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Vous trouverez ici en ligne, tous les numéros du Bulletin Confidentiel VT depuis le n°18 jusqu'au dernier (le n° 23).

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LA VIEILLE TAUPE

Organe de critique et d’orientation postmessianique

Bulletin réservé aux Amis de la Vieille Taupe.

Directeur de publication : Pierre Guillaume.

Confidentiel           N° 22

Décembre 2007

Janvier 2008

Chers amis de la Vieille Taupe,

 

J’attaque la rédaction de ce n°22. Nous sommes le 11 novembre 2007. (Le salon du livre du B’nai B’rith se tient ce jour à la Mairie du 16°. On aura l’occasion d’en reparler en 2008. Patience).

Tant de choses se sont passées depuis l’envoi du n°21 que le plan lumineux que j’avais à l’esprit pour ce numéro s’est compliqué et chargé de toutes sortes d’annexes et de scories. Mais ces annexes et ces scories sont le produit de la réalité. Il faut en passer par là.

Que cela permette de comprendre les divers moments de la naissance de cette « théorie dans la mêlée», et « le dépassement des théories antérieures… »

La réalité matérielle, palpable : Le n°21 se terminait par un appel à renouveler sans attendre la cotisation-adhésion à la Vieille Taupe. Le taux de réponse a été faible. Si faible qu’il m’a contraint à renoncer à certaines Sonderaktion et qu’il constitue même un désaveu qui donne à réfléchir.

Voici mes réflexions : D’abord je remercie vivement et chaleureusement ceux qui se sont manifestés et qui se manifesteront. Je remercie bien sûr ceux qui augmentent, parfois de façon considérable, leur cotisation.

Je remercie les autres aussi, qui nous ont permis de pousser le bouchon jusqu’où nous l’avons poussé, et qui ont parfaitement raison de ne pas continuer à financer la VT s’ils ne sont plus d’accord avec son orientation.

De toute façon, tous recevront les n°22 & 23. L’honneur de la Vieille Taupe c’est sa fidélité ! Contrairement aux révolutionnaires bourgeois (jacobins ou léninistes, c’est kifkif) la Vieille Taupe reste fidèle, même à ceux qui la quittent, tant qu’ils ne sont pas expressément exclus et ne se comportent pas en ennemis du mouvement réel de l’histoire. Et tant qu’ils respectent la liberté d’expression de la VT, qui n’est pas négociable.

Donc, en pratique, et à partir de maintenant, tout nouvel adhérant-cotisant recevra immédiatement les n°18, 19, 20, 21, 22 et au printemps 2008 le n°23. Ces 6 numéros constitueront la «bonne nouvelle» de la résurrection de la Vieille Taupe et la chronique des événements mémorables, écrite cette fois avant le happy end que nous espérerons toujours, en dépit de toutes les informations catastrophiques que nous recevons et pourrions recevoir… ou la crucifixion finale, qui ne serait cependant pas, comme un précédent célèbre l’a montré, la solution finale de la question révisionniste. (Commentaire rajouté le 22 novembre 2007.)

En dépit du désaveu que semble bien signifier la faiblesse du nombre des réponses, évoquée ci-dessus,  Dieu qui «aux petits oiseaux apporte la pâture» a apporté à la VT au moins de quoi maintenir en vie ses organes vitaux. C’est la seule chose qui importe, car le fait d’être «désavoué» peut seulement signifier qu’on a déchiffré, avant les autres, l’invisible voie du salut.

En 1995, quand j’avais pris, seul, la décision de réaliser l’édition prétendument confidentielle des Mythes fondateurs… (LVT n°2), puis l’édition samiszdat, prétendument réalisée par Garaudy lui-même, j’ai été d’abord «désavoué» dans des conditions semblables par la quasi-totalité des membres de la VT de l’époque ! pour des raisons d’ailleurs contradictoires, dont beaucoup étaient valables dans la situation apparemment sans issue qui était la nôtre, et où le succès de l’opération n’était ni garanti, ni même probable. Les risques, quant à eux étaient garantis… ! Mais le pire ne s’est pas produit et les attaques les plus graves ont été déjouées…

Néanmoins c’est cette initiative, prise dans la solitude totale (mais en prenant seul aussi les risques qu’elle comportait) qui a jeté les bases et rendu possible la conférence révisionniste de Téhéran, onze ans plus tard ![1] C’est aussi cette initiative, parce qu’elle s’est révélée payante (au sens figuré) qui a contribué à asseoir l’autorité de Wilhelm Stein sur les organes de communication de la VT, qui ont décidé de lui accorder une liberté d’expression pleine et entière, même quand il délire, ou qu’il fait semblant, ou qu’il fait semblant de faire semblant !.

Mercredi 14 novembre 2007. Juste après avoir rédigé ce qui précède, j’ai commis l’erreur de lire le «Compte-rendu de l’assemblée générale de l’association Liberté pour l’histoire, qui s’est tenue le 6 octobre 2007. Le texte, diffusé par Bocage sur sa liste de diffusion révisionniste, dont j’ai été exclu (voir VT n°21, p. 34) m’en a été communiqué par un agent double.

 J’en ai été abasourdi au point d’être incapable de poursuivre ma rédaction[2]. Que faire face à une pareille explosion de… Mais au fait, de quoi ? Et comment ne pas désespérer devant cet étalage impudent d’abjection et de connerie par des intellectuels qui ne sont pas tous des imbéciles.

On se sent débordé, dépassé… Je vais cesser aujourd’hui de parler de ce texte parce que j’en aurais pour des heures et j’ai d’autres choses à évoquer. Mais nous y reviendrons nécessairement un jour ou l’autre.

En deux mots, et pour clore l’incidente, l’association Liberté pour l’histoire réclame la liberté pour l’histoire, sauf en ce qui concerne… la Shoah !!!.

Ce n’est pas vraiment nouveau et on s’en doutait. Le silence assourdissant des « historiens » pétitionnaires face à la persécution judiciaire des révisionnistes le laissait prévoir.

C’était probablement l’intention secrète de plusieurs fondateurs de cette association libertaire liberticide qui s’était signalée par des déclarations fracassantes en décembre 2005. Or cette fois, grâce à la mort de René Rémond qui, lui, espérait (naïvement) obtenir l’abrogation de la loi Fabius-Gayssot en cachant qu’il le désirait vraiment et en faisant valoir que cette loi profitait finalement aux révisionnistes en leurs permettant de se présenter en martyrs, ses successeurs jettent le masque[3].

Ce qui est proprement effrayant c’est que ces quintessences d’andouilles puissent proférer leurs insanités sans même se rendre compte qu’ils raisonnent comme des tambours de plomb, alors même qu’il y a parmi eux des historiens qui ne sont pas nécessairement mauvais ni bêtes quand ils ne parlent pas de la Shoah.

Ils démontrent, par le fait même, que la Shoah est en dehors de la connaissance historique proprement dite. Ce que la note 61, p.53, de VT n°21 avait déjà suffisamment souligné : […] Il n’y a qu’en matière de «Science Historique» qu’on accède à la fois à la «vérité indiscutable» des faits, donc à la Vérité du sens, grâce à la contrainte et à la répression des agnostiques, qui seule est susceptible d’éviter le retour du pire, encore bien pire que le pire, et toujours de plus en plus pire.

Le point d’implosion de l’idéologie shoahtique approche et la menace de son effondrement fait si peur qu’il se trouve même des « historiens» officiels pour réclamer que la Shoah soit protégée du travail de l’histoire !

Au fond, ils disent la même chose que nous : De toute l’histoire de l’humanité, La chambre à gaz est la seule Vérité historique qui ait besoin de la Loi pour s’imposer. La Vieille Taupe en est parfaitement d’accord. La meilleure (et bientôt la seule) preuve que les chambres à gaz ont existé, c’est que si vous dites le contraire, vous irez en taule !

Les membres de cette association, après l’assemblée du 6 octobre 2007, ne bénéficient pas de l’amnistie absolue du 15 août 2007 pour tous les pensées, écrits, actes, et comportements antérieurs.

Le dossier sera donc transmis aux services pénitentiaires de la VT, en cours de constitution. Et la Sorbonne, où s’est tenue cette réunion, fera l’objet d’une Sonderaktion quand le temps en sera venu.

Après cette saute d’humeur, je reprends la rédaction normale du bulletin. Mais il faudra revenir sur ce concentré d’holocausticon shoahtique qu’a représenté cette assemblée du 6 octobre 2007 de l’association Liberté pour l’histoire. Car si la simple lecture de ce compte-rendu m’a paralysé pendant plusieurs jours, c’est parce qu’il contient le cercle dont la VT doit résoudre la quadrature ! Et la solution n’est pas simple. Elle mérite qu’on s’y attarde.

Que faire ? Que faire ? Que faire ? Face à l’étalage triomphant et satisfait, impudent et impudique de la bêtise contente d’elle-même ! Et contre laquelle personne n’ose protester, de crainte d’être soi-même suspecté…

 

Deux Sonderaction ratées. Il faut apprendre des  échecs comme des succès. Rassurez-vous, il y en eut beaucoup d’autres réussies, dont certaines très instructives, que j’évoquerais ensuite. Mais je commence par les deux dernières, qui furent ratées, et qui interrompent le cycle des Sonderaction, jusqu’à la parution de ce n°22. Lui-même retardé à la suite d’un pataquès informatique qui m’a fait perdre énormément de temps. Pose tactique.

Wilhelm Stein avait donc prévu une série de Sonderaktion le samedi 1° décembre et le dimanche 2. Les premières de ces Sonderaktion se sont bien déroulées, au marché d’Aligre, Paris 12°, et alentours, au marché Mouffetard, Paris 5°, ce qui m’a permis de constater la radicale transformation sociologique de ce quartier, et de faire une rencontre surprenante ( ?), puis à la Citée universitaire internationale, où c’était la deuxième Sonderaktion.

Ayant entendu par hasard, sur fRANCE-Inter qu’une quelconque ministresse, dénommée Albanel, ferait à Science-Po une conférence sur « la propriété intellectuelle », j’avais décidé de rajouter cet objectif au programme. Le Sonderkommando, composé de deux membres, passait donc, vers 16 heures, en voiture, rue St-Guillaume. La foule des chalands dans tout le quartier faisait regretter qu’il ne se fût pas trouvé d’autres volontaires pour organiser, là ou ailleurs, des distributions du carton Raymond Barre…

En passant devant Science-Po, nous constations la présence d’affiches « France-Culture » et une animation, inhabituelle pour un samedi, dans le grand hall. Pas de service d’ordre policier particulier identifiable, ni de contrôle des cartes à l’entrée. Toutes les conditions pour une sonderaktion mémorable ! Il ne fait guère de doute que la distribution de plusieurs centaines de cartes Raymond Barre, accompagnées du poème de Wilhelm Stein, ne serait pas passée inaperçue en ce haut lieu des réseaux et des ambitions politichiennes naissantes. Mais… Aucune place pour stationner, même en stationnement interdit, et même après avoir tourné en rond dans tout le quartier… ! Et partout des endroits où des Sonderaktion (de différentes natures) pourraient avoir des effets spectaculaires… Et nous sommes deux à tourner en rond pour stationner, et sans avoir le réconfort que d’autres font ailleurs des Sonderaktion ! De plus, le Sonderkommando n’a plus la pêche, et sa tenue n’est pas adaptée à la situation. Eh merde ! Garer loin, et nécessairement très loin, (et d’ailleurs où ?) et ce sont des problèmes d’approvisionnement. Aller « chargés de munitions » sans avoir repéré les lieux et évalué l’ambiance, c’est imprudent. Toujours est-il que nous avons brusquement décidé, d’un commun accord, que ça suffisait pour le moment, et nous avons décidé de rentrer chez nous !

