticrif@gmail.com) dont les initiatives furent reprises et développées sans délai sur le net, notamment par Euro-Palestine (http://www.europalestine.com/) dont les positions se sont heureusement radicalisées ces temps derniers et qui semble bien équipé pour élargir la brèche ouverte par Tsahal (Israël Defense Forces – I.D.F.) dans le mythe de l’innocence juive.

La soirée n’a donc pas été complètement perdue.

On aurait presque oublié que l’association Entre la Plume et l’Enclume avait, à l’origine, invité le Professeur Moffa parce que ce spécialiste du Moyen Orient et ardent dénonciateur de la réalité israélienne avait naguère invité Faurisson, Et que sa conférence semblait un bon moyen d’accompagner, et d’initier pour certain, une réflexion sur la nécessaire convergence des divers mouvements qui ont en commun la résistance à la domination spirituelle et matérielle du sionisme. Pour quiconque n’est pas obsédé par son propre point de vue, au point d’avoir perdu la capacité d’entendre celui des autres, l’attitude de Ginette Skandrani, au lieu de choquer, devrait être une excellente nouvelle. Elle, qui ne connaît à peu près rien du révisionnisme, manifeste suffisamment de bonne volonté pour participer à cette réunion, et pour parler publiquement à côté de Serge Thion, et de Faurisson, C’était en tout cas la manifestation tangible que l’anathème majeur lancé contre les révisos par le clergé shoatique commençait désormais à être inopérant. C’était déjà pas mal ! Non ? Et la preuve que le mouvement réel de l’histoire (en particulier les bombardements de Gaza par leur Tsahal) faisait naître spontanément du sol historique, des sympathies pour le révisionnisme, sans passer par l’étude de controverses complexes.

On aurait presque oublié que Serge Thion s’était imposé tout ce tintouin pour que l’absence de Claudio Moffa ne soit pas perçue comme une reculade ou un échec de l’initiative dans laquelle Maria Poumier s’était investie.

On aurait presque oublié que tout le monde sans exception, dans la salle, souhaitait faire mordre la poussière au lobby qui n’existe pas. Et souhaitait que les révisionnistes puissent s’exprimer. Même ceux qui craignaient qu’une trop grande proximité visible avec des révisionnistes ne rende finalement service aux censeurs, même ceux-là, ne demandaient qu’à discuter de la manière la plus efficace d’éviter cet inconvénient et souhaitaient se renseigner. Sinon ils ne seraient pas venus !

Tout cela était l’indice d’une situation nouvelle, le signe d’une maturation dont cette conférence aurait pu, et dû marquer la manifestation irréversible. Et qui aurait pu se concrétiser immédiatement par des actions organisées en commun. D’autant plus que (je viens de l’apprendre) une partie des « jeunes de banlieue » dont l’absence m’avait tellement déçu au début, restaient en contact. Ils avaient en fait été retenus ailleurs par l’arrestation inopinée de Kémi Séba. Mais ils ne sont pas disparus corps et bien pour des actions communes, comme j’avais pu le craindre.

Le départ de Faurisson et de ses acolytes avait saboté et inhibé un processus en cours…

Ce n’est pas la première fois.

Bien au contraire cela soulève en moi une pénible impression de déjà vu, de répétition inexorable. On pourrait se dire qu’après le Zénith Faurisson joue les Diva. Mais cela n’explique rien puisque j’ai vu la même chose se reproduire bien des fois, et bien avant le Zénith.

On peut se demander pourquoi il entre en guerre contre ses amis à chaque fois qu’une étape décisive pourrait être franchie ! Ma conclusion, après une longue expérience, c’est qu’il n’y est pour rien. C’est plus fort que lui. Et c’est la répétition de ce genre de situation et l’impasse qui en résultait qui m’a paralysé, jusqu’à me rendre malade pendant quelques années. Maladie dont je suis heureusement sorti grâce au choc provoqué par le livre La Judéomanie (Bulletin VT n° 18), et la reprise d’une activité autonome. L’activité étant le meilleur traitement possible des déprimes, des névroses et des psychoses, car tout homme est une machine délirante, dont le délire n’est limité que par le délire des autres et par la nécessité de prouver dans la réalité la matérialité de son délire.

