En finir avec Chomsky !
C’est évidemment la tâche la plus urgente et la plus
nécessaire. Mais pour qui ?
« En
finir avec Chomsky ! ». Tel est le titre d’une page entière de
« Rivarol » signée
Donatella Maï dans une « Chronique de la libre parole » ? Soit.
Il est
bon en effet que la parole soit libre. Cela permet aux imbéciles de dire des
imbécillités. Et tout le monde y gagne, au moins en permettant de prendre
conscience de l’imbécillité des imbéciles et de la méchanceté des
méchants !
Nous y
avons cette fois vraiment beaucoup gagné. En conscience !
La venue
de Chomsky à Paris a été entourée d’une certaine exploitation médiatique pour
la seule et unique raison que, pendant près de trente ans il avait boycotté
Paris, les médiats et les intellectuels parisiens en raison du tombereau de
mensonges déversés sur lui à la suite de l’avis sur la liberté d’expression
placé en préface du Mémoire en défense
contre ceux qui m’accusent de falsifier l’histoire. La question des chambres à
gaz, du Professeur Robert Faurisson.
N’avait-il
pas été jusqu’à dire que les intellectuels et les médiats parisiens n’avaient
aucun respect des faits et n’étaient pas plus fiables que des médiats
« staliniens ». Il ne s’était pas contenté de le dire. Il en avait
multiplié les preuves dans ses Réponses inédites à mes détracteurs
parisiens publiées aux
« Cahiers Spartacus » avec une préface signée P.G. en 1984.
Parmi les
intellectuels et les médiats parisiens qui s’étaient distingués dans
l’abjection, la falsification et la mauvaise foi, Jacques Attali et
Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann, Paul Thibaud, Gérard Chaliand, et même
Saint Vidal-Naquet, et quelques autres de moindre calibre… dont Chomsky citait
et démontait des tromperies précises.
À noter
le passage suivant :
« Les tribunaux français ont
maintenant condamné Faurisson pour avoir, entre autres vilenies, manqué à la «
responsabilité » et à la « prudence » de l’historien, pour avoir négligé
d’utiliser des documents probants, et avoir « laissé prendre en charge par
autrui (!) son discours dans une intention d’apologie des crimes de guerre ou
d’incitation à la « haine raciale ». Dans un déploiement de lâcheté morale, la
cour prétend ensuite qu’elle ne restreint pas le droit pour l’historien de
s’exprimer librement mais qu’elle punit seulement Faurisson pour en avoir usé.
Par ce jugement honteux, on donne à l’État le droit de déterminer une vérité
officielle (en dépit des protestations des juges) et de punir ceux qui sont
coupables d’« irresponsabilité ». Si
cela ne déclenche pas de protestations massives, ce sera un jour noir pour la
France. »
Noam Chomsky, « Réponses inédites à
mes détracteurs parisiens », Spartacus » n°128 (1984).
Cela n’a pas déclenché de
protestations massives !
Ni ce passage, ni aucun autre, ne sont cités par la charmante Donatella. Ni
l’existence même de ces Réponses …
n’est signalée. Trou de mémoire !
Pourtant à l’époque les prises de position claire et ferme avaient été
extraordinairement rares. En connaissez-vous d’autres, vous ?
Revenons sur quelques « détails » de l’Affaire du siècle dernier.
Un seul éditeur avait eu le
courage, ou l’audace, ou la témérité, ou l’inconscience, ou la folie (au choix)
de publier le Mémoire de Faurisson,
bien qu’il s’agissait d’un document déposé au tribunal de Paris, en défense
contre une accusation publique. Cette publication était donc parfaitement
légale.
Faux ! Tous les
éditeurs sans exception avaient prudemment capitulé et mis dans leur poche
les beaux principes qu’ils aiment tant revendiquer. La Vieille Taupe est un anti-éditeur.
Elle avait été fondée un an plus tôt, expressément pour mettre en pratique les
principes que les éditeurs n’appliquent pas ! Et elle avait été créée
comme maison d’édition expressément pour faire respecter le principe
élémentaire de la liberté d’expression et le principe sans lequel il est
absurde de parler de démocratie ou de simple honnêteté intellectuelle : le
droit pour un accusé de se défendre publiquement contre une accusation
publique. La Vieille Taupe n’était pas un éditeur parmi d’autres. La VT éditeur n’avait été créée que pour se mettre au service de la
défense des droits et des travaux historiques de Faurisson.
Pour pouvoir réaliser cela dans les conditions concrètes de l’époque j’avais
dû quitter mon emploi (directeur de l’agence de Melun de la société Nashua) et
créer en 1979 les éditions La Vieille Taupe, uniquement pour faire face au
lynchage de Faurisson et du « révisionnisme ». Je n’avais pas eu le
choix. Il fallait abandonner ce combat ou s’y consacrer entièrement. J’avais
édité, avant le Mémoire…, Le Mensonge d’Ulysse de Paul Rassinier et
le livre de Serge Thion, Vérité
historique ou vérité politique.
La Vieille Taupe n’est pourtant pas citée une seule fois par Donatella. Trou de mémoire !
Dans la
situation terrible de l’époque, la « préface » de Chomsky avait été
une planche de salut. Elle avait donné au livre, dès que la rumeur de son
existence avait circulé, une notoriété exceptionnelle si extraordinaire qu’elle
provoqua la mobilisation immédiate du lobby qui n’existe pas.
En
soulevant le problème de cette manière, qui prenait les belles âmes à
contre-pied, et en rappelant les principes élémentaires
de la liberté d’expression, Chomsky fournissait, clef en main, à Faurisson
et aux révisionnistes, un bastion d’autant plus inexpugnable que les principes
qu’il rappelait étaient élémentaires.
Ce rappel faisait éclater d’un seul coup l’évidence . Si des principes
aussi élémentaires avaient besoin
d’être rappelés, c’était bien la preuve que l’on avait quitté, en cette
affaire, le domaine de la connaissance rationnelle et scientifique, où l’on
confronte des arguments et où tout
est discutable. On était entré subrepticement dans le domaine du dogme, de la
religion, de la connaissance métaphysique
de Vérités indiscutables… alliées à
la censure et à la répression.
Et cet
avis n’était pas un quelconque avis sur la liberté d’expression en général,
ce qui ne coûte pas cher à un intellectuel puisqu’il saura toujours trouver, le
jour venu, une échappatoire
idéologique pour se dispenser d’avoir à appliquer les grands principes dans tel
ou tel cas particulier. Et pour justifier le Pouvoir qui le salarie directement
ou indirectement. C’était bien un avis écrit expressément pour défendre pratiquement
et concrètement la liberté d’expression du Professeur Faurisson. Il est cité 21
fois dans l’« avis » de Chomsky !
C’est
cette « préface » de Chomsky qui a obligé Ivan Levaï à inviter le
Professeur Faurisson sur Europe n°1
où, la seule fois après le court
article dans le Monde, il ait pu
s’exprimer dans un médiat français, le 17 décembre 1980 ! C’est aussi
cette préface qui mobilisa le 18 décembre Jean-Pierre Faye (le fayot failli) et
Anne Sinclair dans le lancement du bobard « obligé » selon lequel cette
préface aurait été publiée « sans l’accord de l’auteur ». Et c’est ce
mensonge médiatique constamment répété qui servit à casser la diffusion du
livre et à dissuader une partie du public de se le procurer. Et servit à
ruiner, par la rumeur, la réputation naissante de la Vieille Taupe chez ceux
qui préféraient ne pas savoir et ne pas penser.