Et nous nous sommes consolés en inventant qu’il n’aurait peut-être pas été opportun d’attirer l’attention trop tôt, sur la Vieille Taupe et ses activités, dans un endroit où se trouvent aussi concentrés ses ennemis les plus acharnés.

Le lendemain, dimanche 2 décembre 2007, Sonderaktion prévue de longue date, au domaine de Grand’Maisons à Villepreux, où se tient la 16° fête du livre de Renaissance Catholique. C’était, un an plus tôt, le 9 décembre 2006, à l’occasion de la 15° fête du livre, qu’avait eu lieu une Sonderaktion mémorable (voir bulletin n°20) par laquelle s’était manifestée la résurrection de la VT et [à mon avis] ma propre guérison de ma [prétendue] psychose bipolaire. J’y avais rencontré le regretté Serge de Beketch, toujours indomptable, bien qu’appuyé sur ses deux cannes et très amoindri par la maladie. (Voir ci-dessous. Reporté au n°23).

J’avais, pour l’occasion, réalisé un tirage de 100 exemplaires du bulletin n°20. Et je m’y étais rendu seul. L’autre membre du Kommando ayant alors bien des soucis impérieux et n’ayant plus la pêche…, je n’avais pas cru devoir le mobiliser.

 J’avais décidé de ne pas diffuser de façon systématique à l’intérieur des locaux splendides où se tenait la manifestation, pour n’avoir pas l’air de m’imposer et de squatter une réunion, et je ne voulais surtout pas affronter les mines désolées et implorantes de révisionnistes convaincus qui viennent plus ou moins fermement demander que cesse la diffusion, car, voyez-vous, il faut les comprendre ! Nous allons être l’objet d’attaques si vous êtes identifiés… Cela va compromettre tout le travail de reconstruction…, etc. etc.

J’avais donc décidé de distribuer les cartes Raymond Barre et les diverses formes du poème de Wilhelm Stein à l’extérieur et sur les pare-brises du parking, et de remettre le bulletin n°20 à ceux qui engageraient une conversation avec moi.

Mais il pleuvait à verse, avec un vent violent et froid. Si bien qu’à l’intérieur, j’ai diffusé à peine une vingtaine de cartes à des sympathisants déjà identifiés sans que ne se crée une quelconque dynamique. J’ai cependant appris, d’un auteur qui dédicaçait ses livres et qui est abonné au bulletin VT, une information importante, mais je ne me suis même pas présenté à certains, que je sais être sympathisants. Quelques conversations intéressantes. Le constat de l’extraordinaire impudence du lobby. Un abonné fidèle parmi les fidèles que j’avais omis lors de mes derniers envois ! (C’est réparé) Mais une constatation implicite que le révisionnisme a raté le coche…, et que toutes les voies sont bouchées.  Ce qui est à la fois vrai et faux, mais demeure une constatation sans perspective si on ne va pas plus loin… et si on ne cherche pas la solution, car la vie continue. Ce qui est précisément l’objet des numéros 18 à 23 de la VT.

Enfin le souvenir de la relative panne de la veille à Science-Po pesait sur le moral. Je décidais de quitter les lieux sans insister, et de réfléchir à la situation…

Après avoir raconté cette abstention, puis ce raté, peu gratifiants, surtout comparés aux espoirs qu’on avait entretenus, revenons au récit chronologique des Sonderaktion les plus mémorables et les plus instructives.

Égalité et Réconciliation (E&R), une nouvelle organisation créée et présidée par Alain Soral. tenait son « Université d’été » les samedi 22 et dimanche 23 septembre à Villepreux. Je ne me souviens plus dans quelles conditions mon attention avait été attirée sur cet événement. Probablement un courriel. Un autre membre d’E&R était venu quelques mois plus tôt à une conférence d’Israël Shamir et m’avait confié son numéro de portable ainsi que ses convictions révisionnistes. J’avais croisé Alain Soral à une réunion au théâtre de la Main d’Or où j’avais à peine échangé deux mots avec lui. Il semblait ne pas vouloir me parler, et m’a seulement dit qu’il avait toutes les Annales d’histoire révisionnistes. J’avais eu divers échos de son ralliement à Le Pen, et de tensions que cela avait suscitées, mais je ne connaissais à peu près rien de lui, en dehors du fait qu’il revendiquait son passage au PC, ce qui pour moi est plutôt une lourde tare qu’autre chose, et certainement pas une garantie révolutionnaire et de sérieux intellectuel.

J’avais déjà exprimé publiquement pourquoi je pensais que l’antilepenisme était une totale escroquerie politique manipulée dans mes 2 lettres à Lionel Jospin. Dans ce monde fou, où tous les repères ont explosé, tous les endroits où ça bouge en dehors des cadres obligés du politiquement correct m’intéressent. Tel me semblait pouvoir être le cas et je souhaitais me faire une idée par moi-même et manifester l’existence, la renaissance, de la VT.

Arriver au domaine de Grand’Maisons quand on ne vient pas de Paris ou de Versailles et qu’on n’a pas l’adresse exacte, au milieu d’un entrelacs compliqué d’autoroutes, présente des difficultés… Si bien que je me retrouvais paumé à Versailles où je tombais sur un panneau indicateur indiquant : « 5ième Génie ». En souvenir de mon père, j’en profitais pour aller remettre à un planton sénégalais, à l’intention du Colonel commandant le régiment, de lui-même et de sa hiérarchie, une trentaine de cartons « Raymond Barre », et je lui demandais de m’indiquer la direction générale de Villepreux. Ce qu’il fit. Arrivé au croisement indiqué par ce brave soldat, je trouve trois motards de la Police, avec la fourragère rouge, en train de consulter une carte. La fourragère indique qu’ils participent à une escorte officielle. Ils cherchent à la rejoindre. Comme ils sont détendus, c’est qu’ils ont du temps devant eux. Je leur dis en souriant par la fenêtre de la voiture :

 — « Je suis complètement paumé, mais je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul. »

 — « Eh bien, on va vous aider ! »

Je gare ma voiture et je les rejoins.

 — « Mais on va d’abord chercher notre route ! »

Ce qui est fait en moins d’une minute. Ils ont effectivement chacun sur le réservoir d’essence de leur moto un plan détaillé avec la mention « cortège officiel » et le trajet indiqué au feutre rouge. Percevant ma curiosité, celui qui tenait la carte détaillée m’écarte légèrement et nous résolvons rapidement mon propre problème d’orientation. Je les remercie et :

 — « Je vais vous donner quelque chose qui fera que vous vous souviendrez de m’avoir rencontré… ! » et je remettais à chacun des trois motards un dépliant « Raymond Barre » accompagné d’un poème de Wilhelm Stein, qu’après avoir commencé à lire, ils mirent soigneusement dans leur poche, en me remerciant.

Et c’est ainsi que les trois motards de l’escorte officielle, de probablement Nicolas, lui ouvrirent ce jour-là la route, avec dans la poche de leur vareuse le testament de Raymond Barre dans l’édition de la VT et l’immortel poème de Wilhelm Stein.

Revenons à nos moutons. Enfin arrivé à Villepreux, je découvre qu’à une centaine de mètres des magnifiques locaux que je connaissais, se trouvait un grand hangar où se tenait l’Université d’été d’E&R.

D’emblée je tombe sur plusieurs révisionnistes qui m’accueillent chaleureusement et sur des « responsables » dont j’ai de fortes raisons de penser qu’ils ne sont pas moins révisionnistes (je définirai exactement ce mot ultérieurement) mais qui semblent plus ou moins coincés à mon égard, et même très embarrassés…

Je fais semblant de ne m’apercevoir de rien et je vais proposer à la table de presse d’exposer des Judéomanie que j’ai avec moi. Accepté. Je distribue des « Raymond Barre » et des « Wilhelm Stein » autour de moi. Puis je propose aux tables de presse de diverses organisations participantes d’afficher une invitation à la conférence d’Israël Adam Shamir, la semaine suivante (voir ci-dessous). Certains acceptent, d’autres pas.

On m’informe que Jean Robin est dans la salle. Ce qui me donne l’occasion d’aller le saluer, et lui donne l’occasion de me remercier pour l’effort que je fais pour la diffusion de son livre, bien qu’il y attaque le révisionnisme.

Je lui confirme combien je trouve normal qu’il clame son désaccord avec les thèses révisionnistes dès lors qu’il ne les partage pas, mais que sa critique ferme et profonde de la loi Gayssot et sa défense cohérente de la liberté d’expression ne m’en paraissent que plus méritoires (en particulier si on compare cette attitude à celle des enfoirés de l’association Liberté pour l’histoire).

A ceux que mon comportement surprend : Qu’ils comprennent qu’il n’est que la traduction en acte de la décision d’orientation de la VT en vue de la dernière bataille. Il s’agit maintenant d’unifier tous les défenseurs sincères de la liberté d’expression et tous ceux qui luttent contre le totalitarisme communautariste judaïque et non pas de constituer la secte de ceux qui approuvent à la virgule près les textes du professeur, et tous ses faits et gestes, ni même le regroupement de ceux qui ne croient pas aux chambres délétères.

Il s’agit de créer les conditions qui permettent de coordonner l’activité de tous ceux qui luttent réellement, partout et avant tout, pour la liberté de recherche et la liberté d’expression et réprouvent par principe l’usage de la violence dans un débat intellectuel.

Autrement dit, je fais exactement ce que j’ai dit que je ferais, ce qui doit être assez rare puisque cela suscite encore de l’étonnement.

La croyance aux chambres à gaz ne constitue pas un casus belli pour la VT, pas plus que la croyance en Dieu. Pas plus que l’incroyance en Dieu. C’est l’intolérance qui est intolérable. Et nous plaçons le maintien de règles de cohabitation sociale et humaine au-dessus de quelque résultat particulier de la recherche, ou de quelque opinion que ce soit. Ce qui n’empêche pas la VT d’être plutôt plus efficace que la moyenne dans la défense de ses opinions, n’est-ce pas ?

Mais revenons à l’Université d’été d’E&R. Entre 300 et 350 personnes, beaucoup de jeunes, quelques  chevaux de retour de la politique, généralement et abusivement stigmatisés et diabolisés par le qualificatif « extrême droite » et éventuellement par l’accusation suprême et le soupçon qui tue : « antisémitisme ».

