La Vieille Taupe
Organe de critique et
d’orientation postmessianique.
Revue
fondée par Pierre Guillaume.
Les
archives Vieille Taupe sont consultables : http://aaargh.codoh.com/fran/archVT/archVT.html
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La Vieille Taupe a dorénavant
son site
internet.
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Bulletin
réservé
aux Amis de la Vieille Taupe.
Directeur
de
publication : Pierre Guillaume.
Confidentiel
N° 19
11
novembre 2006
Chers amis de la Vieille Taupe,
Vincent Reynouard a été arrêté hier (10 nov.) à 19h 30 dans la région parisienne par la gendarmerie, sur mandat d’arrêt français, alors qu’il s’apprêtait à tenir une conférence privée au domicile d’un particulier. Il est donc en garde-à-vue et, compte tenu du 11 novembre et du dimanche 12, nous n’aurons pas de nouvelles avant lundi.
La répression devient folle et il n’y a aucune raison de penser que cela va se calmer. Au contraire.
Inutile de préciser la profonde solidarité de la VT, hélas impuissante, avec Vincent Reynouard et avec sa famille.
Dans ma précédente circulaire, je critiquais Vincent Reynouard. Précisément, il faut que les révisionnistes, apprennent à vivre et à collaborer avec des désaccords, unifiés seulement par la recherche de la vérité, et la lutte contre la répression. C’est l’incapacité à gérer l’existence du moindre désaccord qui est responsable de l’incapacité du révisionnisme à constituer un réseau tant soit peu efficace et capable d’initiatives. Nous avons de ce fait perdu beaucoup de monde en route. Il va falloir que cela change, maintenant que la dernière bataille est engagée. Vincent lui-même l’avait bien compris, qui, au téléphone, quelques jours avant son arrestation, ne voyait aucun inconvénient à collaborer aux initiatives de la VT, nonobstant nos désaccords (que je confirme).
Mercredi 15 novembre
Vincent Reynouard à été libéré à Saverne, dans le Bas-Rhin, mardi vers 13 h. Il avait été conduit devant ce juge mardi matin, après avoir passé trois jours à Fleury-Mérogis. Ce n’est donc pas la conférence privée à laquelle il se rendait qui était spécifiquement visée, mais c’était le résultat d’une ancienne inculpation à Saverne, pour des tracts ou des courriels, qui suit son cours.
Cela montre en tout cas que les révisionnistes font l’objet d’une surveillance constante.
Tous ces efforts de répression pour entraver la diffusion du révisionnisme, pour cacher qu’il a déjà gagné la partie !
Je n’ai pas suivi l’affaire Gollnish. Je veux dire : pas suivi en détail et avec précision. Mais en gros j’ai retenu que, dans des déclarations prudentes, il avait, non pas nié l’existence des chambres philosophales, mais soutenu que les historiens devraient avoir le droit d’en discuter, ainsi que du nombre des victimes. Rien de plus donc, que la déclaration fameuse du 12/12/2005 des héroïques historiens conduits par René Rémond et le regretté Vidal-Naquet, qui ont eu l’extrême courage de rappeler des principes excellents, à la condition de ne pas les appliquer ! et de continuer la répression contre ceux qui les appliquaient !
Mais même cette audace limitée n’était pas permise à Bruno Gollnish, qui avait dit exactement la même chose ! Il a été finalement conduit, aux termes de multiples péripéties judiciaires, à confesser sa foi en l’ineffable chambre sur injonction de Maître Jakubowicz.
« La Vieille Taupe défendra dorénavant le droit de croire aux chambres à gaz avec la même énergie qu’elle a défendu le droit de ne pas y croire. » (bulletin n°18). Y compris, par conséquent, le droit de Bruno Gollnish d’être un nouveau témoin de la chambre.
Mais la profession de foi de Bruno Gollnish contribuerait plutôt à renforcer chez beaucoup l’incrédulité naissante, en ce que cette profession de foi pourrait encourir le soupçon d’avoir été faite sous la contrainte. Et tel pourrait bien avoir été le cas d’un certain nombre d’autres témoignages utilisés par les « historiens » hypocritiques.
Si tel était le cas, et s’il s’avérait que Bruno Gollnish n’ait pas été sincère dans sa profession de foi, il ne faut tolérer ni critiques ni reproches de quiconque n’a pas été lui-même dans une telle situation.
S’il croit vraiment aux chambres à gaz, les colonnes de la Vieille Taupe lui sont ouvertes pour développer ses arguments. Sinon, la VT le remercie et remercie Alain Jakubowicz d’avoir contribué à révéler le dernier ressort qui maintient en vie le dogme : la répression, la violence, l’intimidation.
L’affaire Gollnish a montré, et démontre sans aucun échappatoire, que la chambre à gaz ne relève plus de la connaissance historique, c’est-à-dire de l’adhésion libre à une connaissance, mais de la soumission à un diktat, c’est-à-dire relève de la politique et de la dogmatique religieuse judaïques. Et cette conclusion s’impose, que des chambres à gaz aient existé ou non, ce qui relève de la recherche, de la discussion et du débat historique libre.
Ce qui
montre que les censeurs n’y croient plus eux-mêmes, sinon ils ne
craindraient
pas le débat.
Le rapport entre la foi, la raison et la violence, que nous rencontrons ici constitue précisément le thème central de réflexion du Pape dans sa conférence de Ratisbonne. Nous y reviendrons. En bref, les musulmans se sont fait complètement manipuler par ceux qui voulaient punir le Pape des déclarations fermes contre le sionisme chrétien (protestant prétendument évangélique) faites par les évêques de Palestine, en présence d’un représentant du Vatican, et quelques autres manifestations timides de résistance du Vatican au totalitarisme et au bellicisme USraélien. Pour sa part, la VT encourage ce timide début de réveil, qui pourrait bien annoncer à terme un retour à la théologie catholique des Pères de l’Église face au totalitarisme judaïque. À suivre.
La VT est ressuscitée à travers le bulletin n°18. Vous pouvez tous en témoigner.
« Mais
pourquoi 18 allez-vous demandez ? Parce que 18
signifie “vivant“, en hébreu. À l’instar des chrétiens porteurs
d’un petit crucifix, beaucoup de juifs portent le signe “18“,
qui se lit “Chaï“ (vivant) en pendentif autour du cou. »
Cette phrase, énonciatrice d’une coïncidence prémonitoire se trouve à la page 71 d’un livre d’Israël Adam Shamir, Notre-Dame des douleurs où se trouve reproduit un article du 21 avril 2004, intitulé “Le retour de Vanunu”.
Voici donc une introduction amusante au livre capital d’Israël Adam Shamir. Après L’Autre visage d’Israël et Pardes. Une étude de la Kabbale, publié par les éditions Al Qualam, dans ce nouveau livre, Notre-Dame des douleurs, Shamir finit de déconstruire jusqu’à la racine le paradigme juif et invite ses frères Juifs à en tirer les conséquences. La VT n’a rien à rajouter. Pour ceux qui s’intéressent à la théologie, Shamir pulvérise la nouvelle théologie soi-disant « judéo-chrétienne », mais en fait complètement judéo, et plus du tout chrétienne, de l’Église moderne, qui est une pure et simple apostasie.
Le livre de Shamir pourrait bien contribuer à convertir les évêques de l’Église de France et le Pape au catholicisme, c’est-à-dire les conduire à résister à la domination judaïque et au bellicisme USraélien, ce qui serait un bon début. Que pouvons-nous faire là-dedans ? Ce sera l’objet de notre prochaine circulaire. Dans l’immédiat, il faut tout faire pour faire circuler ces livres.
L’Autre visage d’Israël (20,00 Euros), Notre-Dame des douleurs (20,00 Euros) à l’ordre de Pierre Guillaume.
En ce qui concerne Pardes.
Une étude de la Kabbale, l’éditeur Al Qualam, échaudé par
la lourde amende et les indemnités aux ligues de vertu auxquelles il a
été
condamné, ne diffuse pas dans le public. Il faut pour se procurer ce
livre
adhérer à l’association « Entre la plume et l’enclume ». En
pratique
il faut envoyer 20 Euros par chèque à l’ordre de E.P.E.
en indiquant qu’on adhère à l’association et qu’on désire
recevoir Pardes, à Mondher Sfar, 1, rue
Cassini, 75014 Paris.
Le précédent bulletin racontait ma subite et quasi miraculeuse guérison d’une phase dépressive d’une psychose bipolaire, à la découverte d’un livre de Jean Robin, La Judéomanie.Beaucoup de correspondants s’étant inquiétés de ma santé, je confirme que tout va bien et que je ne constate aucun retour de symptômes pathologiques. Ce qui confirmerait mon hypothèse que mon état cyclothymique n’était pas du à une prédisposition caractérielle ou neurologique, mais uniquement à l’excès de tensions insolubles qui résultaient de ma situation de révisionniste et d’un excès de conscience des réalités et de ma presque totale impuissance face à la montée de la guerre totalement folle qui menace.
Ce livre remarquable fait l’objet d’un boycott sans faille des médiats, mais une recherche sur Google sur Internet faisait apparaître 835 occurrences de ce mot à la suite du livre ! Le blog du livre, assuré par Jean Robin, est extrêmement riche et documenté sur la judéomanie envahissante. Ce mot entrera dans le dictionnaire. Dans combien de temps ? Commencez par l’utiliser vous-même systématiquement.
En cherchant un peu, on découvre que la première occurrence répertoriée du mot se trouve sur le site révisionniste aaargh : Année révisionniste 2000, p.64. Mais la VT aura d’autres révélations à faire sur ce livre… quand le temps sera venu…
De même le mot « judéothérapeute », créé p.178 du n°5 des AHR. et repris en signature du petit poème de Wilhelm Stein en Réflexions sur l’État juif et l’état des Juifs. Google relève déjà 80 occurrences à notre dernière consultation. Mais l’aaargh, qui apparaissait en bonne place lors d’une consultation précédente, a disparu ! Probable effet des filtrages et censures dus à la police de la pensée.
Ce mot « judéothérapeute » est repris dans un excellent livre d’Hervé Ryssen : Psychanalyse du judaïsme. À peine née, cette discipline connaît donc des écoles diverses et je souhaite bonne chance et beaucoup de succès thérapeutique à ce jeune confrère, dont je soupçonne cependant qu’il manque de la compassion nécessaire pour ses futurs patients. Son livre n’en est pas moins très instructif et très documenté aux bonnes sources. Il peut être obtenu auprès de la VT. (26,00 Euros).
Je donnerai dans un prochain bulletin les informations révisionnistes, qui sont très abondantes, et confirment, à mon avis, que le point d’implosion de l’industrie de l’Holocauste approche. Raison de plus pour être en ordre de marche pour la dernière bataille, en étant réduit à espérer qu’une frappe USraélienne sur l’Iran ne vienne pas créer un climat d’hystérie généralisée, le déchaînement de toutes sortes de tensions explosives et l’instauration, au nom de la lutte contre le terrorisme, d’un totalitarisme policier complètement monstrueux.
Ce bulletin contient un premier texte, intitulé « Le cave se rebiffe » et signé Wilhelm Stein, révisothérapeute.
Il vise à identifier, pour les corriger, certaines des mentalités et des causes qui ont empêché les révisionnistes d’être aussi efficaces qu’ils auraient pu l’être.
Le deuxième texte, intitulé « Lettre ouverte à mon avocat » vous permettra de découvrir une partie des péripéties qui m’ont conduit devant le tribunal d’Orléans, et expliquent le silence de la Vieille Taupe, tant que je pouvais craindre une exploitation médiatique de la situation. Cette lettre, qui est l’expression de la vérité à un certain moment, donne du révisionnisme de la VT une image qui présente l’avantage de ne pas pouvoir coïncider avec les phantasmes et les amalgames à l’aide desquels nos ennemis veulent nous assimiler pour n’avoir pas à affronter les arguments révisionnistes.
Le troisième texte est une lettre d’un étudiant qui croit aux chambres à gaz. Contrairement à Bruno Gollnish semble-t-il, il y croit vraiment. Mais il fait plus que croire. Contrairement à la plupart de nos ennemis, il connaît bien, et même très bien, le dossier. Il connaît plus et mieux le dossier qu’on ne sera jamais en droit de l’exiger de quiconque. Or il est convaincu de l’existence de chambres à gaz ! Et il argumente. Il m’écrit pour me détromper. Il souhaite donc débattre.
C’est par le débat que l’on peut passer de la croyance à la connaissance, et vérifier la pertinence de ses idées. Et c’est vrai pour lui comme pour moi, parce que c’est vrai pour tout le monde. En théorisant le refus du débat et de la confrontation Vidal-Naquet a cantonné le camp adverse dans l’univers de la croyance, ce qui est la négation même de l’histoire.
L’inexistence des chambres à gaz n’est pas un dogme pour la VT, qui en cette matière est laïque (bulletin n°18). Tous ceux qui acceptent de débattre sérieusement sans prendre leurs contradicteurs pour des imbéciles ou pour des monstres sont donc les bienvenus.
Le quatrième texte, c’est ma réponse, beaucoup plus longue, à cet étudiant, où j’ai été amené à expliquer ce que je crois moi-même en abordant les choses sous un angle parfois nouveau.
Dans cette réponse j’ai été conduit à utiliser le dessin d’une maquette de LA CHAMBRE A GAZ (joint au bulletin) tel qu’il avait été publié dans un journal local et que j’avais fait reproduire, pendant ma phase d’agitation maniaque, pensant que le commentaire au verso, l’encadré rouge, suffirait à provoquer une lecture critique de cette maquette. J’avais, à l’époque, l’intention de diffuser massivement ce recto-verso à la fois parfaitement orthodoxe et parfaitement révisionniste.
J’allais plus vite que la musique, parce que, d’une part je me souvenais de la demande de Faurisson : « Dessinez-moi une chambre à gaz » — Voilà, c’était fait ! et d’une remarque de Claude Lanzman, entendu sur France-Inter, s’opposant à toute représentation d’une chambre à gaz et « craignant le pire » dans un tel cas.
Les moyens de dénouer le nœud gordien se mettent peu à peu en place.
À chaque jour suffit sa peine.
Du fond de sa prison Ernst Zündel vient de rappeler que, comme il l’avait prévu, la thèse officielle sur le 11/9 est en train de s’effondrer. C’est aussi important que les chambres à gaz. (Suite plus développée bientôt, ainsi que la copie du chèque dans la guirlande des vieilles taupes de Chard, dans un prochain bulletin)
Pierre Guillaume
Le
cave se rebiffe
À l’automne 2000 la revue La Vieille Taupe a publié son douzième et dernier numéro, au milieu des pires difficultés. Ce numéro confidentiel réservé aux amis de la Vieille Taupe consistait principalement en la traduction française du livre, paru aux Etats-Unis, de Norman G. Finkelstein, L’industrie de l’Holocauste. Cette traduction avait été effectuée bénévolement et affichée sur le Net par le site révisionniste l’aaargh. La prépublication, confidentielle et gratuite, pour l’information privée de nos amis, avait été effectuée sans l’accord de l’auteur, qui se serait refusé au moindre contact avec ces intouchables qu’étaient les révisionnistes.
Dans une préface intitulée Bis repetita ? et signée El Dakhel, Inch’Allah, je rappelais quelle avait été la stratégie de la Vieille Taupe dans l’affaire Garaudy et j’exposais nos buts et nos méthodes, donc les raisons pour lesquelles la Vieille Taupe jugeait important et excellent le travail de déconstruction et d’exposition de l’industrie de l’Holocauste effectué par Norman Finkelstein. Relue six ans plus tard cette préface reste toujours d’actualité, mais au surplus, sur plusieurs points, elle s’avère avoir été prémonitoire.
Le texte de Norman Finkelstein est suivi de six petits textes, de la page 144 à la page 160, extrêmement denses, qui tous réaffirment sans la moindre ambiguïté, les positions révisionnistes de la Vieille Taupe et soulèvent des questions tout à fait fondamentales. Ces textes montrent, s’il en était besoin que personne n’était dupe de rien. Mais ce faisant nous lancions un message : que nous n’étions nullement antisémites et que nous étions prêts et désireux d’accueillir un Juif, en cours de route, sur la bonne voie.
La prépublication de la traduction française de ce texte, sur l’aaargh et dans la revue répondait donc à une orientation et à une stratégie, avec laquelle on peut être en désaccord et que l’on peut discuter, mais qui est l’orientation de la Vieille Taupe.
Suit maintenant un échange de courriels que je vous demande de lire attentivement :
Le 27 oct. 06, à 17:26, Bocage a écrit :
Voici le message que nous recevons du révisionniste jordanien Ibrahim
Alloush le 26 oct. 2006 (traduction rapide), où l'on voit que ce vigilant
intellectuel ne tombe pas dans le piège où sont tombés beaucoup de
révisionnistes qui, lors de la parution du livre de Finkelstein,
"L'Industrie de l'Holocauste" s'étaient enthousiasmés pour ce livre sans se
rendre compte que l'ouvrage, tout en critiquant les juifs, confortait, page
après page, l'existence de l'"Holocauste".[…]
Le 27 oct. 06 à 21:46, Guillaume a écrit :
Vous auriez pu signaler que "L'industrie de l'holocauste" de Finkelstein constituait le n°12 et dernier de La Vieille Taupe.
Cette publication comportait une préface et une postface sans la moindre ambiguïté.
Et même des éléments prophétiques.
Personne ne s'est donc "enthousiasmé" outre mesure. Même ceux qui ont salué ce livre comme une étape sur un chemin.
Le chemin qui est justement en train de s'accomplir.
Le chemin qui était tracé et expliqué dans la préface et les postfaces.
Ces gens qui se sont enthousiasmés "sans se rendre compte" et qui seraient tombés dans un piège sont donc un phantasme.
La réalité c'est que des gens se sont rendu compte que ce livre, tout en semblant conforter l'existence de l'Holocauste (pas page après page) sapait (page après page) l'un des piliers de la religion, et l'ont traduit et publié et diffusé gratuitement pour contraindre un autre éditeur à le faire officiellement.
Et le résultat a été stratégiquement très positif.
Il reste des exemplaires de cette édition hors commerce, avec ses appendices prophétiques, pour les amis de la Vieille Taupe qui participent à la dernière bataille.
La Vieille Taupe
Merci de faire suivre à Ibrahim Alloush
Le 27 oct. 06, à 23:06, Bocage a écrit :
J'en ai pourtant connu, moi, et des palanquées, de gens qui se sont
enthousiasmés pour ce livre!
Votre quant-à-moi est un peu fatigant, cher Guillaume! Et je ne vous dis pas
ça méchamment, croyez-le bien.
YS
En dessous de ce message était reproduit mon propre courriel, mais tronqué :
Le 27/10/06 21:46, « Guillaume » <pguillaume1@tele2.fr> a écrit :
Vous auriez pu signaler que "L'industrie de l'holocauste" de
Finkelstein constituait le n°12 et dernier de La Vieille Taupe.
Cette publication comportait une préface et une postface sans la
moindre ambiguïté.
Et même des éléments prophétiques.
Personne ne s'est donc "enthousiasmé" outre mesure. Même ceux qui ont
salué ce livre comme une étape sur un chemin.
Le 28 oct. 06 à 07 ; 15 Pierre Guillaume a répondu :
Quant à moi, Il me semble que le 27/10/6 21:46, Guillaume avait écrit un tout petit peu plus que ce qui est cité ci-dessus.
Est-ce que je me trompe ?
Et je ne dis pas ça méchamment, croyez-le bien.
P.G.
Le 28 oct 2006 à 12 ;32 Bocage a écrit :
Croyez-vous que j'ai le temps de répondre point par point? Ce serait
pourtant facile. Mais je n'ai pas le temps.
Maintenant: si mes informations doivent à chaque fois susciter des
commentaires auxquels je devrais répondre, je ne vous les enverrai plus.
Vous n'êtes pas seul sur mes listes!!!
Amitiés quand même.
Y.
Cet échange désespérant appelle quelques commentaires.
Les « révisionnistes qui, lors de la parution du livre de Finkelstein, s’étaient enthousiasmés pour ce livre » sont manifestement d’abord ceux qui réalisent le site aaargh et ceux qui ont publié la revue La Vieille Taupe, puisque, de tous « ceux qui se sont enthousiasmés », ils sont les seuls à avoir transformé leur enthousiasme en acte, en traduisant et en prépubliant ce texte. Par opposition à Ibrahim Alloush, qui est un intellectuel vigilant, ces révisionnistes de l’aaargh et de la VT, seraient tombés dans un piège ! Ce n’est déjà pas une preuve d’intelligence et de perspicacité. Mais au surplus, « sans se rendre compte que l’ouvrage, tout en critiquant les Juifs, confortait page après page l’existence de l’Holocauste ». On ne saurait mieux dire que ces révisionnistes sont des imbéciles, s’ils n’ont pas même été capables de s’apercevoir, après l’avoir traduit et imprimé, que ce livre confortait « page après page » l’existence de l’Holocauste.
C’est un énorme mensonge. Je ne vais pas relire maintenant le texte pour faire le décompte des pages, mais je découvre dans la préface, page 12 :
« Le fait qu’il continue à adhérer aux thèses de Raul Hilberg en ce qui concerne les faits et les événements de la deuxième guerre mondiale ne doit nullement nous empêcher de dire : « En ce qui concerne l’industrie de l’Holocauste, Finkelstein a raison », et de citer urbi et orbi les meilleurs passages de ses analyses, en laissant à nos censeurs le soin de citer, si ils l’osent, les convictions exterminationnistes orthodoxes du professeur Finkelstein, qui se borne d’ailleurs à les réaffirmer sans apporter autre chose que cette réaffirmation dénuée d’arguments » ;
En dehors d’une réaffirmation liminaire du dogme, la quasi-totalité du livre consiste, page après page, en une analyse, une déconstruction et une exposition très perspicaces et approfondies de « L’industrie de l’Holocauste », dont je ne connais pas d’équivalent. L’auteur, en dépit du fait qu’il plie le genoux devant le dogme, sape l’un des piliers de la religion de l’Holocauste. Et ce sont nos ennemis qui se trouvent, non pas pris dans un piège, car ils sont trop puissants, et la VT trop petite, mais face à un dilemme, devant notre prépublication, dont ils ne parlent jamais, même pour la dénoncer. Ce n’était donc peut-être pas si mal calculé !
Autre incompréhension : Ce livre « tout en critiquant les Juifs …». Cette circonstance semble être invoquée comme légèrement atténuante et peut-être explicative de l’aveuglement des révisionnistes en question. Mais c’est faux ! Absolument rien dans ce livre ne critique les Juifs en tant qu’ils seraient Juifs. Il critique impitoyablement un racket et démonte admirablement ce qu’il nomme opportunément l’industrie de l’Holocauste. Ce faisant il critique impitoyablement certains Juifs. Pas « les Juifs ».
Ce n’est pas parce qu’il critiquerait « les Juifs » que ce livre nous intéresse, c’est pour la quantité formidable de vérités qu’il contient et qu’il met au jour. Et aussi parce qu’il est beaucoup plus susceptible de troubler et de commencer à faire réfléchir une victime de la religion de l’Holocauste, au contraire de certains autres textes, révisionnistement corrects, qui, les choses étant ce qu’elles sont, et le monde ce que nous savons, ne font que renforcer les préjugés symétriques, sans bénéfice réel pour la vérité historique.
Ma réponse au communiqué initial de Bocage invitait donc à discuter de ces problèmes d’orientation autour desquels il y avait manifestement beaucoup d’incompréhension. Et ma réponse était, je crois, calme et mesurée. Elle demandait que le point de vue de ces révisionnistes, accusés, soit pris en considération. Rien de plus, rien de moins. Je suis convaincu que sans cela le révisionnisme est condamné à végéter et la controverse sur les chambres à ressembler à la controverse sur le Saint suaire. La répression en plus.
La réponse est époustouflante.
Parce que si Bocage a connu des palanqués (?) d’imbéciles qui se sont enthousiasmés pour un livre qui confortait page après page la réalité de l’Holocauste, Bocage choisi mal ses relations. Ou bien Bocage a-t-il connu des palanqués (?) de révisionnistes qui ont espéré un peu trop vite que ce livre critique donnerait le signal d’une crise pratique de l’industrie de l’Holocauste. Mais le nain du lac, en quatrième de couverture du n°1 de la VT, chevauche un escargot. Et Karl Marx a écrit ; « Critique de la critique critique ».
De toute façon aucun progrès d’une quelconque discussion n’est possible si n’est pas tranchée au préalable la question de savoir ce que le livre de Finkelstein contient effectivement page après page. Je suggère à Bocage de demander une expertise à un critique de textes et documents professionnel.
Ou bien Bocage a-t-il connu des palanqués (?) de révisionnistes qui saluaient ce livre comme un élément positif, un bon début, un premier pas sur un chemin, la première étape d’une prise de conscience. Mais c’est ce que pensent toujours l’aaargh et la VT !
D’ailleurs Bocage a-t-il remarqué que Finkelstein est engagé dans un soutien tout à fait radical et courageux, et sans ambiguïté, envers le peuple palestinien martyr. Ce qui lui vaut une audience réelle et sincère de la part de révisionnistes arabes, et la persécution par le sionisme. Il semble même avoir mis un bémol à ses dénonciations furieuses du « négationnisme ». Mais c’est là une autre histoire (expliquée p.13 de Bis repetita !).
Toujours est-il que ma question était légitime.
Mais je dois découvrir que j’ai un « quant-à-moi », et qu’il est assez fatigant !
Heureusement que cela n’est pas dit méchamment… Mais je me demande quelle serait la différence si, par impossible, cela était dit méchamment ?
Toujours est-il que ma question, ma question légitime, est passée à la trappe, et c’est moi qui devient un importun un peu fatiguant.
Je passe sur la réponse qui consiste pour l’essentiel à censurer ma question, et j’en viens à l’ultime réponse signée Y..
« Croyez-vous que j’ai le temps de répondre point par point ? »
— Certes. Mais jusqu’ici je n’ai obtenu aucune réponse, sur aucun point.
« Ce serait facile »
— Certes, tout autant qu’il serait facile à Vidal-Naquet de battre Faurisson au tennis.