C’est
aussi l’existence de cette préface qui convainquit Roger Garaudy de venir se
procurer auprès de la Vieille Taupe toute la documentation historique
disponible. Ce qui déboucha 10 ans plus tard sur la publication de son livre, Les Mythes fondateurs de la politique
israélienne, puis sur la conversion d’une certaine « Inconnue »
qui s’est finalement faite connaître… et bien d’autres choses encore, puisque
le livre de Garaudy a été une voie de passage importante du révisionnisme vers
les musulmans et vers l’Amérique latine.
Mais aujourd’hui Donatella ne trouve rien de
mieux ni de plus urgent à faire que
d’« en finir avec Chomsky ! »
Un
détracteur parisien de plus, qui utilise les mêmes méthodes que ses
prédécesseurs !
L’air de
Paris serait-il délétère et « stalinien » ?
Entendons-nous bien, la charmante Donatella a parfaitement le droit d’être en
désaccord et de critiquer Chomsky. Si ses critiques sont pertinentes, et même
si elles sont impertinentes, nous avons tous à y gagner. Le problème est que
les critiques lancées par Donatella sont des arguments rhétoriques sans aucune
consistance. Ils s’autodétruisent. Chomsky serait « Une icône qui croule sous les décorations ». Donatella
serait-elle jalouse ? Pour ma part je ne suis pas en mesure d’apprécier et
je n’accorde aucune importance, ni aux prix, ni aux décorations. J’ai toutes
raisons de penser que Chomsky non plus. En tout cas c’est cette « icône »
avec laquelle j’ai pu discuter pendant 20 minutes, en toute simplicité, de
l’Affaire Faurisson et de la situation en France, il y a 30 ans, alors que
j’étais complètement ostracisé. Et quand par la suite la quasi-totalité de ses
connaissances en France l’ont prévenu contre moi, et de la menace fasciste
imminente que je représentais, il n’a pas cédé d’un pouce ! C’est donc à
cette « icône » que j’ai pu dire d’entrée de jeu que j’étais persuadé
que Faurisson avait raison ! Mais je ne lui demandais surtout pas de me
croire avant d’avoir étudié la question, s’il en avait envie. De toute façon si les travaux de Faurisson
révélaient des failles, nos adversaires disposaient de tous les moyens
possibles et imaginables de nous exposer ces failles-là. Mais il fallait
faire cesser la chasse aux sorcières… Chomsky m’a assuré de son soutien total
sur cette base-là ! Il m’a dit qu’il n’entrerait pas dans le débat
lui-même sur l’existence des chambres à gaz, mais que je pouvais compter sur
lui pour défendre, sans faille, (ni Faye) le principe de la liberté
d’expression. Et il a tenu parole !!!!!!
Quelque
temps plus tard il a signé une pétition initiée par le révisionniste américain
Mark Weber, pétitions signée par plus de 500 universitaires de divers pays.
Cette pétition a joué un rôle important dans le procès en faisant mesurer aux
juges l’ampleur des problèmes soulevés, et peut-on penser, en dissuadant
certains de tenter de répondre aux questions impies et blasphématoires de façon
radicale, c’est-à-dire par l’assassinat de Faurisson. Faisant suite au
ralliement (bien oublié maintenant) de Jean-Gabriel Cohn-Bendit à la Vieille
Taupe, l’engagement de Chomsky avertissait qu’un tel « dénouement »
ferait… des nœuds, et des vagues !
Cette
intervention, déjà remarquable, était restée confinée aux milieux proches du
procès Faurisson et aux conciliabules des intellectuels parisiens. C’est la
publication de l’« avis » en préface au Mémoire en défense… qui allait contraindre les médiats à sortir de
leur silence de plomb, donc à élaborer un mensonge pur et simple. Mais la prise
de position de Chomsky, sur « le principe de la liberté
d’expression » a constitué à l’époque un formidable parapluie et un
paratonnerre dont ne peuvent pas avoir conscience ceux qui préfèrent, encore
aujourd’hui, ne pas sortir par temps d’orage.
Ces
considérations peuvent paraître bizarres ou déplacées à Donnatella, mais ce
sont des considérations auxquelles ceux qui agissaient réellement étaient réellement
confrontés à l’époque. Plusieurs tentatives d’assassinat contre moi ont été
avortées. L’une grâce à l’intervention de René Lefeuvre dans le milieu des
Cahiers Spartacus (eh oui !). L’autre grâce à l’intervention de Jacques
Baynac( eh oui !) et de Daniel Cohn-Bendit (eh oui ! même Daniel) en
provenance cette fois de soixantehuitards gauchistes-léninistes-maoïstes à la
sauce judaïque ! Je ne compte pas le jeune homme qui était venu au 16, rue
des Fossés-Saint-Jacques, pour me révolvériser parce qu’il avait appris par les
médiats, à la suite de l’émission d’Anne Sinclair, que j’avais abusé de la
confiance de Chomsky, puisque ce jeune homme avait renoncé à son projet dès
qu’il avait pu constater que l’accusation médiatique était fausse, et qu’elle était démentie par les lettres de
Chomsky que j’ai pu lui montrer.
Donc j’ai
rencontré cette « icône » au bon moment et à un tournant
« historique ».
Cette
icône n’en était pas une pour moi. Mais j’ai rencontré ce jour-là un homme
fidèle à ses principes et dont les principes déterminaient effectivement les
comportements. Un homme qui tenait ses engagements scrupuleusement. J’ai pu le
vérifier. Le contraire d’un « intellectuel » !
En trente
ans d’Affaire, je peux les compter sur les doigts d’une seule main ceux qui ont
été fidèles à leurs principes et qui ont tenu tous leurs engagements. Vous voulez la liste des courageux que nous
n’avons pas rencontré à ce
moment-là, y compris de grands universitaires de droite et de gauche, beaucoup
mieux informés que Chomsky du fond historique du débat, y compris des
universitaires de droite et de gauche qui savaient que Faurisson avait
raison ! Mais qui N’ONT MÊME PAS
JUGÉ BON DE RAPPELER LES PRINCIPES que Chomsky a jugé bon de rappeler, avec
éclat pour sa part.
Ils
auraient pu aussi rappeler beaucoup d’autres principes que l’on croyait admis
depuis Descartes. Le rappel de ces principes aurait mis les censeurs dans
l’embarras, même si ce rappel avait été assorti d’une profession de foi
camérale[1].
Mais ils
ne l’ont pas fait ! Ils ont jugé plus opportun de ne pas le faire.
Donnatella
juge probablement que c’était plus facile à Chomsky de le faire parce qu’il
était Juif. C’est bien possible. Mais lui, il l’a fait ! Et la Dona ne
cite jamais « Une mise au point »
que j’avais consacrée à l’exposé des relations que la Vieille Taupe avait
entretenues et entretenait avec Noam Chomsky (p. 152 à 172 de Droit et histoire). Simple trou de mémoire ? Mais « pour
en finir avec Chomsky », ne
serait-il pas important de connaître comment cela avait commencé ?