Précisément. Il est vite devenu clair que ma seule présence en ce lieu faisait encourir à toute la réunion le soupçon de manquer de fermeté face à « l’antisémitisme » et que les organisateurs craignaient par-dessus  tout d’être l’objet d’une campagne sur ce thème, alors même que pas un mot ne serait prononcé dans ce sens.

Et tel fut précisément le cas, puisqu’un journaliste de « Réflexe, magazine de l’antifascisme radical », dont je n’avais pas identifié la présence, utilisa cet argument pour stigmatiser la réunion et son président Alain Soral, et que cela donna lieu à un échange aigre-doux.

Mais n’anticipons pas… Nous sommes samedi. J’étais venu avec l’intention de diffuser quelques centaines de cartons de la VT pour manifester sa résurrection (n°18). C’était fait, et j’avais en plus fait plusieurs rencontres prometteuses. Que demander de plus ?

C’est alors que j’apprenais la venue programmée pour le dimanche après-midi de Jean-Marie Le Pen et je découvrais en même temps qu’ON craignait par dessus-tout ma présence à ce moment-là, en présence probable des principaux médiats et de la meute des journalistes « démocrates » attachés aux basques de Le Pen, et donc l’exploitation médiatique qui pourrait être faite de ma présence.

C’est ainsi que me vint l’idée perfide de mesurer in vivo le poids politique, social, et idéologique de la VT. Et de faire mesurer ce poids aux dirigeants de E&R. C’est-à-dire la totale incapacité où ils se trouvaient de se débarrasser de moi, et de tout ce que je signifiais, sans mon accord.

J’annonçais mon désir de rencontrer Jean-Marie Le Pen, et donc d’être encore là le lendemain ! Et je demandais à pouvoir bénéficier d’une tente pour passer la nuit, comme cela était proposé aux participants. Pas de problème, puis problèmes, et dans la soirée, pas de tente !

Mon impécuniosité[4] ne me permettant pas de rechercher un hôtel à proximité, je décidais de passer la nuit dans ma voiture, bien qu’elle soit particulièrement malcommode pour ce genre d’exercice. Et cela bien que j’avais ressenti la veille les prodromes d’un lumbago qui signalent généralement un niveau élevé de stress et des tensions contradictoires non résolues.

Eh bien, à ma grande surprise, j’ai très bien dormi, mieux même que d’habitude, et je me suis réveillé frais et dispos, à l’heure habituelle : 6 heures du matin. Et je sus que ma décision, un peu folle, avait été la bonne, puisque mon corps lui-même le vérifiait. Au lieu de s’aggraver, les prodromes de lumbago avaient disparu.

Mais mon intention n’avait jamais été de perturber le moins du monde, ni les activités, dont je ne connais rien, ni le développement éventuel d’E&R. Pas plus que je n’avais le désir d’embarrasser Jean-Marie Le Pen par ma présence « spectaculaire » alors qu’il avait déjà eu beaucoup à souffrir de la « question révisionniste ». (Jamais de mon fait, d’ailleurs). Il avait été le seul homme politique à avoir adopté une attitude respectable en cette affaire, c’est-à-dire respectueuse des principes élémentaires en deçà desquels il n’y a que mauvaise foi, fanatisme et violences sans perspectives. Je n’y peux rien, mais c’est comme ça[5].

Je n’avais donc aucune raison de faciliter par ma présence le travail des grands inquisiteurs et de risquer de déclencher une énième cabale. C’est pourquoi, vers 10 heures du matin, c’est-à-dire après que les dirigeants d’E&R eurent bien mesuré l’incapacité[6] où ils étaient de se débarrasser de moi contre ma volonté, j’acceptais leur demande de me voir partir, en échange de l’engagement de transmettre à JMLP une lettre que j’allais écrire sur le champ. Et je remis une lettre cachetée et un dossier de quelques  pages dans une enveloppe A4 jointe, à un certain Robert, à la tribune, à l’intention de JMLP. Puis je m’éclipsais.

Voilà un bien long compte-rendu pour une réunion qui n’en méritait pas tant. Mais il permet de prendre conscience d’un paradoxe du à la situation totalitaire à laquelle nous devons faire face. Il permettra de commencer à expliquer les subtilités de la [pas si] nouvelle [que ça] orientation de la VT.

En trente ans, le révisionnisme a fait de formidables progrès, qui n’ont abouti qu’à une formidable aggravation de la répression et de la propagande ! Le génocide-holocauste-shoah est devenu un dogme républicain. Se signaler comme hérétique revient à se signaler à la répression. C’est la mort politique et sociale. Il est donc parfaitement vain d’espérer la moindre prise de position « révisionniste » de quiconque entend participer à un projet mondain, quelque qu’il soit. La défense intransigeante de la liberté de recherche et d’expression est la seule chose qu’on puisse demander à quiconque n’a pas la vocation de martyr, et qui permette de renvoyer les inquisiteurs dans les cordes. En plus, c’est la seule position correcte socialement et politiquement, du point de vue de la VT, en divergence avec ce que fut la pratique de la mouvance révisionniste jusqu’ici.

Précisément, si les dirigeants d’E&R n’avaient pas été obnubilés par des préjugés, il se seraient avisés qu’il n’y avait rigoureusement RIEN[7] de « révisionniste » ni dans le carton Raymond Barre, ni dans le poème de Wilhelm Stein ! Ni rien d’antisémite ! L’un comme l’autre avaient d’ailleurs été discutés, pesés, calculés, par d’anciens Juifs, et testés… sur des Juifs… Et réponse a été apportée à toutes les objections qui se sont manifestées.

Les dirigeants d’E&R auraient donc pu organiser eux-mêmes la circulation de ces documents, plus ou moins discrètement, sans le moindre risque, éventuellement en utilisant l’une des techniques du ketmann que nous sommes prêt à leur enseigner, et être ipso facto débarrassés de ma présence trop symbolique.

Mais la liberté de la Vieille Taupe n’est pas négociable et la défense intransigeante de la liberté d’expression, y compris de ses ennemis, est son idée fixe et son arme secrète !

Toujours est-il que ma présence fut effectivement relevée par l’antifasciste de service (Réflexe). Ce qui donna lieu a un échange aigre-doux avec Alain Soral, dont j’extrais ces passages :

— « …pourquoi parler de la présence du psychiatrique Pierre Guillaume et pas de la présence beaucoup plus significative de Pierre Lévy ? »

— « Sur Pierre Guillaume, : il est évident qu'il n'a pas été invité par votre association et cela ne nous serait jamais venu à l'idée d'écrire une bêtise pareille. Ceci étant, PG est quelqu'un d'intelligent et s'il fait l'effort de se déplacer à Villepreux tout un samedi ainsi que de passer une nuit sur place dans des conditions inconfortables, ce n'est pas pour des roupies de sansonnet. »

Jusque-là rien à dire, et je ne m’attendais pas à lire un tel compliment sous une telle plume. Mais cette phrase est suivie de la phrase : « E&R l'intéresse par ses thématiques mais également parce qu'il suppose que ses thèses n'y seront pas mal reçues. Or ce sera le cas parce qu'une partie de l'assistance est hostile aux juifs. » Je souligne ces deux phrases, parce que l’analyse des erreurs qu’elle contient nous aidera à résoudre la « quadrature du cercle ».

D’abord, je ne savais rigoureusement rien des « thématiques » d’E&R avant d’avoir lu l’échange entre Soral et Réflexe. J’y ai découvert qu’un des thèmes était le patriotisme. Ce thème est tellement biaisé et manipulé, il a tellement servi aux idéologues à envoyer les prolétaires au massacre que je n’y touche jamais. Et l’un des tracts important de la VT était signé : « Comité des déserteurs et insoumis de la première, deuxième et troisième guerre mondiale ». Ce n’était pas par hasard. Mais surtout, comme on l’a vu plus haut, les thèses révisionnistes étaient déjà connues, et partagées, par une partie de l’assistance, dont certains m’ont mal reçu parce qu’ils estiment que ces thèses sont politiquement contre-productives !

J’ai aussi découvert que l’anti-communautarisme républicain faisait partie des thèmes d’E&R, grâce à la présence inattendue de Jean Robin, et cela je l’approuve entièrement.

Mais c’est dans la deuxième phrase que gît le lièvre. J’y suis accusé de spéculer sur l’hostilité aux juifs de certains. Mais c’est exactement le contraire. La VT lutte pour que l’hostilité dramatiquement insuffisante envers le bellicisme du lobby juif, envers ses manœuvres et son impudence, ne se transforme pas en « antisémitisme », en hostilité à l’égard des Juifs en général, que le lobby, qui n’existe pas mais ne supporte pas de ne pas inspirer la crainte, aux juifs, comme aux gentils, sait parfaitement exploiter à son profit. D’ailleurs, parmi ceux que Réflexe cite comme exemple à l’appui de son interprétation, certains sont justement hostiles à la VT, où ils trouvent qu’il y a trop de juifs !

 

26 novembre 2007. Israël Adam Shamir présente son nouveau livre Le Pin et l’Olivier, ou les charmes discrets de la Terre Sainte à 18 heures à l’Hôtel de l’industrie. Je tiens à être présent. J’attache une importance historique décisive à l’œuvre de Shamir, comme à sa conversion au catholicisme orthodoxe, qui, dans son cas, est lourde d’une signification profonde et ouvre une perspective. Son précédent livre, Notre Dame des douleurs est une véritable initiation à la réalité matérielle et spirituelle du monde actuel, même si on ne croit pas en Dieu.

C’est à la page 71[8] de ce livre, consacré à un autre héroïque converti au catholicisme orthodoxe : Mordéchaï Vanunu, que j’ai lu la phrase suivante : « Mais pourquoi « dix-huit », allez-vous demander ? Parce que « dix-huit » signifie « vivant » en hébreu. À l’instar des chrétiens porteurs d’un petit crucifix, beaucoup de juifs portent le signe « 18 », qui se lit « Chaï » (« vivant ») en pendentif autour du coup ».

Beaucoup de juifs, et maintenant quelques révisionnistes !

« 18 », c’est aussi le nombre d’années de prison auquel a été condamné Mordéchaï Vanunu pour avoir révélé certains secrets atomiques d’Israël…

« 18 ans incompressibles », c’est la mention qui accompagnait la condamnation à perpétuité de Michel Lajoye.

« 18 » c’est le symbole de la Vieille Taupe parce qu’elle est redevenue « vivante » à travers le bulletin confidentiel n° 18

Et c’est du 18 mars 2007 que le regretté Raymond Barre a daté son testament spirituel.

Il y avait une probabilité non négligeable d’une intervention violente de zélotes juifs à la conférence de Shamir. Je suis impressionné par un service d’ordre, à la fois discret et efficace, composé de Noirs.

Un dernier point mérite d’être signalé. Au cours de nos rencontres, celle-là comme les précédentes, ni lui ni moi n’avons éprouvé le besoin d’aborder la question du révisionnisme en général et des chambres à gaz en particulier ! Et je me suis dit : « Même s’il y croyait encore, ça vaudrait mieux comme ça, car s’il se déclarait publiquement « révisionniste », cela ne ferait que faciliter le travail de répression des grands inquisiteurs ».