« Mais je n’ai pas le temps »
— Certes, mais vous avez le temps, sans avoir l’air d’y toucher, de traiter de crétins qui n’ont rien compris, ceux qui ont pris la peine de traduire bénévolement Finkelstein et de mettre la traduction sur le Net, et celui qui, le premier, a imprimé (à grands risques de procès) ce texte, comme il avait publié les textes de Faurisson, ce qui, à mon sens, devrait lui mériter un minimum de considération.
« Maintenant si mes informations doivent à chaque fois susciter des commentaires… »
— Ce ne sont pas les informations qui ont suscité mes commentaires, ce sont les commentaires me concernant qui ont suscité une mise au point de ma part, et d’abord le rappel qu’il aurait été correct de rappeler à l’intention des correspondants, que le texte et l’auteur mis en cause avaient été prépubliés par La Vieille Taupe. Cela aussi, c’était une information susceptible d’intéresser les récipiendaires des communiqués de Bocage. Au surplus, il se trouve qu’Ibrahim Alloush, l’intellectuel « vigilant » qu’on oppose aux palanqués de naïfs (pour le moins) a été conduit à s’engager dans le combat révisionniste par mon intermédiaire. Je n’avais pas peu contribué à le convaincre de s’engager dans la lutte lors d’une rencontre à Amman. Je ne suis même pas sûr que Bocage ait fait suivre mon courriel (Probablement pas le temps).
Mais le comble du comble, c’est la menace finale. Si je m’autorise à faire des commentaires (c’était le premier appelant une réponse depuis que Bocage avait daigné me mettre sur sa liste, à ma demande, après des années de boycott !), et bien je serai rayé des listes ! Je n’aurai plus droit aux informations concernant le révisionnisme que détient Bocage, si je m’autorise à n’être pas une souche, utile quand on a besoin de moi, et invité à fermer sa gueule dans tous les autres cas !
Mais c’est moi l’importun, à qui, « quand même », on concède son amitié !
Conclusion provisoire.
La Vieille Taupe ne dispose pas auprès de Bocage d’un droit de rectification ni d’un droit de réponse comparable à celui que la loi bourgeoise reconnaît dans le presse bourgeoise. Bocage tient à son pouvoir de contrôler l’information. Bocage lutte contre la Vieille Taupe et ne partage pas les mêmes valeurs. Non content de ne pas mettre de T aux médiats, Bocage milite pour empêcher que d’autres le fasse. Bocage est néanmoins un médiat qui diffuse des informations révisionnistes fiables et mérite d’être soutenu. Mais il faut savoir que la Vieille Taupe n’y dispose pas de la liberté d’expression.
Quant à Y.S., au printemps 1990, n’ayant pas compris que les fichiers de la Vieille Taupe, qui ne capitalise rien, appartenaient donc à toutes et à tous, elle avait copié frauduleusement le fichier des Annales d’histoire révisionniste avant de me demander l’autorisation de l’utiliser pour lancer une nouvelle revue, qui fut excellente.
On relira pour mémoire « De la misère en milieu révisionniste » AHR n°8 p. 168, et le dernier paragraphe p. 171.
À
l’époque (1990) je n’avais
pas voulu faire de vagues, et j’avais donc donné mon fichier à Y.S.,
qui avait
admirablement collaboré, sous ma direction et ma responsabilité, à la
réalisation des 8 numéros des AHR.
Je me suis borné, quant à moi, à faire ce que j’ai fait depuis 16 ans, dont les 12 numéros de La Vieille Taupe, et quelques livres, dans l’indifférence, et parfois même l’hostilité de Faurisson et d’Y.S., tout en favorisant les rapprochements quand c’était possible et pas trop stérilisant.
Wilhelm Stein, révisothérapeute.
Pierre Guillaume Beaune la Rolande, le 19 novembre 2005
à
Maître Éric Delcroix
Lettre non
confidentielle à mon avocat
(pouvant être communiquée au tribunal)
Maître,
C'est avec une certaine appréhension que j'ai pris connaissance du dossier judiciaire de mon affaire, parce que j'avais été amené à prendre conscience, puis à admettre, grâce à Madame de Bortoli et au Docteur Kramkimel, mais surtout grâce à ma fille, du caractère pathologique de l'état dans lequel je me trouvais au moment du déroulement des faits, et qui avait été identifié par le Docteur Foucaut à la suite de l'expertise psychiatrique demandée par la gendarmerie.
Les pièces que j'ai signées sont conformes au souvenir que j'en ai et leur lecture m'a remis en mémoire les linéaments de cette affaire.
En ce qui concerne la détention d'arme non déclarée, je me rends bien compte que "nul n'est censé ignorer la loi". Je ne peux que faire valoir les points suivants :
En ce qui concerne la carabine 22 LR, je l'ai acquise en 1969 de façon tout à fait régulière et j'en dispose depuis 35 ans. J'ai complètement ignoré que la déclaration en était devenue obligatoire en 1995. Je ne l'ai appris qu'au cours de la procédure où un gendarme m'a remis un tract à ce sujet. Ma carabine n'est ni automatique ni semi-automatique, mais la culasse doit en être manipulée manuellement entre chaque coup. J'ai donc découvert qu'elle était soumise à déclaration. Je ne peux que solliciter l'indulgence du tribunal, mais j'espère qu'il voudra bien tenir compte des circonstances particulières suivantes : Non seulement c'est moi qui ai appelé le gendarme Le Ny pour l'informer que j'avais l'intention de faire le tour de la place de Beaune crosse en l'air et pour lui remettre auparavant le chargeur, mais deux jours plus tôt je lui avais fait visiter ma maison et ses dépendances et je lui avais montré cette carabine dans mon bureau. Je n'avais donc aucune raison de ne pas la déclarer si j'avais su que c'était devenu obligatoire. Ces relations que j'ai entretenues avec la gendarmerie auparavant n'apparaissent pas dans le dossier.
Lorsque j'ai apporté ma carabine à la gendarmerie, je ne m'attendais absolument pas à être placé en garde-à-vue, d'autant plus que, dans ma tête, je manifestais une totale bonne volonté et une totale transparence. Je voulais simplement me livrer seul à une manifestation pacifiste, de désarmement volontaire et symbolique en quelque sorte, avant de remettre mon arme.
Je conçois que ce comportement puisse paraître étrange. Il me parait à moi-même aujourd'hui, injustifiable et un peu loufoque. Mais je pense que le tribunal pourra tenir compte du fait que dans cette affaire d'arme, à aucun moment, je n'ai fait preuve de la moindre agressivité ni de la moindre réticence à l'égard des gendarmes dont je ne doutais pas sur le moment que mon comportement attirerait leur sympathie et la profonde compréhension du procureur, lorsque celui-ci fut évoqué par le gendarme. J'écris cela par devoir de vérité, en étant conscient du ridicule, mais j'étais submergé par un besoin viscéral d'être compris et de désarmement général.
Quelques jours plus tôt j'avais découvert placé devant mon portail le cadavre d'un lapin, et le lendemain un autre cadavre de lapin devant la porte, côté jardin. En Guadeloupe (ma femme est guadeloupéenne) cela s'appelle un "sorcier" et c'est une menace de mort. Le fait était d'autant plus étonnant que je ne me connaissais pas d'ennemis dans la région. Mais j'avais tenu à en informer le gendarme Le Ny, au cas où je viendrais à être l'objet d'une agression ou de manifestations comme j'en avais été l'objet à Paris.
Je voulais signifier qu'en tel cas, ma défense consisterait à me livrer sans défense !
Tous ces événements se déroulaient alors que les médiats, y compris la presse locale et le lycée de Beaune, commémoraient l'Holocauste de façon quasi permanente et stigmatisaient les révisionnistes qualifiés de "négationnistes", qui nieraient tout simplement la persécution des Juifs, ou « ce qui est arrivé aux Juifs pendant la guerre ».
Dans les jours qui précédaient, et dans la crainte d'être pris à partie et d'être acculé à devoir me défendre, j'avais commencé à développer une agitation cyclothymique multiforme, mais qui restait dans des limites rationnelles et légales. J'avais notamment distribué le tract-rébus ENOLA GAY visant à attirer l'attention sur le fait que l'humanité était, à mon sens, beaucoup plus menacée en fait de retour du pire, par les milliers de bombes atomiques démocratiques[1] qui existent, de par le monde, que par des chambres à gaz, qui sont, à ma connaissance, la seule arme de destruction massive à n'avoir eu, et je m'en réjouis, aucune postérité[2].
J'avais, dans le cours de cette activité multiforme, remis à une gendarmette de la brigade, en présence de ses collègues, le livre du capitaine Cenci intitulé Omar l'a tué, en disant qu'il constituait pour moi un exemple remarquable de recherche de la vérité dans le respect de la loi.
Enfin il faut noter que cinq ans auparavant j'avais diffusé à plusieurs milliers d'exemplaires des textes signés Don Quichotte de la Manche[3] dans le cadre d'une intervention contre le lynchage dont était victime un jeune couple qui avait installé une croix dans leur jardin. L'enquête que j'avais effectuée à l'époque et que j'avais adressée notamment aux maires, au curé, à l'évêque, à la gendarmerie, avait très généralement été reconnue comme honnête et véridique et avait puissamment contribué à déconstruire et calmer le mouvement d'hystérie collective que des agitateurs prétendument anti-sectes étaient parvenus à susciter à cette occasion.
Pour cet ensemble de raisons, j'étais bien connu de la gendarmerie, mais je n'étais pas défavorablement connu. Plus exactement les gendarmes, à mon avis, devaient penser de moi ce que je suggérais moi-même aux commerçants et aux personnes à qui j'avais remis le tract ENOLA GAY : si on vous interroge, vous pourrez toujours dire : Ce Monsieur, il est peut-être fou, mais il n'est pas méchant!
C'est la raison pour laquelle lorsque mon activité s'est transformée en agitation délirante sous l'influence de divers facteurs[4] et que l'impulsion m'est venue un beau matin d'organiser une manifestation solitaire mettant en spectacle le désarmement de la Vieille Taupe, j'ai téléphoné au gendarme Le Ny pour l'informer de mon intention de venir déposer mon arme après avoir fait le tour de la place crosse en l'air.
Maintenant le tribunal s'interrogera peut-être, et m'interrogera sur cet état pathologique que trois docteurs ont identifié et que j'admets complètement aujourd'hui. J'ai beaucoup de mal à en parler. Essayons.
D'abord, et c'est aussi l'avis des docteurs, je ne suis ni "fou", ni irrationnel. Je serais plutôt hyper rationnel (raisonneur mais pas raisonnable) mais justement, des liens que j'établis intellectuellement, parfois non sans perspicacité, sont vécus comme devant avoir des conséquences immédiates, d'où découlerait mon devoir impérieux d'intervenir. Le moindre acte devenant porteur de conséquences gigantesques s'impose donc à moi comme par une évidence irrésistible. En deux mots, je ne doutais pas que le sort de la guerre et de la paix pouvait dépendre de mon comportement ou de mon abstention. Et je sentais avec une certitude intime que si je surmontais mes propres inhibitions, comme par magie d'autres les surmonteraient… et… «nous fumes cinq milles en arrivant au port».
Je me rends compte maintenant que le vocabulaire religieux est le plus approprié pour comprendre cet état. Il y a comme une dimension mystique. La foi qui déplace les montagnes et l'espérance…
Je n'ai cependant pas eu d'hallucinations auditives (je n'ai pas entendu de voix) ni visuelles (je n'ai pas eu d'apparition, ni inventé les lapins) mais l'illusion de pouvoir prendre des initiatives (l'éternelle question du Que faire? ) qui se révéleraient historiques… transformait ces initiatives potentielles en injonctions impérieuses irrésistibles. En bref, je me prenais pour le Messie montant à son Golgotha, en espérant cette fois a happy end. Je me concevais non pas du tout comme un ennemi des Juifs, mais comme un facteur de paix et, oserai-je le dire, un prophète d'Israël.
Je comprends maintenant que je rêvais tout éveillé un scénario auquel il ne manquait pour qu'il se réalise que… les choses ne soient pas ce qu'elles sont et le monde ce que nous savons.
Cela n'étant pas exclusif d'une perception aiguisée et très réaliste. Mais le surinvestissement d'un détail véridique mais infime suffisait pour m'envoler dans le rêve… En la circonstance j'investissais une signification et une importance démesurée à la déclaration clairement révisionniste que je venais de découvrir, faite par l'amiral Philippe De Gaulle le 6 mars 2004 à l'émission de Thierry Ardisson, et surtout à la décision prise discrètement au Vatican de poursuivre le procès en béatification de Pie XII…
J'avais cru pouvoir imaginer, et j'avais même fait imprimer, un tract qui donnerait entière satisfaction aux exterminationistes les plus orthodoxes, et donc pourrait être massivement distribué, et qui révélerait finalement son contenu révisionniste… J'omettais seulement qu'il n'y avait personne en dehors de moi pour le distribuer, puis pour l'interpréter.
Il y eut beaucoup d'autres délires d'interprétation et notamment tout un opéra construit sur le fait qu'à cette époque le Libre Journal s'était enfin décidé à mettre un t aux médiats… et d'autres encore que je préfère ne pas ébruiter. Mais tout ça sort du dossier.
Maintenant les grenades. C'est, j'ai cru le comprendre, le plus grave. Paradoxalement je n'ai rien à en dire! Un grand nombre de grenades de ce type, explosées, se trouvaient rue Saint-Jacques, à l'angle de la rue Gay-Lussac, le lendemain de la nuit dite «des barricades» en mai 68, et il n'y eut aucun blessé grave. Ma librairie, La Vieille Taupe, se trouvait à une centaine de mètres, 1 rue des Fossés St Jacques. A quelque temps de mai 68 un client qui, m'a-t-il dit, faisait son service militaire, m'a apporté ces grenades en me disant qu'il s'agissait de grenades d'exercice qu'il avait "étouffées". Je les ai placées dans ma bibliothèque comme des bibelots ironiques et depuis trente-cinq ans je n'y ai plus pensé. Lorsque j'ai déménagé pour Beaune-la-Rolande, elles ont été transportées avec mes livres et déposées sur ma nouvelle bibliothèque, comme des bibelots. Je ne les ai jamais dissimulées. Je pense que Lionel Jospin les a vues quand il venait chez moi, et elles ont été vues lors des diverses perquisitions qui se sont déroulées chez moi à Paris dans le cadre de la répression du révisionnisme. Une fois, un policier les a montrées du doigt en souriant. Je n'ai tout simplement jamais pensé en 35 ans, ni à les cacher, ni à m'en débarrasser, ni à les vendre. Je n'y ai tout simplement pas pensé jusqu'à l'instant où le gendarme les a saisies dans ma bibliothèque. Et c'est avec stupeur que j'ai appris que ces grenades étaient considérées comme des armes de guerre alors que c'est précisément celles que l'on utilise dans le maintien de l'ordre quand on veut éviter de faire des morts.
J'en viens maintenant au premier volet de l'inculpation. Je suis accusé d'avoir distribué un tract de quatre pages sur le Marché de Beaune-la-Rolande. En fait j'en ai distribué UN. Mais j'avais largement fait circuler depuis quelque temps le tract ENOLA GAY et j'avais remis au maire ce tract de quatre pages. Le 18-02-2005 j'ai donné un tract à une personne avec qui j'avais eu une conversation en distribuant ENOLA GAY. En apercevant le gendarme Le Ny devant la Gendarmerie j'ai eu l'impulsion provocatrice de venir lui dire : « Regardez ce que l’on diffuse sur le marché !». Le garde-champêtre prétend m'avoir vu distribuer ce tract, mais c'est faux. J'ai distribué uniquement ENOLA GAY. Mais peu importe[5].
Ce tract comporte trois texte et un dessin. Le troisième texte et le dessin ne me sont pas reprochés. Le deuxième texte dénonce le caractère outrecuidant d'une des innombrables campagnes médiatiques de Serge Klarsfeld contre une décision judiciaire parfaitement légale, mais qui lui déplaisait. Maître Klarsfeld ne respecte que les décisions judiciaires qui lui conviennent. J'ai été longuement interrogé sur ce texte, mais il semble que l'accusation n'en parle plus.
Reste donc la première page.
Je dois dire que je suis indigné et stupéfait que le procureur ose y voir une quelconque apologie de crime de guerre, ou de crime contre l'humanité, ou une apologie de collaboration… alors que c'est un texte explicitement titré contre la guerre, et le bellicisme sioniste, qui s'élève justement contre le détournement à des fins bellicistes d'une commémoration, que je qualifie de «légitime et souhaitable» (ligne 9), et «dont le seul objectif devrait être que de pareilles abominations ne se reproduisent jamais» (ligne 30).
Je considère la déportation des Juifs comme une abomination.
Et je ne considère pas que la guerre excuserait quoi que ce soit. Je condamne absolument tous les crimes de guerre.
La troncation de ces deux passages dans l'acte d'accusation dénature substantiellement le texte signé Don Quichotte. Comment prétendre que je ferais l'apologie de quelque chose que je qualifie d'abomination !
Quant à l'apologie de collaboration… Je ne vois même pas sur quoi repose cette accusation. Je me borne à constater que ceux-là mêmes qui reprochent aux Français de n'avoir pas suffisamment résisté se gardent bien d'évoquer la collaboration des sionistes avec le Reich allemand. Où y a-t-il apologie de quoi que ce soit ?
J'ai l'impression d'être coupable d'être accusé et surtout d'être coupable d'exister.
Ces accusations du procureur sont monstrueuses. Elles illustrent l'explosion d'irrationnel qui interdit de débattre raisonnablement. Peut-être la simple évocation de la collaboration des sionistes avec le Reich, si généralement ignorée, l'a-t-elle fait sortir de ses gonds, mais je donne des références en bas de page et une preuve textuelle dans la page suivante.
Non seulement je réprouve absolument tous les crimes de guerre que je considère tous comme des crimes contre l'humanité[6] mais je considère la guerre elle-même, qui les engendre inéluctablement, surtout la guerre moderne avec les armements modernes, comme le crime contre l'humanité qui les contient tous, et qui, j'en suis convaincu, menace la survie même de l'humanité.
À cet égard je suis persuadé que c'est le déchaînement paroxystique de la violence dans le cadre de la guerre qui est responsable des mesures d'une extrême brutalité prises contre les Juifs à partir de 1942. Mais tel n'était pas le sujet de ce texte qui visait à intervenir au présent (2002) contre la menace de guerre en Irak et la propagande belliciste.
C'est pourquoi je me bornais à constater l'évidence que chacun pouvait constater :
Ces mêmes personnalités
sionistes fanatiques ont milité en faveur de la première guerre du
Golfe
(1991). Elles ont soutenu l'embargo criminel, et les bombardements, qui
continuent depuis plus de dix ans à frapper le peuple irakien. Elles
soutiennent aujourd'hui les projets monstrueux de Georges Bush
d'occupation de
l'Irak, qui peuvent déclencher une troisième guerre mondiale !
Trois ans plus tard l'Irak est occupé avec les résultats que l'on sait, et la menace d'extension de la guerre subsiste (Iran, Syrie). Je considère toujours qu'il en va de la survie de l'humanité. Mais, je ne me sens plus responsable de la survie de l'humanité (bien qu'elle continue à me préoccuper).
Ce tract, et chacun des trois textes qui le composent, avaient été rédigés avant la survenue de tout état pathologique identifiable, et en prenant soin de respecter la loi. J'entends en assumer toute la responsabilité intellectuelle.
Quant à mon délire d'interprétation et mon hyperactivité maniaque, j'ai tendance à croire qu'ils ne seraient jamais survenus si j'avais trouvé un peu plus de fous aussi raisonnables que moi.
J'ai besoin de réflexion. J'ai aussi besoin d'un immense travail de vérification de toutes mes «certitudes». Je me considère comme convalescent. Comme je l'ai fait savoir par ailleurs, je renonce au combat, et j'adopte le précepte Dubitando ad veritatem pervenimus…
Amicalement
Bien à vous. Pierre Guillaume
Laurent Bittner
à
Monsieur Pierre Guillaume Le 22 mai 2006
Cher Monsieur,
Cela fait trois ans que je suis plongé dans la littérature révisionniste. Depuis octobre dernier, je corresponds et j’ai des entretiens téléphoniques avec Robert Faurisson lui-même. L’étude des travaux de Jean-Claude Pressac m’a fait avoir des doutes sur le bien fondé de la bonne nouvelle Faurissonienne. Mes échanges avec Faurisson m’ont convaincu qu’il était un négateur des chambres à gaz puisqu’il a à chaque fois esquivé les questions que je lui posais. La première fois que je l’ai appelé, c’était pour lui parler du livre de Léon Goldensohn, Les entretiens de Nuremberg (2005). Je commençai par lui dire : « dans son entretien avec Rudolf Höss, ce dernier commence par lui dire qu’il n’y avait jamais eu à Auschwitz de fabrication de savon avec de la graisse juive : cela prouve qu’il était alors capable de démentir une rumeur ou un « mythe » selon le propre terme de Raul Hilberg ». Réponse de Faurisson : « Mais non ! ». Je poursuivais : « quand Rudolf Höss se met à parler des chambres à gaz, il est beaucoup plus clair que d’habitude : il dit que les SS se dotaient de masques à gaz et qu’ils n’ouvraient les portes qu’après qu’un long moment se soit écoulé ». Faurisson se mit alors à me faire un exposé — que je connaissais par cœur — sur les hautes précautions que nécessite l’exécution d’un homme dans une chambre à gaz américaine. Deux révisionnistes, et pas des moindres, sont sceptiques quant à l’impossibilité d’un gazage homicide au niveau technique. Le premier c’est Arthur Robert Butz, qui dans Contexte historique et perspective d’ensemble dans la controverse sur l’Holocauste (1982) écrit :
« Je suis certain que, pendant la seconde guerre mondiale, les Alliés n’ont pas exterminé une part tant soit peu importante de la population esquimaude, et je suis convaincu qu’ils n’ont gazé aucune des communautés esquimaudes ; mais vous remarquez que, dans le premier cas, je suis « certain » tandis que dans le second, je ne suis que « convaincu ». La différence vient du fait que, si l’on peut prouver qu’il n’a pas existé de programme d’extermination des Esquimaux (par exemple on n’a pas noté après la guerre qu’ils aient disparu en quantité significatives) on ne peut pas montrer qu’aucun Esquimau n’a été gazé. […] On peut démontrer que les Esquimaux n’ont pas été exterminés mais il n’est pas possible de démontrer qu’aucune communauté esquimaude n’a été gazée. De la même façon, et au risque de fournir à mes adversaires l’occasion de citer mes paroles hors contexte, et de les utiliser de mauvaise foi, je peux démontrer qu’il n’a pas existé chez les Allemands de programme d’extermination physique des Juifs, mais je ne peux pas démontrer qu’aucun Juif n’a été gazé, bien que ma longue expérience du sujet est telle que je suis convaincu qu’aucun Juif n’a été gazé. »
Convaincu mais pas certain : Ce passage est donc une critique de l’argumentation Faurissonienne. Le deuxième révisionniste à être sceptique quant à l’impossibilité technique d’un gazage homicide, c’est, si j’en crois Jean-Claude Pressac dans son interview à Valérie Igounet (Histoire du négationnisme en France, Paris 2000), Carlo Mattogno.
Par la suite j’écrivais une lettre à Faurisson dans laquelle je lui demandais : « que pensez vous du document cité par Pressac parlant de “sol à bétonner dans la chambre à gaz” ? ». Faurisson m’appela : « Eh bien, il s’agit d’une chambre à gaz de désinfection ! Des documents comme ça il en existe des milliers ! « Gaskammer », « Vergasungskeller », il s’agit de chambres à gaz de désinfection ! Je n’ai pas de temps à perdre avec quelqu’un qui ne connaît pas le sujet. Au revoir. » Faurisson essaya de m’abuser en toute connaissance de cause, croyant que je ne maîtrisais pas le sujet : dans ses écrits, il n’avait jamais affirmé que le terme de Vergasungskeller signifiait chambre à gaz de désinfection, mais au début, suivant l’interprétation de Butz, il avait dit qu’il s’agissait de la pièce en sous-sol où s’effectuait le mélange « gazeux » alimentant le four (alors qu’on ne voyait nulle part cette pièce dans les plans des crématoires publiés par Faurisson lui-même) puis Pressac ayant démontré l’inanité de cette interprétation dans Auschwitz, Technique and Operation of the gas chambers(1989), il affirma que d’après le témoignage du cordonnier Henryk Tauber, il pouvait s’agir d’une pièce d’entrepôt du Zyklon B. J’écrivais de nouveau une lettre à Faurisson dans laquelle je lui disais ce que je viens de vous dire en précisant que Pressac, dans Les crématoires d’Auschwitz, écrivait pour le 2 mars 1943 : « Bétonnage du sol dans “chambre à gaz” du crématoire 4 par les ouvriers de la Reidel und Sohn ». Je poursuivais : « Butz affirme dans sa critique de l’ouvrage de Pressac que si le terme de Vergasungskeller employé le 29 janvier 1943 par Karl Bischoff signifiait une chambre à gaz homicide, cela voudrait dire que les victimes allaient se faire gazer en marchant sur les cadavres, le document disant que la Vergasungskeller serait utilisée comme morgue. Sauf que d’après Pressac, le premier gazage homicide dans le Krema 2 eut lieu dans la nuit du 13 au 14 mars 1943 ! D’autre part, le 27 novembre 1942, le sous-lieutenant SS Wolter de la Zentralbauleitung rédige une note dans laquelle il désigne la cave à cadavre 1 du Krema 2 par « cave spéciale ». Au sujet du document trouvé par Pressac parlant de chauffer la cave à cadavres 1 du Krema 2, il écrit : « Pressac exulte : comment irait-on chauffer une morgue qui devait par définition rester fraîche ? Mais quelques temps plus tard, la Bauleitung d’Auschwitz apprend que ce chauffage ne sera pas possible » (cité de mémoire). Or la question qu’il fallait se poser est la suivante : Pourquoi a-t-on eu l’idée de chauffer cette morgue ? ».