Mais revenons à Faurisson. Mon hypothèse est donc qu’il n’y est pour rien. C’est plus fort que lui. Et ce n’est pas de la méchanceté. Tout se passe comme si la réalisation de son désir le plus profond déclenchait en lui une peur panique qui le conduisait à tout faire pour en retarder l’échéance ! Et bien sûr il ne comprend absolument pas que l’agressivité qu’il reçoit en retour n’est que le boomerang de son agressivité inconsciente à l’égard de ses meilleurs amis et de ses supporters les plus fidèles et les mieux intentionnés à son égard. Il provoque lui-même ce qu’il craint par dessus tout, et qu’il désire en même temps, car il craint la réalisation de son désir !

Étant persuadé que tout finira mal, que ses amis le lâcheront, qu’il sera trahi, que les Juifs tout puissants finiront toujours par l’emporter, il ne comprend pas que c’est son comportement à lui qui a empêché, en plusieurs occasion, que le révisionnisme intègre, organise et fédère plusieurs recrues de qualité qu’il a éconduites, ou dissuadées, ou excédées, en interprétant mal et de façon désobligeante leur prudence, qui pouvait être de la lucidité.

Cette conférence du 19 février en était l’illustration parfaite.

Tout le monde était bien disposé à l’égard de Faurisson. (Même moi d’ailleurs, qui ne savait pas comment le lui manifester sans qu’il ne se croie immédiatement autorisé à rétablir des rapports dont je ne veux plus, sans entendre mes remarques et mes questions, et en oubliant instantanément que je les ai posées). Et maintenant tout le monde est consterné et furieux !

Pourtant, il y aurait des occasions à saisir… Multiples !

Les plans de la VT n’avaient naguère pas une chance sur un million de se réaliser. Maintenant il y a une chance sur mille ! Que demander de plus ?

Mais les révisionnistes sont, dans les faits, neutralisés par les humeurs de Faurisson !

Sans même évoquer tout ce qui eût été possible si une discussion sympathique s’était instaurée parmi les assistants, qui peut douter une seule seconde que la décision qui fut finalement prise en son absence, la création du collectif anticrif, soit une décision extrêmement positive, dont le succès contribuera à défaire les censeurs du révisionnisme.

Alors que Faurisson ne sait, en dehors de ses indéniables qualités de chercheur et d’écrivain auteur d’excellents textes, que déchaîner, dans son entourage, la rivalité permanente de tous contre tous.

Mais laissons un instant le cas Faurisson et considérons le cas de celui qui semble être devenu son écuyer actuel, évoqué plus haut : E. T. C’est un révisionniste aguerri, bien qu’il soit encore jeune. Deux avantages ! Je ne me souviens plus de la date de son entrée en religion, ni des voies précises de ses premiers contacts. J’ai collaboré avec lui à des tentatives répétées d’intéresser à la problématique révisionniste le milieu des « zététiciens[8] ». Non sans quelques succès, jusqu’à ce que d’éminents zététiciens vérifient expérimentalement combien il était dangereux d’appliquer les principes universels de la zététique à des sujets tabous, et décident, en conséquence, de surseoir.

Lui a persévéré. C’est tout à son honneur. Il connaît le sujet sur le bout du doigt, et il a aussi étudié et publié sur d’autres sujets historico-scientifiques qui déchaînent encore des passions, mais pas de sanctions sociales et judiciaires. Sur ces sujets, je partage complètement ses conclusions, même s’il m’arrive de déplorer qu’il se contente de démontrer, sans s’attacher à pénétrer la logique interne de ses contradicteurs, ou leur illogisme interne. Ce qui permettrait de comprendre les sources réelles de l’énergie de ses adversaires, et de distinguer dans ces sources qui alimentent la défense de l’erreur, ce qui doit être éradiqué, de ce qui est éventuellement respectable, mais n’a pas trouvé la bonne voie.

Pour toutes ces raisons E. T. était considéré par moi comme un solide ami de la Vieille Taupe. Je savais qu’il se tenait très informé et avait de multiples contacts avec les uns ou les autres, dont les échos me parvenaient. Parfait. Il avait publié en 2007 un livre non sans rapports avec la question qui ne se pose pas. Ce livre m’avait fait penser au palindrome rendu célèbre par Debord. Il peut se lire dans les deux sens. Mais il n’a pas le même sens dans les deux sens[9] !

Ce livre est donc essentiellement ambigu. Il est d’ailleurs préfacé par un auteur que je ne connaissais pas[10], chez un éditeur dont je n’avais que très récemment appris l’existence. Si bien que je me suis demandé, à la lecture de cette préface, si son auteur ne faisait pas semblant de faire de ce livre palindrolatique la seule lecture qui complairait aux actuels Maître du discours, et notamment de l’édition, ce qui ne manquait pas d’habileté..