Mais les dédicaces de ses livres sont de plus en plus chaleureuses, à mon égard. Pas d’incidents. Terminé à 20 heures

 

Demain, jeudi 27 novembre à 9 heures 30 débute à Saverne le procès de Vincent Reynouard. J’ai fait tirer spécialement des milliers de cartes Raymond Barre et j’ai toujours les poèmes de Whilhelm Stein. Car ce procès me semble devoir être symboliquement très important. Je tiens à y être, et à marquer ainsi la solidarité totale de la VT avec Vincent Reynouard, nonobstant nos désaccords, et même à plus forte raison, pour bien signifier à ceux qui ne l’auraient pas encore compris que la Vieille Taupe ne défend pas des copains mais des principes.

Une conversation téléphonique avec Reynouard, une autre avec Delcroix me fait pressentir, non pas un désaccord, mais une absence d’accord profond, « des vibrations » pas complètement en phase, aussi bien entre eux, qu’entre eux et moi.

Je prends la route vers 20 heures 30, vers l’Est, on verra bien. J’opte pour la nationale 4. Je découvre un train continu de camions ponctué d’énormes parking et d’hôtels pour routiers. Mais vers onze heures trente, lorsque je veux faire une pause, COMPLET. Cent kilomètre plus loin, un hôtel (enfin, un dormoir) sans personnel où on entre avec sa carte bleue. Je ne savais pas que ça existait. COMPLET. Je commence à paniquer car il n’est pas question de dormir dans la voiture cette nuit. Il fait très froid. Je tombe de sommeil et ma conduite devient limite… Finalement je trouve un hôtel bas de gamme où je dors trois heures, et je repars, pour parvenir devant le tribunal de Saverne avant 8 heures. J’ai le temps d’inspecter les alentours en distribuant et « boitant » environ 500 cartons Raymond Barre. Puis je vais à l’hôtel où se trouvent plusieurs révisos, dont Delcroix. Petit déjeuné avec l’un d’eux. Reynouard doit venir en voiture ! Et l’enchaînement des circonstances fait que je ne parviens pas à parler avec Delcroix. Retour au tribunal où je diffuse le plus largement possible le carton Raymond Barre. La présence gendarmesque n’est pas négligeable, mais parfaitement débonnaire. Au moins une quarantaine de révisos sont présents. Un journaliste et un photographe de presse complètement ignares (j’ai parlé avec eux), pas méchants, mais très fiers d’avoir compris que le mal absolu existait.

Les révisos sont sages comme des images. Des révisos historiques, parfois venus de loin, y compris de l’étranger, mais aussi des jeunes, venus de Nancy. Le portail électronique à la porte du tribunal sonne quand on passe. Personne ne s’en soucie. Je plaisante avec les Gendarmes. Quand l’audience commence, je regrette que l’impossibilité de parler avec Reynouard et Delcroix n’ait même pas permis de transmettre une consigne de réunion après l’audience, ni de rien prévoir. Je me console en pensant que cela sera rattrapable à la sortie. Hélas !

On reproche à Reynouard la diffusion d’un certain nombre de tracts et brochures, dont la diffusion tombe indiscutablement sous le coup de la loi dogmatique et liberticide. Les récipiendaires, jouant les duchesses  effarouchées, ont porté plainte. Mais ce n’est pas Reynouard qui les a envoyés ! Ce sont des personnes qui se sont procurés ces documents auprès de lui, et les ont adressés assez bêtement à des professionnels de la mémoire unilatérale. Reynouard refuse évidemment de livrer le nom de ceux qu’il pense avoir identifiés, même s’il conteste la pertinence de ce genre d’initiative. A l’évidence Reynouard reconnaît et assume tout ce qu’il a fait, sans la moindre dissimulation. Mais en plus il endosse et revendique imprudemment ce qu’il n’a pas fait lui-même, comme si son honnêteté devait lui valoir l’indulgence du tribunal. Complète illusion. Au contraire, les deux jugesses qui flanquent le Président le regardent avec des yeux ronds en se demandant sans doute comment faire pour réduire au silence un monstre aussi diabolique et en regrettant que la loi ne leur donne pas plus de moyens ! Dès cet instant les carottes m’ont parues cuites et ce que j’ai pu entendre du procureur et du président m’a paru absolument consternant. C’était, manifestement, en pratique et pour la première fois en France, la situation allemande qui se réalisait  : « Vous n’aurez aucun droit de vous défendre sur le fond ». La parole a été coupée à l’accusé chaque fois qu’il a essayé de se défendre. C’est sans précédent en France dans des procès révisionnistes (réserve : je n’ai pas assisté aux procès de Georges Theil) où les droits de la défense étaient respectés dans la salle du tribunal, mais où les médiats censuraient totalement la défense. Le résultat social est le même. Mais c’est quand même une aggravation symptomatique.

A un moment où l’avocat de la LICRA, Maître Raphaël Nisand prenait la parole, un quidam, assis au dernier rang, proposa à voix forte d’intervenir volontairement dans la procédure, en défense de Vincent Reynouard, bien qu’il ne soit pas « révisionniste ». S’ensuivit un échange confus et sans suite. Plus tard, j’appris que ce Monsieur avait eu des démêlés graves avec des avocats juifs du ressort et avait une activité de pacifiste radical, qui lui valait une persécution particulière du lobby belliciste qui n’existe pas non plus, sous le pseudonyme de Forest Grunge. On peut faire une recherche sur Internet.

Mais dès les premiers mots, Maître Raphaël Nisand, sur un ton de suffisance et d’impudence inconcevable, demandait, tourné vers Reynouard : « Savez-vous qu’au camp du Struthof, ici, en Alsace, il y avait une chambre à gaz ! » et il s’est mis à commencer un exposé de toutes les insanités qu’il avait dans la tête, étalant une ignorance à peu près totale des faits concernant le camp du Struthof.

Il se trouve d’une part que mon père se trouvait à proximité lorsque le camp à été occupé par les armées alliées, et qu’en tant qu’officier, il a eu l’occasion de le visiter, or de toute mission particulière, par curiosité, avant que le camp ne soit rempli de nouveaux concentrationnaires : les collaborateurs ou réputés tels. Je ne l’ai su que bien plus tard, mais bien avant d’être devenu révisionniste. On avait évoqué devant lui cette question de la chambre à gaz du Struthof et il avait immédiatement dit, choqué, « Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries. Les chambres à gaz, c’était pour tuer les Juifs. Hitler a créé des camps spéciaux. Personne n’était au courant. Le Struhthof était un camp de prisonniers administré par la Wehrmacht. Mais maintenant tout le monde veut avoir la sienne ! Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte ! ».

Mon père n’était donc pas du tout révisionniste… Des années plus tard, quand je me suis posé des questions puis que je le suis devenu, je ne me suis jamais posé la question du Struhtof, dont la chambre n’était pas à la mode, ni médiatisée, et ne circulait que comme une croyance tout à fait minoritaire, dans un petit milieu, à l’insu des non-croyants. La célèbre déclaration de Martin Broszat de 1960 (Chambres à Gaz uniquement en Pologne) semblait avoir tordu le coup à ce canard dont j’ignorai même qu’il volait encore. Je n’en avais même jamais parlé avec Faurisson. Mais au cours du grand procès historique de 1979-83 (voir bulletin n°21) où la LICRA et autres s’étaient ramassés un râteau avec le Journal de Johann Paul Kremer, ils avaient cru devoir communiquer en catastrophe toute une nouvelle série de « preuves », dont l’inénarrable témoignage devant notaire d’un survivant d’Auschwitz que tout le monde semble avoir oublié aujourd’hui, et un improbable dossier sur la chambre du Struthof !

Faurisson et Delcroix obtenaient du tribunal de pouvoir avoir accès au dossier judiciaire du « procès du Struthof ». Je reste reconnaissant au juge Drai d’avoir repoussé la date de clôture et permis cette consultation. Ce dossier, qui remplissait toute une armoire métallique classique, avait été placé dans un petit bureau, dans l’une des tourelles du Palais de justice, et nous y avions accès une journée par semaine, comme nos adversaires. Les uns le jeudi, les autres le mercredi, si mes souvenirs sont exacts, sous la surveillance d’une greffière, qui vérifiait que tout soit bien remis en place après avoir été consulté. Georges Wellers accompagné d’un avocat dirigeait l’équipe caméraliste (chambre-à-gaziste. Mais ça fait plus chic, de camera, chambre en latin). De notre coté, Faurisson, Pressac, et moi. Eh oui ! Pressac, qui croyait aux chambres à gaz et n’avait pas renoncé à prouver leur existence ! Mais n’hésitait pas à s’esclaffer (en privé) des incohérences qu’il découvrait dans le dossier de l’accusation, et que nous espérions bien convertir… Nous évoquerons le mystère Pressac quand le moment sera venu, mais notons pour l’instant que nous n’avions pas hésité, Faurisson et moi, à associer au dépouillement des archives quelqu’un qui n’était pas révisionniste ! C’est dire combien nous souhaitions être complètement transparents.

Au fait. Au début, l’accusation parlait d’une chambre à gaz, une vraie de vraie. De destruction massive. Nazie et tout. Crime contre l’humanité ! 20.000 morts, sinon plus.

Il faut reconnaître que c’était un plaisir intellectuel de travailler avec Faurisson (à la recherche et au dépouillement d’archives) même s’il est un peu impérieux ou peut-être justement grâce à ça. Il sait où il va. Même la greffière avait avoué que notre calme et notre méthode contrastaient avec les investigations Wellersiennes ! D’ailleurs, ce diable d’homme [Faurisson] avait déposé chez un notaire, avant l’ouverture, ce qu’il pensait qu’il allait trouver !

Et l’on trouva effectivement pas mal de chose, que l’on n’aurait jamais trouvé sans Faurisson. Quand des  « témoignages », des notes de synthèses affirment de façon « probante » que des pièces anatomiques sont des restes de corps de gazés, il recherche, en vain, un rapport toxicologique, si bien qu’il découvre que ce rapport toxicologique a bien existé. Il est mentionné quelque part. Mais il a disparu ! Alors, là où tout le monde s’arrêterait, il s’acharne, et il découvre, dans un document à la tonalité générale très accusatoire, une phrase qui constate que le rapport toxicologique était NÉGATIF !!!

Nous avions fait toutes sortes de découvertes que ceux que cela intéresse trouveront dans les publications de Faurisson. Mais la quête était néanmoins décevante, lorsque posée sur le fond de l’armoire métallique, Pressac ouvrait une grande enveloppe Kraft qui contenait un livre relié de plus de 5 centimètres d’épaisseur. Nous n’attendions plus rien. Or… c’était le volume où était enregistré les entrants, les transferts, les décès de tous les déportés du Struthof ! Tout se trouvait soudain élucidé… sauf… 83 cas ! Et sans chambres à gaz !

Eh bien c’est très simple mon cher Watson, c’est bien la preuve que les Nazis, qui sont capables de tout, n’est-ce pas, sinon ils ne seraient pas conforme à leur concept, ont gazé 83 personnes !