Un mois après mon envoi, Faurisson ne m’ayant pas répondu, je l’appelais et il me dit : « écoutez, je suis actuellement en mauvaise santé et je n’ai de toute façon pas envie de poursuivre mes échanges avec vous. »
Ce mois-ci, j’ai appelé Faurisson en lui disant que j’avais fait une lecture qui m’avait fait basculer décisivement du côté révisionniste. Je lui mentais ; je voulais en fait le démasquer. La lecture, c’était l’entretien entre Heinrich Himmler et Norbert Mazur, qui prouve selon moi que le Reichsführer n’était pas responsable des gazages mais pas que ces derniers n’ont pas eu lieu. En effet, je demandai à Faurisson des explications sur deux documents découverts par Pressac. Le premier, c’est une lettre de l’employé civil Jährling qui dans une lettre à la Testa parla de « Normalgaskammer » — « mot souligné et mis entre guillemets, note Pressac, comme si existaient des “chambres à gaz normales” et d’autres “anormales” » ; le deuxième c’est une lettre du serrurier-ajusteur Heinrich Messing qui, le 14 mars 1943, note que pendant la semaine, il a travaillé dans la « cave à déshabillage 2 » du crématoire 2, au lieu d’indiquer qu’il s’agit de la « cave à cadavre 2 ». Et Faurisson me dit : « Nous autres révisionnistes sommes une maigre troupe ; si parmi nous il y en a qui vont chercher la petite merde [sic] on n’en sortira jamais ». Il me dit ensuite que Jean-Claude Pressac avait « capitulé » le 9 mai 1995 à la 17° chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par Madame Martine Ract-Madoux, en levant les bras au ciel, déclarant qu’on lui en demandait trop, qu’il n’avait qu’une vie et qu’il était seul dans son combat, le tout accompagné de larmes aux yeux. C’est un fait que Pressac était maladroit : s’il eût parlé des documents que j’ai cités, il eût pu démasquer Faurisson. J’ai démasqué Faurisson définitivement en l’appelant aujourd’hui et en lui demandant : « j’ai lu l’interprétation que vous avez donné des « portes étanches au gaz » citées par Pressac. Mais je voudrais savoir : y avait-il des portes étanches au gaz dans les crématoires dont personne ne prétend qu’ils étaient dotés de chambres à gaz, comme à Buchenwald ? ». Réponse : « Je ne répondrai pas à votre question. Les chambres à gaz, c’est fini » À chaque fois que j’ai posé des questions gênante à Faurisson, il a soit tergiversé, soit refusé de répondre. C’est un négationniste.
Pierre Vidal-Naquet fait la distinction entre deux types de négationnistes : ceux qui croient à la non-historicité des chambres à gaz et ceux qui n’y croient pas. Selon moi, ceux qui y croient son Serge Thion, vous-même, et Jean Plantin notamment. Jean Plantin avec qui j’ai eu plusieurs entretiens téléphoniques, dont un aujourd’hui, à la fin duquel il m’a dit être déboussolé et incapable de me répondre. Au début, il me conseilla la lecture d’une somme de Germar Rudolf. Je lui dis que j’avais lu la critique qu’avait faite celui-ci de l’article de Pressac, Les carences et incohérences du rapport Leuchter (1988). Jean-Claude Pressac affirmait que les traces infinitésimales de Zyklon B trouvées dans les parois des morgues des crématoires s’expliquaient par le fait que les hommes étaient moins difficiles à gazer que les poux, que le gaz allait directement dans la bouche des victimes et que la fonte des neiges avait effacé les traces d’acide cyanhydrique. À propos de ce dernier point Germar Rudolf tenta de démontrer scientifiquement que l’acide cyanhydrique résistait à la neige. Or le 26 février 1943, la Zentralbauleitung demande à la Topf l’envoi immédiat de « 10 détecteurs de gaz, comme convenu » pour le Krema 2. Et pourtant, on n’a retrouvé aucune trace d’acide cyanhydrique dans les parois de la morgue du Krema 2 ! Preuve que Pressac avait raison d’affirmer que la fonte des neiges avait effacé les traces de Zyklon B !
Et parmi les négationnistes qui ne croient pas à ce qu’ils racontent, il y a selon moi Arthur Robert Butz, Robert Faurisson, Mark Weber, Carlo Mattogno notamment. Quand Butz affirme que le génocide des Juifs est une « sinistre plaisanterie », une « mauvaise blague », qu’il n’y a « que les imbéciles qui y croient », on pense à sa Mystification du XX° siècle ! « Il y a certains documents, écrit-il, dont une bonne mystification doit faire l’économie » : on pense alors au Journal de Johann Paul Kremer « dont il ne souffle mot », écrit Pierre Vidal-Naquet, qui fait remarquer que si Kremer se trouvait face aux horreurs du typhus à Auschwitz, comme le prétend Faurisson, on ne voit pas pourquoi il mentionne des scènes d’atrocités à l’arrivée d’un convoi de Juifs hollandais !
Faurisson dit souvent que Pressac a capitulé. On pourrait dire la même chose de Butz qui déclare à la fin de Quelques réflexions sur l’ouvrage de Pressac (1992) que l’ouvrage de Pressac est « le seul type possible d’essai anti-révisionniste ».
Je tiens à vous préciser quelque chose : ce n’est pas une leçon de morale que je vous fais. J’essaye juste de vous ouvrir les yeux : les thèses dites « révisionnistes » sont, comme dit Pressac, impuissantes face à la réalité historique. Cela dit je reconnais que les négationnistes ont posé de bonnes questions. S’apercevant qu’il n’y avait pas eu de programme d’extermination et que les Juifs avaient une fâcheuse tendance à exagérer, à mentir même, ils ont eux-mêmes menti en déclarant que l’extermination des Juifs était un bobard de guerre. « Un beau mensonge contient beaucoup de vrai » écrit Butz qui est un grand intellectuel autant qu’un grand clown. Il manipule son lecteur en reprenant à son compte les critiques à l’encontre des négationnistes : « il ne faut pas que l’arbre nous cache la forêt » ; « les tenants de la légende renversent l’analyse historique », etc.
Dans l’attente impatiente d’une réponse — téléphonez-moi ! Veuillez agréer, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments de sympathie.
Signé : Laurent Bittner
P.S. : Faurisson m’a dit que vous étiez en mauvaise santé. Si vous ne pouvez pas me répondre, ce serait gentil de m’envoyer l’adresse de Thion ou, si cela n’est pas possible, de lui envoyer cette lettre. Merci d’avance.
P.S. : Dans le cas ou Serge Thion lirait ma lettre. À la fin d’Une Allumette sur la banquise, vous citez un document fourni par Pressac d’après lequel on aurait utilisé une quantité dérisoire et selon vous invraisemblable de charbon pour procéder aux crémations. Mais vous semblez oublier que les SS ne s’embarrassaient pas de cercueils pour brûler les corps !
Dans Vérité historique ou vérité politique, vous affirmiez que sur les photos d’Auschwitz-Birkenau prises par l’US Air Force, le fait qu’il n’y ait pas de fumées crachées par les crématoires semblait vouloir dire que ceux-ci ne fonctionnaient pas. Or Pressac cite un document de la Topf und Söhne d’Erfurt d’après lequel les crémations sont « complètes et sans fumée ». Vous portiez un doute sur l’extermination des Juifs en vous fiant au mensonge juif ! Au fait, j’ai oublié de me présenter ; j’ai 21 ans, et suis étudiant en Histoire à la fac de Toulouse le Mirail (je prends des cours par correspondance). J’intitulerai mon mémoire La Seconde guerre mondiale et ses falsificateurs dans lequel je critiquerai à la fois les négationnistes et les historiens juifs calomniateurs de l’Allemagne. Si les Juifs ont vécu la tragédie concentrationnaire durant la Seconde guerre mondiale, il ne faut pas oublier qu’en 1917, ils furent parmi les premiers au XX° siècle à avoir mis en place la systématisation du camp de concentration. Non ! Hitler n’était pas le Diable et les Juifs n’étaient pas des brebis innocentes ! Dans mon mémoire, je m’attarderai aussi sur la prétendue responsabilité d’Hitler dans le déclenchement de la guerre.
Bien à vous.
Cher Monsieur Bittner,
Il m'importe peu que vous
croyiez aux
Chambres à Gaz, ce qui de nos jours est assez commun. Ce qui me frappe
dans
votre lettre c'est la passion que vous mettez à défendre une opinion
quasiment
universelle, qu'il est au surplus interdit et impossible de contester
publiquement. Vous me semblez vous être investi d'une mission, celle de
«démasquer»
Faurisson. Mission impossible au
demeurant car où trouvez-vous que Faurisson se soit jamais avancé
masqué le
moins du monde.
Tout au plus pourriez-vous
reprocher à
Faurisson de ne pas vouloir se rendre à des arguments que vous-même
jugez
irréfragables. Mais cela est autre chose que «démasquer» et de telles situations
surviennent
dans toutes les controverses, même purement scientifiques.
Et celle-là
n’est
pas purement scientifique.
Voulez-vous dire que
Faurisson croirait
aux chambres philosophales mais affecterait de ne pas y croire ?
Ou qu'il
refuse de croire, alors que vous estimez lui en avoir apporté la
preuve ?
Mais croire ou ne pas croire sont des décisions personnelles que l'on
doit [devrait]
prendre librement, qu'il s'agisse de l'existence des Chambres à Gaz ou
de
l'existence de Dieu.
Précisément, l'excès de
votre passion
et votre zèle éradicateur dénotent un doute que vous vous cachez à
vous-même.
Mais c'est vous qui vous
avancez «masqué», de votre propre aveu, en
laissant
entendre faussement à Faurisson que vous avez été convaincu par les
thèses
révisionnistes. Si au contraire vous étiez vraiment complètement certain et convaincu de leur fausseté,
vous ne vous soucieriez pas de «démasquer» qui que se soit, à plus
forte raison
quand une répression démentielle s'abat à l'échelle internationale sur
tout ce
qui bouge et que les années de prison pour crime de la pensée
s'accumulent.
Est-il bien décent de hurler avec les loups, de jeter sa pierre au
lapidé ou
d'ajouter un clou au crucifié ? Ne révèle-t-on pas par cela même
que l'on
ne croit pas qu'il soit déjà complètement mort, ou que l'on craint
qu'il ne
ressuscite ?
Curieusement vous écrivez
que «vos
échanges avec Faurisson vous ont convaincu qu'il était un négateur des
chambres
à gaz». Ce qui est une évidence de notoriété publique, qui ne nécessite
aucun
échange avec lui. Voulez-vous suggérer qu'il serait de mauvaise
foi ?
C'est ce que vous faites un peu plus loin.
Vous l'avez entrepris avec
le livre de
Goldensohn, Les entretiens de Nuremberg
(2005). Fort bien. Je n'ai pas lu ce livre et c'est une bonne
raison pour
n'en pas parler, mais je vais parler de ce que vous m'en dites.
Goldensohn
était un psychologue ou un psychiatre qui eut une série d'entretiens
avec les
accusés en marge du procès des «grands criminels de guerre». J'avais
lu, il y a
bien longtemps, quand j'essayais moi-même de me faire une opinion, le
livre du
capitaine Gilbert, autre psychologue juif attaché à la surveillance
psychologique
des prisonniers, et qui collaborait avec le ministère public. Il avait
déjà
livré ses «entretiens»[7]. À l’époque ce livre
parfaitement
orthodoxe avait contribué à me convaincre, à vouloir trop prouver,
qu'il y
avait quelque chose qui clochait dans l'histoire qu'on nous racontait.
Mais
n'anticipons pas !
Se révèle donc en 2005
l'existence d'un
nouveau psy juif, membre de l'armée américaine, et participant de cette
gigantesque opération médiatique par laquelle la guerre se continuait
par
d'autres moyens, en quoi consistait le tribunal de Nuremberg. Il
n'avait pas
suffi d'écraser l'ennemi, il fallait montrer qu'il était monstrueux et
que la
guerre qu'on lui avait faite était de ce fait justifiée et sanctifiée.
Il
fallait montrer que les vainqueurs étaient d'une nature radicalement
différente
du vaincu.
Ces entretiens sont-ils
susceptibles de
changer significativement, en 2005, ce que l'on savait sur le sujet des
chambres à gaz. Vous semblez le croire : «dans son entretien avec
Rudolf
Höss, ce dernier commence par lui dire qu'il n'y avait jamais eu à
Auschwitz de
fabrication de savon avec de la graisse juive : Cela prouve qu'il
était
capable de démentir une rumeur ou un "mythe" selon le propre terme de
Raul Hilberg.» Je conviens avec vous que la réponse de Faurisson est un
peu
courte. Mais vos déductions sont téméraires. Pour ma part je constate
que vous
avez pris conscience du problème que pose la complaisance manifeste de
Höss
avec l'accusation, quels que soient les moyens par lesquels cette
complaisance
a été obtenue. Il ne peut plus opposer la moindre résistance dès lors
qu'il a
admis avoir exécuté 3.000.000 de Juifs dont 2.500.000 dans des chambres
à gaz,
et alors même qu'il avait quitté la direction du camp d'Auschvitz en
novembre
1943 ! Les «aveux»
de Höss, universellement admis comme parole d'évangile naguère encore,
sont
certainement pour beaucoup dans le chiffre officiel, et naguère
incontestable,
de 4.000.000 de victimes à Auschwitz, qui figurait sur les 19 plaques
en bronze
du monument. Elles ont été remplacées sous l'effet de l'activisme
révisionniste
de Faurisson par des plaques un peu moins manifestement mensongères.
Vous essayez donc de vous
rassurer
vous-même et de restaurer, au moins partiellement, la crédibilité
relative
qu'on peut accorder au «témoignage»
de Höss en vous persuadant qu'il serait quand même autre chose que le
reflet
des croyances et convictions de ses interrogateurs, accusateurs, et
tortionnaires. Mais bien sûr que
non ! Cela prouve tout simplement qu'alors que le massacre de
masse en
chambre à gaz était devenu un dogme irréfragable pour ses
interrogateurs et ses
psys américains, le savon, rumeur adventice particulièrement
nauséabonde, mais
qui donnait un peu trop à voir sa nature phantasmatique, ne l'était
pas. Cette
rumeur du savon a certes circulé, mais elle n'a jamais fait partie du
dogme.
Hilberg n'y croyait pas. Il a d'ailleurs suffi qu'elle soit exposée
dans le n°1
des Annales d'histoire révisionnistes (printemps 1987) pour que les
gardiens du
temple (comme Georges Wellers) conviennent de son inanité.
À Nuremberg, il y avait
concurrence et
rivalités entre les différentes équipes nationales, qui comportaient
toutes un
grand nombre de Juifs. La fabrication de savon à partir de la graisse
humaine
avait été soutenue principalement par la délégation soviétique, dans un
dossier
particulièrement ridicule[8] qui, au surplus,
n'impliquait pas
Auschwitz (si mes souvenirs sont exacts).
Dans sa déclaration qui semble vous rassurer sur son état et sa
crédibilité
générale, Höss, en fait, ne s'oppose à rien, ne dément rien. En disant
qu'à Auschwitz on n'a pas fait de savon… il
laisse même entendre que tel pourrait bien avoir été le cas
ailleurs ! Ce
qui montre qu'il n'est même plus capable de déceler ou de contredire
une
foutaise ridicule ou qu'il tâte le terrain prudemment en se gardant
bien de
démentir quoi que ce soit… La remarque révèle un désir de restaurer la
crédibilité de Höss mise à mal par Paul Rassinier en 1960, puis par
Robert
Faurisson dans le n°1 des A.H.R., Comment
les Britanniques ont obtenu les aveux de Rudolph Höss, commandant du
camp
d'Auschwitz. Pour conclure un peu théoriquement, je dirais que le
savon à
la graisse juive a circulé comme rumeur diabolisante mais n'a jamais
fonctionné
comme mythe universel constitué.
Mais au fait, que penser
d'un tribunal
qui avalise de pareilles foutaises en acceptant de discuter des «travaux» totalement fallacieux
d'une commission
d'enquête soviétique, dont, faut-il le rappeler, les conclusions
avaient force
probante et n'étaient pas contestables par les accusés[9].
Vous poursuivez :
«quand Rudolf
Höss se met à parler des chambres à gaz, il est beaucoup plus clair que
d’habitude : il dit que les SS se dotaient de masques à gaz et
qu’ils
n’ouvraient les portes qu’après qu’un long moment se soit écoulé».
Donc en 2005 on découvre un
témoignage
de Rudolf Höss «plus clair que d’habitude».
Soit. D'où provient cette clarté inhabituelle ? et d'où provenait
l'absence de clarté habituelle. Ce témoignage vous paraît plus réaliste
en
particulier en ce qui concerne les contraintes physiques et
toxicologiques de
l'emploi du Zyklon B. Je ne vois rien de vraiment étonnant à cela. Le
Zyklon B
était d'usage courant à Auschwitz, dans de multiples chambres à gaz de
désinfection et lors de gazages de locaux, qui entraînaient périmètre
de
sécurité, aération longue, masques à gaz, etc. D'après Pressac, 95% du
Zyklon
livré à Auschwitz servait à cet usage sanitaire. Sans être lui-même
opérateur,
Höss ne pouvait pas ignorer ces contraintes[10]. Le vrai sujet
d'étonnement c'est
justement la disparition de ces considérations élémentaires en d'autres
circonstances de ses «aveux» sur les chambres homicides de masse. Mais
à cette
époque et sur ce sujet, les interrogations révisionnistes et une
problématique
matérialiste n'étaient pas de mise. Chacun s'imaginait sa chambre à gaz
homicide un peu comme il l'entendait (pas d’expertise) et les
accusateurs
étaient préoccupés de rendement et de productivité, si l'on peut dire.
Mais vous ne semblez pas
vous être
interrogé sur la fiabilité qu'il faut accorder à un «témoignage» rapporté et interprété par
un
tiers : Goldensohn, qui lui croit dur comme fer à l'extermination
massive
en chambres à gaz[11]. Et ce témoignage est
révélé 59 ans
plus tard par des éditeurs qui croient, eux aussi, dur comme fer, mais
croient
encore plus à la nécessité d'anéantir les interrogations révisionnistes.
Cela dit je vous concéderai
que
Faurisson accorde une efficacité probatoire trop absolue à ses
arguments
relatifs aux hautes précautions que nécessite l'exécution d'un seul
homme dans
les chambres à gaz américaines et les propriétés toxiques de l'acide
cyanhydrique, ses difficultés de ventilation, etc.
Car, dans ce domaine, il
n'y a pas de
preuve au sens mathématique du terme. Il y a des arguments, mais la
décision de
se rendre ou de ne pas se rendre à ces arguments reste une décision
autonome.
Reconnaissons cependant à
Faurisson le
mérite d'avoir soulevé un vrai problème, une vraie question, dont
vous-même lui
êtes redevable jusque dans l'appréciation que vous portez sur le
témoignage de
Höss, via Goldensohn, que vous jugez plus «réaliste» que de coutume, alors
qu'avant
l'irruption faurissonienne les sonderbobards les moins réalistes
passaient
comme lettres à la poste.
Cela étant dit, je
reconnais que
Faurisson donne parfois l'impression que, pour lui, l'inexistence
semble faire
partie du concept de chambre à gaz de masse, tout comme pour d'autres
l'existence faisait partie du concept lui-même. Au point qu'il a toujours été criminel et interdit d'en
discuter et même de se poser des questions. C'est la preuve ontologique
des
théologiens.
Donc, je reconnais que si
on diminue
(mentalement) la quantité de Zyklon employée (parce que les animaux à
sang
chaud – les hommes – seraient plus
sensibles que les insectes[12]); si on se persuade que,
bien
qu'inadaptée, la ventilation de la Leichenkeller 1 n'était pas nulle ; si on attend un certain
temps de
ventilation pour ouvrir les portes, et même un temps certain ; si on mettait un masque à
l'ouverture
des portes, si on évacue les abords, un certain temps… on peut
concevoir…
Et je ne peux vous empêcher
d'y croire,
si vous avez envie d'y croire.
C’est-à-dire, qu'à lui
seul, l'argument
de «la chambre à gaz américaine»
n'est pas suffisant.
Je crois que telle est
l'analyse et
l'opinion de Butz que vous analysez avec perspicacité et aussi celle de
Mattogno.
Mais je voudrais maintenant
attirer
votre attention sur une question de méthode. Je vous ai adressé la
reproduction
d'une maquette détaillée du Kréma 2 de Birkenau qui prétend expliquer
et
exposer le fonctionnement de la chambre à gaz que ce crématoire est
censé avoir
dissimulée. Elle a été publiée dans La
République du Centre le 27 janvier 2005, date du soixantième
anniversaire
de l'arrivée des troupes soviétiques au camp d'Auschwitz[13], qui avait été évacué la
semaine
précédente par les Allemands. Cette maquette et ses commentaires
peuvent être
considérés comme l'état présent de la doctrine officielle, seule
autorisée.
Je relève la note 3 :
«Ensuite ils
étaient enfermés, nus, dans une pièce bien chauffée et fermée
hermétiquement».
Je relève la note 4 :
«Les gardes
SS introduisaient par des trappes des billes d’un poison, le Zyklon B, qui
se transformait en gaz mortel en
quelques secondes (au-dessus d’une
température de 27°C.).»
Je rappelle que le Zyklon B
était la
dénomination commerciale, la marque, d'un insecticide utilisé
couramment dans
le camp, composé d'acide cyanhydrique adsorbé dans des morceaux de
diatomite
(une pierre poreuse) ou des rondelles de carton spécial, ou des petits
cubes bleus
en je ne sais quoi. La capillarité du support était destinée à
s'opposer à
l'évaporation et à la diffusion rapide des vapeurs de HCN, ce qui
permettait,
dans une chambre d'épouillage, muni d'un masque à gaz, de disposer le
Zyklon B
sur des napperons prévus, puis de se retirer et de fermer
hermétiquement les
portes en laissant agir le produit pendant des heures. Si par exemple
on avait
versé la même quantité de HCN sous forme de liquide, la quantité de
vapeur
diffuse dans l'air aurait atteint immédiatement un niveau dangereux,
même avec
un masque à gaz (le filtre J, spécifique de l'acide cyanhydrique ne
protége que
peu de temps, et pour de faibles concentrations). Le support de l'acide
cyanhydrique est destiné à en faciliter la manipulation. Pour tuer des
hommes,
il aurait été plus expédient d'utiliser la forme liquide, ou un aérosol
introduit dans la ventilation haute par exemple (idée suggérée par
Pressac
oralement). En résumé, sous sa forme Zyklon, le HCN diffuse lentement
et
longuement. Il faudrait donc concevoir un moyen de retirer les granulés
encore
imprégnés d'HCN et qui continueraient à diffuser après que tous les
occupants
soient morts, avant même de songer à la ventilation, ou attendre
vraiment très
longtemps et avec de grandes précautions.
Faurisson avait publié dans
son Mémoire en défense le document NI-9912,
où était souligné le point d'ébullition du HCN : 27°, qui
permettrait une
diffusion beaucoup plus rapide. Au surplus, avec Pressac, nous avions
trouvé
des plans de chambres de désinfection chauffées (certaines, pas
toutes),
justement pour accélérer le processus du gazage en accélérant la
diffusion du
HCN, ce qui montrait a contrario que,
quand elles n'étaient pas chauffées, le déroulement était vraiment très
long.
Toutes ces questions ont
été agitées
dans tous les sens, par les révisionnistes d'abord, par Pressac
ensuite, qui
s'acharnait à prouver la réalité des gazages homicides, et par ceux qui
s'acharnaient à réduire les révisionnistes au silence.
Pour leur part les
révisionnistes
soutenaient que la Leichenkeller 1 du Krema 2 avait été
conçue comme
une morgue, semi enterrée pour être plus fraîche, et utilisée comme une
morgue.
Un point c'est tout. Dans ce cadre, la lettre authentique de la
Bauleitung
envisageant le chauffage de cette pièce était complètement
inexplicable. Vous
avez raison de vous interroger. La question qu'il fallait se poser
était
bien : «Pourquoi a-t-on eu l’idée
de chauffer cette morgue ?»
Et la bonne réponse était
que l'on n'en
savait fichtrement rien et même que c'était complètement
incompréhensible.
De là à voir dans un projet
non réalisé une preuve de chambre à gaz
homicide… !
Cela me semble révéler
surtout une
volonté de croire à toute épreuve. D'autant plus que, autant il y a des
raisons
de chauffer une chambre où l'on tue des poux pour accélérer
l'évaporation et la
diffusion du poison, autant dans une chambre homicide où, comme on nous
prie de
le croire, on aurait fait entrer 2000 personnes, on aurait par la même
occasion
fait entrer 2000 radiateurs organiques à 37°C., ce qui aurait suffi à
assurer
la température souhaitée[14].
Ce que je voudrais vous
faire
remarquer, c'est que le préchauffage indiqué comme un fait établi dans
la
maquette de 2005 ne résulte de rien d'autre que d'une agitation des
neurones
dans les cervelles antirévisionnistes au début des années 2000.
Ce sur quoi je voudrais
attirer votre
attention c'est le processus par lequel le fonctionnement de la chambre
à gaz
nazie s'est amélioré en 2005. Jusque-là, elle n'était pas tout à fait
au point…
D'année en année le fonctionnement s'améliore, par petites touches
successives,
et je ne doute pas qu'à ce rythme, les chambres ne soient en état de
fonctionner parfaitement dans une vingtaine d'années, dans tous les
musées de
la Shoah où des maquettes seront installées, surtout si la contestation
est
interdite. Notez cependant que le chauffage de la chambre est présenté
ici
comme un fait établi, et qu'il serait de fait très difficile de le
contester
publiquement sans prendre le risque d'être accusé de «contestation de
crime
contre l’humanité».
Bornons
nous pour le moment à observer le processus par lequel une croyance, au
départ
purement spéculative, tend à "s'épaissir", se matérialiser,
s'incarner… mentalement, jusqu'à
devenir une vérité historique publiée dans la presse.
Revenons à la maquette et à
l'histoire
qu'elle nous raconte.
«Pour dissimuler leurs
crimes, les SS
apportaient les boîtes contenant le Zyklon B dans des voitures de la
Croix-Rouge.»
La présence de cette
"précision" est extrêmement instructive et révélatrice. De
quoi ? D'abord de l'état de sidération religieuse qui entoure le
sujet.