Parmi les
divers prix et médailles que Chomsky a récoltés, et sous lesquels « il
croule » Donatella cite, pour moquer sa réputation
« anarchiste » : prix Kyoto, médaille helmholtz, prix de la paix
Dorothy Elridge, médaille Benjamin Franklin. Je ne sais pas à quoi correspond
tout cela. Certains prix semblent liés à ses travaux linguistiques, d’autres à
ses activités militantes anti-impérialistes et anti-bellicistes.
Constituent-ils une compromission ? Je n’en sais absolument rien, mais le
lecteur de Rivarol n’en saura rien
non plus tant la « critique » à laquelle se livre la Dona relève des
procédés passe-partout à l’aide desquels on pourrait démolir n’importe qui
devant un public qui ignore tout de ce dont on parle. Les procédés utilisés
sont tellement vulgaires qu’ils ne méritent pas qu’on s’y arrête. Ils dénotent
une haine à l’égard de Chomsky, une haine sans cause dicible puisqu’au lieu de
critiques circonstanciées on invoque des raisons qui n’en sont pas. Tout y
passe, Albert Paraz, Kropotkine, les Guignols de l’info, Platon et
Heidegger ! Mais le comble c’est l’utilisation d’Ernst Zündel en martyr
(un vrai de vrai celui-là) pour clore le bec à l’adversaire.
Le
problème est que toutes les causes ayant leurs martyrs, utiliser ses martyrs
comme argument dénote un refus de discuter du fond, et débouche automatiquement
sur la concurrence victimaire et la comparaison parfaitement stérile des
martyrologies respectives. Je trouve le procédé puant. D’autant plus odieux en
la circonstance que Chomsky déplore certainement autant que Donatella le sort
infligé à Zündel. Sa réprobation est confirmée dans ses déclarations publiques
récentes.
Mieux
inspiré dans un numéro précédent, Rivarol
avait rappelé que lors d’une récente conférence à Bruxelles, Jean Bricmont, que
l’on sait proche de Chomsky, avait créé un certain émoi en dénonçant le
scandale que constituait l’emprisonnement des révisionnistes en Allemagne, et le
silence des « intellectuels » à cet égard. Il avait cité Ernst
Zündel.
Parmi ces
prix sous lesquels Chomsky « croulerait » et qui servent à Donatella
pour le ridiculiser en tant qu’« anarchiste », le prix Orwell !
Mais il se trouve que George Orwell, observateur engagé particulièrement
perspicace de son siècle, proche du POUM et des anarchistes à Barcelone en
1937, a aussi dénoncé, comme Chomsky, les dérives du pouvoir stalinien, et aura
été l’un des très rares « intellectuels » du siècle à dénoncer les crimes
et monstruosités d’un camp sans jamais se mettre au service de la propagande
d’un autre camp. Il a dénoncé la pratique de tous les Pouvoirs sans exception, quand c’était nécessaire. Il se
trouve probablement, comme le Professeur Faurisson l’avait relevé, avoir été le
premier auteur « antifasciste » après la guerre à avoir perçu la
propagande et la rumeur derrières certaines des accusations lancées contre
l’Allemagne. Il posait dès 1944 la bonne question révisionniste :
« Qu’y a-t-il de vrai dans ce que l’on nous raconte sur les fours à gaz de
Pologne » (Notes sur le nationalisme).
Bien qu’il crût en l’extermination des Juifs , il doutait des récits et
des chambres à coucher dehors.
« UN SUIVISTE DÉNUÉ DE GÉNIE ».
C’est
bien possible. En ce qui me concerne, non seulement je suis incompétent en
linguistique, mais j’ai à cet égard un préjugé tenace qui date de l’époque de
la librairie La Vieille Taupe, au 1, rue des Fossés-Jacques, Paris V°. La
linguistique était devenue à la mode à cette époque chez les étudiants de
gauche, et j’avais remarqué que souvent c’étaient ceux qui n’avaient rien
d’intéressant à dire qui faisaient les malins en plaçant de la linguistique
partout. De même que c’est généralement les philosophes les plus nuls en
mathématique qui parlaient le mieux de la relativité restreinte et généralisée,
surtout quand aucun physicien ou mathématicien n’était là pour contrôler les
conneries qu’ils racontaient. De même que les fameuses « trois
fonctions » servaient de mot de passe à ceux, de droite, qui n’avaient
rien d’autre à raconter. Si bien que je n’avais jamais rien lu de Chomsky sur
le sujet linguistique, et ce n’est qu’en lisant l’excellent Cahier de l’Herne
consacré récemment à Chomsky que j’y ai découvert de possibles sujets de
réflexion intéressants.
Par
contre j’en sais maintenant assez pour affirmer que la ruine des cultures sous
la pression du monde moderne et de la technologie, bien vue par Julius Evola
dans les années 1930, n’a strictement aucun rapport. Pourtant « Ce n’est
qu’au prix d’un véritable génocide intellectuel que M. Chomsky peut passer pour
un esprit novateur alors qu’il n’est, dans le meilleur des cas, qu’un suiviste
qui s’ignore par inculture crasse. » Dans le meilleur des cas !
Vraiment ? Mais dans le pire des cas, qu’en est-il ?
Cela
montre que la Dona se fait plaisir en savourant des injures creuses. Ce n’est
pas une critique, ni même une attaque articulée. D’ailleurs « La pensée de
Chomsky se hisse ainsi juste au-dessus de celle de Kim Jong-il. Dont
acte ». On remarquera que la Dona utilise l’accusation de
« génocide » contre son ennemi, avec la même légèreté que la LIC(R)A.
Beaucoup
plus sérieux : Chomsky n’a pas cité parmi ses prédécesseurs Joseph de
Maistre ! Ni « Vacher de Lapouge , de Célinienne
mémoire » ! On peut certes regretter la censure hystérique dont
Vacher de Lapouge, Joseph de Maistre ou Céline font l’objet de la part des
« intellectuels » bien pensants français, mais on voit mal en quoi
Chomsky en devrait être considéré comme responsable ! Ce n’est certainement
pas en mobilisant ces auteurs maudits par les hémiplégiques de gauche dans un
pareil combat mené par une hémiplégique de droite qu’on leur rend service. Ni
qu’on guérira l’hémiplégie.
Quant à
« Georges Dumézil, modeste découvreur de la trifonctionnalité
indo-européenne », lui aussi cité en renfort, Donatella sait-elle que je
sais de deux sources directes différentes qu’il était révisionniste ! Il
avait tous les livres de la Vieille Taupe dans sa bibliothèque. Peu avant sa
mort, il a déclaré (verbatim), en
évoquant l’Affaire Faurisson : « Dans cette affaire, j’ai manqué de
courage ».
« M.
Chomsky a en effet prouvé que chaque enfant naît… avec la capacité
d’acquisition du langage ! » Évidemment la formule fait sourire,
puisque tout le monde s’en était aperçu depuis que les hommes parlent et qu’ils
font des enfants (pas qu’en parlant). Mais qui peut croire qu’il s’agirait
d’autre chose que d’une plaisanterie, qui supplée à une véritable critique. De
quel point de vue se place Donatella ? En dehors de vouloir démolir
Chomsky à tout prix ? J’ai beau avoir une très faible estime pour
l’Université, je sais de certitude absolue, qu’il est absolument impossible que les découvertes
linguistiques de Chomsky se soient limitées à cela. Donc la Dona nous enfume.