Et 83 gazés, même là où on en avait imputé 20.000, ça vous constitue un crime contre l’humanité, quand c’est les Nazis qui en portent la responsabilité, et n’y en aurait-il qu’une victime…

Que sont finalement devenues ces 83 victimes de la barbarie nazie ? Si cela vous préoccupe vraiment, vous pouvez vous reporter aux écrits du Professeur Faurisson et bien sûr les confronter à ceux de Georges Wellers, car, qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son, puis vous faire votre idée personnelle. Et vous la gardez pour vous si elle n’est pas conforme à la vulgate.

Rappelons quand même que ni le tribunal ni la cour, dans un procès qui a duré quatre ans et deux mois n’a trouvé matière à condamner Faurisson pour falsification après avoir pu confronter les conclusions de Georges Wellers et celles de Faurisson sur ce sujet-là parmi d’autres (Voir bulletin n°21).

Mais Faurisson avait fait bien d’autres découvertes dans ces archives. Par exemple que des expériences sur la toxicité, et les antidotes, au gaz phosgène, avaient bien été menées dans le camp, et que les cobayes « volontaires » ( !!! hum… !!!) avaient reçu une tablette de chocolat ! Et ils cassaient eux-mêmes une ampoule contenant un liquide dans le local calfeutré ! Et on observait par un regard étanche, évidemment. Mais il y avait eu des morts, des suites de ces expériences, quelques-uns, et plusieurs jours après être sortis de la chambre à gaz !

Comme j’écris de mémoire, et que j’en ai marre, je ne peux pas préciser. Il y avait donc bien crime contre l’humanité, puisqu’il y avait bien des morts et que c’était des Allemands qui… Mais ce n’était quand même pas tout à fait les conneries qu’osaient raconter Sa Suffisance Maître Raphaël Nisand.

D’ailleurs, des expériences strictement similaires avaient été effectuées par les Alliés, à la même époque, pour les mêmes raisons. Et elles avaient provoqué… des morts inattendues ! Mais là ce n’était évidemment pas un crime contre l’humanité, puisque les morts étaient ici « inattendus ». Alors que les Nazis avaient bien sûr fait exprès, et avaient même déplorés qu’il y eut de nombreux survivants, sinon ils n’auraient pas été conformes à leur concept[9]. Et au surplus et surabondamment, les expériences médicales alliées n’avaient pas été commises par « les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de l’article 9 dudit statut [du T.M.I. annexé à l’accord de Londres] ».

Et il y eut encore une autre découverte dans les archives du procès du Struhtof. Et faite par moi ! Ah mais ! Faurisson ni Pressac ne l’avaient pas relevé. En feuilletant derrière eux le dossier de l’instruction, par un interrogateur militaire anglais ou américain (Kramer est passé entre plusieurs mains, y compris françaises), je découvre une page détachée d’un manuel scolaire de chimie américain. Au milieu de la page une figure schématique : une grosse bouteille dans le goulot de laquelle est installé un dispositif de goutte à goutte. Sous ce dispositif une coupelle contenant un produit chimique, dont je ne me souviens plus la formule assez compliquée, mais qui contient le radical HCN (acide cyanhydrique) et dans le fond de la grosse bouteille, une souri. Vivante. La figure suivante, le robinet du goutte-à-goutte est ouvert, les gouttes d’eau qui tombent sont figurées ainsi que l’émanation d’un gaz, et la souri est morte.

C’est important. Parce que figurez-vous que le Nazi Kramer, chef du camp, a avoué avoir gazé des Juifs au Struthof ![10] Dans ses différents aveux, le mode opératoire, en particulier de production du gaz asphyxiant, varie. Dans l’un d’eux, il est rigoureusement impossible. Mais dans la dernière version, il déposait une poignée de poudre blanche dans une excavation située à l’intérieur de la chambre. Et par un tuyau à l’intérieur, donnant au dessus de cette excavation, et relié par un coude à travers la cloison à un entonnoir à l’extérieur, il versait l’eau. Donc le Nazi Kramer a avoué avoir produit de l’acide cyanhydrique par le procédé par lequel les lycéens américains ont appris que l’on procédait pour produire de l’acide cyanhydrique.

Cette poudre blanche n’est pas chimiquement un sel, contrairement à ce qui a été écrit à tort. Ce qui a conduit des révisionnistes à se gausser, à tort, sous prétexte qu’en chimie, un sel plus de l’eau ne peut pas provoquer l’émanation de l’acide correspondant. Ce qui est encore vrai ! D’où plein de polémiques biaisées où chaque camp trouve l’occasion de se convaincre de la mauvaise foi de l’autre …

Il n’en reste pas moins qu’à l’époque il y avait en abondance à disposition de l’acide cyanhydrique sous forme de Zyklon B par exemple, dans le commerce, et sous d’autres formes pour les besoins industriels. Cette poudre blanche, dont je ne me souviens pas de la formule chimique, était le sous-produit d’un procédé industriel utilisé aux États-Unis. L’industriel avait eu l’idée de commercialiser cette poudre blanche, potentiellement génératrice d’HCN (acide cyanhydrique) comme produit de laboratoire, plutôt pour les amateurs de chimie amusante et de pédagogie qu’autre chose, mais on n’en trouvait pas sur le marché dans l’Europe continentale !

Bizarre, ne trouvez-vous pas ?

Kramer avait donc fini par avouer ce que son interrogateur avait conçu ! poil au …

Mais je m’écarte du sujet. Revenons à l’audience. Sa Suffisance Maître Raphaël Nizand parlait. Les révisionnistes étaient sages comme des images. J’aurais compris que le Président exige le silence et expulse tout perturbateur. Mais soudain, sans que j’identifie sur le moment la source de son ire, il reprocha à quelqu’un de sourire et menaça de faire expulser quiconque sourirait !

Il ne fallait pas seulement écouter les conneries d’un croyant illuminé en silence. Il fallait les écouter religieusement ! Et là, c’en était trop ! Après la mort de Georges Wellers, qui avait été condamné à mon profit par la justice française[11], et celle de Jean-Claude Pressac, je suis avec Faurisson et Delcroix l’un des rares survivants à avoir consulté et étudié les archives judiciaires du scandaleux procès dit du Struthof, et à avoir complètement étudié ce camp lors de plusieurs visites exhaustives, et sur lequel j’ai encore beaucoup à dire.

C’en était trop. Je me suis levé et j’ai dit clairement : « Dans ces conditions je préfère partir immédiatement ! » Et j’ai quitté la salle d’audience en disant à voix forte, sans crier : « Hotep ! » en me souvenant du cri de guerre de Kémi Séba à Chartres. « Hotep » signifie « Paix » en « kémite ». Je ne le savais pas encore. Ce qui prouve qu’un symbole peut fonctionner même quand on n’en maîtrise pas complètement le sens.

J’ai ensuite attendu la fin de l’audience dehors, en continuant à distribuer mes petits cartons. Et j’ai eu raison. J’ai appris dans le propre compte-rendu de Vincent Reynouard (Sans concession n°34, octobre - novembre 2007) qu’après le long exposé prétendument « historique » de Nizand, la parole avait été complètement refusée à Reynouard. On a même osé dire (la procureuse) : « Le tribunal n’est pas une tribune ». On se demande alors ce qu’il est, s’il n’est pas même une tribune judiciaire où les parties puissent s’exprimer librement devant des magistrats libres.

Les révisionnistes ne doivent plus cautionner par leur passivité ces mascarades qui n’ont plus rien de judiciaire. J’attendais donc d’en discuter avec les « révisos » présents lors d’une réunion après l’audience. Mais. Ultime provocation en récompense de la parfaite correction des révisionnistes, un an de prison ferme et 10.000 Euros d’amendes, plus toutes sortes de dommages aux « victimes » ayant été réclamés par la procureuse et le jugement fixé au 8 novembre 2007, Vincent se voyait arrêté et mis en garde à vue à la sortie de l’audience, pour des faits rigoureusement similaires, qui auraient parfaitement pu être joints, et au surplus couverts par la prescription ! Cette arrestation dénote une volonté de stigmatiser et de détruire, mais elle dénote surtout la peur de braves crétins, dépassés par la situation et incapables de penser tellement ils sont saisis d’angoisse à l’idée inconsciente et inconcevable que les révisionnistes pourraient avoir raison !

Mes tentatives d’organiser une protestation furent vaines. Pourtant bien des choses adaptées à la situation auraient été envisageables, mais difficiles à mettre en œuvre sans concertation préalable. Passons, c’est du passé, mais n’oublions pas que nous sommes à une époque où l’histoire repasse les plats… Et que ça ne tardera pas !

Jérôme Bourbon et Maître Delcroix partirent dans une direction sans même que nous sachions si le rapatriement et un minimum d’argent de poche étaient assurés à Vincent Reynouard au terme de sa garde-à-vue.  Ils s’en préoccupèrent, et c’est très bien. Mais nous, nous ne le savions pas. Ni ne connaissions sa situation juridique précise. Les jeunes venus de Nancy et quelques autres que je souhaitais rencontrer disparurent. Tout le monde était, et c’est bien compréhensible, consterné, écœuré. J’obtenais de la vingtaine qui restaient désemparés que nous allions au moins nous réunir dans un même restaurant. Mon objectif était de faire le point et d’obtenir que nous profitions de notre nombre pour faire une diffusion massive du carton Raymond Barre principalement, et pour commencer, j’en distribuais à toutes les autres tables sans susciter la moindre réaction hostile. Mais l’ambiance n’y était pas et il me fut impossible non seulement d’obtenir, mais même de proposer sérieusement quoi que ce soit… Beaucoup de conversations intéressantes, toutes sortes de nouvelles ou d’anciennes découvertes révisionnistes sur un ordinateur portable, mais rien de pratique. On était venu à Saverne en pure perte pour se faire rincer par la justice !

J’étais venu à Saverne avec des milliers de cartes Vieille Taupe et j’avais l’intention de proposer que si l’audience faisait apparaître une situation à l’allemande, on quitte tous la salle, et que par groupe de deux, on inonde la ville, comme j’avais commencé à le faire seul le matin. À plus forte raison après l’arrestation de Reynouard.

Je persiste à penser que si cela avait été fait, cela ne serait pas passé inaperçu, et, le je ne sais plus quel raout politique de l’UMP je crois, qui s’est tenu à Strasbourg la semaine suivante, n’aurait parlé que de ça en coulisse, même si les médiats avaient continué leur black-out…

Mais… ? Il n’était nullement question de révisionnisme dans les cartons stockés dans les soutes de la voiture de fonction de la VT ?

Eh oui ! Mais justement, c’est pour ça qu’ils étaient diffusables… Et tout le monde y aurait pensé… Sinon immédiatement, du moins dans un second temps, d’autant plus qu’il se pourrait bien qu’ici où là des missiles cachés soit prêts à tirer une salve au moment opportun.

Y penser toujours, n’en parler jamais !

Je suis partout…

— « Cette fois, vous poussez un peu loin le bouchon, vous êtes incorrigible ! Vous vous démasquez ! »

— « Dans une situation devenue totalitaire, il faut apprendre à s’avancer masqué !»