Le coup réussit à la perfection puisque le livre et son auteur furent invités à participer au salon du livre du B’nai B’rith qui se tint le 11 novembre 2007 dans les salons de la Mairie du 16°. (Voir le Bulletin confidentiel n°22, 1°§) Mais ce n’est pas cela qui d’abord attira mon attention sur ce livre et son existence dont je n’avais pas été averti, mais une erreur qu’il comporte en sa page 214 : Olivier Mathieu (1960 – 2006). L’erreur tient à ce 2006, qui se donne donc comme la date du décès d’un écrivain né en 1960. La rumeur de la mort d’Olivier Mathieu s’était répandue, et sa mort avait effectivement été annoncée dans plusieurs organes de presse d’extrême droite, dont RIVAROL, en 2006. À ma connaissance il n’a pas démenti. Je ne sais pas qui a organisé cette désinformation, ni la part qu’éventuellement Olivier lui-même y a prise, ni pourquoi sa situation de mort médiatique lui a paru soudain intolérable lorsqu’elle était avalisée par E. T. Et je ne sais pas non plus comment Olivier a appris qu’il figurait comme DCD dans ce livre…

C’est alors, mais en ignorant encore tout cela, que je reçu un courriel d’un certain Robert Pioche qui me disait être Olivier Mathieu ! bien vivant ! Les lecteurs des Bulletins confidentiels savent déjà que cela donna lieu à une tentative de collaboration de la VT avec Olivier Mathieu/Robert Pioche autour de l’élection peu régulière à l’Académie française de l’ex-nègre Max Gallo. Dans cette collaboration, dont Olivier/Robert semblait attendre une grande publicité et un retour de notoriété littéraire, la VT a dû accomplir 100% de ce qui impliquait un élément matériel, et finalement le reste aussi ! au risque de voir son activité jugée insatisfaisante… Ce qui fut le cas !

Puisque j’entretenais des relations avec Olivier et avec E. T., l’idée m’était venue d’utiliser au mieux la situation pour faire le maximum de publicité possible à la « résurrection[11] » de l’un et au livre « palindrolatique » de l’autre. Cela semblait extrêmement facile. Dix scénarios étaient concevables, de l’amical au pseudo conflictuel, avec contestation, refus et demande de preuves, puis excuses, en essayant d’alerter la presse, puis circulaire aux libraires avec un erratum (cela ne coûte rien, il suffit de le joindre lors de la mise en place d’un nouveau livre). Tout cela aurait dû permettre de faire aux livres de l’un et de l’autre la meilleure publicité, et à l’existence du révisionnisme par la même occasion. Mais c’était sans compter avec le narcissisme monumental d’Olivier Mathieu et son égoïsme victimaire, et sans la prétention et la méfiance non moins monumentales d’E. T.. L’un et l’autre pouvant d’ailleurs se montrer fort lucides dans l’analyse et la démolition de l’autre et parfaitement étanches à la moindre lucidité sur eux-mêmes. Jusqu’à ce que je n’en puisse plus et renonce à mes projets en leur faveur, en faveur de la vérité et du révisionnisme en général, et que je ne balance à la poubelle les innombrables courriels qui m’avaient fait perdre des heures à soigner leur ego(ergo sunt). Mais j’ai eu tort. C’étaient des documents anthropologiques.

Cela étant dit, j’avais renoncé à mes projets sans commettre le moindre impair envers E. T., sans manifester le moindre agacement, et en gardant même pour moi mes regrets de son intransigeance.

Dans les mêmes temps, j’avais développé dans mes Bulletins confidentiels la théorie de l’impôt révolutionnaire, que certains ont parfaitement compris. En résumé, les sections spéciales de la Vieille Taupe envisageaient très sérieusement de percevoir un « impôt révolutionnaire » sur ceux qui, ayant acquis la conviction que les chambres à coucher dehors sont par nature imaginaires, non seulement ne font rien pour la liberté de ceux qui ne pensent pas comme eux, mais ne font rien non plus pour aider ceux qui pensent comme eux, et ne bénéficient pas de la clandestinité. Cet « impôt » visait surtout ceux qui n’ont pas de scrupule à aller à la mangeoire des médiats, respectueuses de l’air du temps. Dans mon esprit, cet « impôt » ne s’appliquait évidemment pas à E. T. dont j’avais au contraire toutes les raisons de penser qu’il faisait tout ce qu’il pouvait, et qu’il entrait justement dans la stratégie de la Vieille Taupe, qui pense aussi que, tant que tout n’est pas possible en permanence, la nature de la lutte contre un ennemi totalitaire impose une phase où la pratique du ketmân[n] est non seulement inévitable mais encore nécessaire, et souhaitable. (Cette situation et la particularité dialectique de la littérature en ambiance totalitaire à été très brièvement exposée dans le Bulletin confidentiel n°23, p. 25. J’avais gardé l’anonymat de l’auteur, pourtant célèbre, et proposé de révéler son identité à qui prendrait contact. Un seul lecteur a fait preuve de curiosité. Les temps n’étaient pas venus.).