Mais d’où
parle Donatella ? selon la question rituelle qu’aimaient à poser les
linguistocards.
Étudions
la première phrase du deuxième chapitre :
« Son
anti-impérialisme constant ne peut que recevoir l’assentiment de l’honnête
homme et ravir le rebelle ». Doit-on en déduire que l’honnête Dona soit
ravie ? Qu’elle est, elle-même, une rebelle ? Et que Rivarol ne peut que donner son
assentiment à l’anti-impérialisme de Chomsky ?
– Même
quand Chomsky s’en prend à l’impérialisme français ? Ou seulement quand
Chomsky s’en prend aux autres
impérialismes ?
Je ne
suis pas un lecteur permanent de Rivarol.
Je déplore et dénonce la persécution, notamment judiciaire, dont il est
fréquemment victime. Je reconnais volontiers que, sans Rivarol, Présent, et sur
certains sujets, il serait impossible d’avoir connaissance de toute une partie
de la réalité du monde dans lequel nous survivons. Et j’irai jusqu’à dire que
c’est justement pour la part de vérité qu’il contient que Rivarol subit la persécution des bien-pensants qui voudraient
occulter cette part-là de vérité ! Mais…
Mais il
me semble que Rivarol, au cours de
son histoire, a successivement ou conjointement fait preuve de beaucoup de
complaisance à l’égard de l’impérialisme américain et du « monde
libre », de l’impérialisme israélien, quand il était allié à
l’impérialisme français, et bien d’autres impérialismes encore. Alors que peut
bien signifier la phrase « Son anti-impérialisme constant ne peut que
recevoir l’assentiment de l’honnête homme » ? sinon de l’enfumage à
l’usage des uns ou des autres, c’est selon ?
« Et
Chomsky baragouine l’idiome d’un Empire dont il dénonce nuit et jour la
capacité de nuisance. Un détail sans doute…Mais instructif, isnt’it ? ».
Autrement
dit Chomsky parle la langue de son pays, les États-Unis. La belle
affaire ! Si un reproche doit être fait, c’est tout au plus au Collège de
France de n’avoir pas prévu une traduction simultanée, comme l’avait prévue le Monde diplomatique à la Mutualité.
Point. Mais la remarque est instructive en effet. Par sa stupidité. En effet
quelle règle, quel comportement concret, Donatella propose-t-elle pour remédier
à la situation qu’elle déplore ? Et règle ou comportement qui soient
susceptibles d’être généralisés. Il suffit d’y réfléchir trente seconde pour comprendre
l’absurdité. Il s’agit donc là encore de phrases creuses et impuissantes, tout
au plus susceptibles d’évacuer la bile ou de draguer la bienveillance de
défenseurs de la langue française impuissants
et qui resteront impuissants tant qu’ils se laisseront berner par de tels
dragueurs.
Venons-en
aux choses sérieuses :
« UN VRAI-FAUX ANTISIONISTE »
Il est
vrai que Chomsky a déchaîné des passions et il a fait l’objet de présentations
diverses tellement contradictoires qu’on risque d’y perdre son latin, surtout quand
on ne l’a jamais possédé. C’est d’ailleurs pourquoi il est important de faire
la différence entre l’expression de vrais désaccords, les débats, les
critiques, et la rhétorique creuse qui dissimule, ou ignore, ses propres
motivations. Pour celui qui souhaite comprendre et aller au fond des choses, je
suggère pour commencer trois petits textes contradictoires qui expriment
clairement de vraies divergences :
http://aaargh.codoh.com/fran/archVT/vt10/vt100520.html
Le point
de vue de Jean Bricmont, proche de Chomsky, le point de vue de Gilad Atzmon,
très critique à l’égard de Chomsky, exprime une position radicalement
anti-sioniste. Cependant que Massada
2000, également très critique de Chomsky, exprime la position extrême du
sionisme. Mais dans tout cela, quel est le point de vue de Donatella ? Ne
serait-elle pas elle-même une vraie-fausse antipro ou un faux-vrai proanti.
Tout comme Rivarol qui lui ouvre ses
colonnes. Certes Donatella est ce qu’elle est, et réciproquement. Mais il
serait préférable de savoir ce qu’elle est
vraiment pour évaluer les critiques ou les attaques qu’elle lance. Et
d’abord pense-t-elle réellement et profondément ce qu’elle écrit ou fait-elle
feu de tout bois du moment que cela peut contribuer à démolir Chomsky et à
mobiliser contre lui. Et pourquoi hait-elle Chomsky ? De tous les Juifs
qui nous emmerdent, Chomsky n’est quand même pas celui qui devrait concentrer en priorité l’ire des révisionnistes.
Par contre il est aisé de comprendre pourquoi aujourd’hui Chomsky pourrait bien
concentrer sur lui l’ire des sionistes, même s’il n’est pas aussi radicalement
antisioniste que le souhaiterait Gilad Atzmon ou Israël Shamir. Même s’il n’est
pas favorable à telle ou telle action particulière que personnellement
j’approuve. Pourquoi ?
Eh bien
parce que !
Parce que
l’opposition affirmée par Chomsky à tel ou tel type d’action n’empêche
absolument pas ceux qui sont partisans de ce type d’action de la réaliser,
surtout s’ils ne perdent pas leur temps à engueuler Chomsky au lieu d’utiliser ce
temps pour s’organiser pour réaliser cette action avec ceux qui en sont
partisans.
Parce que
Chomsky, jusqu’à plus ample informé, reste radicalement opposé tant aux
méthodes qu’aux objectifs des sionistes réels. Et eux, les sionistes réels, le
savent, qui savent que Chomsky conserve la capacité de contribuer à mobiliser
contre leurs méthodes et leurs objectifs réels, beaucoup plus de monde que bien
des antisionistes plus « radicaux » ou plus
« extrémistes ».
Parce que
Chomsky demeure, qu’on le veuille ou non, et pour l’éternité tant qu’elle dure,
l’auteur d’un texte fameux en défense de la liberté d’expression de Faurisson.
Et selon toute apparence il n’a toujours pas renié ce texte. Ni la lettre de
son texte. Ni l’exigence si difficile à admettre chez les
« intellectuels » que les principes sont faits pour être appliqués, en pratique. Dans tous les cas. Et que les textes situationnistes
(écrits « dans la mêlée », en situation) sont destinés à finir
par être compris, c’est-à-dire appliqués.
Parce que,
enfin, les sionistes réels de toute tendance craignent par-dessus tout que
l’État d’Israël, leur idole nationale, ne vienne à perdre l’arme suprême de sa
propagande belliciste. Ils craignent, il suffit de les lire, le révisionnisme
comme la peste. Et ils craignent, et cela même si les révisionnistes sont très
partagés dans leurs appréciations sur Chomsky, que les principes auxquels il
n’a pas renoncé ne viennent, au minimum, limiter leur liberté de manœuvre… Sans
même évoquer l’éventualité d’une shoah encore pire que la shoah : que
Chomsky lui-même devienne officiellement révisionniste !