— « Oui mais combien de masque y a-t-il les uns sur les autres, et qu’y a-t-il sous tous ces masques ? »

— « C’est là la grande question ??? »

— « Mais le meilleur masque consiste à n’en avoir pas, dès lors que vos ennemis sont persuadés que vous en portez un ! Rappelez vous, si vous connaissez vos classiques, comment Faurisson flanqué de son fidèle Guillaume, étaient parvenus à distribuer, au cœur même de la Sorbonne en état de siège, au soliloque de 1982, la Réponse à Pierre Vidal-Naquet : « En se déguisant en êtres humains ». La VT avait là annoncé sa stratégie.

Pour conclure, provisoirement, et comme on pouvait s’y attendre, le jeudi 8 novembre 2007, Vincent Reynouard a été condamné au maximum de la peine prévue, et réclamée par le procureur, un an de prison ferme, 10.000 euros d’amende, plus une kyrielle de « dommages » aux « victimes ».

Une Vérité qui s’impose par la répression et la violence est morte en tant que vérité.

Vincent a interjeté appel.

Le futur rendez-vous judiciaire, en 2008, n’a d’intérêt que s’il est coordonné avec une activité extrajudiciaire.

La grande question est que l’héroïque avocat des révisionnistes, celui qui a accepté ce dossier après que tant de ses confrères, collaborateurs au service des idées dominantes de l’époque, eurent refusé, prendra sa retraite le 31 décembre 2007. Qu’il reçoive ici l’expression de notre immense reconnaissance et de notre respect. Nous y reviendrons.

 

20 octobre 2007. Sonderaktion discrète à une réunion organisée par Sodalitium.

 

24 octobre 2007. René Girard présente son nouveau livre Achever Clausewitz à la librairie la Procure, où il fera une conférence…

Le n°1 de LA VIEILLE TAUPE, organe de critique et d’orientation postmessianique parut au printemps 1995. Rien, dans ce numéro, n’avait été laissé au hasard. Par exemple, la maquette de la couverture reprenait exactement, 46 ans plus tard, la maquette du n°1 de la revue Socialisme ou Barbarie. La quatrième de couverture signifiait qu’il faudrait du temps avant que ne se réalisent les prophéties contenues dans ce numéro 1.

Onze pages de ce n°1 étaient consacrées à l’œuvre de René Girard. Une page d’illustration (p.114), 9 pages de texte, (115 à 123), et une page restée blanche…

La pensée de René Girard occupe une place tout à fait particulière et exceptionnelle à la Vieille Taupe. Parce qu’elle constitue, non pas une construction idéologique explicative parmi d’autres, mais la théorie du mouvement réel des choses, tel que nous pouvons le vérifier dans la pratique. C’est en lisant Le bouc émissaire, et surtout La route antique des hommes pervers que j’ai commencé à acquérir une compréhension vraiment profonde des mécanismes à l’œuvre dans toutes les collectivités humaines, qui rende compte des intuitions que j’en avais.

C’est en lisant René Girard que j’ai compris combien, pourquoi, et comment, l’expérience de la persécution que vivaient les révisionnistes ressemblait à l’expérience de la persécution qui était racontée dans les Évangiles ! Et cela avant toute réflexion intellectuelle et discussion sur l’existence de Dieu. C’était vrai parce que c’était exactement ce que nous vivions dans les faits et dans la pratique. Les histoires racontées dans les actes des Apôtres et les Évangiles, historiques ou pas, on peut en discuter, étaient nécessairement l’écho plus ou moins déformé, mais essentiellement véridique spirituellement, d’un conflit des révisionnistes de l’époque avec la LICRA, le CRIF, le B’nai B’rith, et l’Empire de l’époque, instrumentalisé par les précédents !

Le titre de son nouveau livre, Achever Clausewitz suscitait d’autant plus ma curiosité et mon intérêt. Dans De la guerre Clausewitz expose parfaitement les mécanismes inhérents à la guerre moderne qui conduisent inéluctablement à « la montée aux extrêmes ». Comment bloquer le processus, quand ce processus a toutes les chances d’aboutir à la destruction de l’espèce humaine, directement, ou indirectement par les conséquences génétiques de la diffusion de la radioactivité, ou simplement parce qu’on se demande ce que les survivants d’une troisième guerre mondiale pourraient avoir d’humain, au sens où un catholique proclamé peut entendre ce mot.

Une troisième guerre mondiale serait la faillite de Dieu, entraînée par la faillite de sa création.

Mais j’avais encore un motif plus personnel d’attendre beaucoup de cette conférence. Cela avait été la découverte de Clausewitz, dans la bibliothèque de Cyr7, au Prytanée Militaire de La Flèche, et quelque  temps après, le même mois, dans la même bibliothèque de la classe, d’un livre de poche au travers duquel j’avais découvert qu’il avait existé, au cours de la première guerre mondiale, des mouvements radicalement anti-guerre qui allaient jusqu’à prôner la fraternisation !

« S’ils s’obstinent ces cannibales à faire de nous des héros, ils verront bientôt que nos balles sont pour nos propres généraux ! »[12].

J’ignorais totalement, à cette époque, que cette idée-là avait même été conçue ! Mais c’est dès cet instant que ma vie a été complètement orientée vers une tentative de résoudre les contradictions et les apories de la guerre et de la paix. Il m’a fallu du temps pour commencer à me clarifier les idées et me documenter. C’est une autre histoire.

Toujours est-il que j’ai pensé que si je devais résumer en deux mots l’axe invariant de ma vie, je dirais : « Achever Clausewitz ! »

Je n’avais pas imaginé qu’on puisse inventer d’autres moyens d’enrayer la fatale « montée aux extrêmes » que ceux qui sont préconisés par le mouvement authentiquement prolétarien, et constamment rappelés par Noam Chomsky.

C’est donc pleins d’espoirs que je me suis rendu à cette conférence… Qui a bien commencé.

René Girard évoque Saint Jean, et l’Apocalypse, que les curés conciliaires et modernistes ont jeté aux orties. Il cite l’Évangile, et la Passion, selon Saint Luc, le plus « grec » des évangiles. Il évoque le film de Mel Gibson. La tonalité des références religieuses est traditionaliste[13]

Ce qu’il dit brièvement de Clausewitz correspond à ce que j’en avais retenu. Il invoque Hölderlin et « sa psychose bipolaire », qu’il relie directement à la situation générale de l’Europe, par laquelle il est dépassé. J’en viens à penser qu’il serait particulièrement apte à comprendre les accès (passés) de ma propre [prétendue] psychose bipolaire ! Il parle de Iéna, la défaite des Prussiens en 1806. Et le relèvement de la Prusse. Il rappelle que la Grande armée napoléonienne engagée en Russie puis défaite, comportait un fort (même très fort, j’ai oublié le nombre) contingent prussien ! Il évoque Hegel, et la réaction opposée de Clausewitz… Enfin ça colle, car les gens qui, non contents de savoir ça, en tiennent compte, ne sont pas portés à juger sommairement la politique du Maréchal Pétain selon les clichés réducteurs devenus obligatoires du résistancialisme. Il signale même qu’au 19° siècle, à la suite des campagnes napoléoniennes, le français était perçu et caricaturé comme la langue gutturale du commandement militaire adjudantesque, comme l’est aujourd’hui l’allemand dans les médiats, et l’on perçoit, au ton, que ce comportement l’insupporte…

Toutes les conditions me semblaient enfin réunies pour la naissance du divin enfant !

— Alors ! Comment on l’achève Clausewitz ?

Il y a une menace nucléaire iranienne !

— Bon, d’accord, moi je vois plutôt une menace USraëlienne ; mais la menace iranienne est réelle. Pas à cause des centrifugeuses, qui pourraient bien relever du poker menteur. Mais de toute façon la maîtrise de l’atome civil entraîne la maîtrise de l’atome militaire ou de l’atome terroriste à terme. Tout le reste n’est que bavasserie. D’accord on ne doit pas se fier à la psychologie des dirigeants. D’ailleurs Clausewitz démontre que la montée aux extrêmes résulte de la logique de la situation et s’impose ou s’imposera… Mais René Girard n’a pas l’air de savoir que l’Iran a renoncé (OUI[14]) au nucléaire militaire ! Il n’en parle pas. Il n’a même pas l’air de savoir, ce que les médiats occidentaux se sont bien gardé de répercuter, que chaque fois que la question est venue sur le tapis, l’Iran a répondu qu’il souhaiterait que la question du nucléaire israélien y soit aussi. Car Israël n’a pas renoncé, lui.

Les oreilles commencent à me bourdonner. Je veux bien concéder que la perspective de la nucléarisation de l’Iran soit, de toute façon, inquiétante pour l’humanité, mais comment l’éviter à terme si, quand  on ne dispose pas d’arme de destruction massive, comme Saddam Hussein, ou l’Afghanistan, on s’expose à se voir envahi par la plus forte, et la plus démocratique, armée du monde ! Et quand, à l’Est, le pacifique Pakistan et à l’Ouest, le shalomique Israël, en sont dotés !

Eh bien, le truc, d’après René Girard, c’est que les États-unis, alliant habilement[15] les sanctions, les pressions, les gesticulations militaires, et éventuellement les frappes !!! obtiennent…

Et pour conclure, on allait discuter de tout ça avec Finkielkraut, Garapon, et tutti quanti dans un colloque, en décembre, au Centre Pompidou !

Mais, Nom de Dieu ! C’est le plus sûr moyen de provoquer la montée inéluctable aux extrêmes dont le mécanisme est expliqué par Clausewitz, et d’exacerber la rivalité mimétique dont…

Je ne voudrais pas déformer mais j’ai ressenti que la menace que pouvait représenter le nucléaire iranien n’était envisagée que comme une réalité déplorable qu’il appartenait à l’Empire de droit divin USraëlien de résoudre au mieux !

Et étonnez-vous maintenant que certains cherchent à faire sortir l’Occident de son solipsisme à coups de pied dans le cul ! Le pire c’est la myopie que dénote une telle analyse, qui n’a rigoureusement aucune chance de réussir. Quand bien même réussirait-on à empêcher l’Iran de se doter d’un armement nucléaire, que la « montée aux extrêmes » se manifesterait par d’autres moyens que le nucléaire. Et pour le pire. Et vers une dégradation morale universelle.

Pas la moindre question critique par un public pourtant nombreux, mais plus préoccupé de mondanités « intellectuelles » que d’autre chose.

Complètement abasourdi par ma déception, je m’obligeais à lever la main (sans m’identifier).

— « A votre avis, aujourd’hui, est-ce que ce sont les États-Unis qui sont menacés d’une frappe atomique par l’Iran, ou est-ce que c’est l’Iran qui est menacé d’une frappe, y compris atomique, par les États-Unis ? »

René Girard perçut la critique, et sembla gêné. Il concéda que c’était l’Iran qui était menacé d’une frappe mais…

Je n’ai pas vraiment entendu la réponse. Je suppose qu’un mal est parfois nécessaire pour éviter un mal plus grand !

Je suis parti sans aller acheter ni faire dédicacer le livre dont j’avais attendu monts et merveilles. C’est moi et pas Clausewitz qu’il avait achevé.