 

Mais E. T. s’est senti visé ! Comme en témoigne un courriel fort critique et injurieux à mon égard, qu’il avait envoyé à quelques correspondants, sauf à moi ! Alors que la moindre des choses eût été de s’adresser à moi en premier pour signifier un éventuel désaccord[12]. Sur ces entrefaites, je recevais d’un « N » un courriel de dénonciation fort circonstanciée du préfacier « ambigu » de E. T. qui laissait entrevoir le développement d’une campagne systématique de « dévoilement » et de vérité.

Avant de participer éventuellement à cette campagne en faisant suivre ce courriel à tous mes correspondants, j’avais jugé prudent de savoir qui était qui et qui désirait quoi. Puis il s’avéra que « N » était un proche de Faurisson ; que E. T. ne voyait pas d’inconvénients à ce que l’on dévoile le double jeu des autres (dont son préfacier) mais considérait comme un crime d’être dévoilé lui-même. Il était défenseur du nudisme à condition de visiter le camp revêtu lui-même d’une burka.

On me reprocha d’utiliser des pseudonymes avant même que « N [13]» ne se fût identifié ! et alors que je n’ai utilisé que fort peu de pseudonymes[14], qui s’autodétruisent d’eux-mêmes et sont conçus pour cela. Mais c’est là une autre histoire… On me reprocha aussi d’avoir commis le crime impardonnable d’avoir publié, devinez quoi ? une correspondance privée ! Rendez-vous compte !

Je croyais avoir acquis quelques mérites aux yeux de n’importe quel révisionniste pour avoir publié, non seulement un certain nombre d’ouvrages de Faurisson, mais aussi quelques autres, et pour avoir signé, édité, et distribué de nombreux documents qu’absolument personne d’autre ne voulait signer et distribuer. J’ai donc bénéficié, par exemple, en tant qu’éditeur du Mémoire en défense… de deux inculpations, à titre d’auteur principal (du délit, pas du livre) Faurisson n’étant que complice ! L’une résultait d’une plainte en diffamation de Léon Poliakov. Mais j’ai aussi bénéficié d’un certain nombre d’autres inculpations, procès, acquittements (cela arrive, mais la presse n’en parle jamais) et condamnations (la presse en parle, le rabâche et dénature le motif réel de la condamnation). Si bien que j’ai longtemps bénéficié de plus de procès et de condamnations que Faurisson[15]

Eh bien, en « publiant » ma correspondance privée avec Faurisson, j’aurais commis une « saloperie », et ON n’était pas content, m’a-t-on fait savoir.

Eh bien, d’abord, je n’ai pas publié ma correspondance avec Faurisson ! J’ai adressé, à titre confidentiel, en annexe au Bulletin confidentiel n° 23, et dernier, de la VT une photocopie d’une petite partie de ma correspondance avec Faurisson.

Comme chacun le sait maintenant une première rupture est intervenue entre Faurisson et la Vieille Taupe en 1993, et c’est cette rupture qui m’a permis de publier la revue LA VIEILLE TAUPE, organe de critique et d’orientation post messianique et notamment Les Mythes fondateurs de la politique israélienne de Roger Garaudy. Toute cette entreprise, de A à L, s’est réalisée à bonne distance, dans l’indifférence, sinon l’hostilité de Faurisson. J’avais, (je dis bien je : moi,je… pour être clair) renoué les liens avec Faurisson en manifestant ma solidarité [très] active à l’occasion d’un procès. Je ne sais plus lequel. Mais ce procès a donné lieu à la photo où nous sommes tous les deux à la sortie de la 17ième chambre, qui figure beaucoup sur Internet, après avoir été vendue par un honnête journaliste chasseur de nazis. Notre collaboration s’est effectivement  et profondément rétablie pour quelque temps, jusqu’à une deuxième et dernière rupture (janvier 2005, à vérifier), où cette fois c’est moi qui lui avait raccroché au nez. Ce qui, j’en conviens, est désagréable, mais exprimait bien l’impasse où je me trouvais et l’impasse de mes relations avec lui[16]. J’avais retrouvé, à cette époque, un dossier que j’avais complètement oublié (relire la note 176) de la correspondance ayant précédé la première rupture, et en le relisant je découvrais à quel point les mêmes causes produisaient les mêmes effets. Et combien cet échange éclairait la situation. C’est la raison pour laquelle je l’ai communiqué, non pas au public, mais au très petit nombre des membres de la Vieille Taupe, qui la finançaient par leurs cotisations, et avaient bien le droit de savoir ce qui se passait au « sommet ». J’ai si peu diffusé ce dossier qu’il n’a pas été mis sur l’AAARGH et que des ennemis, parmi ceux qui disposent de moyens d’espionnage particulièrement sophistiqués, cherchaient encore à se le procurer la semaine dernière. Je suis pourtant convaincu, par principe et expérience, qu’il n’est pas vraisemblable que certains ennemis ne soient pas parvenus à se le procurer. Ils l’auraient rendu public s’ils y avaient trouvé  avantage et s’ils y avaient trouvé quelque chose pour nourrir leur propagande.