Pour
l’ensemble de ces raisons, on comprend pourquoi Chomsky est dans le collimateur
du gouvernement de l’État israélien et de ses services qui le surveillent comme
une grenade dégoupillée. Cependant que d’autres s’acharnent, avec de très gros
moyens, à obtenir de lui non pas qu’il renonce à ses principes, ceux qu’il a
exposés dans la fameuse préface, mais qu’il y renonce en pratique seulement. C’est-à-dire qu’il renonce seulement à
vérifier qu’ils sont effectivement appliqués. À ce « détail » près,
non seulement il pourra continuer à proclamer les principes sacrés, mais tout
le monde chantera ses louanges, et chantera l’avènement du règne de la liberté.
C’était
tout le sens et le but des organisateurs du voyage médiatique à Paris :
enfumer médiatiquement le public en réaffirmant spectaculairement les principes élémentaires
de la liberté d’expression, et enfumer Chomsky sous les honneurs en le
persuadant qu’en France tout allait maintenant pour le mieux dans le meilleur
des mondes possible[s], puisque tous les intellectuels parisiens étaient
ralliés à ces excellents principes. La France n’est-elle pas le pays de la
liberté ? D’ailleurs les brouilles précédentes avec les « intellectuels
parisiens » n’avaient été qu’un déplorable « malentendu » !
Vive les principes sacrés !
Cette
opération d’enfumage a raté. Probablement grâce à Dieu, mais pas grâce à
Donatella, ni aux révisionnistes dans leur ensemble d’ailleurs !
Car autant
on peut comprendre la haine des sionistes réels à l’encontre de Chomsky quand
on a bien compris la situation,
autant on comprend moins qu’il soit aussi
l’objet de la haine incandescente d’une révisionniste comme Donatella.
Je me
répète d’une autre manière pour être bien compris de ceux qui sont durs de la
comprenette : même si Chomsky réaffirmait tous les soirs et tous les
matins combien il croit aux chambres, cela ne changerait absolument rien à la
situation, et à l’évidence que des millions, sinon des milliards de personnes
très respectables y croient aussi ! Mais du seul fait qu’il affirme que ceux qui ne croient pas doivent avoir
le droit de s’exprimer et que la confrontation éventuelle des points de vue
doit se faire selon les règles de la connaissance, de la science, de la raison,
le rappel de cette simple évidence suffit
à priver les sionistes réels de leur arme la plus efficace, celle qu’ils
utilisent en permanence, qui leur est devenue comme une seconde nature, et dont
ils savent qu’ils ne peuvent pas se passer : la diabolisation de leurs
adversaires, qui permette la censure et
la répression.
C’est
déjà pas mal. Et suffisant pour lui en être reconnaissant, en ce qui me
concerne en tout cas.
Avec ces
idées simples en tête, revenons sur le chapitre « Un vrai-faux
sioniste ». D’abord il n’est évidemment pas, « ni le plus ardent
antisioniste de tous les enfants d’Israël, ni un self-hating Jew à la sauce Otto Weininger ». Otto Weininger,
fort intéressant d’ailleurs, était l’expression d’une impasse personnelle et
historique tragique que son suicide exprime. Justement, l’intérêt de notre
époque est qu’elle a produit des juifs radicalement critiques du mode juif
d’être ensemble, qui n’en sont pas réduits à une tragique oscillation entre le
point de vue judaïque et le point de vue antisémite symétrique. Mais ouvrent
une perspective qui dépasse cette antinomie stérile (Israël Adam Shamir, Gilad
Artzmon, ou Noam Chomsky, et d’autres…).
Donatella le regrette-t-elle ? Et le rapprochement avec l’ignoble
homme du Pouvoir et arriviste Kouchner constitue là encore un procédé grossier,
destiné à mobiliser de l’affect par un amalgame dénué de pertinence – procédé
qui dénote…mais que dénote-t-il au juste ? Tout comme l’invocation
subséquente de « l’acteur israélomane Yvan Attal ». Pour ceux qui
n’auraient pas compris le « truc » : Réfléchissez qu’en dehors
de Kouchner, qui est cité là parce qu’il est Juif, probablement pour suggérer
une complicité et une duplicité juive, la liste de ceux qui se sont ralliés à
la solution dite « à deux États », du moins en parole, est longue.
Elle comporte plusieurs chefs d’État américains. Cela fait-il de Chomsky un
complice caché et duplice de ces chefs de l’État américain ?
Et
l’argument de l’acteur israélomane est-il sérieux en lui-même ? Première
bonne question. Est-il repris ou rejeté par Donatella ? Deuxième bonne
question.
Donatella
cite ensuite le « juif américain Jeffrey Blankfort ». C’est un Juif
pro Palestinien qui s’en est effectivement pris à Chomsky lors de la discussion
sur la puissance du lobby israélien aux États-Unis. Cette discussion ancienne avait été relancée par la parution
de l’excellent livre des professeurs John Mearsheimer et Stephen Walt. Je ne me suis pas intéressé à ce débat.
La puissance de ce lobby et le contrôle qu’il exerce sur la politique
américaine est une évidence qui n’a rien d’occulte. Le seul
« mystère » résidait dans le fait qu’il était encore dangereux et
interdit d’en parler même pour constater des faits, au risque de se faire taxer
d’antisémitisme, ou d’exagérations paranoïaques… Le livre de John Mearsheimer
et Stephen Walt a eu le précieux avantage de franchir l’obstacle et de
transgresser un tabou, révélateur en lui-même de la puissance idéologique du
dit lobby. Cela dit, Donatella cite un adversaire de Chomsky. Est-elle d’accord
avec ce critique ? On ne le saura pas. Mais est-il intellectuellement
honnête de citer un adversaire de Chomsky au lieu de citer Chomsky pour
permettre de juger des positions de Chomsky ? D’autant plus que la
dernière phrase de la citation est manifestement polémique et entièrement fausse. Jugez-en :
« Du point de vue de Chomsky, voilà qui absoudrait Israël de toute
responsabilité ». Décidément trop fort !