Cette déception, d’autant plus cruelle que j’avais formé les espoirs les plus grands, m’a déprimé d’une manière que ma femme a notée. Mais sans déceler le moindre symptôme de déprime pathologique. Au lieu de travailler à ce n°22, je suis allé me promener et observer plusieurs chantiers de construction de l’autoroute, à proximité de chez moi, en méditant.

Deux jours plus tard, c’est reparti.

 

Samedi 27 octobre 2007. Cette fois c’est une réunion de plusieurs organisations ou publications réunies sous le vocable « Identitaires » qui tiennent une réunion à l’ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent, Paris 7. L’un des adhérents à l’un des groupes organisateurs m’a invité à y venir.

Il a eu le tract « Profanation ». Il souhaiterait que la diffusion devant de nombreuses églises en soit assurée par l’ensemble des organisations présentes et pense qu’il ne devrait pas y avoir de problème. Je lui avais suggéré de commencer, à quelques-uns, à organiser des diffusions sans attendre, car j’ai l’expérience des illusions « groupales ».

Mais, comme il n’y a pas que Martin Luther King qui ait le droit de faire un rêve, je me suis pris à rêver : Une diffusion un tant soi peu importante et coordonnée de ce tract ne serait pas sans conséquences. Par les remontées d’huile qu’il provoquerait ici ou là, où il serait, nécessairement cette fois, lu attentivement par quelques curés conciliaires et remonterait ainsi, jusqu’aux successeurs timorés des apôtres.

Ce tract, qui n’avait RIEN de révisionniste, ni RIEN d’idéologique, décryptait simplement le monde du spectacle dans lequel nous vivons. Ce faisant, il contribuait à relancer dans la nature, des concepts oubliés, voire interdits ou retournés, susceptibles de débloquer les neurones de quantité de télévisionnaires et de judéo-crétins susceptibles de se réveiller de leur sommeil léthargique. Enfin, il contenait, notamment dans les notes 1, 3 & 4, des messages subliminaux esquissant, à l’intention de ceux qui les déchiffreraient, les développements possibles de la situation. Il révélait même l’existence d’une sous-munition déposée par Guy à un endroit stratégique depuis 1981…

En fin de matinée, alors que la réunion s’organise et s’installe (stand de librairie, des organisations, etc.) pour s’ouvrir au public l’après-midi, je suis venu avec mon plus fidèle Sonderkommando, tâter le terrain, pour avoir l’occasion de l’inviter à déjeuner avant les opérations. Nous en profitons pour distribuer et « boîter » dans le quartier. Mais aussi parce que, contrairement à ce que pensait mon informateur, il se pourrait bien que ma présence ne soit pas aussi désirée qu’il le pensait. Au moment où le service d’ordre se met en place, plusieurs personnes organisatrices, bien connues du S.O., viennent me sérer la main et me taper dans le dos, si bien que je pourrai, toute l’après-midi, circuler comme un poisson dans l’eau avec la bienveillance du S.O.

Soudain déboule un imposant convoi de Gendarmes, en tenue anti-émeute. Cinq grands cars. Un petit car de commandement. Un commissaire de Police qui dirige. Cela crée évidemment des problèmes insolubles de stationnement pour les organisateurs, mais ma voiture, bourrée de littératures et munitions diverses, juste devant le car de commandement, se trouve être aussi l’antepénultième à n’être pas sommée de déguerpir. Dieu soit loué !

Nous pourrons faire autant d’aller et retour que nécessaire et en profiter pour remettre au commissaire et aux gendarmes des exemplaires, pour leur information, et pour qu’ils informent leur hiérarchie, de ce que nous diffusons.

Pour le moment les passants et les riverains observent avec stupéfaction et se demandent ce qui peut bien se préparer là. La réunion s’en trouve, du fait même, diabolisée. Quels sont donc les dangereux fascistes hyper-violents qui nécessitent pareille mobilisation. Quelle menace à l’ordre public ?

Je sens venir la provocation à plein nez. Le mécanisme est d’une simplicité désarmante et mérite d’être explicité pour ceux qui ne l’ont pas encore compris. Je l’ai observé plusieurs fois : Il suffit que des provocateurs déclanchent une bagarre sous n’importe quel prétexte. Les gendarmes interviennent, ce qui a toutes chances de provoquer bousculades, paniques, tables renversées, livres piétinés, sinon pugilat général. C’est évidemment l’apothéose médiatique si l’une des [prétendues] « victimes » sort au bon moment une kippa de sa poche, et prétend avoir entendu des propos antisémites intolérables. Le scénario peut comporter une infinité de variables. Mais sa structure, elle, est invariante.

Et, au minimum, les organisateurs y regarderont à deux fois avant de faire une autre réunion publique, et l’éventuel public de s’y rendre.

Je m’ouvris de mes craintes et de mon hypothèse au commissaire d’abord, puis à la hiérarchie gendarmique.

— « Nous on est là pour protéger l’ordre public. »

— « Ça je n’en doute pas, mais vous pouvez être instrumentalisés. Enfin, on va bien voir ce qui va se passer. Ce qui me saute aux yeux c’est que les effectifs sont totalement disproportionnés. »

J’apprendrai plus tard, par le S.O., qu’il y a une manifestation gauchiste au métro Cambrone tout proche, et que l’on craindrait une incursion. Lors d’un passage près du commissaire et du chef gendarme pour me recharger en munitions, je leur fais part de ma perplexité :

— « J’ai peut-être commis un jugement téméraire ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire de gauchistes ? Croyez-vous vraiment qu’il y a un risque qu’ils viennent jusqu’ici ? Existent-t-ils seulement ? Ce n’est pas leur quartier ni leur lieu de manif ? Même réelle, cette manif plus ou moins bidon peut avoir été concoctée uniquement pour venir troubler cette réunion et pour justifier votre présence écrasante. Attendons ».

Effectivement, compte tenu de la disposition des lieux, et du quartier, un effectif dix fois moindre aurait été largement suffisant pour faire face à toutes les éventualités.

Mais, mais, mais, il ne s’est rien passé ! Ni attaque gauchiste, ni provocation, ni rien, sinon le flot des passants dans la rue et les autres réunions à l’ASIEM, qui se demandaient quels pouvaient bien être les dangereux nuisibles qui provoquaient ainsi la mise en état de siège du quartier. Mais mes craintes ne se sont pas vérifiées cette fois-ci.

J’ai proposé d’exposer le tract « Profanation » et les cartons Raymond Barre à tous les stands dans le hall, une dizaine. Certains acceptent, certains refusent, certains disent devoir en référer à leur chef. Le stand de Rivarol est justement tenu par Chard, qui accepte évidemment. Nous distribuons une centaine de tracts « Profanation » pour commencer, ce qui est fait presque instantanément parce que plusieurs personnes en prennent un paquet pour répartir autour d’eux. Plusieurs connaissances que je ne savais pas retrouver là me saluent plus ou moins chaleureusement. Puis nous prenons place pour écouter les orateurs. J’identifie à la tribune trois révisionnistes ! Et un quatrième, un auteur, rencontré lors d’une pause, me dit qu’il possède toute la collection des AHR, et combien il est heureux de me rencontrer ! Par contre, l’un des trois que je connaissais, croisé lors de la même pause, répond froidement à mon salut.

Mon informateur initial, dont je pensais qu’il avait préparé quelque chose, s’identifie, mais ne m’annonce rien de constructif en vue. Et pour clore le tableau, en rédigeant ceci, grâce au programme de Synthèse nationale, je découvre qu’un cinquième orateur était précisément le journaliste qui était allé à Thouars le 21 Eloul 5761 ![16]

Les débats reprennent. J’ai été déçu par la première partie (j’y reviendrai) je reste donc dans le lobby[17] où je continue ma distribution après être allé me « recharger » à la voiture.

Premier incident. Je passe devant le stand du Libre Journal tenu par Patrick Gofman, juste à coté du stand de Rivarol tenu par Chard. Patrick Gofman est un ancien trotskiste. Je sais qu’il est très antirévisionniste. Il est non seulement convaincu que cela a été une catastrophe pour le mouvement nationaliste auquel il participe maintenant que certains nationalistes s’y soient engagés. Cela, ça se discute. Mais il est également convaincu que les thèses révisionnistes sont un tissu de conneries, et que l’existence matérielle des chambres à gaz est une vérité indiscutable. C’est en gros ce qu’il m’avait dit les deux fois où nous nous étions croisés, à la librairie L’Æncre, et à la librairie Primatice. Je lui avais donc donné le bulletin n°19 en lui disant que j’aurais plaisir à répondre à toutes ses interrogations. Il y avait de cela exactement cinq mois moins trois jours. Je lui demandais donc courtoisement s’il avait finalement lu mon n°19. Non ! Il ne l’avait pas lu. Mais au surplus il s’emportait, en me répétant, en gros, ce que je viens de résumer, honnêtement je crois. Puis il concluait :

— « Mais d’ailleurs, vous êtes mandaté par qui ?!

— « Par personne ! Nous ne tenons notre mandat que de nous mêmes et de la… »

Il ne me laissait pas terminer. De diverses imprécations, il résultait, en substance, que : Quand il y aurait enfin un vrai pouvoir d’ordre, les emmerdeurs comme moi serait balayés.

Chard écoutait, consternée.

C’était d’autant plus désolant pour moi que je lisais avec intérêt les chroniques de Gofman dans le Libre Journal, notamment les volées de bois vert qu’il passe aux féministes, mes ennemies intimes, et beaucoup d’analyses pertinentes et impertinentes qu’il fait des « Gauchistes ». Mais l’incident (minuscule) confirmait que les exterminationnistes, de quelque bord qu’ils fussent, préféraient, en général, pour garder leurs certitudes, ne pas prendre le risque de lire le moindre texte révisionniste ! Pas nécessaire d’aller chercher Freud pour conclure qu’ils pressentent que ces lectures pourraient nuire à leurs propres convictions et qu’il n’y ait dès lors que la censure comme solution pour protéger les esprits moins forts qu’eux… dont ils s’estiment responsables… !

Se manifestait aussi une invariance révélatrice dans la vie idéologico-politique de Patrick. Quand il était jeune trotskiste, comme quand il était vieux nationaliste, il envisageait toujours la médiation du Pouvoir pour changer le cours des choses !

La Vieille Taupe, elle, ne veut pas le Pouvoir, ni aucun pouvoir, en dehors du pouvoir de dire ce qu’elle pense. Et c’est très simple. Il suffit de le dire. C’est ce qu’elle fait.[18]. Et elle changera le cours des choses ! Si on l’aide.

Bon. Revenons à nos moutons. Je diffusais donc dans le hall. Pas une diffusion de militant, mais calmement, à ceux qui venaient me le demander. Le chef du SO, accompagné de deux de ses soldats, vient me demander de cesser toute diffusion. Les organisateurs ont pris la décision. Si je continue, ils doivent m’expulser ! Seulement, pendant qu’il tient ce langage martial, une personne bien connue et respectée de lui, vient me demander une dizaine de tracts et des VT, pour faire circuler, sans même se rendre compte de ce qui était en train de se passer ! Et le chef du SO s’avise que plusieurs stands présentent en tas les documents qu’on veut m’interdire de diffuser !