Mais qu’est-ce que c’est que ces manières de déclarer « indélicat », ou « dégueulasse », selon l’interlocuteur, le fait de « publier » une correspondance « privée », alors que soi-même on diffuse des rumeurs, des injures, des critiques définitives, sans en avertir celui qui en est l’objet !

Au point que j’ai eu l’occasion de mesurer des réticences inexplicables à mon égard ou de rencontrer par hasard des révisionnistes surpris de découvrir que la Vieille Taupe avait encore une activité, quand ce n’était pas de découvrir que je n’étais pas… complètement fou !

Mais revenons à E.T. Il est donc l’auteur, comme nous venons de le voir d’un livre palindrolatique particulièrement réussi, puisqu’il a été invité à un salon du livre du B’nai B’rith. Ses hôtes n’ont donc pas compris que ce livre pouvait se lire dans les deux sens, et qu’il n’avait pas le même sens, selon le sens dans lequel on le lisait. La préface étant là pour faire semblant de donner le bon sens de la lecture obligée. Cette réussite magistrale confirme et illustre parfaitement les doctrines actuelles de la VT sur la pratique du ketmân[n]. Et me permet de l’exposer : Dans une ambiance de répression totalitaire, bien des auteurs, contraints de refouler l’expression de leurs pensées indicibles, les disent quand même, nolens volens, sous forme de lapsus (Par exemple l’innocent Léon Poliakov qui intitule son livre Le Bréviaire de la haine, sans s’apercevoir que son livre constitue bel et bien le bréviaire de la haine juive à l’égard du genre humain), ou sous diverses formes plus ou moins sibyllines ou codées. Mais la plupart du temps ces défoulements privés restent indétectables… ou presque. Si bien que je me suis mis à penser qu’il devrait se trouver dans la littérature beaucoup plus de traces que ce qu’on ose imaginer du refoulement révisionniste, et plus généralement beaucoup plus de manifestations secrètes de résistance à la pensée obligée. Si pour certains la littérature est une échappatoire, le signe de la contradiction doit se retrouver en beaucoup d’endroits où l’on ne l’attend pas. Et parfois ce signe de la contradiction n’est présent que par la présence… d’une absence[17].

Oh combien significative l’absence !

arrêt de la pensée ! (symptomatique).

Mais combien inquiétante pour ceux qui contrôlent le présent, que cette idée dévastatrice : le signe de la contradiction peut se cacher partout et le terrain que l’on croyait avoir nettoyé contient encore une multitude de signes annonciateurs du retournement[18] et des signes de piste pour ceux qui le préparent.

D’autant plus que les traces laissées dans un présent désespérant pour permettre au futur d’advenir ne sont pas toujours anodines et sont parfois des bombes (idéologiques) à retardement. J’avais justement eu l’occasion, en 1998 de révéler la présence de l’une de ces bombes, placée consciemment par un révisionniste conscient, alors que les temps n’étaient pas venus, pour exploser quand les temps seraient venus : W ou le souvenir d’enfance, de Georges Perec. Ce livre, qui se donne à première vue comme le comble de la bien-pensance holocaustique, avait été mis au programme de français - philosophie des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques, par l’Éducation Nationale bien pensante, en 1998.