D’autant plus qu’après avoir attribué à Chomsky des idées idiotes qui ne
sont pas les siennes pour mieux le déconsidérer, la Dona en rajoute une louche
de son cru, complètement absurde et loufoque :
« Pour faire bonne mesure, Noam
Chomsky affirme aussi sans s’étouffer de rire, que le lobby américain soutenant
l’État hébreu (l’AIPAC) se réduit à un aimable groupe de pression semblable au
lobby de la banane ou du yaourt maigre. Ce lobby a si peu d’importance à ses
yeux qu’il n’en parle pour ainsi dire jamais dans la trentaine de livres qu’il
a publié, alors que le plus illettré des marchands de dattes du souk de Louxor
peut palabrer pendant des heures sur la mainmise de ce clan sur le Congrès et
le Département d’État. Simple trou de mémoire ? »
Cette charge est ridicule et d’une mauvaise foi surprenante. Chomsky
connaît, et personne qui l’a lu ne peut en douter, la mainmise du lobby juif
sur des secteurs entiers de la vie américaine et le noyautage de l’appareil
d’État. Il est la bête noire de l’AIPAC. En particulier pour les raisons
évoquées plus haut. Qu’il ait par principe choisi de faire ressortir le
caractère choquant et intolérable de telle ou telle politique plutôt que sa
dimension juive, c’est probable. Quelque chose est choquant ou pas, parce que
c’est choquant ou pas. Et pas parce que c’est juif ou non. Il invite les gens,
et les gens de la base, à lutter contre ce qui ne va pas, en évitant de
détourner l’attention par des débats idéologiques biaisés. C’est en tout cas ce
que je pense mais je connais mal le dossier. Par
contre il est tout simplement faux que Chomsky puisse sous-estimer la puissance
du lobby israélien sur l’État américain. Mais il s’est opposé aux conclusions
que certains voulaient en tirer. Il a fait remarquer qu’un pareil noyautage
(qui n’est d’ailleurs pas un noyautage au sens strict puisqu’il est quasi-manifeste
et à peine occulté) n’avait pu se réaliser qu’avec la complicité… du
noyauté ! La symbiose n’avait pu se réaliser que parce que chacune des
parties y trouvait avantage, même la partie apparemment
dominée (ça c’est de moi, pas de Chomsky, du moins à ma connaissance). Il s’est
donc opposé à l’idée selon laquelle Israël contrôlerait les États-Unis. Il a
maintenu que, dès lors que les intérêts du capitalisme américain, et du
capitalisme mondial, divergeraient des intérêts stratégiques sionistes, ce
prétendu contrôle aurait du soucis à se faire. C’est légèrement différent des
idées que Jeffrey Blankfort lui attribue.
L’important
c’est que, en me limitant à ce qu’il dit dans « Chomsky et Cie » et
« Du pouvoir » que j’ai vus à la Main d’Or, Chomsky constate
qu’Israël et les sionistes n’auraient pas pu, et ne pourraient pas continuer, à
faire le zouave impunément sans le soutien dont ils ont bénéficié et
bénéficient constamment de la part des États-Unis et de l’Union Européenne.
C’est vrai. Il invite donc en priorité à lutter contre le Pouvoir américain et
les Pouvoirs européens, dont les citoyens américains et européens sont
responsables, plutôt que détourner l’attention vers la seule responsabilité des
sionistes, constitués en bouc émissaire destiné à remplacer les fascistes dans
l’exécration rituelle.
Cette
orientation me semble avoir l’avantage de permettre de définir des actions,
antigouvernementales aux États-Unis et en Europe, qui soient efficaces pour
contraindre les Pouvoirs de cesser ce dont ils sont responsables : leur
soutien abusif et leur soumission, plutôt que déboucher sur des manifestations
« antisionistes » à Paris ou à Washington où les habituels braillards
viendront crier : « le sionisme ne passera pas » avec le même
succès que leurs prédécesseurs qui criaient « le fascisme ne passera
pas ». Mais cette orientation devrait dénoncer aussi cette partie de l’extrême droite qui accorde son soutien à
l’État juif.
Le
sionisme étant l’idéologie nationale identitaire des Juifs, du moins de la grande
majorité d’entre eux pour le moment, c’est aux Juifs, exclusivement aux Juifs,
de s’en occuper. L’antisionisme des goyim, des non-juifs, n’a aucun intérêt. Ce
qui est important pour des non-juifs (des goyim pour les Juifs) c’est
uniquement de ne pas se laisser entuber par les Juifs et par les histoires
qu’ils racontent. Et de laisser les Juifs ou ceux qui se croient tels, se
démerder avec les sionistes et les histoires qu’ils se racontent. Point. C’est
tout. Étant bien entendu que « rien de ce qui est humain ne m’est
étranger » et que l’histoire appartient à toute l’humanité. Est-ce suffisamment clair ?
Il se
trouve qu’ayant assisté à la conférence de Chomsky à la mutualité, j’ai
découvert que sa position critique à l’égard du boycott universitaire d’Israël
était beaucoup plus nuancée et élaborée qu’il ne m’avait paru à première vue et
qu’il n’est pas honnête de la présenter comme une compromission avec la
politique sioniste, comme le fait Donatella. L’exemple qu’il cite, pendant la
guerre du Vietnam est significatif. Alors que, à cette époque, des groupes
« radicaux » américains proposaient des actions violentes aux
États-Unis, à Washington et dans des villes américaines, les Vietnamiens
observaient que ces saccages de magasins dans le centre des villes américaines
avaient surtout pour résultat de galvaniser la population « moyenne »
américaine contre les Vietnamiens. Ces méthodes, dans ce cas, servaient
beaucoup plus à défouler l’ego des souteneurs américains qu’à aider les
Vietnamiens, dont la situation était instrumentalisée pour des buts
particuliers.
Il y a là
un vrai problème qui mérite une discussion approfondie. Pas de la poudre aux
yeux rhétorique et assaut de radicalisme spectaculaire par quelqu’un qui n’est
pas radical mais ne cherche qu’à démolir Chomsky.
Car, et
c’est là le fond du problème et la cause de cette accumulation de
faux-semblants. Ni Donatella, ni Rivarol
ne sont réellement antisionistes, ni pro Palestiniens. Sans dire qu’ils sont
classiquement antisémites, puisque ce mot pourri n’a pas de sens, ils sont sans
doute opposés, révulsés, par la religion de la shoah, et par la domination sans
partage de l’idéologie judaïque sur la société française. Mais non seulement
ils ne voient aucun inconvénient à la domination d’Israël sur la Palestine et
le Moyen Orient, ni même pour certains à la domination américaine (USraélienne)
sur le monde, si on offre un
strapontin à la France éternelle dans la cabine de pilotage ! Pour
d’autres c’est la menace que l’Islam représente qui prime toute autre considération.
Aussi peuvent-ils à la fois rêver de rejeter l’insupportable police juive de la
pensée, surtout en ce qui concerne la repentance obligatoire de la France, mais
ils ne verraient pas d’un mauvais œil une alliance avec les Juifs et Israël
contre les musulmans et contre l’envahissement par l’immigration du sol
national. Et que sais-je encore… Il existe une grande variété de tendances dans
le lectorat de Rivarol. Mais cela me
semble bien expliquer pourquoi Donatella Maï surfe dans la plus grande confusion
sur toutes les vagues qui se présentent dans le but de nuire à Chomsky et à sa
réputation. C’est la seule chose qui soit parfaitement claire.
Ainsi,
parce que Chomsky a appelé, en certaines circonstances, à des sanctions contre
les États-Unis plutôt que contre Israël, il va être suspecté par la Donna
d’être un… sous-marin juif, et même un sous-marin sioniste !!! La finesse
de l’insinuation est remarquable : « Las, nul n’a jamais vu non plus
M. Chomsky appeler à une action anti-israélienne concrète visant le
Congrès… Qui donc la « pensée politique » de M. Chomsky sert-elle en
réalité ? Un falafel au premier qui le devine ! »
L’argument
est merveilleux ! La profondeur et la supériorité intrinsèque de la pensée
politique de Donatella est attestée par les guillemets qu’elle manie !
Ensuite il ne suffit pas d’appeler pour être écouté. Ni pour créer les
conditions de possibilité d’une action concrète. L’imbécillité ou la mauvaise
foi d’un pareil argument est déconcertante. A-t-on jamais vu Donatella appeler
a une action concrète contre le réchauffement climatique ? A-t-on vu le
Professeur Faurisson, lorsqu’il bénéficiait au Zénith d’un auditoire de plus de
cinq mille personnes en ce jour de la Saint Étienne 2008, dénoncer le viol des
enfants par les rabbins pédophiles ? Pour qui roule en fait
Faurisson ? Un falafel au premier qui devine !