Car si on veut bien s'asseoir par terre et réfléchir un peu, cela n'a
tout
simplement aucun sens. C'est idiot. On ne voit pas pourquoi le
transport du
Zyklon dans des voitures de la Croix-Rouge dissimulerait quoi que se
soit,
d'autant plus que d'après ce que l'on raconte aux enfants des écoles en
visite
à Birkenau, des SS munis de masques à gaz vont l’instant suivant monter sur
la Leichenkeller 1, visible
depuis le camp, pour verser dans chacune des 4 trappes (supposées) le
contenu
d'une boite de Zyklon. Au surplus, on ne voit pas pourquoi il faudrait
déplacer
un véhicule pour apporter 4 boîtes de Zyklon dont des dépôts qui
n'avaient rien
de secret, existaient dans le camp, et d'après le sondertémoignage de
Tauber,
dans le sous-sol du Krema 3.
Cette «précision» révèle, matérialise,
explicite, tout
simplement le désir qui habitait les vrais croyants en l'extermination
et les premiers
apôtres, de mouiller, de stigmatiser le CICR (Comité international de
la
Croix-Rouge) à qui on ne pardonnait pas son incrédulité persistante
pendant la
guerre à l'égard des rumeurs d'extermination et de chambres à gaz[15].
Je ne sais pas, mais il
serait
intéressant de le retrouver, quelle a été la première apparition de
cette
intéressante précision[16] dans l’un des sondertémoignages,
puis sa reprise parce que l'on
trouvait que c'était bien trouvé, et que cela correspondait à ce que
l'on avait
envie d'entendre, puis l'assomption finale au rang de fait historique,
historiquement prouvé… qu'il est interdit de contester !
Notez que pour ma part je
n'oppose
aucune source… Je n'y crois pas parce que c'est une connerie. Un point
c'est
tout. C'est une précision édifiante cousue
de fil blanc, qui montre que les militants de la chambre à gaz avaient
à
l'époque un contentieux avec la Croix-Rouge.
Venons en à «sol à bétonner
dans la
chambre à gaz» et à la mention par Pressac dans sa chronologie
récapitulative
pour le 2 mars 1943 : Bétonnage du sol dans «chambre à gaz» du crématoire IV par les
ouvriers de
la Riedel und Sohn.
Il s'agit à l'évidence
d'une chambre
projetée de désinfection parfaitement normale, au Zyklon B, destinée à
désinfecter notamment les vêtements retirés aux cadavres. Cela fait
plus de
vingt ans que Faurisson, Pressac et moi, nous sommes penchés sur les
plans de
la Bauleitung concernant les Krema 4 et 5. Et Pressac s'esclaffait,
tellement
la séquence fonctionnelle du gazage et de la crémation aurait été
aberrante
s'il s'était agi d'une chambre homicide. Je ne me suis pas penché sur
ces plans
depuis cette époque. Mais je crois me souvenir qu'on avait même des
photos de
la menuiserie qui obturait hermétiquement certaines ouvertures, qui
s'ouvraient
depuis l'extérieur du bâtiment (voir page 426 de Auschwitz, Technique and
Operation…) Ce fait est intéressant à un double titre. Premièrement
parce
qu'il avait été présenté à l'époque, au cours du procès, comme la preuve définitive de l'usage criminel
des pièces ainsi obturées. Cela ne prouvait-il pas que les occupants
étaient
morts, les victimes du gazage ne pouvant évidemment pas ouvrir de
l'intérieur !
Il a été difficile à
l'époque de faire
finalement admettre que les pauvres poux ne l'auraient pas pu, non
plus.
Cela montre à quel point
tout et
n'importe quoi peut servir de preuve définitive lorsque l'on est décidé
à
croire. Mais cela montre aussi quelle a pu être l'origine de la rumeur
des
gazages et des sondertémoignages puisque de temps à autre depuis le
Kanada, on
avait pu apercevoir des SS détestés, munis de masques à gaz, monter sur
une
échelle ou un escabeau, pour ouvrir ces sortes d'impostes, lorsqu'il
s'agissait
d'aérer ces chambres, qui ne comportaient pas de système de ventilation[17], nous dit Pressac.
Puis, quand la thèse de
l'extermination
en chambres à gaz s'est imposée, on s'est donc persuadé qu'on les avait
vus en
train de verser le Zyklon sur les pauvres victimes, par ces
impostes !
Sur certains plans,
certaines de ces
pièces comportaient un poêle, c'est-à-dire un simple renfoncement
cubique en
briques à l'intérieur de la pièce. Le foyer étant accessible par
l'extérieur de
la pièce. Il ne semble pas que ces pièces aient été dotées d'une
ventilation,
ni d'une porte bien extraordinaire (une simple porte en bois munie de
forts
loquets métalliques et d'un bourrelet d'étanchéité quelconque). Au
début de Auschwitz, Technique and Operation of the
Gas Chambers Pressac présente d'ailleurs les photos et les plans de
toute
une série de chambres d'épouillage au Stammlager et à Birkenau qui sont
extrêmement sommaires et ne comportent pas de portes métalliques
sophistiquées,
qui ressembleraient aux portes de chambres à gaz américaines comme
celles que
présente Faurisson page 311 de Vérité
historique ou vérité politique. La question des chambres à gaz, et
Pressac,
documents 23 et 24, dans son livre français.
Cela contribue encore à
relativiser l'argument par la chambre à
gaz américaine mais ne retire nullement à Faurisson le mérite d'avoir
attiré
l'attention sur le fait qu'on ne pouvait plus se contenter, comme on
l'avait
fait jusqu'alors, d'imaginations phantasmatiques et d'accusations
émissariales
pour décrire la chambre qui est au fondement de la postmodernité.
Quand un ouvrier de base
d'une firme
civile, Riedel und Sohn, indique sur sa fiche de travail «bétonner la
chambre à
gaz» pour désigner la pièce qu'il avait équipée de fermetures étanches
les
jours précédents, il est justement peu probable qu'il désigne ainsi une
chambre
à gaz homicide, inouïe, monstrueuse et criminelle, qui n'a pas encore
servi. Il
désigne sans crainte une chambre de désinfection comme il y en a des
dizaines à
Auschwitz. L'histoire que nous raconte Pressac est incohérente. Si
vraiment cet
ouvrier avait été l'un des premiers à percer une intention criminelle
ultra
secrète, il se serait au contraire bien gardé de le claironner de façon
provocante et si le mot Gaskammer avait eu, à
lui seul, la lourde signification que Pressac lui prête, il se
serait bien
gardé de l'employer. D’ailleurs comment cet ouvrier pouvait-il deviner
un futur usage homicide ? D'autant
plus que les chambres d'épouillage
étaient banales à Auschwitz, comme le montre Pressac, et c'est son
principal
mérite.
Venons en maintenant à
Vergasungkeller.
L'affaire est plus sérieuse.
Mais avant de traiter de
cette preuve
définitive, permettez-moi un retour en arrière dans les premières
années de la
décennie 80. À cette époque se déroulait le grand procès intenté à
Faurisson
pour «dommage»
par falsification
de l'histoire. À cette époque, la loi Gayssot n'existait pas. Dans
l'immense
masse de papiers réunis par la LICRA et autres, pour confondre le
Professeur,
les avocats des ligues avaient extrait notamment un document faisant
état de la
livraison de Zyklon B «sans avertisseur». Il faut préciser que la forme
normale
du Zyklon comportait l'ajout d'un gaz irritant et odorant, destiné,
disait la
publicité commerciale, d'une part à augmenter la sensibilité des
insectes et la
pénétration du poison et d'autre part à avertir de la présence
d'émanations.
Du Zyklon B «sans
avertisseur» ne
constituait-il pas la preuve absolue de l'intention criminelle et de
l'usage
homicide ? Effectivement ! Que
répondre ? La cause était entendue et la danse du scalp autour du
Professeur «démasqué»
se déchaînait…
Mais Pressac n'en parle
même plus, ni
dans son livre américain, ni dans son livre français. Si Faurisson
n'avait pas
trouvé de nouveaux documents dans les archives, les révisionnistes
n'auraient
rien eu à répondre. Auraient-ils pour autant été «démasqués» ?
Il apparaissait en effet
que
l'avertisseur : de l'ester bromacétique, n'avait pas de réelle
utilité, ni
pour faciliter la pénétration dans les insectes et leurs œufs, ni pour
signaler
des émanations, comme le prétendait la publicité commerciale, mais
qu'il avait
surtout servi à justifier un brevet, et le dépôt d'une marque
commerciale, pour
un produit chimique primaire, le HCN, et justifier qu'on le vende plus
cher. Au
surplus il présentait l'inconvénient que l'odeur pouvait persister sur
certains
supports. Dès avant la guerre une version «sans avertisseur» était commercialisée en
Allemagne et à
l'étranger. L'étiquette portait alors la mention : «Attention
sans
avertisseur». Le
document de
Nuremberg NI-12110 est un mémorandum du 21 juin 1944, signé d'un Dr
Heinrich.
Il y est expliqué qu'il y a pénurie d'ester bromacétique, ce qui est
très
ennuyeux pour le brevet du Zyklon B. L'usine qui le produisait avait
été
bombardée.
Revenons à «Vergasungkeller». Dans une lettre du 29 janvier 1943,
Bischoff utilise ce mot pour désigner un
local du Krema 2 qui pourrait être utilisé comme morgue, la morgue
étant rendue
indisponible à cause d'un problème de décoffrage dû au gel. Un rapport
de
Prüfer permet d'établir que la morgue inutilisable est bien la
Leichenkeller 2.
Les révisionnistes, notamment Butz et Faurisson, ont recherché toutes
sortes
d'explications qui se sont finalement révélées toutes fausses. Pressac
en a
profité pour «démasquer»
méchamment les révisionnistes (Technique
and …p. 503) et Faurisson en a profité pour «démasquer» méchamment Pressac dans
son étude très
fouillée de Auschwitz, Technique and …,
où un chapitre entier intitulé Vergasungkeller
est consacré à cette question (Revue d'histoire révisionniste n°3,
p.
100-102). La confrontation mot à mot de cette Disputatio est
méthodologiquement passionnante et instructive.
Puis finalement il s'avère
que Pressac
avait raison : la «Vergasungkeller»
désignait bien la Leichenkeller 1 du Krema 2. Mais cette pièce, semi
enterrée
de 210 m2, conçue
comme une morgue, tout le monde en est d'accord, est désignée ainsi par
Bischoff parce que le projet avait été un instant formé d'y placer une
installation d'épouillage, d'abord à l'acide cyanhydrique, puis à air
chaud, en
récupérant les calories des fours (étuves de désinfection). Ces deux
projets
ont été abandonnés, de même que le projet de 100 (vraies) douches dans
la
Leichenkeller 2, et ces installations transférées au Zentralsauna.
Conclusion : Comme le
concède
d'ailleurs Pressac (p.505) «la lettre de Bischoff ne constitue pas en
elle-même
une preuve absolue de l’existence
d’une chambre à
gaz
HOMICIDE[18]» dans le Krema 2.
Nous avons vu qu'elle ne
constitue même
pas la preuve de l'existence d'une chambre de désinfection ! Elle
constitue la preuve d'une chambre à gaz de désinfection virtuelle,
simplement
projetée. En l'état de ces projets très vite abandonnés, la
Leichenkeller 1
était devenue, dans la tête des planificateurs, la «cave affectée aux
gazages
de désinfection», et elle pourrait être utilisée à son usage primitif
de cave à
cadavres (Leichenkeller) pour lequel elle avait primitivement été
conçue.
On le sait maintenant grâce
aux
recherches effectuées dans les archives de la Bauleitung détenues à
Moscou, par
Carlo Mattogno et Jurgen Graff, que Pressac n'avait pas eu le temps
d'exploiter
sérieusement avant de publier son livre. Tout cela est expliqué en
détail dans Dubitando n° 3 et 4 : Maurice
Haas-Colle, La transformation des morgues
des crématoires d'Auschwitz-Birkenau, et Pressac et
les archives de Moscou. Mais Dubitando est une
revue révisionniste confidentielle qui circule
sous le manteau, et n'est pas admise à participer à un débat réservé
aux «historiens»
qui sont en fait devenus les prêtres
d'une nouvelle religion dogmatique, détenteurs d'une mémoire sacrée et
gardiens
d'un sens de l'histoire.
En tout cas la
documentation disponible
maintenant permet de répondre à la question : «Pourquoi a-t-on eu l’idée de chauffer cette
morgue ?».
Ce n'était pas pour tuer les Juifs, c'était pour tuer des poux. Et
encore une
fois, en quoi un projet non réalisé constituerait-il une «preuve», et
la preuve
de quoi ?
«Gasdichtetür». Porte
étanche au
gaz ! N'est-ce pas la preuve ? … À tout le moins de la
présence de
gaz d'un côté de la porte et pas de l'autre. Eh bien même pas ! En
allemand, une simple porte calfeutrée pour empêcher les filets d'air de
passer,
pour une isolation thermique dans le cadre d'un chauffage électrique
par
exemple, sera dite «Gasdichtetür» parce que l'air est un gaz !
C'est une
porte étanche. Il est tout à fait normal qu'une morgue soit dotée d'une
porte
étanche pour éviter la circulation dans les abords d'air chargé de
miasmes
nauséabonds.
On peut maintenant
comprendre le
fonctionnement du Krema 2. Les cadavres, y compris ceux des soldats
allemands,
étaient apportés dans la Leichenkeller 2, soit par l'escalier, soit par
la
glissière, où ils étaient déshabillés, parfois autopsiés. D'éventuelles
dents
en or étaient arrachées. Puis ils étaient portés par le monte-charge à
la salle
des fours pour être brûlés. Quand le nombre de cadavres dépassait les
capacités
quotidiennes de crémation, ils étaient stockés dans la
Leichenkeller 1.
Toute aération était interrompue pour ne pas favoriser les processus de
décomposition[19]. Lorsqu'il fallait entrer,
soit pour
introduire, soit pour retirer des cadavres, on mettait en route la
ventilation.
Reste que ces locaux sont
considérablement surdimensionnés. Ce qui s'explique peut-être par le
fait
qu'ils avaient été conçus pour faire face pendant une situation
d'épidémie, et
expliquerait aussi, une fois l'épidémie jugulée, qu'il ait été envisagé
un
moment d'utiliser autrement ces locaux devenus inutiles si les
crématoires
absorbaient quotidiennement la production quotidienne de cadavres.
Notez que mes explications
ne prouvent
rien du tout. Ou plutôt elles prouvent une seule chose, c'est que le
mot terrifiant «Gasdichtetür» ne prouve
rigoureusement rien à lui seul, si on n'est pas déjà complètement
convaincu.
Maintenant une anecdote. À
Royan, dans
les jardins du Golf Hôtel, qui avait hébergé l'état-major allemand
pendant la
guerre, avait été construit un Blockhaus qui devait servir d'abri en
cas de
bombardement. Il comportait, sous une énorme masse de béton armé,
plusieurs
petites salles commandées par un corridor. Chaque salle et le corridor
étaient
fermés par de lourdes portes métalliques, manifestement étanches,
certaines
munies d'œilletons, et beaucoup plus impressionnantes que la porte en
bois de
la Leichenkeller 1. Les enfants du quartier jouaient dedans (après la
guerre).
Toujours est-il que, dans les années 70, un gamin en promenade qui
avait eu la
curiosité de franchir la lourde porte étanche qui donnait sur la rue,
et
s'était avancé dans la pénombre du corridor, est ressorti tout excité
en
criant : «Maman, maman, viens voir les chambres à gaz !». À l'époque cela m'avait
fait
sourire.
J'ajoute qu'à la Coubre, à
la Pointe de
Grave, et au fort du Chay, qui commandaient l'estuaire de la Gironde,
c'est par
centaines que j'ai vu dans les Blockhaus de telles portes«Gasdichte», munies ou non d'œilletons
et de
ferrures de protection de ces œilletons.
Mais votre interrogation
est néanmoins
très intéressante, et je ne comprends pas la réaction du Professeur,
telle que
vous me la rapportez. Il serait instructif et révélateur de savoir si
des
morgues de crématoires dont personne ne prétend, ou ne prétend plus,
qu'elles
aient été utilisées comme chambres à gaz, pouvaient néanmoins avoir été
dotées
de portes étanches, à Buchenwald ou dans tous autres camps, mais aussi
à
Berlin, Francfort, Moscou ou New York, Johannesburg ou Pondichéry… Cela
contribuerait peut-être à faire comprendre que cette porte n'est… pas
une
preuve.
Imaginons maintenant que
nulle part
dans le monde, on ne trouve de morgue équipée de portes étanches. Cela
constituera-t-il enfin la preuve définitive ? Eh bien, je me
démasque
moi-même : je ne le pense pas ! Je considérerais que cela
constitue
un élément troublant, mais pas une preuve suffisante.
Mais alors, que faudrait-il
m'apporter
pour que je juge une preuve suffisante ? La réponse est
simple :
n'importe quoi qui tienne encore debout si
la critique en est libre.
Mais justement, depuis
1945, et même
avant, depuis 1943, c'est-à-dire l'apparition de la chambre à gaz dans
les
rumeurs qui circulaient dans les camps, et dans la propagande de guerre
subalterne, il n'a jamais été
possible d'émettre de critiques ou de faire montre d'incrédulité sans
être
immédiatement suspecté de sympathie pour les socialistes-nationaux, et
d'antisémitisme. Si bien qu'on été admises successivement toutes sortes
de
prétendues preuves qui sont maintenant abandonnées jusque par les
autorités de
l'histoire officielle.
A Nuremberg, le tournant du
procès a
été la sonderconfession de Höss, qui a brisé les reins de la défense,
et les
photos de la (fausse a-t-on reconnu en
1960 !) chambre à gaz de Dachau (!) qui ont abasourdi les accusés.
Le
capitaine Gilbert le relève.
Le fait qu'on recherche des
preuves
encore aujourd'hui ne devrait-il pas entraîner des réflexions sur les «preuves» jusqu'ici admises ?
Qui ne se
sont successivement imposées que par la diabolisation de la critique. À
chaque
étape, la critique a subi une défaite politique… pas une défaite
intellectuelle
ou scientifique.
Encore une incidente. Lors
de je ne
sais plus quel procès, dans les débuts de l'affaire, maître Korman a
brandi
contre moi le témoignage de Yan Karski, le «témoin» de l'extermination à
Belzec. Le témoin
oculaire, était-il proclamé dans son témoignage publié, et était-il
universellement admis à l'époque. Qu'avais-je à répondre ? Rien…
Sinon que
le récit, et l'emploi de chaux vive dans des wagons pour mettre à mort
n'étaient pas vraisemblables. Eh bien, dans le film Shoah,
du thuriféraire de Tsahal
Claude Lanzmann, le témoin ci-devant oculaire Yan Karski raconte qu'il
a transmis
les informations à lui communiquées par un dirigeant du ghetto de
Varsovie. Il
n'avait jamais mis les pieds à Belzec ! Cinq ans plus tard Raul
Hilberg
prenait officiellement ses distances avec ce «témoin» jusque là canonique[20].
Cela pour vous expliquer
que je fasse
preuve de scepticisme vis-à-vis de tous nouveaux témoignages, indices,
traces
et preuves. Ce scepticisme s'arc-boute sur l'interrogation
simple : Si ce
que l'on me raconte est vrai, est-il concevable que l'événement n'ait
pas
laissé des témoignages, des indices, des traces, des vestiges, des preuves d'une toute autre nature que
ceux qu'on nous présente et qu'on nous a présentés ? Est-il
concevable que
les faits n'aient pas été clairement établis à Nuremberg ? Est-il
concevable que le jugement de Nuremberg ait été aussi vague et allusif
en ce
qui concerne les chambres à gaz ? Et que les rumeurs les plus
folles et
les plus contradictoires aient continué à circuler selon les publics et
selon
les milieux pendant des années. Est-il concevable que les Russes, qui
savaient
s'y prendre, n'aient obtenu aucun aveu de Liebehenschel, le successeur
de Höss
en novembre 43 à la tête du camp ? Surtout, est-il concevable que
Richard
Baer, le troisième commandant d'Auschwitz, mort mystérieusement en
prison en
juin 1963, peu de temps avant l'ouverture du procès de Francfort, dit
des
gardiens d’Auschwitz,
n'ait
jamais admis l'existence des chambres monstrueuses, et espérait son
acquittement, sait-on par sa femme ?[21]
Vous évoquez aussi la
remarque de
Vidal-Naquet, paix à son âme, au sujet du journal de Johan Paul Kremer.
Il
reproche à Butz de «n’en
souffler mot». Mais en quoi le journal d'un médecin SS qui note sa
participation quatorze fois à une Sonderaktion constituerait-il une
référence
obligée alors que ce journal ne contient rigoureusement rien d'autre
que ce
mot, si on n'est pas déjà totalement convaincu que ce mot serait un mot
codé
pour gazage de masse. Ce journal ne peut constituer en lui-même la
preuve
primaire. C'est le raisonnement de Vidal qui plonge dans des abîmes de
perplexité. Selon lui : «on ne voit pas pourquoi, si Kremer se trouvait
face
aux horreurs du typhus à Auschwitz, comme le prétend Faurisson, il
mentionne
des scènes d’atrocité
à l’arrivée d’un train de Juifs
hollandais». C'est
tout simplement dénué de sens. Kremer est
confronté aux horreurs du typhus à Auschwitz. Avant d'être une
affirmation de
Faurisson, c'est un fait. Il le note dans son journal. En quoi ce fait
empêcherait-il qu'il mentionne des scènes d'atrocité, sans rapport avec
le
typhus, à l'arrivée d'un train hollandais ? Je ne comprends pas.
Avant d'imaginer quelles
peuvent avoir
été ces atrocités, il faut noter que les autres fois, il ne note pas
d'atrocités, mais d'après Vidal, nous devrions croire qu'il assiste à
des
gazages !… dans tous les cas !
Cela prouve une chose et
une
seule : Vidal interprète Kremer à la
lumière du dogme. Le journal de
Kremer ne peut donc être en aucun cas une preuve en lui-même. Mais il
avait
néanmoins été choisi par la LICA(devenue LICRA) comme principale preuve
invoquée contre Faurisson dans le procès pour «falsification de l’histoire». N'en avait-elle
pas de
meilleures ? Cela a donné en tout cas l'occasion à Faurisson de
traiter
exhaustivement du cas Kremer, et je vous renvoie aux pages 875-77 d' Écrits révisionnistes. T2 (1984-1989) et
à l'analyse remarquable du Journal de Kremer par Jean-Gabriel
Cohn-Bendit, dont
je n'ai plus d'exemplaire mais qu'on trouve sur Internet.
Si par analogie on
prétendait me
prouver la réalité du bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki
à l'aide
du journal intime d'un pilote de l'armée de l'air américaine, je
commencerais à
avoir des doutes, tout comme si on prétendait me prouver l'existence de
la Tour
Eiffel par des perquisitions chez des ingénieurs soupçonnés d'avoir
participé à
sa construction.
Mais revenons à la
maquette :
Légende 1 : «Entrée
des détenus».
Le dessinateur a nettement amélioré l'entrée. L'escalier et l'entrée
sont plus
larges que ce que l'on peut voir sur les plans et dans les ruines
(document 73
p. 252 et 82 p. 257, Technique and
operation …). Ce n'est pas du luxe. Il va falloir faire entrer par
là
quelque 2000 personnes, 3000 selon le bon docteur Nyiszli, et le
sondertémoin
Dov Paisikovic.
Suite de la légende :
«Les détenus
étaient poussés dans cet escalier par d’autres
prisonniers, obligés par force de faire ce “travail”, on les appelait “le Commando[22] spécial” »
Réflexion : Sur une
foule de 2000
personnes, les membres du Commando très spécial ne pouvaient pousser
qu'en
fonction de leur nombre, et immédiatement devant eux, au risque
d'entraîner
bousculades, piétinements et paniques, et un désordre indescriptible
dans
l'étroit escalier. Trop de brutalité aurait inquiété les détenus et
risqué
d'éveiller leurs soupçons. On doit donc comprendre que le commando très
spécial
exerçait une ferme incitation, avec doigté, puisque les détenus ne
devaient se
douter de rien.
Légende 2 : «Salle de déshabillage. Les détenus devaient se déshabiller rapidement dans cette pièce équipée de fausses douches (pour les rassurer)».
Réflexion : Il fallait
donc que
dans cette pièce des membres du Commando, ou des SS, ou les deux
ensemble,
leurs donnent l'ordre, ou les incitent, à se déshabiller. Ce qui est
normal
pour prendre une douche.
Mais nous, nous savons que
le projet
d'installer des vraies douches a été abandonné ! Quant aux 14
«Drausen» de
l'inventaire, il peut s'agir de pommes d'arrosage pour laver les
cadavres et le
sol, dans les 3 Leichenkeller, mais pas de fausses douches, comme le
soutient
Pressac sans preuve pour être fidèle à la vulgate, car pour rassurer
2000
personnes dans une aussi vaste pièce semi enterrée, 14 pommes de
douche, ce
serait dérisoire.
Je sens que je suis sur la
mauvaise
pente. Heureusement je viens de trouver la solution à laquelle n'avait
pas pensé
Pressac : Les cent vraies douches projetées puis abandonnées
avaient
probablement connu un début de réalisation et les pommes de douche
avaient été
fixées, sans être raccordées. Réflexion faite, c'est probable, même si
on ne
trouve pas la moindre confirmation dans les archives de la Bauleitung
ni dans
les ruines. Eh puis, comme le dit si bien Pressac à Madame la
présidente
Ract-Madoux : «Ce sont les historiens qui le disent !», ou
qui le
diront… Se non e vero, e bene trovato ! (Je garantis la musique
mais pas
l’orthographe italienne).
Donc les détenus sont nus
et ils
attendent la douche après avoir déposé leurs vêtements sur les bancs et
aux
patères qu'on peut supposer avoir été
installées, et dont témoigne Dov Paisikovic.
Légende 3 :
« Chambre à gaz. Ensuite
ils étaient enfermés, nus, dans une pièce bien chauffée et fermée
hermétiquement ».