Je peux révéler maintenant qu’une taupe alors inconnue, placée dans le procès d’élaboration du choix des textes mis au programme, et qui avait bien lu Georges Perec, n’a pas été étrangère à ce shoah de l’Éducation Nationale. Cette « bombe idéologique » est destinée à exploser dans les têtes, pour les guérir et les remettre en fonctionnement, après un très long arrêt de la pensée, dès l’instant où les Juifs, constatant l’échec des messianismes charnels auxquels ils avaient cru, renonceront au veau d’or, et reconnaîtront leur véritable Messie. Mais de telles bombes, il y en a d’autres. Et d’autant plus que certains travaillaient discrètement à en fabriquer. Comme précisément E. T. et son préfacier !

Toutes les raisons semblaient donc réunies pour que E. T. et la Vieille Taupe collaborassent dans la meilleure entente en coordonnant au mieux leur travail de sapeur. Il y a pourtant une légère différence entre la situation dans laquelle se trouve la Vieille Taupe et celle du sapeur camembert. Alors que E.T. est invité au salon du livre du B’nai B’rith, le simple fait d’avoir envoyé une lettre circulaire aux professeurs de français – philosophie pour leur révéler des conversations que j’avais eues avec Georges Perec et la lecture qui pouvait être faite de W ou le souvenir d’enfance m’avait valu une invitation… à me présenter devant la 17° chambre du tribunal de grande instance de Paris, et une lourde condamnation[19].

Si bien que, quand j’ai finalement appris par E. T. la sortie et la teneur du livre dont il était très fier, je me suis cru permis de lui dire, en plaisantant, puisque c’était l’époque où j’avais expliqué dans mes bulletins la doctrine de la VT concernant « l’impôt révolutionnaire » et que je pouvais supposer un minimum d’humour : – « Eh bien pour toi, l’impôt révolutionnaire consistera à faire envoyer par ton éditeur un exemplaire dédicacé à la Vieille Taupe ! ».

Cet exemplaire n’est jamais venu. J’ai acheté le livre, dégusté la préface et apprécié la performance.

Et son ambiguïté ! Puisqu’il suffit que la domination et la terreur que font régner les actuels Maîtres du discours se perpétuent pour que la double nature du livre bien mal-pensant reste éternellement cachée, et son auteur protégé par le B’nai B’rith ! C’est justement là toute l’ambiguïté du ketmân[n]. Tout comme le vêtement féminin, et plus encore le sous-vêtement, il peut servir à montrer que l’on cache ou à cacher que l’on montre… jusqu’à ce que les temps soient venus !

Toujours est-il que le départ condescendant et hautain de Faurisson et de E. T. le 19 février, pendant que Serge Thion parlait, a été, pour la Vieille Taupe, la goutte d’eau…

Voici ce qui en est résulté :

Réunis en la salle du Conseil, en assemblée plénière, nos Sages ont tenu a réaffirmer l’excellence du principe selon lequel les révisionnistes qui bénéficient socialement de l’avantage de la clandestinité de leurs opinions révisionnistes devraient contribuer à l’entretien de la flamme en échange de la préservation de leur clandestinité.

E.T[20]. sera donc soumis à « l’impôt révolutionnaire » qui consistera pour lui à se procurer auprès de la VT le livre Une Échappatoire, dédicacé, moyennant le versement de 25 Euros. À cette condition il restera Maître du choix de la date de son « outing » et pourra en discuter avec la Vieille Taupe.

Quant à Faurisson, la VT continuera à dire tout l’intérêt que présente la lecture de son œuvre. Elle continuera à conseiller à tous ceux qui le peuvent et qui en sont capables de travailler avec lui, et restera complètement solidaire contre une injuste répression. Cela lui est acquis et lui restera acquis même en cas de non réciprocité !

Mais en cas de non réciprocité, c’est-à-dire en cas d’entrave aux activités de la Vieille Taupe et de dénigrement exagéré et injustifié de son personnel, nos sages ont souhaité que la Vieille Taupe publie tout ce qui permet de comprendre les divergences d’orientation survenues, donc en particulier et pour commencer, les lettres ayant précédé la première rupture (1993) entre la VT et Faufau, à moins que Faurisson ne réponde aux questions légitimes qui lui étaient posées.

Étant précisé que Pierre Guillaume ne tolérera pas qu’on lui reproche d’entretenir un « conflit personnel » avec Faurisson, pour la simple raison qu’il n’a aucun conflit personnel avec Faurisson, aucune concurrence, aucune rivalité. Il ne veut plus travailler avec lui. Point. Faurisson devrait d’autant plus s’en satisfaire qu’il avait déclaré un jour, à Valérie Igounet si mes souvenirs sont exacts, que j’étais pour lui devenu un poids mort. Je le libère de mon poids mort. et je fais ce que j’ai à faire…

Cela dit, il y a eu une première rupture avec Faurisson, suivie, comme on vient de le voir, d’une réconciliation. Aussi loin que je cherche dans ma mémoire, sauf peut-être au collège dans mon enfance, en tout cas à l’age adulte, je ne me souviens pas d’une quelconque autre rupture qui aurait été suivie d’une réconciliation ! Et la sagesse des nations dit : « jamais deux sans trois ». Toute cette affaire est tellement exceptionnelle… !