« À
propos de Pilpoul, il n’est pas mal venu de dire un mot, pour finir, sur le
fameux épisode de la “préface à Faurisson” ». Il n’est pas mal venu en
effet d’en dire un mot ! Mais sans citer ni La Vieille Taupe ! Ni
Serge Thion, ni Pierre Guillaume, qui avaient demandé à Chomsky de rédiger cet
avis ! Et qui portent conjointement la responsabilité de sa publication en
« préface », non pas à de quelconques travaux révisionnistes de
Faurisson, mais en préface à un livre destiné à permettre à un accusé victime
d’un lynchage médiatique, de faire connaître publiquement sa réponse aux
accusations lancées contre lui. C’est dire combien ce texte avait sa place en
préface à un livre qui, avant d’être un exposé des thèses de Faurisson, était
une défense judiciaire déposée en
tant que telle à un tribunal !
Cette
Affaire et ce procès soulevaient donc, en
dehors du problème historique choisi par
la LIC(R)A des questions de principe et cet « avis » en
constituait donc légitimement la
« préface ».
Des
kilomètres de littérature (oui, excusez-moi, chez moi « littérature »
prend aisément une acception péjorative) journalistique (même remarque) ont été
écrits sur la phrase de Chomsky : « je n’ai pas lu ce livre ».
Évidemment ! Dans les conditions où le livre est paru, c’était
techniquement impossible (technische
unmöglich dans la belle langue allemande). Il devait être remis dans des
délais fort brefs au tribunal (avec la préface) et à tous nos adversaires
judicaires coalisés, car nous voulions qu’ils sachent, le tribunal et nos
adversaires censeurs, qu’un livre serait diffusé.
C’était
l’abominable chantage terroriste que nous avions trouvé (à nos frais) pour
essayer de résister à l’honnête (par définition) information démocratique (par
définition) qui allait déferler dans la totalité des médiats unanimes
(unanimité preuve de Vérité) !
Au
surplus, vraie ou fausse, cette déclaration liminaire aurait été une précaution
élémentaire pour avoir une toute petite chance d’obtenir, au pays de Descartes,
que l’on voulut bien s’adresser à Faurisson en ce qui concernait les chambres,
et à Chomsky pour l’«avis » sur la liberté d’expression.
Chomsky
avait donc adressé à Serge Thion le texte que nous lui avions conjointement
demandé d’écrire, pour gagner du temps, puisque c’était Serge Thion qui devait
le traduire. Il faisait confiance à Thion comme traducteur. Mais aussi pour sa
pondération plus grande que la mienne dans l’appréciation de la situation (ne
suis-je pas parfois d’un activisme délirant).
Il nous avait adressé conjointement le texte « pour en faire le meilleur
usage possible ». Et il avait chargé Serge en dernier ressort, de décider
quelle serait la solution finale qui serait adoptée. L’autre raison pour
laquelle ce texte avait été adressé à Serge Thion plutôt qu’à l’éditeur était
que, selon toutes apparences ma boîte postale faisait à l’époque l’objet d’une
attention certaine. Encore un petit « détail sur cette histoire
rocambolesque » !
Croyez-vous ?
Il n’y a pas de petits détails dans les histoires « rocambolesques ».
C’est
précisément ce petit détail qui a servi de prétexte à un tribunal français (materialiter) pour refuser, à l’éditeur
à l’enseigne de La Vieille Taupe, un droit de réponse face aux mensonges démontrés des médiats unanimes !
Vous
voulez des explications sur ce petit détail « rocambolesque » ?
Et bien voilà : Un journaliste, un démocrate, un homme de gauche, avait
écrit dans un médiat au-dessus de tout soupçon ceci :
« À
ces manipulations, Noam Chomsky lui-même n’a pas échappé. Il s’est fait piégé,
on le sait, par un négationniste français qui, connaissant son combat pour la
liberté d’expression, à obtenu de Chomsky un texte à cet égard publié en
préface d’un texte niant l’holocauste ».
Et
savez-vous le prétexte que le tribunal a utilisé pour justifier le refus par le
médiat insoupçonnable de mon « droit de réponse » ? Je n’étais
pas visé par l’allégation du journaliste ! Le journaliste avait pensé à Serge Thion ! Il fallait y
penser ! Le journaliste était un intellectuel qui pensait.
Revenons
aux déclarations de Chomsky à l’émission de Frédéric Taddéi. Je doute qu’elles
aient satisfait un seul sioniste. Elles démentent toutes les insinuations de Donatella.
Dans le
court passage consacré à l’Affaire que la Dona a choisi de relever, Chomsky
commet une erreur : ce n’est pas l’auteur de la pétition (le révisionniste
américain Mark Weber) qui lui a demandé le texte qui servit de préface. Cette
erreur de mémoire mise à part, Chomsky répète exactement ce qu’il a toujours
dit. Et il répète notamment qu’il n’a « pas lu le livre » de
Faurisson.
La
première fois qu’il l’avait dit c’était absolument et nécessairement vrai.
Aujourd’hui il aurait eu la possibilité matérielle de le faire. Comme je lis
l’anglais sans le parler, il lit le français.
Mais il
faut être un peu lourdingue et ignorant de la situation pour ne pas penser que
cela pourrait aussi bien être une précaution élémentaire pour avoir une chance
de conserver la possibilité de travailler à ce qui l’intéressait, lui, en priorité. Et on ne peut pas le lui
reprocher, à moins d’édicter la loi générale suivante : « Le sujet
qui intéresse Faurisson a priorité sur tous les autres ».
Et puis
cette attitude présenterait un autre avantage. C’était lancer aussi aux Juifs
croyants (aux chambres) trois idées vraiment révolutionnaires pour des Juifs
croyants (aux chambres) : 1°/ La question de la souffrance juive et des
chambres à gaz n’est pas le centre du monde ; 2°/Le fait d’y croire ne donne
pas le droit d’imposer par la violence sa croyance aux autres ; 3°/ Il y a
des gens qui n’y croient pas et qui sont tout à fait fréquentables puisque je
les fréquente.
C’était
déjà trois virus susceptibles d’attaquer les programmes informatiques qui
formatent le cerveau de beaucoup trop de sionistes et de Juifs réels. Et quand
on commence à se poser ces questions-là, on commence à ne plus être tout à fait
juif.
La
conclusion incontournable c’est qu’il fallait laisser les révisionnistes
s’exprimer !
Et cette
conclusion ne satisfait pas Donatella. Elle ne satisfait pas non plus Faurisson
m’a dit mon petit doigt.
Le comble
c’est le dernier paragraphe de l’article publié par Rivarol :
« COURAGE FUYONS… »
« On
en pleurerait de honte… pour lui ! Grande gueule, sainte trouille et
complicité passive : c’est Woody Allen au pays des révisos !
C’est
bien de Chomsky dont parle la Dona. Il faut en avoir donné des preuves de
courage pour oser parler ainsi ! Et des preuves de profondeur politique
pour guillemeter impunément la pensée politique des autres, au paragraphe
précédent !
Jugeons-en.