Fort bien. Mais comment les
membres du
commando très spécial, ou les SS, ou les deux ensemble, placés en
nombre
indéterminé dans la salle de déshabillage et dans le corridor
(Leichenkeller 3)
menant à la chambre philosophale, faisaient-ils pour inciter les
détenus à
quitter la salle de douche, sans s'être douchés, pour entrer dans une
pièce où
il n'y avait décidément rien pour les rassurer. Au surplus, pour que le
processus
puisse se dérouler sans incident majeur il faudrait que les détenus, au
fur et
à mesure qu'ils quittent la salle de déshabillage pour entrer dans la
chambre,
invités par des membres du Commando spécial, très maîtres d'eux et
pleins de
sang-froid, aillent s'entasser sagement au fond de cette salle nue en
béton
armé. Sinon, dès que quelques centaines de personnes seraient entrées,
il se
passerait le phénomène qui se passe dans les rames de métro, où la
compression
aux portières peut atteindre un niveau stupéfiant alors qu'il reste des
espaces
libres dans les allées du wagon. Le temps de remplissage ne serait de
toute
façon pas négligeable et les premiers entrés seraient rapidement pris
d'interrogations sinon d'angoisse et de panique claustrophobe, même
s'ils ne
comprenaient rien à ce qui était en train de se passer et si les
membres du
Commando spécial conservaient leur rassurante sérénité.
Légende 4 : «Colonnes d’introduction. Les gardes SS
introduisaient par des trappes des billes d’un poison, le Zyklon B, qui
se transformait en gaz mortel en
quelques secondes (au dessus d’une
température de 27°C.)».
Ces colonnes et ces trappes
posent
toutes sortes de problèmes qui ont fait l'objet de controverses
complexes dans
lesquelles je n'entre pas aujourd'hui.
Légende 5 :
«Monte-charge pour les
corps. Une fois les gens morts dans d’atroces
souffrances, les prisonniers du Commando spécial mettaient les corps
dans un
monte-charge qui les amenait au niveau des fours crématoires.»
Réflexion : Faurisson
a montré que
ce n’était pas si simple que cela. Je passe.
Légende 6 : «Les fours
crématoires.
Chaque four crématoire était conçu pour brûler entièrement et
rapidement des
centaines de corps par jour».
Réflexion : Si je lis
bien ce sont
chacun des cinq fours à trois moufles
qui étaient conçus pour brûler entièrement et rapidement des centaines de corps par jour. Chacun des
centaines !
Il est tout à fait normal
que ces fours
aient été conçus ainsi par les accusateurs des socialistes-nationaux,
par les
apôtres et les sondertémoins de l'extermination en chambre, puisqu'ils
se
trouvaient confrontés au difficile problème de vider (mentalement) une
chambre
qu'ils avaient remplie (mentalement) de 2000 ou 3000 cadavres.
Et faute de vider cette
chambre, le
processus d'extermination de masse se trouverait interrompu pendant un
temps
qui ne permettrait plus d'atteindre le rendement attendu (et obligé
comme
dirait Pressac) de cette usine de mort. N’oublions pas qu’il fallait
faire
apparaître les millions de morts de la guerre acceptables au regard des
crimes
nazis.
Quant aux capacités réelles
des cinq
fours réels, installés par la Topf und Sohn… C'est une autre histoire.
C'est le
cas de le dire !
Légende 7 : «Logement
du Commando
spécial. Les prisonniers du Commando spécial habitaient au dessus. Ils
étaient
tués et remplacés régulièrement pour qu’ils
ne parlent pas. Ils ont pourtant réussi à enterrer des récits de ces
atrocités
qui nous sont parvenus.»
Réflexion :En enterrant ces
récits, les
Sondertémoins travaillaient pour l'Histoire. C'était leur forme de
résistance.
En attendant, ils collaboraient avec les SS pour faire fonctionner
l'usine de
mort. Grâce à Dieu, qui fait des miracles si on l'aide, «Les
récits de
ces atrocités nous sont parvenus».
Et racontées par ceux-là même qui étaient au cœur du cœur de l'atrocité
en soi.
Que demander de plus ? Que demander de mieux ? C'est
l'équivalent du
récit de la mort du Christ sur la croix par le soldat romain qui lui a
percé le
flanc gauche avec sa lance.
Hélas. Non seulement les
plus graves
suspicions pèsent sur les circonstances miraculeuses de la découverte
de ces
manuscrits miraculeux, mais le découvreur et publicateur, Ber Mark, a
été
accusé de fabriquer et de faire commerce de faux journaux d'enfants par
son
coreligionnaire Michel Borwicz. Et tout cela n'est que broutille à coté
du fait
que les textes eux-mêmes puent la fabrication réaliste-socialiste
judéo-stalinienne[23].
Cette mise à mort
régulière, tous les
trois ou quatre mois d'après certaines « sources », du
Commando
spécial est un fait «historique»
en ce qu'il est généralement admis par les «historiens». Son historicité résulte
des
déclarations de plusieurs sondertémoins.
Faut-il comprendre que le Commando était entièrement éliminé et
renouvelé ? Ou au contraire ses membres en étaient-ils tués
crématoire par
crématoire ? Chacune de ces deux éventualités présentait de gros
inconvénients. Pour le moral des survivants temporaires et leur
capacité
d'accomplir leur mission combien difficile dans le cas d'une
élimination
partielle régulière. Pour la continuité de l'exécution des tâches
multiples du
complexe crématoire-chambre à gaz, dans le cas d'une extermination
totale du
Commando. En effet, et je sais de quoi je parle car j'ai eu l'occasion
de
mettre en œuvre des fours céramiques qui ont beaucoup d'analogies avec
des
fours crématoires, la conduite d'un four nécessite beaucoup
d'attention, de
l'expérience et du doigté, donc un minimum de formation. Mais c'est
l'accomplissement de la deuxième partie de la fonction si spécifique du
Commando des crématoires qui surtout pose problème. La «poussée» des victimes dans la salle
de
déshabillage, et leur accompagnement jusqu'à la chambre où doit
s'accomplir le
destin… sans leur révéler ce qui est en train de se passer (à des
victimes qui
le savent déjà - voir la jeune fille nue, note 17) et sans organiser
d'émeutes
ni de révoltes, ni de grèves du désespoir.
Cette collaboration à l'«indicible» obtenue «par la
force», par les SS
diaboliques, tout cela
dénote une psychologie et des spécificités vraiment très sonder
qu'il faut mieux renoncer à comprendre, comme le dit Claude
Lanzmann.
Toujours est-il que chaque
fois qu'ils
exécutaient X membres du Commando, «pour qu’ils ne parlent pas», les SS
devaient, le lendemain même, révéler
à X nouveaux recrutés dans le camp ou à l'arrivée d'un convoi, le «travail» qu'on attendait d'eux, et
obtenir «par
la force» leur
collaboration très provisoire et néanmoins efficiente à l'usine de la
mort !
Puisqu'on vous le dit !
Filip Muller, autre membre
du
Sonderkommando, déclare dans son livre Trois
ans dans une chambre à gaz d'Auschwitz, que ces éliminations
régulières des
membres du Sonderkommando sont… une légende !
Mais lui aussi peut
témoigner de la
chambre, et il nous confirme la présence de membres du Sonderkommando
habillés,
jusque dans la chambre à gaz, où les victimes sont nues, puisqu'un
jour,
probablement dépressif, et renonçant à son destin de sondertémoin, il
est pris
de l'envie de mourir, et de rester parmi les victimes. Il est alors
entouré de
jeunes beautés nues qui le poussent hors de la chambre, pour qu'il
puisse
témoigner (p.154-55), afin que leur destin, qui est de mourir, et celui
du
témoin, s'accomplissent.
Réflexion incidente :
L'extermination régulière des membres du Sonderkommando qui revient
comme un
cliché dans nombre de témoignages de sondertémoins, qui ont néanmoins
survécu,
est un fait mémorable massif qui ne peut absolument pas avoir échappé à
aucun
membre de ce Commando. Si Philip Muller a raison lorsqu'il dit qu'il
s'agit
d'une légende, les autres sondertémoins sont des faux témoins. Sinon
c'est lui,
Filip Muller qui est un faux témoin (et moi qui suis un «antisémite» d'oser le soupçonner).
Dernière
possibilité, tous ces sondertémoins sont des faux témoins. Ce qu'à Dieu
ne
plaise.
L'objection n'avait pas
échappé à Dov
Paisicovic, membre survivant du Sonderkommando qui témoignait à charge,
ainsi
que Filip Muller, au procès de Francfort, dit «des gardiens d’Auschwitz». Mais il n'est
de difficulté
qui ne trouve sa solution et d'obstacle qui ne soit franchi. Monsieur
Paisicovic, membre du Sonderkommando maintient la réalité de
l'extermination
régulière du Commando spécial. Dans sa déposition du 17 octobre 1963
devant le
tribunal, il déclare sous serment «Il [Filip Muller] était venu
par un
convoi de Theresienstadt et put survivre aux sélections du
Sonderkommando parce qu'il était protégé par un SS
originaire des Sudètes. Muller aurait pu devenir kapo au
Sonderkommando,
mais il n'a pas voulu. De plus un Juif de Paris, dénommé «Oler», était depuis longtemps au
Sonderkommando. Il était artiste peintre et, pendant tout le temps que
je
connus le Kommando, il avait l'unique tâche de peindre des tableaux
pour les
SS. Il était dispensé de tout autre travail pour le Sonderkommando».
On remarquera comment
l'obstacle a été
franchi avec brio. Toujours est-il que la protection d’un SS originaire des
Sudètes dispense
d'expliquer comment Filip a survécu pendant trois ans aux sélections
qu'il
n'est cependant pas question de mettre en doute. Quant à «Oler» [pour David Olère], autre
survivant du
Commando spécial, sondertémoin lui aussi, son statut vraiment très
spécial
explique très spécialement…
On sait, ou on ne sait pas,
et dans ce
cas je vous l'apprends, que la marine continue par tradition de
réserver dans
ses bâtiments une cabine destinée à des «peintres de la marine», chargés d'immortaliser
les hauts
faits à une époque où la photographie n'existait pas. Les SS avaient
donc créé
une institution similaire dans les crématoires de Birkenau.
Ces informations sont d'une
grande
importance pour les historiens. Elles montrent d'une part que la
protection
d'un simple SS des Sudètes pouvait mettre en échec la politique de
secret et
d'extermination régulière des témoins… décidée par les plus hautes
autorités du
Reich, et d'autre part que tout a été peint !
Mais ce n'est pas
tout !, écoutons
le témoin.
«Comme il incombait à notre
kommando de
fouiller les vêtements des détenus suspendus dans la salle de
déshabillage,
nous avions la possibilité de nous approprier beaucoup de
ravitaillement,
d'alcool, d'or et de devises. La SS tolérait que nous mangions et même
buvions
de ces provisions. Ainsi nous conservions nos forces. Nous n'en
cherchions pas
moins tous les jours la soupe (du camp) et les rations du secteur du
camp pour
ne pas perdre le contact avec le camp de Birkenau[24]. J'était
en général avec le groupe qui cherchait le
manger à la cuisine du camp de ce secteur. En général, nous étions
escortés sur
ce chemin par un vieil SS dur d'oreille; lui seul ne nous a jamais
battus et
regardait toujours de l'autre côté lorsqu'il se passait quelque chose
qu'il ne
devait pas remarquer[25]. C'est ainsi que nous
pouvions jeter
le pain ramassé, et dont nous n'avions pas besoin, à des détenus
d'autres
secteurs du camp, qui l'attendaient déjà. Nous buvions beaucoup
d'alcool. À
cette condition-là, nous pouvions effectuer notre travail.
Au Sonderkommando de chaque
crématoire,
il y avait un groupe qui tâchait de se préparer à une résistance[26]. Ces groupes étaient en
contact entre
eux et avec des groupes de résistants à Birkenau et même au camp
principal d’Auschwitz.
J'appartenais à ce
mouvement. Nous passions de l'or et des devises en fraude à nos
camarades dans
le camp[27].
[…]
Pour finir, je voudrais
encore décrire comment
se passait une action de gazage.
[…]
Lorsque la chambre à gaz
était trop
remplie, on jetait souvent des enfants qui ne pouvaient plus y entrer
par
dessus la tête de ceux qui s'y trouvaient déjà. Du fait de la
compression,
d'autres victimes étaient tuées par piétinement. Les SS nous répétaient
souvent
qu'ils ne laisseraient pas survivre un seul témoin.
Cette description
correspond en tout
point à la vérité et a été faite en mon âme et conscience.» Fin de la
déposition.
Heureusement, Dov
Paisikovic a échappé
à la liquidation de son Sonderkommando. Ces liquidations se faisaient,
semble-t-il, d'après lui, crématoire par crématoire. Écoutons à nouveau
le
témoin : «Une fois achevée ce qu'on nommait l'action de
Hongrie, les
Juifs Hongrois qui avaient été affectés à l'époque au Sonderkommando
furent
liquidés. Mon père et moi-même n'avions échappé à cette action
d'extermination
que parce que nous avions été affectés au Sonderkommando du crématoire
2. Les
autres détenus de notre convoi étaient au bunker 5 et aux crématoires 3
et 4.
Ces détenus furent conduits au camp principal d'Auschwitz et y furent
gazés.
[…]»
Je vous laisse méditer la
dernière
phrase, et la confronter à ce que vous savez sur la chambre à gaz du
camp
principal après avoir lu Pressac.
Ainsi Dov Paisikovics
restera l'un de
ceux qui auront contribué à améliorer radicalement la productivité de
l'usine
de mort : «L’évacuation
des
cadavres (3000 selon lui) prenait environ six heures.[…] Les cadavres
mettaient
environ quatre minutes pour se consumer» et pour finir «les crématoires
étaient
si solidement construits que pendant tout ce temps je n’eus connaissance d’aucune défaillance de fours
ni de
crématoires tout entiers.»
Vous savez maintenant,
grâce à Pressac,
à partir des archives de la Bauleitung, la réalité de nombreuses
pannes,
défaillances et interruptions, et que le Krema 4 dût être complètement
désaffecté peu de temps après son inauguration.
Donc, il arrive à ce témoin
de ne pas
dire l'exacte vérité quand c'est bon pour la bonne cause antifasciste.
Là il
s'agissait d'étayer la capacité des 4 Krema à avoir traité une quantité
astronomique de cadavres.
Quand dit-il la vérité et
quand ment-il
pour la (bonne) cause ? C'est une bonne question, et c'est
précisément la
question que n'avaient pas la possibilité de poser la défense, ni les
accusés
au procès d'Auschwitz, même quand l'accusation était antinomique !
A plus
forte raison ces accusés n'avaient-ils pas la possibilité de contester
l'existence des chambres philosophales sans aggraver leur cas. Dans le
climat
de l'époque la parole des victimes, martyrs et survivants miraculeux
d'un
double[28] procès d'extermination, ne
pouvait
d'aucune façon être contestée. Tout comme n'était pas contestable la
parole des
petites victimes d'Outreau. Jusqu’au
jour où…
Voici donc un exemple où
une lecture
attentive du livre de Pressac impose une légère révision critique d'un
sondertémoignage parmi d'autres, qui
peut conduire, nous le verrons, à tout détricoter.
Vous voyez que je fais du
livre de
Pressac une lecture diamétralement opposée à la votre. Vous avez été
convaincu
par Pressac et pour l'essentiel vous reprenez ses arguments. Dans
l'étude que
j'avais faite de son livre, et à laquelle je vous renvoie, je crois
avoir
montré que son livre contenait absolument tout ce qu'il fallait pour
démolir la
thèse officielle, et Pressac en était bien convaincu, mais il contenait
également tout pour démolir sa propre thèse, et Pressac n'a jamais
répondu à
mon texte. Il a repris langue avec moi sans m'en tenir rigueur et sans
jamais
soulever le moindre argument à l'encontre de la lecture que j'avais
faite de
son texte et de mes arguments.
Il était convaincu que son
livre, en
rendant manifestes les lacunes de l'histoire officielle, entraînerait
la fin
des persécutions contre les révisionnistes, dont les questions,
auxquelles il a
cru un moment[29] avoir répondu, lui
paraissaient avoir
été légitimes. Il m'avait adressé un des tout premiers exemplaires de son livre avec la dédicace suivante :
«En espérant qu’on
vous
rendra votre liberté d’expression
après la parution de ce bouquin et que vos affaires s’arrangeront.»
C'était une erreur
complète. Ce fut
exactement le contraire qui se produisit. Le livre de Pressac a fourni
aux
censeurs une «preuve»
purement rhétorique pour prétendre, avec de très puissants moyens
politico-médiatiques, que l'argumentation révisionniste était «anéantie», que Faurisson et les
révisionnistes
étaient «démasqués».
Ce livre a constitué un tournant décisif et a permis le déchaînement de
la
répression et l'écrasement en cours (Graf, Berclaz, Rudolf, Verbecke,
Reynouard, Theil, Zündel, Irving et alii…).
Je continue pourtant à
prétendre que le
livre de Pressac, dans sa version américaine chez les Klarsfeld et dans
sa
version française au CNRS, constitue une bombe à retardement, ou plus
exactement qu'il contient une grande quantité de sous-munitions qu'il a
dispersées et qui pourraient éclater si l'on voulait bien le lire
attentivement
et … réfléchir.
Les grands prêtres de la
religion du
génocide-holocauste-shoah s'en sont parfaitement rendu compte et
Pressac était
devenu pour eux, grâce à sa réputation de tombeur de Faurisson, et à
l'autorité
qu'il s'était acquise de ce fait, un danger beaucoup plus grand,
beaucoup plus
menaçant, beaucoup plus difficile à gérer que Faurisson lui-même. Il
suffisait
en effet que Pressac se mette à soulever des questions gênantes, ou
pire, fasse
simplement état de sa perplexité face aux découvertes de Mattogno, et
la
situation devenait ingérable pour le clergé holocaustique.
Au contraire, la
diabolisation, la
répression et la censure suffisaient pour le moment à contrôler
l'incendie
révisionniste. Et même, dans une certaine mesure, on peut dire que le
blasphème
faurissonnien contribuait à resserrer les rangs et à galvaniser les
ennemis de
la recherche historique et tous les tenants de la religion shoahtique.
La mort subite de Pressac
du fait d'une
infection nosocomiale à l'occasion d'une opération chirurgicale bénigne
aura
été une perte réelle et déplorable pour tous ceux qui souhaitaient que
les
choses bougent et qui comptaient sur lui pour introduire jusque dans le
clergé
holocaustique des interrogations impies.
J'ai toujours pensé que
cela avait été
une grave erreur de la part de Faurisson d'avoir injurié et blessé
Pressac. Dés
lors qu'il était passé avec armes et bagages sous les fourches caudines
de
Klarsfeld et de Vidal-Naquet, mais qu'il
acceptait de débattre, il n'appartenait pas aux révisionnistes de
faire la
fine bouche. Et il devenait le meilleur véhicule pour une approche non
religieuse
de la question des chambres à gaz.
Certes, provisoirement il
était utilisé
pour écraser le révisionnisme en fournissant l'illusion rassurante
d'avoir la réponse, la preuve définitive.
Raison de plus…
Par analogie, au 19°
siècle, la
critique anti-religieuse et athée contesta le récit de la Passion du
Christ en
remarquant que si, tel qu'il était dit jusqu'alors, le Christ avait été
fixé à
la croix par un clou aux chevilles et un clou dans chaque paume des
mains, le
poids du corps aurait lacéré la chair des paumes et le Christ serait
tombé. Des
professeurs de médecine des deux camps ont, parait-il, fait des
expériences
avec des cadavres. Si bien que les théologiens modernes en ont conclu
que les
clous n'avaient pas été enfoncés exactement dans la paume mais à un
certain
endroit du poignet qui comporte un canal entre les os et où la
résistance des
os et des tendons est très largement suffisante. L'Église admettait ce
genre de
débat, bien que le Christ fut le fils de Dieu.
Les apôtres et le clergé
holocaustiques
n'ont jamais admis une désacralisation équivalente de la chambre
nuptiale.
Toute interrogation impie est jugée criminelle, blasphématoire, alors
même que
la Shoah est censée s'être déroulée historiquement dans un monde
profane, et en
l'absence de Dieu disent certains. En tout cas personne n'a jamais
prétendu que
son déroulement relèverait du surnaturel. Il est pourtant, en pratique
depuis
soixante ans, impossible de se livrer à une critique approfondie des
sondertémoignages.
Pressac, mutatis
mutandis, est en quelque sorte celui qui a dit : J'ai
fait l'expérience en plantant des clous dans les paumes de la main, et
ça
tient !
Ce disant, il anéantissait
certes
l'argument des incrédules, mais il légitimait l'expérience, ce qui
n'aurait
probablement pas été possible s'il avait fait état du résultat
contraire. Il
faisait donc sortir l'histoire de la Shoah de l'univers religieux
judaïque,
bien plus intolérant que le catholicisme[30], et la faisait entrer
enfin dans
l'histoire profane, soumise aux lois de la nature… Surtout, il
introduisait sur
la seule foi du résultat proclamé, toute une partie du clergé
holocaustique à
une critique historique profane et désacralisée. Le tabou levé, il
suffirait
ensuite, quand la légitimité de l'expérience serait bien admise, de
vérifier
que l'expérience qui anéantissait l'argument révisionniste était bien
reproductible.
En ce qui concerne la
crucifixion, on
sait qu'elle ne l'est pas, puisque des théologiens catholiques ont
admis que
les clous étaient plantés dans le poignet.
Mais revenons à la maquette
de l'usine
de la mort. Il reste 2 légendes non numérotées que je n'ai pas
commentées : «Cheminées d’aération
(chambre à gaz, vestiaire, salle des fours)». On peut déplorer que
l'auteur du
dessin n'ait pas fait figurer tout ce qu'on connaît maintenant à ce
sujet et
que pour une large part Pressac a découvert et établi, alors que pour
le reste
il a pillé Faurisson à 90%. Mais je ne vois pas d'autre explication,
sinon que
l'auteur du dessin-maquette ne maîtrisait pas complètement le sujet et
commençait à fatiguer.
Beaucoup plus intéressante
la dernière
légende : «Four pour brûler les documents pris aux
victimes». Les effets
et bagages volés aux
détenus ou récupérés aux crématoires étaient stockés et triés au «Kanada». Que seraient ces
documents pour
lesquels les Allemands auraient prévu un four spécial ? Les pièces
d'identité
et les documents administratifs ? C'est pour le coup semble-t-il
qu'un feu
dans la cour, éventuellement renforcé de quelques fagots aurait fait
l'affaire.
Au contraire, nous savons
d’après les
archives qu'il s’agissait
d'un
four destiné à brûler les ordures et déchets ramassés dans tout le
camp.
Il y avait donc des commandos (équipes) d'éboueurs qui faisaient
régulièrement
le va et viens entre les diverses parties du camp et les crématoires.
De même
les cadavres des morts qui survenaient au camp pour toutes sortes de
causes, y
compris des atrocités, même en l'absence d'épidémie, étaient-ils
apportés
régulièrement aux crématoires. Il n'y avait donc pas d'isolement
radical, avec
toute l'organisation et la réglementation identifiables
aussi du camp que cela aurait impliqué. Ce qui aurait laissé
toutes sortes
de traces documentaires et de souvenirs chez les déportés.
MAIS, si le Sonderkommando,
initié au
terrifiant secret, n'était pas radicalement isolé du reste du camp, il
devient
rigoureusement impossible d'expliquer … toute l'affaire.
Précisément l'«historien» maquettiste en a
confusément
conscience. Il perçoit d'une façon ou de l'autre l'objection
révisionniste
possible, et lorsqu'il trouve une source quelconque[31] qui lui permet d'imaginer
le Krema 2
en circuit fermé, qui lui permet de couper un lien avec l'extérieur,
ici avec
le camp, il l'adopte… et le fait devient historique puisqu'il arrange
tout le
monde parce qu’il
s’intègre dans
le mythe.
Il n'empêche que, dans la
réalité
implicitement déniée, il y avait des équipes qui circulaient
régulièrement
entre le camp et les Krema.
Mais ce n'est pas cela qui
nous
intéresse pour le moment. L'important c'est de bien comprendre le
mécanisme de
la légende «Four pour brûler les documents…». Cette légende contient en
filigrane l'objection qu'elle
dénie. On peut la voir en transparence en quelque sorte. C'est ainsi
que la
recherche révisionniste est présente, et de plus en plus, jusque dans
le
discours le plus officiel, à la fois par ce que ce discours officiel a
fini par
admettre, sans jamais reconnaître la paternité révisionniste, et par ce
que ce
discours contient de dénégations implicites et explicites. Tout comme
les clous
dans le poignet contiennent en filigrane la critique incrédule.
La déposition du
sondertémoin Dov
Paisikovic mérite d'être relue à la lumière de cette analyse. On a déjà
vu que
lorsqu'il prétendait que les Krema solidement construits n'avaient
connu aucune
défaillance, il mentait purement et simplement pour la bonne cause. De
même les
corps réduits en cendre en quatre minutes alors qu'il faut au moins 15
fois
plus. En filigrane l'objection des capacités réelles de crémation en
regard de
la vulgate exterminationniste.
Quand il affirme à
plusieurs reprises
l'extermination régulière du Sonderkommando, il reprend un cliché
visant à
affirmer la perversité absolue des SS, mais aussi, il répond par
anticipation à
la relative incrédulité que cette allégation pouvait rencontrer avant
qu'elle
ne soit devenue un mythe dans le mythe. C'était manière de prévenir à
l'avance
qu'il ne fallait pas s'attendre à trouver beaucoup de témoins pour la
confirmer[32].
Mais comme Filip Muller
témoigne au
même procès, il invente immédiatement un SS miraculeux, originaire des
Sudètes,
dont la fonction est de surmonter l'objection qui pourrait naître. Des
mesures
très sévères étaient prises pour les isoler des autres déportés. En
filigrane
l'objection révisionniste : si cela était vrai, cela se serait su.
Les
révisionnistes font preuve de scepticisme (c'est une litote) face aux
manuscrits miraculeux miraculeusement mis à jour dans les jardins du
Krema, et
bien moi, témoin et martyr (et miraculé de x exterminations) je les
authentifie.