J’avais lors de notre seconde rupture décidé d’exiger, préalablement à tout, des excuses et que soit tranchée la question de l’existence historique de trois lapins, mais plus particulièrement de l’un d’eux, que Faurisson m’accusait d’avoir inventé. Mais Faurisson s’excuser, c’est inconcevable ! Quant à vouloir trancher une question historique sur l’existence ou non de quelque chose, surtout en se fondant unique ment sur des témoignages, on ne sait pas où cela mène. Ou on le sait trop.

Alors, s’il le juge souhaitable, et s’il est décidé à accepter complètement le principe de la liberté d’expression des désaccords, et la liberté d’action de la Vieille Taupe, nous nous bornerons à lui demander de corriger son orthographe fautive et de mettre dorénavant un T aux médiats[21].

Pour des raisons orthographiques, bien sûr. Et pour un ensemble d’autres raisons couvertes par le secret professionnel.

 

Pierre Guillaume, judéothérapeute.

Le 7 mars 2009.

En la sainte Félicité selon l’almanach du facteur

En la saint Thomas d’Aquin selon le calendrier du Bon Conseil.

Nihil obstat

Wilhelm Stein, révisothérapeute

Le 9 mars 2009

Début de Pourim au coucher du soleil

 

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[1] Brochure qui n’a strictement rien de révisionniste, soulignons-le, mais qui donne à réfléchir sur la fonction contre-révolutionnaire de l’exploitation d’Auschwitz, dont la réalité exterminationniste au sens strict (intentionnel et planifié), n’est pas contestée, ni même interrogée. Au point que cette brochure réussit cette prouesse d’analyser les mécanismes sociaux qui auraient produit l’extermination sans s’interroger sur la réalité du phénomène dont elle « explique » la genèse ! Il n’en reste pas moins que c’est une brochure qui fait réfléchir et dévoile bien la véritable nature politique et sociale des « exploiteurs d’Auschwitz ». D’où l’acharnement de ces « profiteurs » à chasser les éditeurs de cette brochure. Ceux-ci n’ont pas transigé. Si leur brochure était interdite, ils ne viendraient plus à la fête de L.O. ! Et cela, c’est rare, mais fondamental. Car céder sur la liberté d’expression, c’est capituler d’avance devant les tentatives contre-révolutionnaires au nom de la Révolution qui succéderont sans aucun doute à la chute inéluctable du désordre actuel. C’est accepter d’avance la dictature de l’idéologie, des « intellectuels », des « moralistes » à la place de la « dictature du Prolétariat »

[2] http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EkFkllkAEyEagJDFiy.shtml

[3] Voir Bulletin confidentiel VT, n° 19, où ces taupes apparaissent, et la « Lettre non confidentielle à mon avocat ».

[4] Car, en dehors de minuscules sectes hystériques qui sont une constante dans l’histoire du judaïsme, où s’élaborent les « paraboles » antichrétiennes les plus échevelées, on s’était bien gardé de lancer ces calomnies insanes du vivant de Pie XII.

[5] Par le fait même. C’est-à-dire que si vous entendez quelqu’un nier « la Shoah » vous pouvez avoir la certitude qu’il n’est pas inspiré par la Vieille Taupe.

[6] Et qu’une autre partie n’en prennent conscience que pour les destiner au génocide sacré.