Chomsky répéterait comme « une antienne depuis vingt ans, les termes du
premier amendement de la constitution américaine, assortie de toutes les
précautions oratoires d’usage, sans qu’il lui en coûte le moindre shekel ni le plus moléculaire
désagrément personnel ». Certes le premier amendement de la Constitution
américaine assure la liberté d’expression. C’est un fait. Chomsky n’en
deviendrait-il pas un propagandiste déguisé de la constitution américaine et de
l’ordre américain ? C’est bien ce qu’insinue Donatella Maï. Au minimum,
lâcheté, inconséquence de la part de l’invertébré Chomsky : « Qu’elle
soit linguistiquement générative ou pas, la notion de courage n’a manifestement
pas effleuré Chomsky, pas davantage que la curiosité intellectuelle ».
Seulement
voilà ! Chomsky est l’auteur d’une œuvre où il se consacre à démontrer que
ce principe (bon) est devenu un leurre. Un leurre parce que les États-Unis le
violent dans tous les pays qu’ils dominent, autant qu’il est nécessaire à leurs
intérêts. Un leurre parce qu’une nuée d’« intellectuels » au service
de l’ordre dominant s’acharnent à contrôler et à manipuler les opinions du
peuple dans un sens conforme aux intérêts du Pouvoir et du Nouvel Ordre
Mondial, si bien qu’une opinion non conforme n’est même plus en état de se
former. Les zombies télévisionnaires pensent ce qu’ils doivent penser. Le
Pouvoir peut même aller jusqu’à les
laisser s’exprimer librement !
Il
semblerait donc qu’une partie de l’analyse politique proposée par Chomsky ait
été « guillemetée » par Donatella.
La bonne
question qui mériterait d’être posée à la Dona c’est : « oui ou non,
Madame, êtes-vous pour ou contre le principe ? » Ou bien votre antiaméricanisme
vous conduirait-il jusqu’à rejeter le principe lui-même ? Et question
complémentaire : « Dans la Constitution américaine, qu’est-ce qui
vous choque ? Qu’elle soit américaine ou qu’elle comporte le premier
amendement ? Cet amendement vous dérange-t-il parce qu’il existe ?
Parce qu’il n’est pas appliqué dans les glacis de l’Empire ? Parce que
quoi ? Doit-il être supprimé ? Comme le rêve le lobby juif et l’État
d’Israël pour pouvoir persécuter aussi librement qu’en Europe les
révisionnistes ? Bizarre non ?
Le
psychanalyste Marc Rouanet avait eu du mal à m’expliquer que généralement quand
quelqu’un lance une accusation injustifiée, c’est en fait une accusation qui
s’applique à lui-même ! J’ai eu du mal à comprendre parce que j’ai un
préjugé contre la psychanalyse. Mais je me demande si le cas de Donatella Maï
ne m’aiderait pas à comprendre ce qu’il voulait dire. En tout cas reprenons ses
insinuations. Chomsky aurait fait ce qu’il a fait « sans qu’il lui en
coûte le moindre shekel ».
Les faits : En 1981
est paru aux Éditions Albin-Michel le tome 1 d’un livre de Noam Chomsky, Économie politique des droits de l’homme. Le
tome 2 devait paraître peu de temps après. Du fait de l’éclatement médiatique
de l’Affaire et de la prise de position de Chomsky, non seulement le tome 2
n’est jamais paru, mais le tome 1 à fait l’objet d’un silence total des
médiats, et d’un sabotage tel qu’après diverses péripéties le stock a été
détruit. Si bien que le livre est devenu une rareté recherchée par les
bibliophiles ! Il aurait suffi que Chomsky confirme la thèse médiatique
obligée selon laquelle « la préface » avait été placée sans son
accord en tête du Mémoire… de Faurisson, et qu’il rompe avec moi,
pour que tous les médiats chantent ses louanges et qu’il devienne la coqueluche
des « intellectuels parisiens » avec trente ans d’avance. (Encore que
trente ans après, c’est encore raté ! Mais nous étudierons ailleurs la
véritable nature, et l’ambiguïté de la notoriété médiatique de Chomsky, dont la
VT peut d’ores et déjà annoncer qu’elle va se… nuancer fortement !).
Il ne l’a pas fait. Pour moi cela représente
un certain courage, et rare, d’après mon expérience. Mais cet épisode n’est pas
évoqué par la Dona. Simple ignorance ou trou
de Mémoire ?
Je serais
très curieux de savoir ce qu’a fait d’équivalent Donatella, ou simplement
qu’a-t-elle fait ? et combien de shekels
cela lui a-t-il coûté. Je me pose vraiment la question, parce qu’en trente ans
de révisionnisme, je n’ai jamais entendu parler de Donatella Maï, et je ne peux
pas croire que quelqu’un serait assez lâche pour utiliser un pseudonyme pour
lancer des accusations telles que celles qu’elle lance dans les colonnes de Rivarol. Et puis, si on commence à
compter les shekels, la Vieille Taupe
devrait pouvoir compter sur les louanges de Donatella Maï, à moins que ce ne
soit là encore qu’un argument purement rhétorique. Mais si cela s’avérait…eh
bien, nous y gagnerions encore une fois, du moins en conscience. Car cette
« Chronique de la libre parole – Pour en finir avec Chomsky »,
publiée par Rivarol, utilise, sans
exception, les six trucs et méthodes d’enfumage déjà utilisées trente ans plus
tôt par les « détracteurs p(h)arisiens » de Chomsky. Ces méthodes ne
sont pas sans analogies avec le « pilpoul » talmudique. La raison en
serait que les règles d’enfumage du public sont… universelles ! Même les
bons aryens sont donc parfaitement capables, en faisant un effort, de rattraper
les Juifs brevetés dans l’exercice de cet art difficile dont les rabbins
auraient voulu garder le contrôle.
Et Rivarol s’est hissé, sur cette question,
au niveau des autres médiats !
(à
suivre) Le 25 juin 2010. En la Saint Guillaume, selon le
calendrier du Bon Conseil.
En la Saint
Prosper selon le calendrier des pompiers (18)
de Beaune la Rolande.
Pierre Guillaume Nihil obstat. Wilhelm Stein
À
l’occasion de la venue annoncée de Chomsky à Paris, la Vieille Taupe avait
organisé un concours de caricatures où chacun, ami ou ennemi, pourrait librement
exprimer sa perception du sens de cette visite. Dire ce qu’il souhaitait,
craignait, ou prévoyait…, ou interprétait…
Le dessin
ci-dessus illustrait l’article de Donatella Maï dans Rivarol. La
« bulle » est donc la synthèse, légèrement caricaturale, de ce que le dessinateur a
perçu du sens de l’article, à sa lecture.
Il semble
bien que quelque chose dans les idées de Noam Chomsky ait échappé à Donatella
Maï, du fait de divers préjugés.
Cette caricature clôt le concours ouvert par la Vieille Taupe.
Les
autres contributions à ce concours sont visibles à l’adrel suivante :
http://aaargh.codoh.info/fran/chomsky/paris2010/nc100420.html
En annexe : Deux tracts distribués par le
Sonderkommando de la VT à la Mutualité le 29 mai 2010. Un exemplaire en avait
été remis en main propre à Noam Chomsky, rencontré la veille au Collège de
France.