Puis lorsqu'il s'agit de montrer que les Juifs ne sont pas des lâches
et qu'ils
ont résisté, Dov Paîsikovics change son fusil d'épaule. Il a cette fois
maintenu des contacts avec Birkenau où il distribuait le pain que le
Commando
avait en surplus. Et il a même maintenu des contacts avec le
Stammlager. Puis
il nous raconte une histoire complètement loufoque d'insurrection ratée
avec
des bidons d'essence[33].
D'ailleurs dans le Krema
2 : «On
récupérait également divers organes de ces détenus pour en
approvisionner les
hôpitaux militaires».
Les Allemands à
Birkenau, qui étaient par ailleurs des crétins sadiques, étaient donc
très en
avance sur leur temps puisque la première greffe réussie du rein date
de 1959.
À la date du témoignage de Dov, la presse et tous les médiats faisaient
régulièrement état des progrès de la greffe d'organe et de réflexions
éthiques
à ce sujet. Mais pendant la guerre, la greffe d'organe n'existait pas.
Autrement dit, Dov est un affabulateur pathologique qui raconte
absolument
n'importe quoi, et en particulier ce que son auditoire a envie
d'entendre.
Cela ne prouve d'ailleurs
pas du tout
que Dov n'a pas vu les SS jeter les enfants sur les têtes dans la
chambre déjà
pleine, ou fusiller les bébés dans les bras de leur mère, ou fracasser
le crâne
des nourrissons contre les murs. Il a parfaitement pu voir cela. À deux
conditions. La première est qu'il se soit trouvé lui-même dans la
Leichenkeller
3 au bon moment, la deuxième est que cela se soit réellement produit.
Mais son témoignage n'est
pas une
preuve.
En ce qui concerne les
enfants et les
bébés, je n'y crois pas. Tout simplement parce que cela correspond trop
bien au
stéréotype du SS que l'antifasciste s'est construit dans la tête, et
pas du
tout aux mécanismes réels qui produisent les atrocités réelles dans les
guerres
réelles.
De la même manière je ne
crois pas aux
accusations délirantes lancées contre les juifs de «crimes
rituels» par exemple.
Voir un de ces pamphlets
antisémites du 19° siècle qui vient hélas d'être réédité : Le sang chrétien dans les rites de la
synagogue moderne, selon la réfutation de la religion des Juifs, de
leurs rites
et pratiques par le témoignage de l'ancien et du nouveau testament, par
Néophyte, ancien rabbin. Paris 2005. Ce prétendu Néophyte est à
l'évidence
un faussaire et n'est pas un ancien rabbin. La figure du Juif qui
ressort de
cette brochure est complètement délirante, pur produit de la psyché de
l'antisémite rabique. Il en existe. Très peu d'après mon expérience.
Mais le
caractère délirant des allégations suffit pour n'en tenir aucun compte.
Idem
pour Dov Paisikovic[34].
A-t-il quelque chose à dire
sur les
gazages ? Eh bien j'en doute, car s'il avait le moindre élément de
vérité
à transmettre, il aurait évité de polluer son témoignage
d'élucubrations
abracadabrantes. La lecture attentive de son témoignage, que j'ai
trouvé en
ligne sur un site bollandiste[35], me fait penser qu'il
relève du même
cas psychique que cette Marie-Léonie Leblanc, passagère du RER D, qui
avait
prétendu avoir été agressée par des jeunes Noirs et des Maghrébins[36] qui l'avaient prise pour
une juive.
Elle avait en tout cas compris qu'à notre époque il faut qu'une
agression
crapuleuse soit «antisémite»
ou assimilée pour susciter une réprobation nationale, universelle et
médiatisée, comme allait le prouver quelque temps plus tard le «génocide» de Ilan Halévi.
Cela encore ne prouve rien.
N'a-t-on
pas des sondertémoignages beaucoup plus sérieux ?
Et l'existence d'un malade
parmi eux ne
prouve rien. Les mythomanes prêts à raconter n'importe quoi sont
beaucoup plus
fréquents qu'on ne le croit. Dans tous les milieux. Aussi n'est-ce pas
pour «prouver»
que j'en parle. Mais pour constater
que la «défense»
des accusés au procès de Francfort, n'a même pas soulevé la
question ! ni
contesté les dires de ce témoin, ni contesté l'extermination régulière
du
Sonderkommando. Ni l'extermination des Juifs. Cela permet de mesurer
l'état
dans lequel elle était, et l'état de la société. Les mécanismes
anthropologiques dévoilés par le procès d'Outreau (ou le récit, réel ou
mythique, des procès et de la Passion du Christ) permettent de
commencer à
comprendre ce qui se passait vraiment dans ces procès des «gardiens d’Auschwitz».
Donc je ne crois pas à
l'extermination
régulière du Sonderkommando, et ce n'est pas le témoignage de Filip
Muller qui
a emporté ma conviction négative mais le fait que cela est absurde,
même pour
obtenir le résultat supposé avoir été désiré par les SS.
Il serait absurde de
désorganiser une
usine qui marche en liquidant un personnel coopératif (par force, pour
survivre, pour pouvoir témoigner) alors qu'il suffirait de liquider ce
Commando, une seule fois, à la fin. Mais il y a une autre raison pour
laquelle
j'ai la certitude que l'extermination du Commando est un mythe. Et
c'est tout
simplement le fait qu'à lire les «survivants» de ces prétendues
exterminations, ils n'ont eux-mêmes été
personnellement l'objet d'aucune tentative de début de prémice de mise
à
mort ! Au contraire : Les martyrs potentiels sont dans le
Sonderkommando. De ce fait, ils sont voués à l'extermination, mais… ils
se
retrouvent transférés au moment ultime dans un autre commando, ou bien,
mêlés
aux autres déportés, ils se portent volontaires pour la mine… ou bien,
ou bien,
ou bien…, ce qui les préserve de l'extermination néanmoins inéluctable.
Mais permet d'établir, d'après leurs
propres récits, que les SS n'avaient absolument rien prévu de sérieux
pour
empêcher les membres du Sonderkommando d'échapper à leur sort inéluctable.
Certains invoquent la
pagaille des
derniers jours d'Auschwitz pour expliquer leur survie. Mais c'est une
explication qui n'explique rien. Les SS sont parvenus, dans des
conditions
apocalyptiques, à organiser en janvier 1945 le départ d'environ 98.000
déportés
vers les différents camps de l'Allemagne. Cette évacuation s'est
terminée le 18
janvier 1945 Ils ont laissé sur place environ 10.000 femmes, enfants,
malades
et convalescents[37]. En gros ceux qu'ils ne
pensaient pas
susceptibles de s'engager dans les corps francs autour de l'Armée
rouge. Rien
n'indique que les SS à ce moment là avaient perdu le contrôle de la
situation
et cela confirme qu'ils n'avaient pris aucune disposition spéciale pour
contrôler spécialement le Commando spécial.
Ce qui permet de déduire
que ce destin
prétendument réservé par les SS aux membres du Commando spécial relève
du
mythe.
Des sondertémoins qui ont
imaginé,
phantasmé, l'extermination du Sonderkommando pourraient-ils avoir aussi
phantasmé leur collaboration à l'extermination en masse des
Juifs ? Cette
interrogation (monstrueuse, j'en conviens) se divise en deux.
Pourraient-ils
avoir phantasmé le projet, attribué à leur ennemi, d'exterminer
complètement
tout un peuple pour le faire disparaître de la terre. Autrement
dit : le «génocide» selon le mot inventé en
1942 par
Raphaël Lemkin, qu'il est devenu de bon ton de remplacer par Holocauste
dans
les années 80 et par Shoah quand nos directeurs de conscience en eurent
décidé.
Pourraient-ils subsidiairement avoir phantasmé leur participation
(forcée),
leur collaboration, dans le but d'en témoigner ?
La deuxième partie de
l'interrogation
relève de la psychologie. Je la laisse en suspens parce qu'elle est
effectivement logiquement subsidiaire.
Mais ce qui est clair, c’est qu’ils n’en
ont témoigné qu’après que la vérité d’un
tel récit se fut déjà assez largement imposée comme croyance ! Le
mythe
produit les témoins qui confirment le mythe. Et les témoins sont
persuadés de
témoigner de la vérité, même s’ils
inventent leur participation à cette vérité !
La première partie de
l'interrogation
impose une réponse positive… et même que ce genre de phantasme, à
l'intérieur
de la judéité, est fréquent. Il est entretenu de façon quasi permanente
par de
petites minorités militantes très actives idéologiquement. Un exemple
connu de
cette obsession «exterminationniste»
est l'article de Martin H. Glynn, ancien gouverneur de New York, paru
dans The American Hebrew sous le titre
hautement significatif :«La Crucifixion des Juifs doit
cesser !». En une
demi page tout est dit :
«De l'autre côté de la mer
six millions
d'hommes et de femmes nous appellent à l'aide, et huit cent mille
petits
enfants pleurent pour du pain.[…] En face de la mort, dans les tortures
de la
faim, il n'y a pas de place pour les distinctions mentales de
croyances, pas de
place pour les différenciations physiques de race[38].
Dans cette
catastrophe, quand six millions d'êtres humains sont en train d'être
précipités
vers la tombe par un sort cruel et implacable, seul le plus idéaliste
empressement de la nature humaine devrait emporter le cœur et mouvoir
la main.
Six millions d'hommes et de
femmes sont
en train de mourir du manque de ce qui est nécessaire à la vie; huit
cent mille
enfants pleurent pour du pain. Et ce destin ne leur est pas imposé à
cause d’une
faute qu'ils auraient commise
eux-mêmes, à cause d'une transgression des lois de Dieu ou des hommes;
mais à
cause de la redoutable tyrannie de la guerre et d'une fanatique
convoitise pour
le sang juif.
Dans cet holocauste
menaçant de la vie
humaine, oubliées sont les délicatesses des distinctions
philosophiques,
oubliées sont les différences d'interprétations historiques; […]»
Cette page se poursuit par
une
évocation belliciste de l'héroïsme des juifs dans la guerre des
démocraties
contre la tyrannie.
Mais il s'agit de la
première guerre
mondiale. Ce texte a été publié le 31 octobre 1919 dans le cadre d'un
appel de
fonds en faveur des juifs, menacés par cette mystérieuse et spécifique «fanatique
convoitise» (bigoted
lust)
pour le sang juif.
Le nombre «six
millions» apparaît
sept fois, le mot holocauste
une fois, et :
«Et ainsi dans l'esprit qui transforme l'offrande votive de la pauvre veuve d'une monnaie de cuivre en argent, et l'argent en or quand il est placé sur l'autel de Dieu, les habitants de ce pays sont appelés à sanctifier leur monnaie en donnant $ 35.000.000 au nom de l'humanité de Moïse à six millions d'hommes et de femmes menacés de mourir de faim».
L'histoire n'a cependant
pas retenu cet
holocauste-là. Ni que parmi les populations européennes au sortir de la
grande
guerre, le sort des Juifs ait été spécifiquement
tragique et les non-juifs moins nécessiteux. Ce Martin H. Glynn,
qui n'est
pas le premier venu, ni un délirant isolé, ancien gouverneur de
New-York, a
quelque peu imaginé… cet holocauste-là, dans le but louable de «sanctifier» la monnaie des goyim.
Il ne faudrait pourtant pas
que l'arbre
nous cachât la forêt. Même si le mot n'a
été inventé qu'en 1942, le «génocide», est
une permanence dans la psyché juive.
Le plus souvent les
génocides sont
infligés par les Hébreux aux peuples qui les entourent, et qui occupent
la
terre promise. Et dans ce cas, c'est très bien. Loin de réprouver le
génocide,
le Dieu des Juifs l'encourage ! Les Hébreux passent au fil de
l'épée
hommes, femmes, enfants, et même le bétail. Mieux, Dieu punit son
peuple parce
qu'il n'a pas suffisamment massacré et chassé les peuples qui
occupaient la
terre promise et parce qu'il a entretenu avec eux des relations
égalitaires
(Juges§1-2).
La Bible est parfaitement
explicite à
ce sujet, non seulement dans le livre de Josué, qui n'est qu'une
succession de
massacres commis par les Hébreux et approuvés par Dieu, mais dans la
Genèse
(§34), dans l'Exode (§23, 23)[39],
dans les
Nombres
(§31)[40],
dans le
Deutéronome (un peu à tous les chapitres, dont 2, 34)[41].
En sens inverse, il arrive
que les
Hébreux soient menacés d'un projet d'extermination, par exemple celui
qui est
attribué à Haman, favori du roi Assuérus. Mais là c'est très très très
mal.
Heureusement le projet est déjoué. Haman et ses dix fils sont pendus,
et les «antisémites» massacrés. Ce sont ces
massacres
massifs que commémore la fête de Purim, la fête religieuse la plus
populaire
chez les Juifs.
Il est monstrueux,
criminel, diabolique
de pleurer sur le sort des Madianites, des Amalécites, des Sichèmites.
Il est
monstrueux, criminel, diabolique de ne pas pleurer sur le sort des
Hébreux, qui
ont failli être exterminés. Il est
encore plus monstrueux, pour tout dire «antisémite» de pleurer le sort de ceux
qui ont été
réellement exterminés (dans le récit légendaire). Mais si, en
historien, vous
vous interrogez sur les preuves dont on dispose de l'intention d'Haman
d'exterminer les Juifs, en dehors de leurs dires, la vous commettez le
crime
des crimes qui vous retranche de la commune humanité : vous êtes «négationniste».
Pour le moment, bornons
nous à
constater que le «génocide»,
l'«extermination»
est la relation la plus fréquente, sinon la seule, qui s'établit entre
les peuples
dans la Bible, livre qui n'est pas sans avoir exercé une certaine
influence sur
la mentalité et la spiritualité des Juifs d'Europe centrale, d'où sont
tous
originaires les sondertémoins.
Que ces Juifs se trouvent
maintenant
précipités dans la tourmente de la guerre mondiale, qu'ils se trouvent
arrachés
à leurs milieux traditionnels, déportés dans des convois abominables,
parfois
très meurtriers, jetés dans l'univers concentrationnaire où un certain
nombre
meurent rapidement des conditions générales et du collapsus psychique
que cette
situation peut provoquer; qu'ils rencontrent en plus des conditions
sanitaires
catastrophiques et des épidémies qui provoquent une mortalité très
importante…
Il est normal, prévisible, inévitable qu'ils interprètent ce qu'il leur
arrive
à l'aide des concepts et des schèmes interprétatifs qu'ils ont dans la
tête.
C'est le contraire qui serait surprenant. On veut évidemment les
exterminer !
Le médecin SS Johann Paul
Kremer ne
qualifie-t-il pas lui-même dans son journal intime Auschwitz de camp de l'extermination ? C'est une
manière de parler parfaitement compréhensible, parfaitement admissible
quand
une épidémie de typhus ravage le camp.
Faudrait-il en déduire sans
autre
preuve, comme le font allégrement idéologues et «historiens» qu'Hitler a conçu un plan
d'extermination et fait construire des «camps d’extermination», de
véritables abattoirs humains industriels,
comme ont voulu nous le faire croire les «enquêteurs» des commissions
polono-soviétiques, le
juge d'instruction Jan Sehn et les sondertémoins ? Et comme on
l'enseigne
aujourd'hui aux enfants des écoles !
C'est le saut qualitatif
qui change
tout.
Mais les chambres !
Les chambres
philosophales ! Les chambres qui initient l'ère postmoderne, comme
la
Passion du Christ initie l'ère chrétienne; les chambres qui fondent
l'unicité
de la «Crucifixion des Juifs»
et l'unicité de leur mission terrestre à parfaire et diriger
l'humanité ?
Ont-elles existé ? Dov les a-t-il vues ?
Pressac nous dit qu'elles
ont été
conçues en 1942 par des ingénieurs allemands, à partir des morgues des
crématoires, pour «traiter»
des centaines de milliers d'êtres humains. Mais ces chambres avaient
été déjà
conçues, conceptualisées, dans le cadre de la propagande de guerre de
la
première guerre mondiale ! (Voir l'article du Daily
Telegraph du 22 mars 1916 et la déclaration de von Kühlmann
le 20 novembre 1917) Cette fois ce sont les Bulgares, alliés des
Allemands, qui
sont accusés d'exterminer les Serbes, alliés des franco-britanniques.
«Sous
prétexte d’hygiène
on mène
ces derniers dans des établissements d’épouillage,
et, là, on les élimine par gaz». Mais là c'était de la propagande, de
l'imaginaire, des phantasmes. Tout le monde en convient.
La propagande de guerre
consiste
toujours, surtout depuis que les guerres sont devenues «démocratiques», à stigmatiser l'ennemi et
à le
rejeter hors de la commune humanité démocratique. Le pacifisme, quand
il n'est
pas une pure manipulation provisoire, le pacifisme radical a toujours
dénoncé
ce mécanisme et contesté le manichéisme guerrier.
Ce phantasme de la
propagande se
serait-il «incarné»,
matérialisé, 25 ans plus tard ?
C'est bien possible. Mais
laissons pour
le moment la question matérielle et les problèmes concrets et pratiques
que
cela pose. Supposons les problèmes résolus et la chose faite et
mesurons en les
conséquences.
Le but que recherche la propagande de guerre sans parvenir complètement à l'atteindre (déshumaniser et diaboliser l'ennemi, ce qui justifierait qu'on emploie contre lui sans aucune restriction morale les moyens les plus extrêmes) se trouve réalisé. Sanctifié le bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki. Oublié le bombardement terroriste de Dresde, ville ouverte sans objectifs militaires. Oublié le refus d'accorder aux prisonniers de guerre allemands le bénéfice de la convention de Genève et l'invention du statut DEF, qui aboutira dans les derniers mois de la guerre à la mort aux mains d'un vainqueur opulent d'autant de prisonniers qu'il en est mort au même moment, en majorité d'épidémies, aux mains d'un vaincu exsangue et débordé.
Mais ce n'est pas tout.
C'est toute
l'échelle des valeurs et de la morale chrétienne laïcisée dans
l'institution de
la Croix-Rouge qui se trouve subvertie. L'idée que les guerres se
déroulent
entre les membres d'une même espèce, l'espèce humaine (laïcisation de :
entre des chrétiens)
et que cela
devrait entraîner le respect de certaines règles d'humanité et de bonne
foi,
cette idée se trouve anéantie. La réalisation en 1942 de la chambre
conçue en
1916 par les rumeurs de la propagande de guerre alliée, exclut les
socialistes
nationaux et tout le peuple allemand de la commune humanité et leur
retire le
bénéfice des protections humanitaires. Sans qu'on y prenne garde et
qu'on en
mesure bien les conséquences, c'est l'affirmation
de l'unité de l'espèce humaine qui est battue en brèche. Mais cela
n'empêchera pas les organisations judaïques, dont l'idéologie est
profondément
tribale et raciste (la semence d’Abraham), d'exploiter la lutte
antiraciste à
leur profit, simplement parce que Hitler était raciste et leur était
antagonique.
Bien sûr les
révisionnistes, baptisés «négationnistes» sont, a
fortiori, exclus de l'humanité démocratique. Vidal-Naquet peut
les qualifier sans risque de petite
bande abjecte. Leur crime est plus grand que celui de ceux qui «poussaient» les Juifs dans la chambre
à gaz !
Il faut leur retirer la liberté de recherche («Il ne faut pas se
demander comment…»),
il faut leur
retirer la liberté d'expression (loi Fabius-Gayssot), il faut leur
retirer la liberté
tout court (Ernst Zündel, David Irving, Jurgen Graf, René-Louis
Berclaz, Germar
Rudolf, Siegfried Verbecke, Vincent Reynouard, et beaucoup d'autres),
sans
compter ceux à qui on a retiré la vie, en toute bonne conscience, bien
sûr.
Les chambres philosophales
ont donc
existé. Laissons de côté la question du caractère réel ou imaginaire de
leur
existence sur lequel il est interdit de s'interroger. Elles ont existé
et ont
eu des conséquences gigantesques. Tellement gigantesques qu'on peut à
bon droit
les qualifier de magiques. Mais la question de la matérialité de leur
existence
et de leur productivité, que Faurisson a placée au centre du débat, me
paraît
dépassée. La chambre, en ce qu'elle serait réelle, produirait des
cadavres
humains. Mais cela l'homme sait le faire depuis longtemps. Les fusils,
les
bombes, le napalm, les bombes atomiques, il y a toute une technologie
parfaitement au point à l'amélioration de laquelle travaillent des
dizaines de
milliers d'ingénieurs qui dépensent des budgets astronomiques. Ils ne
sont pas
criminalisés. Ce n'est donc pas cet aspect là qui est intéressant. Que
la
chambre matérielle ait existé ou non, c'est la chambre imaginaire, celle qu'on nous a mise dans la tête, celle qui
produit
de l'idéologie, qui est magique. De la même manière, la crucifixion du
Christ,
réelle ou imaginaire, a eu pendant des siècles des conséquences
religieuses,
historiques, politiques, philosophiques judiciaires…, gigantesques. Ce
n'est
pas un crucifié de plus ou de moins dans l'empire romain qui importe.
(Mais les
autres n'étaient pas crucifiés avec des clous, ils étaient attaché à la
croix
avec des liens). C'est la théologie et l’idéologie
qu'on en a tirées.
De même Faurisson a trop
focalisé sur
la technologie du gazage et négligé la «théologie» du gazage, négligé le
fonctionnement
de la chambre dans l'imaginaire et dans l'idéologie.
J'ai déjà abordé plus haut
quelques uns
des miracles accomplis par cette chambre. Et d'abord une partition
déterminée
définitive du bien et du mal. Le mal c'est le fascisme et
l'antisémitisme, le
bien c'est le judaïsme et l'antifascisme. La guerre, qui avait mauvaise
presse
depuis 14-18, est sanctifiée si elle est antifasciste. Le système
concentrationnaire soviétique, plus ancien, plus développé, plus
systématique,
plus meurtrier (j'anticipe) et plus durable, est oublié, relativisé. La
bombe
atomique : une expérience scientifique démocratique. Le projet
Manhattan
et ses 2 milliards de dollars, des petits saints, Prüfer, Messing et
leurs
fausses vraies douches non réalisées, des monstres. Etc.
Mais la guerre sainte, le
manichéisme
absolu, la diabolisation de l'ennemi, la nature essentiellement
différente et
perverse, non seulement de celui qui entre en conflit avec nous, mais
aussi de
celui envers qui nous entrons en conflit, cela ne vous rappelle
rien ?
Mais c'est l'Ancien Testament, les guerres du peuple élu de Dieu. Tout
ce qui
s'oppose à lui est par définition satanique ! Tout ce qui prétend
être
neutre, comme la Croix-rouge, est triplement satanique. Dieu va, quand
c'est
nécessaire, jusqu'à «endurcir le cœur»
de Sihon roi de Hesbon pour fournir aux Hébreux le prétexte de
massacrer tout
son peuple, hommes, femmes et enfants… et piller ses villes (Deut. 2,
24 et
suivants). Répétons-le, le génocide n'est pas un crime ! C'est le
génocide
des Juifs qui est un crime ! Et pas un crime contre les Juifs, un
crime
contre l'Humanité !
Tiens ? C’est curieux, l'Humanité a
pris la place
de Dieu.
Mis à part cette
substitution, c'est la
même structure.
Eh bien, l'extermination,
le
génocide-holocauste-shoah, dont la chambre à gaz est le symbole et la
preuve, a
permis de réinstaller cette conception vétérotestamentaire de la guerre
au cœur
de l'Europe et du monde. Elle domine toutes les interprétations
historiques
autorisées de la deuxième guerre mondiale. Sans s'en rendre compte,
c'est un
objet sacerdotal que les ingénieurs allemands, ou les accusateurs de
l'Allemagne et les sondertémoins (c'est selon) ont inventé !
Alors que dans le ciboire
le vin se
transforme en sang du Christ et renouvelle le mystère de la Passion,
dans la
chambre à gaz, se vérifie et se confirme la foi antique (èmounah) qui
est
recréée, incarnée et laïcisée !
Quel est l'élément le plus
constant de
la spiritualité juive, constitutif de l'identité juive ? La
certitude
intime de constituer un peuple à part, avec un destin à part. Tout ce
qui
arrive aux Juifs est différent, a un sens différent de ce qui arrive
aux
non-Juifs. Quel est l'essentiel de la religion juive ? La foi
(èmounah)
absolue en un concept qui ne peut être prouvé par la raison humaine, un
Dieu unique, et une confiance (bittahon) non
moins absolue en la promesse faite à son peuple élu.
Quelle est la substance de
cette
promesse ? Dieu, en échange de l'obéissance et de
l'accomplissement
scrupuleux des mitsvot conduit le
judaïsme à la domination mondiale et fait d'Israël le Roi des nations.
Cette
domination spirituelle s'accompagne d'une domination tout à fait
charnelle et
matérielle.
Mais une autre
caractéristique de la
pensée juive, c'est un sens aigu de la dialectique, du retournement, de
l'inversion. Un sens aigu de l'identité des contraires. Ainsi, notion
essentielle, quand deux rabbins soutiennent des propositions opposées,
les deux
ont raison !
Le christianisme, qui est à
la fois
continuation et rupture avec la pensée juive, lie dialectiquement la
Passion et
la mort sur la Croix avec la Résurrection. C'est parce qu'il a été
humainement
capable de mourir sur la croix pour interrompre le cycle de la violence
que cet
homme est devenu Dieu, et l'était donc de toute éternité. C'est sa mort
et sa
mort seule qui le révèle comme Dieu et lui donne la faculté de
ressusciter le
troisième jour pour convaincre ses crétins d'apôtres (ce sont des
hommes) qui
sans cette Résurrection auraient perdu la foi en sa messianité.
Le vrai miracle, ce n'est
pas la
Résurrection, c'est la Passion de l'homme indomptable !
La Résurrection n'a eu lieu
que pour
aider les hommes à comprendre et à accepter le message christique, qui
n'est
rien d'autre que la Révélation en acte du mystère de l’homme.
Et ce n'est pas
gagné ! Puisque
les sionistes et les nazis par exemple, parmi beaucoup d'autres, dont
la
plupart des chrétiens, n'ont voulu retenir de la Résurrection que le
symbole de
la victoire et de la réussite qui succède à la défaite et à
l'anéantissement
apparent.