[7] En effet, le chiffre de six millions ayant été lancé bien avant la guerre, repris à Nuremberg, étayé ensuite par de savants « historiens », dont le résonnement repose sur de savantes comparaisons entre des chiffres supposés de population juive, avant et après la shoah, ce chiffre de six millions (symbolique selon l’historien antirévisionniste Martin Broszat) serait donc, logiquement, le chiffre total des pertes juives pendant la guerre. Ces pertes totales ne peuvent pas toutes être imputées au « socialisme national ». Certaines pertes devant être imputées au « socialisme international » du camarade Staline, que bien des Juifs ont soutenu mais auxquels bien des Juifs se sont opposés. Et d’autres pertes juives dues à la guerre, indépendamment de la responsabilité allemande, par exemple ceux qui ont été tués par des bombardements alliés (n’y en aurait-il eu qu’un !…comme le dit la chanson connue). Mais peut-être le chiffre de six millions, qui circulait avant la guerre et « retenu à Nuremberg » avant toute étude et computation, est-il en dessous de la réalité ? Approcherait-il de huit millions, comme le pensent certains juifs orthodoxes Natureï Karta ? La Vieille Taupe réclame, pour tous ceux qui veulent savoir, le droit d’étudier qui comporte le droit au doute méthodique et à la libre confrontation des opinions pour connaître la vérité et le dessous des cartes, et le droit à la paresse, pour ceux qui ont d’autres chats à fouetter. Tant qu’ils ne nient pas l’évidence : « les Juifs ont beaucoup souffert », et ce fut une catastrophe. Ce qui se dit shoah en hébreu et naqba en arabe.

[8] « Zététique » est un vieux mot français qui a repris du service. Henri Broch, créateur du laboratoire de zététique à l’université de Nice, le définit comme : « l’art du doute ». La zététique s’inscrit dans la tradition du scepticisme et de l’épistémologie, c’est-à-dire des règles qui permettent de distinguer le vrai du faux par l’application de la raison.

[9] C’est très exactement ce que voulait suggérer Debord par ce palindrome. L’existence d’un sens obvie, et l’existence d’un sens caché [qui n’est nullement caché], si l’on prend le soin de « lire dans l’autre sens ». Le palindrome n’est là que pour signaler qu’il y a deux sens de lecture possibles. En dépit du fait que le palindrome lui-même a le même sens dans les deux sens. « IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI». Compris ?!

– « oui, mais « IN GIRUM IMUS NOCTE » n’a pas le même sens dans les deux sens ! Autrement dit seul le demi palindrome a vraiment un double sens.

[10] Il faut toujours se souvenir de la définition de René Vienet : « Le libraire le plus inculte de Paris ».

[11] C’est quand même beaucoup plus facile quand on n’est pas vraiment mort.

[12] J’avais oublié cet incident que je cite pour rétablir l’histoire. Mais j’ai tendance à oublier systématiquement et automatiquement tout ce qui pourrait introduire inutilement des zizanies inutiles. Je ne m’en souviens que quand cela devient utile pour tirer des leçons et établir, ou rétablir des principes.

[13] Qui, par ailleurs, n’a jamais daigné répondre aux questions que je lui avais posé  dans la brochure Ils réaniment indéfiniment un cadavre ! Ils re-tuent un cadavre qu’ils déterrent !

[14] À ce jour : Pierre Nashua, Wilhelm Stein, 9696, auxquels il est arrivé de recevoir des compliments, de la part d’ennemis féroces de Pierre Guillaume.

[15] Maintenant je ne sais pas où l’on en est dans ce concours, mais j’ai [l’amère] satisfaction qu’aucun procès n’a été provoqué par des activités inutiles. Je ne sais pas exactement combien je cumule « six mois avec sursis », ni pourquoi je n’ai pas effectué les cent vingt jours amendes auxquels j’avais été condamné dans je ne sais plus quelle affaire.

[16] La synthèse suffisante de l’historique de ces relations se trouve dans Bulletin confidentiel n°20.

[17] L’absence, par exemple, des mots fatidiques, « chambre à gaz », dans les discours, les Mémoires de guerre, et toute l’oeuvre de Charles de Gaulle, de Winston Churchill, de Dwight Eisenhower et de quelques autres, probablement distraits ou mal informés. À l’occasion, j’invite Christophe Bourseiller et Pierre-André Taguief à réfléchir à ce qu’annonce la présence de certaines absences dans les écrits de Guy 2bords. Et enfin, il y a le cas de Pie XII… La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

[18] Le Retournement et LeTrêtre. Deux excellents livres de Wladimir Volkov, grâce auxquels la VT a été mise sur la voie.

[19] Bien que le quarteron de « philosophes » bien-pensants qui avaient osé porter plainte contre ma lettre irréprochable ait été proprement débouté par le tribunal, le procureur de la République avait profité de cette instance pour obtenir ma condamnation, en mon absence, pour la copie jointe de la lettre que j’avais adressée aux membres de la section chimie de l’académie des sciences (qui, eux, n’ont pas porté plainte). J’avoue n’avoir pas prévu cette entourloupe.

[20] Ce ne sont pas des initiale authentiques, mais celle de son surnom codé pour la VT.

[21] Voir LA VIEILLE TAUPE n°1 p. 136.