Cette Résurrection,
indispensable pour
que la messianité du Christ soit reconnue, d'abord par les apôtres,
contribuait
du même mouvement à occulter l'essence radicale et révolutionnaire du
message
de la Passion, qui est que le véritable miracle qui sauve l'humanité,
ce n'est
pas la Résurrection, œuvre de Dieu, mais la Passion, œuvre du fils de
l'homme,
vrai Dieu parce que vrai homme.
C'est pourquoi il faudra
bien des
siècles, des tribulations, des retournements et des coups de théâtre
dont le
dernier approche, pour que le véritable sens de la Passion soit
finalement
décrypté, comme cela était d'ailleurs prévisible, prévu et prédit (St
Jean et
les thèmes de l'Apocalypse, l'apostasie de l'Église, l'Antéchrist, etc.)
A cette Résurrection
miraculeuse, que
je ne peux prouver, je crois sans preuve, parce que j'ai envie d'y
croire, par
antijudaïsme, dénué de tout antisémitisme, puisque Jésus et les douze
apôtres
étaient Hébreux, parce qu'il fallait qu'ils soient Hébreux, et pas
Aryens, n'en
déplaise à Alfred[42].
Mais laissons là les
avatars de la
théologie catholique.
Que prouve la Chambre à
Gaz ?
Alors que le vulgaire
massacre et se
fait banalement massacrer, bombarder, tuer, dans le cadre de banales
guerres
locales ou mondiales, par des armes banales[43], seuls les Juifs se font exterminer dans des chambres philosophales,
dans le cadre inouï[44]
d'un
génocide-holocauste-shoah. Mais la radicale nouveauté c'est que cette
exceptionnalité, cette unicité, cette spécificité ne résulte plus d'une
élection par Dieu, dont on commençait à douter, mais d'un fait
historique,
anticipé par certains auteurs animés de craintes prémonitoires,
découvert par
les alliés à la libération des camps et prouvé à Nuremberg.
En 1945, les Juifs étaient
exterminés,
mais pas anéantis !
Commençait au contraire
pour eux une
ère de prospérité sans précédent.
La communauté était
travaillée de
multiples courants, et la majorité des juifs déjudaïsés. Le sionisme
avant la
guerre était très minoritaire. Le judaïsme organisé était même
majoritairement
très antisioniste. Le récit a d'abord massivement servi a recréer un
lien et
une conscience communautaires, l'élection par la haine irrationnelle
que vouait
Hitler aux Juifs, se substituant à l'élection divine et à la foi. Elle
permettait de reconstituer un sentiment identitaire largement émoussé,
que la
guerre n'avait pas reconstitué. Selon cette nouvelle idéologie, on
mettait
entre parenthèses, pour la masse, la prétendue postérité d'Abraham. Le
Juif
devenait avant tout celui qui avait été voué à la mort par Hitler, les
socialistes nationaux, plus généralement les Allemands, les Polonais,
les
Lettons, les Ukrainiens, plus généralement tous les gentils[45].
Ce discours a permis
ensuite d'assurer
la conquête progressive de la communauté par le sionisme et finalement
son
hégémonie. Bien évidemment, si les gentils sont bien tels qu'il ressort
de
cette propagande, si l'antisémitisme meurtrier peut renaître à tout
moment,
sans cause, il y a lieu de créer un État juif pour les Juifs, et mieux
vaut le
doter de la bombe nucléaire et… démocratique.
Toujours est-il que le
récit shoahtique
est devenu «l’arme
n° 1» de la
propagande sioniste, puis de l'État d'Israël, et qu'elle le demeure.
Le récit de la «Crucifixion
des
Juifs» dans des
chambres était devenu une
arme pour la résurrection d'Israël, et cette résurrection n'était ni
miraculeuse ni spirituelle. Plus question d'attendre le Messie ni
d'obtenir
l'Alliance de Dieu en accomplissant les mitsvot.
A Lutte Ouvrière, très antisioniste, dans les années soixante, ce même
récit
était utilisé systématiquement pour recruter pour la «révolution
prolétarienne». Mais
ça c'est
râpé, nous dit-on. Par contre la nécessité de Tsahal, de l'invasion du
Liban,
continue à se déduire de la chambre et de la figure du goy qui en
résulte. Et
figurez-vous que la résistance palestinienne ne résulte pas du tout des
torts
qui sont faits aux Palestiniens et de leurs conditions insupportables
et
inhumaines, elle résulte du fameux lust
for jewish blood, identifié chez les goyim par Martin H. Glynn dès
1919 et
dont la réalité est «prouvée»
par le témoignage de Dov et le livre de Pressac et la maquette de la
chambre
publiée dans mon journal local.
Nous y revoilà.
Nous avons vu aussi que la
pensée juive
avait particulièrement intégré la notion de dialectique et d'identité
des
contraires. Dans la Guerre des Juifs, Flavius
Josèphe prend parti pour les Romains. Il est la figure du traître.
Néanmoins il
est considéré comme une figure juive du judaïsme, à travers qui le
judaïsme éternel
se transmet et se conserve. Et puis le judaïsme a développé toute une
doctrine
du marranisme. Le judaïsme éternel se perpétue et continue à agir à
travers
l'apostasie apparente et la conversion au catholicisme. Cette
conjoncture ne
résulte pas uniquement des persécutions chrétiennes puisqu'un phénomène
analogue s'est produit en Islam avec les dunmeh (dont Salman Rushdie
est un
exemple). Ainsi peut-on résister en collaborant et collaborer en
résistant.
Revenons maintenant à la
maquette de la
chambre telle qu'elle figurait le 27 janvier 2005 dans mon journal
local. Cette
chambre a pratiquement éliminé les autres. C'est donc la seule que nous
considérerons maintenant. Cette chambre a existé. Dans mon journal
local, c'est
certain. Dans beaucoup de têtes, comme représentation non dénuée de
conséquences morales, philosophiques, historiques, religieuses,
politiques et
militaires… et j'en passe. C'est indiscutable.
Avant de se poser la
question de savoir
si une telle chambre a existé à Auschwitz à partir du printemps 43 et,
question
subsidiaire, si il en existe une preuve opposable à tous, posons nous
la
question de savoir ce qui, de cette chambre qui a un fondement matériel
indiscutable, et un fondement spirituel également vérifiable, provient
de l'ingénierie
allemande, et ce qui provient plus vraisemblablement d'une activité
idéologique
postérieure. Nous avons vu par exemple que le chauffage, dont l'absence
ne
prouve pas l'absence d'une utilisation meurtrière, n'avait été
installé, dans
l'imaginaire, que dans les années 2000, dans la foulée de la négation
faurissonienne et des réflexions pressaciennes. Il revient à
l'ingénierie
allemande, tout le monde en convient, la conception et la réalisation
matérielle d'un crématoire pourvu d'une morgue ventilée, la
Leichenkeller 1.
Dans le courant de l'année 1942, l'ordre serait venu d'ajouter aux
fonctions du
camp, celle d'organiser en secret l'extermination des Juifs et d'en
faire
disparaître les traces. Le goulot d'étranglement d'une telle
entreprise, c’était
la crémation. Cela est d'une
telle évidence que les premiers apôtres de la cause exterminationniste
ont
imaginé des fosses en plein air pour suppléer à l'insuffisance des
capacités de
crémation installées. Mais les ingénieurs allemands, eux, auraient eu à
résoudre
un problème réel. Et les fosses en plein air, ça ne marche pas, du
moins
réellement. Au lieu d'installer dare-dare de nouvelles capacités de
crémation,
ils installent 2000 patères dans la morgue 2 et des pommes de vraies
fausses
douches (voir plus haut). Curieusement, alors que le moindre boulon
dans
l'Allemagne soumise aux restrictions donnait lieu à un bon signé, dont
on
trouve trace dans les archives de la Bauleitung, pas trace de cette
commande-là. Ce qui prouve que les boches cachaient bien leur jeu. En
dehors de
ça et des quatre opercules d'introduction du Zyklon B, dont on ne
trouve pas
non plus trace archéologique dans les ruines de la dalle effondrée, les
ingénieurs allemands n'ont pas apporté d'autres modifications… et la
Chambre
fut.
Mais il y a encore un
problème !
Autant on aurait pu
concevoir que les
Allemands utilisent les deux morgues, discrètes, semi enterrées, à
proximité
des fours, pour exécuter par balles (la technique est au point)
quelques
centaines de détenus, au fur et à mesure des «besoins», c'est à dire des capacité
de
crémation, autant il est difficile de comprendre quel besoin ont-ils
éprouvé de
se créer, à grand embarras et sans le moindre avantage, un stock de
2000 à 3000
cadavres, selon les sources, qu'il fallait un temps certain pour
traiter dans
les quinze moufles installés. Temps que je vous laisse calculer à vos
risques
et périls, de peur d'être moi-même traité d'antisémite.
En tout cas, et après avoir
bien
potassé Pressac, ce sont là les seules transformations que les Boches
ont fait
subir aux crématoires pour créer la Chambre, le complexe salle de
déshabillage-chambre à gaz. L'arme de destruction massive la plus
efficace de
toute l'histoire de l'humanité aurait donc été créée par les Allemands,
sous
réserve des 2000 patères et des vraies-fausses douches, avant même d'y
avoir
pensé.
Preuve que l'extermination
des Juifs
naît spontanément de la culture allemande dirait Goldhagen.
Mais il y a encore un
problème !
Dans la chambre à gaz
américaine, il
n'y a pas que les problèmes, soulevés par Faurisson, de la ventilation,
neutralisation du HCN, de la manipulation du corps du condamné. Il y a
le
problème de l'introduction du condamné vivant dans la chambre. D'abord
il est
sous camisole chimique. Il est entouré de deux malabars qui
l'encadrent,
éventuellement le portent, par les
aisselles. Il est entravé puis attaché sur la chaise. Le traitement du
condamné
avant l'émanation du gaz nécessite une organisation et un personnel
important
et compétent. Les réactions du condamné sont extrêmement variables et
imprévisibles. Le pire doit donc être envisagé. Dans le cas de 2000
condamnés,
ce qui à l'époque n'était pas banal, comme ça l'est devenu de nos jours
après
trente ans de propagande, ça pose problème. Même à des SS.
Et même si on conçoit un
truc, comment
être sûr que ça marchera ? À l'époque, on n'avait pas encore
appris aux
enfants des écoles à gazer leurs semblables. On ne pouvait pas prévoir
4000 SS
armés à chaque fournée. D'ailleurs, il n'y aurait pas eu la place. Ni
de SS armés
dans la chambre pour faire bien s'entasser les clients au fond. Toutes
sortes
d'incidents graves pouvaient en résulter, dont on ne pouvait prendre le
risque.
En fait, il y a un problème entre la salle de déshabillage et la
chambre
proprement dite, dans le corridor, la Leichenkeller 3, à l'entrée (des
vivants)
et pas seulement à la sortie (des cadavres) comme l'a soulevé
Faurisson. En
vérité je n'ai trouvé aucune solution concevable qui permette à un
responsable
militaire d'envoyer ses hommes dans ce merdier avec des instructions
précises,
et encore moins sans instructions.
Une conclusion s'impose. Le
complexe
salle de déshabillage-chambre à gaz, l'usine de mort, ne peut
fonctionner
qu'avec la collaboration du Sonderkommando !
Ceux qui voulaient à tout
prix faire
fonctionner (dans leur tête) l'usine de mort ne pouvaient pas ne pas en
arriver
à cette conclusion. Mais si le concept même de Sonderkommando est très
concevable dans le cadre de la spiritualité judaïque pour les raisons
que j'ai
esquissées plus haut, il n'entre pas du tout dans le cadre de la
mentalité
socialiste-nationale et germanique.
Que les nazis aient pu
concevoir un
abattoir humain industriel, j'avoue que j'ai longtemps répugné à le
croire, pas
par philonazisme, mais parce que j'ai longtemps cru que l'homme en
était
incapable, tout simplement parce que j'en étais incapable, et que
j'aurais
préféré mourir sur place plutôt que de l'accepter. Pour moi c'était
inconcevable. Mais c'était idiot et j'étais un naïf. D'une part l'homme
a bien
été capable de construire l'arme atomique, et toutes sortes d'autres
armes qui
ne valent pas mieux, d'autre part, les guerres du Golfe, d'Afghanistan
et
d'Irak m'ont convaincu que l'homme n'avait pas de limites indépassables
dans le
cynisme et l'abjection.
Mais s'il devait concevoir
une usine de
la mort, réelle, pour tuer réellement en masse, un esprit germanique ne
la
concevrait pas, aussi antisémite soit-il, avec la collaboration et sous
la
dépendance de la collaboration d'un Sonderkommando composé de Juifs.
Car même
s'il concevait l'idée d'obtenir la collaboration des Juifs «par
la
force», comment leur
inculquer la capacité de
réussir cette mission subtile ? Comment savoir à l'avance que ça
marcherait ? Et comment prendre le risque d'incidents qu'avec un
peu d'imagination… on
peut imaginer?
Cette idée du
Sonderkommando,
collaborant à l'œuvre d'extermination, collaborant au fonctionnement de
l'«usine
de mort» n'est pas une
idée qui puisse être née dans le cerveau d'ingénieurs chargés de
construire
matériellement un abattoir humain. Par contre on comprend qu'elle soit
née dans
des cerveaux acharnés à concevoir l'abattoir que les Allemands,
exterminateurs
de masse selon le dogme en cours de constitution, avaient bien pu
concevoir.
Et la chambre qu'ils ont
conçue a
fonctionné et fonctionne encore. Dans l'imaginaire. Mise au point par
le juge
polono-soviétique Jan Sehn à l'aide de documents surinterprétés à la
lumière du
dogme et à l’aide de Sondertémoins animés d'un zèle religieux, ou d'une
haine
implacable (compréhensible), ou les deux à la fois. On utilisa même le
concours
de quelques mythomanes style RER D. Puis quand la chambre fut au point,
on
obtint des aveux par des méthodes éprouvées, etc…
Cette conception porte la
trace
génétique des concepteurs !
Depuis le premier siècle,
le judaïsme
rabbinique entretenait une jalousie et une envie envers le
christianisme. Il
était fasciné par sa réussite spirituelle et matérielle qui semblait
condamner
le judaïsme à rester en lisière. Il enviait ce qu'il croyait avoir
compris de
l'unité des contraires entre la mort et la résurrection du Christ. Il a
éprouvé
et mesuré comment et combien le récit de la Passion pouvait être
instrumentalisé. Toute la Bible n'est que retournements (les Juges,
Job,
Esther). Plus l'extermination sera absolue, plus la résurrection sera
grandiose. De même que Judas entre dans le projet divin : sans sa
trahison
pas de Passion. De même les SS. L'ampleur métaphysique de leur
monstruosité et
de l'extermination à laquelle ils se livrent est au fondement de la
nouvelle
religion grâce à laquelle le judaïsme va enfin tenir sa revanche. Mais
cette
fois, plus besoin de foi en Dieu et de confiance en la promesse.
Mémoire
(Zakhor !) et réparations (Wiedergutmachung !).
Je simplifie
outrageusement. Mais il y
a lieu de revisiter les récits holocaustiques en tentant d'identifier
les
marqueurs idéologiques, les traces génétiques en quelque sorte. Le
discours de
la jeune fille, dans la chambre, tel que rapporté par le sondertémoin
d'abord
inconnu, maintenant identifié (progrès de l'histoire bollandiste) est
marqué
d'une proto-hérésie judéostalinienne, dénotée par le chant de
l'Internationale
et la présence de moitié de Polonais dans la chambre sacrale. Ceux-ci
n'ont été
éliminés manu philosophari, des chambres,
que dans les années 80. De même y eut-il jusque dans les années 60, des
chambres imaginaires pour tous les déportés, juifs ou goyim à
Buchenwald, à
Dachau, à Mauthausen, etc. C'étaient les chambres sacrales de la
communion
antifasciste. Il existait des «preuves»,
des témoignages, des débuts d'expertises (Capitaine Fribourg pour
Dachau,
Choumof pour Mauthausen), et même des aveux du commandant du camp
(Ziereis pour
Mauthausen). N'était-ce pas des «preuves définitives» ?
De même les récits mettant
en valeur
une passivité absolue des victimes juives, une quasi-bénévolence à
l'égard des
bourreaux, sont-ils destinés à mettre en valeur l'irrationalité absolue
de
l'antisémitisme de Hitler et des Allemands. Il faut faire ressortir que
l'antisémitisme est une violence sans cause. Sans la moindre cause,
sans
explication, incompréhensible. Par cette opération, on fait sortir
l'histoire
juive de la commune histoire humaine, de l'histoire hégeliano-marxiste,
où «ce
qui est réel est rationnel»,
c'est-à-dire non pas raisonnable, mais intelligible; où actions et
réactions
s'enchaînent, et ont des causes.
Les Juifs, c'est différent.
Ils sont
victimes d'une haine absolument inexplicable. Le récit est donc une
parabole
chargée de véhiculer ce message fondamental. Mais il faut aussi et
néanmoins
mettre en valeur la résistance et l'héroïsme des Juifs, à nul autre
pareil, et
on a droit à un petit couplet….
De même que lorsque deux
rabbins
soutiennent des thèses contradictoires, ils ont raison tous les deux,
les deux
paraboles, les deux histoires avec sens contradictoires, peuvent
cohabiter dans
le même récit. On citera ou on insistera sur tel ou tel point, selon
l'opportunité du moment et l'enseignement souhaitable pour tel ou tel
enseigné.
C'est d'ailleurs comme cela que les prêtres opèrent avec les textes
sacrés
depuis quelques milliers d'années.
Ce qui est permanent et
invariable,
c'est que les Juifs sont l'objet d'une menace absolue, extrême,
métaphysiquement différente de la menace qui peut peser sur d'autres
hommes. Il
en résulte que les Juifs sont justifiés, quoi qu'ils fassent. Ce sont
toujours
des réactions de survie, hautement nécessaires dans leur cas. Ainsi les
Juifs
accusés de collaboration ont-ils été blanchis après la guerre par des
comités
d'honneur communautaires, pour des faits infiniment plus graves que
ceux qui
ont été reprochés à Papon. Ainsi les Sonderkommando. N'étaient-ils pas
là pour
accomplir ce dont ils devraient témoigner ?
Lors de l'invasion du
Liban-sud par les
Einsatzgruppen de Tsahal, chaque jour
sur France-Inter, et au cours de toutes sortes d'émissions de variétés,
le
génocide-holocauste-shoah, l'antisémitisme, ont été évoqués
rituellement, comme
une introduction nécessaire à la bonne interprétation des événements en
cours
au Liban, dont la présentation était, lors des bulletins d'information,
grossièrement partiale en faveur de l'Israël, qui par définition se
défend…et
qui est perpétuellement menacé… devinez de quoi !
Cependant les voisins, les
Libanais,
sont invités, comme Sihon, le roi de Hesbon, à laisser le passage
(Deut.2,
24-36).
Le récit shoahtique a donc
été tout de
suite instrumentalisé, et donc déformé. Il est usé.[46] Il a servi d'abord à
terroriser les
Juifs pour reconstituer une conscience collective. Mais il servait à
toutes les
sauces. Ainsi ont toujours circulé dans certains milieux toutes sortes
de
récits, tous plus horrifiques les uns que les autres, qui
fonctionnaient comme
des sortes de paraboles destinées à mettre en garde contre telles ou
telles
catégories de goyim, ou tous les goyim.
Normalement, il appartient
aux
historiens de faire le tri.
Quelle est la part dans
tout cela de la
vérité vérifiable, de l'imagination, de l'affabulation… Il est
strictement
interdit de se poser cette question sans être accusé de vouloir à
nouveau
pousser les Juifs dans les chambres.
C'est indiscutablement
Faurisson qui a
provoqué les premières pannes sérieuses dans le fonctionnement de ces
chambres
imaginaires, mais en s'acharnant à discuter technique, et en prétendant
apporter des «preuves»,
il maintient le débat sur un terrain où il n'y a pas de solution. Même
quand je
pense qu'il a entièrement raison, il a tort de vouloir «gagner», d'être péremptoire.
Jamais un
argument rationnel n'a convaincu un croyant. C'est le désir de croire
qu'il
faut interroger.
Faurisson a tort d'utiliser
comme
argument le fait que Pressac aurait «capitulé». En fait Pressac a
maintenu envers et contre tous une
position personnelle que je juge absurde. Il soutient en termes vifs et
dévastateurs, que Faurisson aime à répéter, que la doctrine officielle
ne tient
plus debout. Mais il a maintenu, et il croyait avoir prouvé, la réalité
de
gazages homicides de masse, même s'il avait réduit considérablement les
quantités de victimes. Sur ce point, je ne sache pas qu'il ait jamais «capitulé».
Il est d'autant plus
intéressant
d'étudier sa déposition du 9 mai 1995 devant la 17° chambre du T.G.I..
J'étais
présent. Il était question de l'un des documents présentés par Pressac
dans son
livre comme des «preuves»
de chambres à gaz homicides. Et la présidente, Madame Ract-Madoux, lui
a posé,
pour une fois, LA bonne question : «Qu’est-ce qui vous permet de
dire que ce document désigne une
chambre à gaz ?» Et Pressac a répondu exactement : «Mais ça
ce sont
les historiens qui le disent !»
Autrement dit, du propre
aveu de
Pressac, sa «preuve»,
pour être une preuve, avait besoin de l'interprétation préalable des «historiens» ! de la notoriété
publique en
quelque sorte. Ce n'était donc pas une preuve, une preuve primaire.
C'est une «preuve» pour ceux qui sont déjà
convaincus.
Ce qui d'ailleurs ne prouve
pas qu'il
n'y a pas eu de gazages. Cela prouve simplement qu'il n'existe à ce
jour aucune
preuve qu'il y en ait eus. Et je suis maintenant persuadé qu'on ne
trouvera
jamais une telle preuve car si de tels gazages massifs avaient eu
réellement
lieu dans les crématoires de Birkenau, il y a longtemps qu'on en
détiendrait
des preuves irréfutables, car cela aurait laissé toutes sortes de
traces d'une
toute autre nature que celles qu'on nous présente. Et pour commencer,
cela
n'aurait pas échappé aux détenus de Birkenau. Or, de la masse des
témoignages,
il ressort que, même si toutes sortes de rumeurs ont circulé, les
détenus se
sont ralliés à cette «vérité historique»
qu'on a commencé à leur servir quelque temps après leur libération du
camp. Ils
n'en avaient pas connaissance et ne le
soupçonnaient pas pendant leur séjour à Birkenau !
Et cela fait un paradoxe de
plus. En
dehors de la terrible épidémie de typhus de fin 42 et de celle de 43,
que les
Allemands parvinrent à contrôler, c'est après
l'évacuation du camp, prétendument d'extermination, en janvier 1945,
que les
détenus subirent le pire calvaire et connurent une mortalité
effroyable, sur
les routes d'Allemagne, et dans les camps vers lesquels ils avaient été
dirigés, et qui n'étaient pas, nous dit maintenant l'histoire
officielle, des
camps d'extermination ! La
surpopulation catastrophique, la famine et les épidémies de typhus,
choléra,
typhoïde, aboutirent aux situations extrêmes, comme à Bergen-Belsen.
Mais cela
ne résultait pas de la mise en œuvre de ce fameux plan d'extermination,
le
génocide vétérotestamentaire attribué aux Allemands, mais de
l'effondrement de
l'État allemand, de la désorganisation du transport ferroviaire et
routier et
de la pénurie généralisée. Cette vérité vérifiable n'entre pas dans les
schèmes
interprétatifs de l’Ancien
Testament, qui imposent l'extermination volontaire systématique. Cela
entraîne
une conséquence inattendue. Après que l'expérience effroyable des
déportés
non-juifs ait été finalement dévalorisée, démonétisée, banalisée pour
tout
dire, puisque ce n'était pas l'expérience sacro-sainte, celle de
l'extermination en chambre sacrale, c'est l'expérience de tous les
déportés
juifs qui ont survécu qui s'est trouvée elle-même dévalorisée et
démonétisée,
au profit de ce qui fait sens : le génocide-holocauste-shoah, dont
la
chambre à gaz est l'incarnation, la matérialisation,
et la preuve.
Or la masse des déportés,
même les
juifs, qui ont survécu, n'ont appris qu'après leur libération qu'ils
n'avaient
pas seulement survécu, comme ils pourraient naïvement être tentés de le
croire,
aux épidémies, aux mauvais traitements, à la famine, aux exécutions
sommaires
le long des routes, aux massacres sporadiques, dont ils avaient été
témoins,
mais ils avaient en outre survécu à un plan d'extermination totale, le
génocide, dans l'indicible chambre à gaz, et c'est cela qui faisait
sens !
Effectivement les déportés
survivants
ont plus ou moins incorporé progressivement la chambre à gaz dans leurs
«souvenirs» ou
à leurs réflexions. Mais quand on
regarde de près, il s'agit d'une «mémoire»
acquise postérieurement. D'ailleurs le mythe de l'extermination du
Sonderkommando que j'ai évoqué plus haut confirme ce fait. Toute cette
construction repose sur l'idée que la masse des déportés ne partageait
pas la
connaissance du terrible secret, qui contient en lui-même le véritable
sens de
toute cette histoire, car si tel n'avait pas été le cas, pourquoi les
fameux SS
auraient-ils cherché à exterminer les membres du Sonderkommando si
ceux-ci
n'avaient pas été les dépositaires d'une «mémoire» spécifique. Et c'est ainsi
que le
moindre enfant des écoles, religionnaire de l'holocauste, en sait plus
sur les
chambres à gaz et donc le «vrai sens d’Auschwitz»
qu'un déporté qui a passé deux ans à Birkenau !
Aujourd'hui, ce sont tous
les
Allemands, puis tous les Français, collaborateurs d'abord, mais
résistants
aussi (voir Papon) qui sont coupables de n'avoir pas su !
coupables de
n'avoir pas résisté, coupables d'avoir été des délateurs, enfin
coupables de
n'avoir pas été à la hauteur, pendant les jours sombres… Mais de quel
droit ces
gens se permettent-ils de définir à quelle hauteur il fallait
être ?
La colonisation des esprits par la vraie foi mériterait tout un livre. Ainsi David Rousset, qui écrit à la sortie du camp l'excellent témoignage véridique : L'Univers concentrationnaire rencontre un succès médiocre mais son livre Les jours de notre mort, avec chambres à gaz, et tout le manichéisme requis, sera encensé par la critique et deviendra le paradigme obligé. Ainsi Louise Alcan qui publie en 1947 son premier témoignage, Sans armes et sans bagages. Il est en contradiction totale avec ses «témoignages» ultérieurs devant les cours de justice appelées à juger des criminels nazis, dont elle est devenue un témoin professionnel. Ainsi Paul Chitelman, qui est peut-être le meilleur témoignage que j'ai lu, écrit par un Juif qui a connu Auschwitz, Monowitz, Dora et Bergen-Belsen. Il ne parle pas de chambres à gaz. Mais je ne doute pas qu'il est aujourd'hui persuadé de leur existence, puisque quand j'ai découvert son livre, édité par un minuscule éditeur inconnu, il était président de la LICRA Côte d'Or. Le plus remarquable est peut-être le cas de Pélagia Lewinska, auteur de Vingt mois à Auschwitz, Nagel 1945. Elle raconte Auschwitz pendant vingt chapitre en 170 pages qui décrivent effectivement l’univers concentrationnaire, sans chambres à gaz. La thèse qui allait devenir la thèse soviétique à Nuremberg apparaît au vingt et unième chapitre intitulé : «Le vrai sens d’Oswiecim». En treize pages qui démentent les vingt chapitres précédents on découvre tout à la fois les chambres à gaz, le plan allemand, les foyers de plein vent et :«quand nous eûmes appris le criminel assassinat de 16.000 officiers polonais à Katyn, crime que les Allemands, ainsi qu’un groupe de politiciens polonais, avaient essayé d’imputer à l’Union soviétique, nous autres, détenus du camp d’Oswiecim, nous n’avons pas eu le moindre doute sur le coupable.»
Tous ces «témoins» des chambres sont témoins
comme les
chrétiens sont témoins de la Résurrection du Christ. Ils témoignent de
leur
conviction, acquise postérieurement à leur déportation. Ce ne sont pas
des
témoins au sens premier du terme. La question qu'il faut poser est d'où
et
quand ces «témoins»
tirent-ils leur conviction.
Venons-en aux «dix
détecteurs de gaz,
comme convenu». Vous en tirez la conclusion téméraire que cela
prouverait que
de l'acide cyanhydrique ait été effectivement employé dans le Krema 2,
puis la
conclusion que cela prouverait que les traces de composés cyanhydriques
sont
lessivables par la pluie et la neige puisque on n'en trouve pas
trace !
Mais je regrette, cela n'a ni queue ni tête. Germar Rudof, docteur en
chimie, a
démontré de façon complète et exhaustive que si les parois, mortiers,
ciments,
briques, avaient été régulièrement en contact avec de l'acide
cyanhydrique, il
en subsisterait des traces chimiques identifiables indélébiles. Non pas
de HCN
mais de composés cyanurés et de l’ion CN.
Je traiterai complètement
de cette
affaire des 10 Gasprüfer dans la réédition de mon texte A-t-on
lu Pressac ?
Ou Pressac, mode d'emploi,
car j'ai fait des découvertes qu'il serait trop long d'exposer ici.
Mais pour
le moment je voudrais vous faire réfléchir à votre propre raisonnement.
Une
commande de détecteurs (ou analyseurs) de gaz par la Bauleitung, dont
la
réponse permet de constater deux choses, premièrement qu'ils
concerneraient du
HCN, ce que la commande ne précise pas, deuxièmement qu'on est dans
l'impossibilité de les fournir, peut s'intégrer dans l'idée qu'on a
voulu
procéder à des gazages homicides, ou, pourquoi pas, insecticides, mais
elle
peut s'intégrer à d'autres scénarios. Pourquoi dès qu'il est question
des Juifs
et des Nazis instruit-on à charge uniquement ? Encore une fois
c'est le
procès d'Outreau qui vient à l'esprit. Mais admettons que votre
raisonnement
soit le bon. 10 détecteurs de HCN, les traces d'HCN disparues par
lessivage dû
aux intempéries et aux années et… Ça y est ! C'est la preuve…
Mais non ! C'est la
preuve qu'on a
envie d'y croire !
Je le répète, je ne traite
pas ici de
ces 10 Gasprüfer. Mais réfléchissez au fait qu'on recherche la preuve
de
centaines de milliers d'assassinats ! Auxquels il faudrait croire
mais qui
n'auraient pas laissé d'autres traces qu'une commande de 10 Gasprüfer,
et
quelques autres traces du même genre !
Nous sommes dans un
registre
religieux ! C’est
la foi qui sauve.
Une religion sans Dieu, une
religion
sans transcendance.
Une
dernière petite remarque, simplement pour vous persuader que les
choses
se compliquent quand on recherche vraiment la vérité, sans croire qu’on
la
connaît déjà. Dans votre P.S. à Serge Thion vous évoquez la question
des photos
aériennes et de la détection des fumées et du fonctionnement des fours
crématoires. Votre remarque est juste, logiquement. On ne peut déduire
le
non-fonctionnement de l’absence de fumée visible puisqu’un four
correctement
réglé n’émet pas de fumée… Mais il émet des gaz chauds qui s’élèvent
au-dessus
de la cheminée, ce qui provoque de très légères diffractions de la
lumière,
décelables pour l’observateur compétent avec les appareils optiques
adaptés. Il
était possible de savoir, sans fumée visible, si les fours étaient en
fonctionnement
ou arrêtés. Quant aux volutes de fumée sortant des cheminées des
crématoires,
ce n’est pas un mensonge juif. C’est un cliché apparu dans la
littérature
concentrationnaire, puis repris, qu’on trouve dans tous les camps et
tout
autant chez les gentils.
Bon. Cela suffit pour
aujourd'hui, bien
que j'aie encore beaucoup de choses à dire.
Je vous ai déjà envoyé mon
livre Droit et histoire et mon texte A-t-on
lu Pressac ? ou Pressac mode
d'emploi qui contenaient la réponse anticipée à beaucoup des
points que vous
avez soulevés. J'ajoute cette réponse, qui me donne aussi l'occasion de
clarifier et d'exposer mes idées, parce que vous avez 21 ans et que
vous me
semblez vous poser réellement des questions, et n'être pas, en ce qui
vous
concerne personnellement, dans la pensée dogmatique et religieuse.
Quelles que
soient vos conclusions du moment, je sens une sincérité, et je sens que
vous
continuerez à creuser. C'est l'essentiel.
Considérez que les gens qui
cherchent
vraiment la vérité sont extrêmement rares. Le meilleur exemple en est
toute
cette partie de la droite française qui avait fort timidement commencé
à
s’intéresser aux thèses révisionnistes, surtout parce que les leçons de
morale
que dispensait le judaïsme organisé commençaient à lui pomper l’air, se
met à
croire aux chambres à gaz dès lors que les fascistes juifs lui
promettent une
alliance contre les arabo-musulmans.
Encore un mot.
Vous aurez compris que pour
moi les
prétendues chambres à gaz de destruction massive prétendument mises au
point
par des ingénieurs allemands pendant la guerre sont un phantasme
terrifiant,
diabolisateur et culpabilisateur. Elles sont imaginaires. Elles ne
marchent pas
et ne peuvent pas marcher dans la réalité. Mais même dans l’imaginaire,
elles
ne peuvent pas marcher sans la collaboration active d’un Sonderkommando doté
(mentalement) de
toutes les spécificités qu’il faut pour les faire marcher. C’est un
phantasme
au second degré. Une autre preuve qu’elles n’ont pas existé dans la
réalité c’est
que ces chambres seraient dans toute
l’histoire de l’humanité
la
seule arme de destruction massive à avoir été abandonnée après avoir
été
créée. Décidément cette arme est exceptionnelle !
C’est
à Faurisson que revient le mérite d’avoir
commencé à détraquer cette machinerie et j’espère que ce que j’ai
dit plus haut lui donnera le coup de grâce, car les temps sont venus.
Mais en s’attaquant avec des
arguments techniques
à cette machinerie imaginaire, les révisionnistes sont entrés eux-mêmes
dans l’imaginaire.
Ils ont détraqué une arme
imaginaire. Le principal reste à faire. Car ce qui est bien réel, ce
qui a des
effets dévastateurs qui se mesurent tous les jours, et il n’y a pas d’effet sans causes, ce sont
les chambres
à gaz de la propagande, nées en 1916, authentifiées et certifiées à
Nuremberg,
avec garantie du gouvernement (AGDG). Celles-là fonctionnent
parfaitement bien,
à plein régime. Ce sont
donc celles-là qu’il
faut étudier si on veut revenir dans la réalité. Il faut laisser tomber
le
Zyklon B et les œilletons dans les portes étanches, et laisser ces
discussions
à ceux que cela intéresse, et défendre leur liberté de recherche, d’expression, de croire, de
ne pas
croire. Mais il faut commencer à étudier comment fonctionnent les
seules
chambres qui soient réelles : les chambres à gaz
imaginaires !
Il faut étudier à quoi
elles servent ; ce qu’elles produisent ;
où elles nous mènent ;
comment elles fonctionnent, sans Zyklon. Il faut étudier quel rôle
elles jouent
dans le bellicisme sioniste, dans l’invasion
«démocratique» de l’Irak,
dans le bombardement «préventif» du Liban, dans le génocide des
Palestiniens,
dans l’apartheid
des
Juifs. Il faut montrer comment, loin de nous protéger du retour du
pire, elles
nous y conduisent.
C’est
alors que l’on
découvrira que
ces chambres à gaz sont la principale source de la judéomanie ambiante
en
Occident, et que :
Elles alimentent le
bellicisme sioniste
et la paranoïa juive.
Elles nuisent à l’humanité.
Elles nuisent aux juifs.
Elles nuisent à la
République.
Ami entends-tu… ?
Pierre Guillaume
P.S.: Un article relevé
dans le Monde de 10 octobre 2006, p. 24 mérite
de passer à la postérité pour témoigner de l'ampleur des délires en ce
début de
XXI° siècle. Cet article montre très bien où nous conduisent les
chambres à gaz
et les tentatives de les préserver de toute critique. Les Arméniens
sont
parfaits dans le rôle des Cavaliers d’Offenbach.
Le négationnisme, une infraction.
«Il n’appartient pas au Parlement d’écrire l’histoire», formule a priori convaincante, certains historiens demandent l'abrogation de la loi dite Gayssot, sanctionnant pénalement la contestation de la Shoah et s'opposent au vote par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien.
Le débat est légitime et nous interpelle. Mais la formule, aussi séduisante soit-elle, trouve ses limites en ce qu'elle occulte la grande spécificité du phénomène génocidaire. Un génocide n'est pas qu'un seul fait historique. C'est également, et avant tout, un crime politique se traduisant par l'extermination d'un peuple et son identité. Sa négation appelle donc également une réponse politique, et juridique. À vouloir le reléguer au rang d'une simple opinion historique, on oublie que le négationnisme a été pensé, élaboré et mis en oeuvre dès l'exécution du génocide. Il ne s'agit que d'une rhétorique perverse, concomitante et associée au crime de génocide, née avec lui pour mieux en effacer la trace et que nous n'hésiterons pas à qualifier d'infraction jumelle.
Les historiens sont pourtant bien placés pour savoir que la composition d'arguments mensongers destinés à masquer le crime, voire parfois à en justifier les prémices, est un élément constitutif du crime de génocide. Chacun garde à l'esprit l'inscription figurant au fronton du camp d'Auschwitz "Arbeit macht frei", destinée à faire croire que les camps de la mort n'étaient qu'un centre d'accueil où les déportés s'émanciperaient par le travail.
L'ordre officiel de «déportation hors des zones de guerre» des populations arméniennes de l'Empire ottoman dissimulait quant à lui une politique d'extermination par l'assassinat immédiat des Arméniens valides et la marche forcée jusqu'à leur mort des femmes, enfants et vieillards dans les déserts de Syrie. Cette dissimulation du crime, voire sa réfutation par anticipation participe activement à son exécution.
Juristes, nous voyons dans le négationnisme un élément constitutif de la volonté génocidaire. Il est à la fois l'un des éléments matériels du crime, puisque participant à sa mise en scène, mais aussi une preuve supplémentaire de sa préméditation et de l'intention criminelle. Notre système pénal ne peut à la fois sanctionner les crimes contre l'humanité, dont le génocide est considéré comme le plus grave et faire le choix de ne pas incriminer l'infraction qui lui est connexe et qui vise à le disqualifier.
Une telle connexité d'infractions n'est pas étrangère à notre droit positif et nous rappellerons utilement que les entraves permettant à un criminel de fuir ses responsabilités ou le fait de faire obstacle à la manifestation de la vérité sont des délits. La gravité du négationnisme se révèle donc autant dans le propos lui-même - particulièrement outrageant pour les victimes et leurs descendants - que dans sa finalité criminelle et son atteinte à l'humanité qui le placent non pas dans le domaine spécial du droit de la presse mais dans celui du droit commun pénal, non pas dans le domaine de l'«expression d'idées» ou celui de l'«écriture»... de l'Histoire mais dans celui d'actes matériels destinés à entraver l'action de la justice.
Défendre comme une valeur absolue «la liberté pour l'Histoire» en autorisant le négationnisme nous conduirait à tolérer une véritable infraction, source d'un trouble profond à l'ordre public et dont la portée dépasse largement les seuls intérêts des communautés concernées en premier chef. Nous, avocats, souhaitons que, à l'occasion de l'examen d'une proposition de loi sur la négation du génocide arménien, l'Assemblée nationale prolonge le débat et son analyse juridique sur le négationnisme en le reconnaissant pour ce qu'il est réellement : une infraction connexe au génocide, une entrave à la justice. Car, s'il n'appartient pas au Parlement d'écrire l'Histoire, il lui revient de qualifier juridiquement une infraction qui prend racine dans l'acte génocidaire pour mieux en assurer l'efficacité politique. Il s'agit d'une question de courage et d'un besoin de justice.
Didier Bruère Dawson, Christian Charrière-Bournazel, Alexandre Couyoumdjian, Lef Forster, Alain Jakubowicz, Bernard Jouanneau, Charles Korman, Jean-Louis Lagarde, Pierre Mairat, Mario Stasi, Gérard Tcholakian. Tous les signataires sont avocats.
[1] Israël, la seule démocratie du Moyen-Orient, possède un certain nombre de ces Ultima ratio democratiæ.
[2] Alors que les vainqueurs, à l'Est comme à l'Ouest, ont inventorié et pillé le moindre bureau d'étude industriel allemand en portant une attention toute particulière aux technologies des armements, ils n'ont pas porté la moindre attention à la technique des chambres de destruction massives.
[3] Qui ont fait l'objet d'une synthèse : Tu n'en croiras pas tes yeux. Ce texte est certainement très révélateur des constances donquichottesques de ma personnalité. Il traitait des questions fondamentales de la liberté d'expression et de la laïcité de façon exhaustive avant que le voile dit islamique ne défraye la chronique. Les valeurs et les principes que j'ai défendu victorieusement en faveur des époux Chelly et de leur droit à être ce qu'ils étaient, sont les mêmes valeurs et principes que j'ai défendus tout au long de l'affaire Faurisson. Un principe ne se divise pas. Il m'est particulièrement pénible d'entendre brocarder avec condescendance mon intervention dans le cas de la croix de Nancray par ceux qui ont tellement bénéficié de ma personnalité «donquichottesque» dans mes interventions en leur faveur, dans lesquelles j'ai donné tout ce dont j'étais capable.
[4] Parmi ces facteurs les nouvelles catastrophiques et démoralisantes sur la répression internationale de la recherche historique que n'atténuaient pas les victoires platoniques parce que non médiatisées de Faurisson en appel contre la revue l'Histoire, et de Jean Plantin et Vincent Reynouard en Cassation, mais surtout l'impossibilité pratique où je me suis trouvé d'établir une véritable communication avec Faurisson.
[5] Encore que ce soit intéressant sur le plan de l'analyse du témoignage humain. Le garde-champêtre sait de notoriété publique et il m'a d'ailleurs probablement vu distribuer. Le gendarme lui présente le tract de 4 pages et lui dit que c'est celui-là. Il témoigne volontiers de (ce qu'il croît être) la vérité. Tel est le cas de la plupart des faux-témoins.
Mutatis mutandis…
[6] Et pas seulement les crimes dont ont été victimes les Juifs.
[7]G. M. Gilbert, Nuremberg Diary, 1947. Je ne me souviens plus du titre de la traduction française.
[8] Qu'il est cependant instructif de consulter car il montre crûment qu'il se trouve toujours des témoins pour témoigner de n'importe quoi et des experts pour raconter n'importe quoi. Dans le même ordre d'idées, les efforts faits par les Soviétiques pour mettre le massacre de Katyn sur le dos des Allemands donnent à voir des ficelles universelles ; les mêmes qu’on retrouve à l’œuvre dans notre affaire.
[9] Même opération pour le massacre de Katyn. Quand les avocats des accusés ont prétendu produire un rapport qui établissait la responsabilité des Soviétiques, il leur fut opposé l'article 21 des statuts du tribunal, qui leur interdisait de contester… etc.
[10] Sonderbefehl (ordre spécial) du 12 août 1942, signé Höss, dont 40 copies furent diffusées dans le camp : Aujourd'hui s'est produit un accident de santé accompagné de légère manifestation d'empoisonnement par acide cyanhydrique, qui conduit à rappeler à tout participant d'une opération de gazage ainsi qu'à tout autre membre de la SS que, particulièrement à l'ouverture des locaux pleins de gaz, les membres de la SS doivent, au moins pendant cinq heures, se tenir à 15 mètres de la chambre [à gaz]. Faire alors spécialement attention à la direction du vent […]. Techique and operation … p. 201. Il s'agit d'un gazage de désinfection qui n'a rien de secret.
[11] Voir à ce sujet mon court article sur le livre de Gytta Sereny, Au fond des ténèbres, qui se présente et apparaît à première lecture comme la confession et les aveux de Stangl, le chef du camp de Treblinka, alors qu'une lecture attentive montre qu'il n'en est rien. Stangl n'a pas avoué. Gitta Sereny en a convenu elle-même. Annales d'histoire révisionniste n°5 (Les bonnes intentions dont l'enfer est pavé) p.189-190.
[12] En fait je ne sais pas si c’est vrai, mais je veux bien y croire.
[13] Et date de la cessation du combat révisionniste de La Vieille Taupe.
[14] Ce qui ne suffirait pas à régler le problème de la diffusion dans l'ensemble de la chambre, car les "colonnes" d'introduction du Zyklon B posent elles aussi des problèmes redoutables. Mais j'ajoute que cette question de température a été saisie par les cheveux, puis est devenue «historique», dès lors qu'elle semblait embarrasser les révisionnistes, mais il y a évaporation et vapeurs létales bien avant le point d'ébullition.
[15] Voir de Faurisson, Mémoire en défense contre ceux qui m'accusent de falsifier l'histoire, p 241 : Sur Auschwitz, un document capital de la Croix-Rouge internationale.
[16] Le véhicule de la Croix-Rouge figure sur un dessin de David Olère qui daterait de 1945. (Document 111, p. 266 de Technique and Operation …)
[17] Ce qui est troublant, pour une chambre de désinfection comme pour une chambre homicide. Beaucoup de choses dans le plan du K4 et K5 et le fonctionnement me demeurent incompréhensibles, quelle que soit l'hypothèse que l'on formule.
[18] Souligné par Pressac.
[19] Pressac avait identifié un clapet d'obturation du circuit de ventilation dont je n'ai pas vu trace dans la littérature.
[20]
«Je ne le mentionnerais pas dans une note en bas de page» devait dire
Raul
Hilberg. «Recording the
Holocaust»,The Jerusalem Post,
International edition, 28 juin 1986 p.9.
[21] Son sort ressemble étrangement à celui de Stangl, évoqué ci-dessus dans la note 5.
[22] Le C majuscule vient de l’original.
[23] A l'intérieur de la chambre à gaz : Une jeune polonaise nue adresse aux victimes une harangue qui se termine par «A bas la barbarie nazie, incarnée par l’Allemagne hitlérienne ! Vive la Pologne !». Puis elle s'adresse aux membres du Sonderkommando, non pour les invectiver, mais pour leur demander de raconter plus tard. Puis, dans la chambre à gaz, les Polonais vont s'agenouiller sur le sol et ils vont réciter une prière. Ensuite ils se lèveront et chanteront en chœur l'hymne polonais. Les Juifs entonnent la Hatikva. Puis : «L'horrible destin commun a mêlé dans ce lieu maudit les accents lyriques de ces deux hymnes différents. Chaque peuple exprimait avec ardeur ses derniers sentiments et son espoir dans l'avenir glorieux de sa race. Puis tous deux chantèrent l'Internationale. Entre-temps arriva la voiture de la Croix-Rouge [tiens, tiens…!], on lança le gaz dans le bunker. Les condamnés exhalèrent leur vie par le chant et par l'extase, dans un rêve de fraternité et de reconstruction du monde.» Pour une étude exhaustive de ces manuscrits, voit Faurisson, Écrits révisionnistes. (Entrée d'index : Borwicz, Langfus, Lewental.)
[24] Donc il n'y avait pas de mesures d'isolement radical. Notons que si tel avait été le cas, ces mesures n'auraient pas échappé aux déportés dans le camp, et auraient excité leur curiosité. Aucun n'en parle. Cela s'ajoute au fait vérifiable que les jardins, abords et allées du Krema 2 & 3, étaient visibles du camp, et les Krema 4 & 5 du Kanada.
[25] L'idée qu'il ait pu exister un SS débonnaire serait un crime si elle était avancée par un révisionniste.
[26] Mais en attendant collaborait à la mise en œuvre de l'abattoir humain industriel, pour survivre, pour pouvoir témoigner.
[27] Donc on pouvait tout aussi bien faire passer les manuscrits révélateurs et informer tout le camp pour commencer, au lieu d'enterrer ces informations dans le sol. Et ce ne sont pas de vagues rumeurs, évoquées par le CICR, identiques à celles qui circulaient à Buchenwald, où le gaz sortait de pommes de douche, qui auraient circulé, mais des informations solides et définitives.
[28] Une première fois en tant que Juif, et une deuxième fois en tant que membre du Sonderkommando dépositaire de la mémoire sacrée.
[29] Je suis convaincu que mon texte l'avait troublé, mais ce sont les discussions qu'il poursuivait avec Carlo Mattogno, qu'il respectait, qui le rendaient perplexe.
[30] Ne parlait-il pas au nom de six millions de martyrs et d'un projet d'extermination totale ? Qui dit mieux ?
[31] Que je n'ai pas identifiée… si elle existe !
[32] Mais finalement on a pu identifier 80 survivants de ces Sonderkommando que les SS ont oublié d'exterminer. Le propre d'un mythe, une fois installé, c'est de susciter des témoins.
[33] Probablement apportés à eux par le sous-marin qui amènera plus tard dans les bordels d'Amérique latine les jeunes filles enlevées dans les boutiques de mode d'Orléans. Voir Edgar Morin, La rumeur d'Orléans.
[34] Ce qui ne veut pas dire qu’il ne puisse pas exister de Juifs criminels ou de sectes juives criminelles, mais en faire une caractéristique juive relève du délire.
[35] Érudits jésuites qui publiaient les Acta Sanctorum à la suite de Bolland.
[36] Fatale erreur. Les bandes mixtes n'existent pas. Son char aurait eu beaucoup plus de chances de prospérer si elle avait mis en cause des increvables «néo-nazis».
[37] Élie Wiesel, qui venait d'être opéré du pied à l'hôpital du camp, s'est vu proposer de rester comme convalescent. S'il optait pour cette solution, son père se verrait accorder le droit de rester avec lui. Élie et son père ont choisi de partir avec les exterminateurs plutôt que d’attendre les libérateurs.
[38] L'auteur fait appel à la générosité des chrétiens en faveur des juifs. (Note du traducteur)
[39] «Mon ange marchera devant toi, et te conduira chez les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens, et les Jébusiens, et je les exterminerai.»
[40] Dont verset 17-18 : «Maintenant tuez tout mâle parmi les petits enfants et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui; mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n'ont pas connu la couche d'un homme.»
[41] «Nous prîmes alors toutes ses villes, et nous les dévouâmes par interdit, hommes, femmes et petits enfants, sans en laisser échapper un seul.»
[42] Alfred Rosenberg, dans Le Mythe du XX° siècle développe la thèse pas moins invérifiable et indémontrable que celle de ses adversaires, d'un Christ de religion hébraïque mais d'origine indo-européenne (galiléen). C'est considéré comme une abomination. Mais pourquoi fallait-il qu'il soit Hébreux, de race et de religion ? Je le révélerai oralement à ceux qui le demanderont.
[43] La Chambre à Gaz n'est pas une arme banale. Apparue en 1916 dans les rumeurs phantasmatiques de la propagande de guerre, elle entre dans l'Histoire au procès de Nuremberg, mais disparaît définitivement en tant qu'arme dans l'histoire de l'armement. C'est la seule arme de destruction massive qui n'ait jamais fait l'objet d'une expertise. Mieux, c'est la seule arme de toute l'histoire de l'humanité qui ait disparu après avoir été inventée et n'ait pas fait l'objet de perfectionnements ni de diffusion. Effectivement la bombe à neutrons n'a pas éliminé la bombe à hydrogène, qui n'a pas éliminé le fusil…, ni l'arc, ni le couteau, ni la massue. Une seule arme est apparue et a disparu.
[44] Inouï pour les gentils, puisque les juifs judaïsants n'entendent parler que de ça du matin au soir, depuis deux mille ans, chaque fois qu'ils ouvrent la Torah, le livre de Josué ou la meguilah d'Esther (ces deux derniers livres de la Bible ne font pas partie de la Torah stricto sensu.).
[45] Et depuis quelques années, même les dirigeants alliés qui savaient mais n'ont rien fait pour empêcher… Voir la thématique complètement délirante sur le bombardement refusé d'Auschwitz, et autres fariboles.
[46] Les récits « Wonder » ne s’usent que si l’on s’en sert.