Il est absolument évident qu’il est impossible, en pratique, de m’expulser, si je ne pars pas de moi-même, et de m’empêcher de diffuser si je n’arrête pas spontanément. En plus, il y a le Sonderkommando avec lequel je suis venu, qui m’attend dans la salle, et S. C., et G. G ; et alii.… !

S’en est suivie une négociation souriante. Et une tolérance du S.O. à une distribution plus discrète de ma part, qui s’est poursuivie jusqu’à… épuisement total des tracts !

Je tiens à préciser que Patrick Gofman n’était absolument pour rien dans cette tentative d’intervention du SO. Elle résultait de conciliabules au sommet entre les organisateurs, qui ne coïncident pas avec les orateurs prévus à la tribune.

Qu’est-ce que tout ce pataquès dénote-t-il ?

Pour commencer, à tous ceux qui seraient tentés de jouer les vierges effarouchées et de diaboliser la VT du fait de ses contacts « identitaires », ou plus sûrement de diaboliser les identitaires pour leurs liens avec la VT, il serait temps qu’ils commencent à comprendre qu’ils n’ont rien compris.

La Vieille Taupe n’a de liens avec personne et elle a des contacts avec tout le monde ! Elle n’a jamais toléré dans ses rangs la plus petite trace d’antisémitisme, au point que la moindre réserve à l’égard d’un prétendu Juif, qui ne soit pas étayés par des reproches précis et circonstanciés pour des comportements effectifs et vérifiés, suffit à rendre suspect, et que le moindre propos antisémite entraîne, par le fait même[19], l’exclusion immédiate. Exactement dans les mêmes conditions et en vertu des mêmes principes, la VT n’accepte pas la diabolisation symétrique, au nom de l’antifascisme, de qui que ce soit. Elle s’honore d’avoir refusé et dénoncé la diabolisation de JMLP dont elle a exposé le mécanisme[20]. En ce qui concerne les identitaires, c’est pareil, kif-kif. Je reconnais absolument aux Français de souches, dont je suis, le droit de discuter entre eux de leurs racines, de leur culture, de leur race et de tout ce qu’ils veulent en général. Mais je ne m’y intéresse pas beaucoup parce qu’il me semble que, quand on en est à se réunir pour discuter de son identité, c’est que cette identité est compromise. Je reconnais aux « Kémites » le même droit, à plus forte raison en Afrique.

Je comprends, et dans une certaine mesure je partage, l’angoisse des populations indigènes de la France face à la submersion démographique. Mais ce n’est pas la nostalgie qui redonnera à la France le rôle historique qu’elle a perdu, et aux Français.une légitime fierté. Ce pourrait être tout au plus la capacité à sortir de ses tripes des solutions radicales et inédites aux problèmes du monde au XXI° siècle. On en est loin. Pour le moment du moins.

Mais je trouve monstrueux que tout immigré ait le droit de valoriser sa « culture », ses « racines » son « identité » d’origine, mais que ce droit soit contesté aux Français « de souche » qui sont immédiatement soupçonnés d’être « racistes » ou « fascistes », par les vestales du politiquement correct. Les Français de souches sont d’ailleurs appelés les « Souchiens » par certains de ces parangons de vertu antiraciste, qui assument l’intention blessante du jeu de mots, mais vont pleurer dans les jupes de la LICRA si quelqu’un les traite de « censuré ».

Toute la rhétorique antiraciste est pourrie à la base. Complètement pourrie. Elle doit être entièrement rejetée. C’est ce que nous verrons ultérieurement en détail.

Pour revenir à la petite partie des débats à laquelle j’ai assisté ce jour-là. C’était consternant. Un orateur sympathique nous a longuement expliqué qu’il était né entre l’Adour et je ne sais plus quoi. Jack Marchal, qui m’avait salué chaleureusement à mon arrivée, avait, en 1981, réalisé pour la Vieille Taupe la maquette de la page de couverture du : Robert Faurisson, Mémoire en défense contre ceux qui m’accusent de falsifier l’histoire. La question des chambres à gaz. Précédé d’un avis de Noam Chomsky. Militant d’extrême droite, ami de Maître Delcroix[21] à l’époque, Il a dit des choses fort intéressantes sur une bataille au Canada où les Anglais avaient mis la pâtée aux Français, alors qu’il eut mieux valu que ce fut le contraire[22]… Et que la face du monde en aurait été changée.

Je n’ai pas eu le courage d’écouter les autres orateurs, et j’ai peut-être eu tort, en particulier l’auteur que j’ai rencontré à la pause et le journaliste allé à Thouars que je viens seulement d’identifier.

Conclusion de tout cela.

Premièrement : On ne se débarrasse pas facilement du révisionnisme et de la Vieille Taupe en particulier. Le virus est partout.

Deuxièmement : Une partie de la droite nationale, les « stratèges », les « chefs », les « politiques » voudraient bien s’en débarrasser, quoi qu’ils pensent sur le fond historique, parce que c’est devenu une entrave, une gêne, un obstacle à leurs ambitions ou visées politiques.

 

La première conclusion n’est qu’a demi rassurante pour l’avenir des révisionnistes. Car tous ceux pour qui une cause « sacrée », placée sur un piédestal, UBER ALLES (la nation, la patrie, l’identité, la culture, la religion, la race, l’antiracisme, le peuple, la révolution, le prolétariat et tout le Saint Frusquin) peut justifier que l’on interdise d’expression ceux qui dérangent cette cause sacrée, surtout s’il sont finalement peu nombreux. Tous ceux-là, qui ont des « valeurs », qu’ils placent au-dessus  de la vérité, et du respect de soi dans le respect de l’altérité de l’autre, sont susceptibles de laisser tomber le révisionnisme, puis de le censurer, ou au moins, de laisser le censurer, au début, jusqu’à finalement se résoudre à la nécessité d’une nuit des longs couteaux…

La droite a un problème. Elle a été « Algérie française ». Toutes sortes de liens ont été tissés à l’époque entre l’OAS et le MOSSAD. Au-delà, la droite et l’extrême droite sont devenues massivement « sionistes », attentives et favorables au sort de ce petit peuple fier, sûr de lui, et dominateur, qui avait tant souffert.

Cette droite n’a, ni vu venir ni compris la formidable et injuste campagne de diabolisation dont elle a été l’objet, qui se résume dans « l’antilepenisme ». Ce n’est qu’après avoir été lynchée, matraquée, vilipendée pendant des années qu’elle a commencé à oser s’apercevoir que le lobby qui n’existe pas dépassait toutes les bornes concevables. Elle a, peu à peu, très progressivement, sur la pointe des pieds, avec des prudences de pucelle, commencé à s’intéresser au révisionnisme. Alors que le lobby, de son coté, à partir des années soixante-dix, s’était mis à utiliser l’artillerie lourde du génocide-holocauste-shoah-extermination comme une arme politique et idéologique de destruction massive de toutes les adversités.

Mais, d’une part, force fut de constater que le lobby se révélait pratiquement invincible, et que le révisionnisme devenait de ce fait contre-productif pour tout projet politique, quelque qu’il soit.

Puis survint le 11/9[23]

Et le lobby, jusque là imigrationniste à tout crin, se mit à vendre à la droite nationale, fut-elle naguère diabolisée par l’épithète « extrême », l’illusion d’une alliance contre la menace « islamique ». Bien des choses jusque-là rigoureusement interdites parce que considérée comme « racistes » allaient devenir possibles dans le cadre de la lutte contre le « terrorisme ». Et les fiers Gaulois de remercier incontinent notre Finkielkraut national de leur avoir rallongé la laisse de quelques centimètres. Et d’élire Sarközy, comme un ersatz casher de JLMP !

La nouvelle question juive, de ce fayot failli de Guillaume Faye, témoigne de, et reflète parfaitement, ces palinodies et ces ambiguïtés.

Rassurez-vous, je n’ai pas acheté ce livre lamentable. Mais je me fie aux longues citations et à la recension circonstanciée faite par Jürgen Graf dans le dernier numéro de Sans concession (n°35, décembre 2007)[24]

La synthèse viendra à la fin de ce n°22 ou dans le n°23, selon les circonstances tactiques. Mais maintenant ces circonstances m’imposent d’avancer.

                              

 

Novembre 2007 a été l’occasion d’un certain nombre de Sonderaktion, toujours instructives et formatrices, mais le cœur n’y était plus.

L’un des objectifs de l’activité depuis le n°21 était de constituer une « Task Force » pour un certain nombre d’opérations bien précises en décembre, susceptibles même de percer la censure médiatique. Et peut-être même la nuit de la Saint-Sylvestre, pour annoncer en fanfare que la Vieille Taupe était bien vivante (18) et qu’on s’en apercevrait en 2008 ! Cela aurait dû être coordonné avec l’envoi de vœux massifs sur Internet. L’objectif était de  publier ce n°22 avant le 10 décembre, pour recruter les quelques collaborateurs nécessaires.

Mais quelles opérations ? Direz-vous. Motus ! Certaines idées pourraient resservir en 2008. Cela aurait supposé en tout cas que la Vieille Taupe parvienne à obtenir la collaboration pleine et entière de quelques uns des révisionnistes historiques sur lesquels elle croyait pouvoir compter, dès lors qu’elle proposerait un plan de bataille qui tienne la route. Je croyais que toutes les aigreurs, les fâcheries, les tensions, pourraient être surmontées. Même avec Bocage ! (voir n°19)

 Début novembre, il fut clair que cela n’en prenait pas le chemin. Et que le programme dépassait donc les capacités des rares Sonderkommando opérationnels. Au surplus les échos qui nous parvenaient d’autres batailles engagées sur le front révisionniste, par Faurisson, pour son propre compte, nécessitaient des réunions d’état-major quasi permanentes entre Pierre Guillaume et Wilhelm Stein[25], qui retardaient et modifiaient la conception et la rédaction du n°22.

Au lieu de m’acharner comme je l’aurais fait dans la période où j’étais assez fou pour vouloir forcer le destin, après concertation avec Wilhelm Stein, nous décidions la pause. Et de remettre à janvier 2008 le présent bulletin, même si cela devait faire avorter 2 très belles Sonderaktion prévues en janvier, faute de temps pour les organiser. Car, ce dont nous sommes sûr, c’est que l’histoire repassera les plats et que la VT trouvera en 2008 des occasions d’intervenir. Nos ennemis se chargeront de les produire.

Novembre & décembre ont été l’occasion d’une succession de déceptions qui ont culminé le 22 décembre 2007, lorsqu’un observateur particulièrement perspicace et informé m’a appris au terme d’une analyse quasiment désespérée de la situation, qu’en plus de tout, le Pape Benoît XVI venait d’interrompre brutalement  le procès en béatification de Pie XII, que je croyais, non sans assurance, irréversiblement sur les rails. Cela m’avait semblé le signe d’un début de résistance aux exigences d’Israël et l’indice avant-coureur d’une inversion du rapport des forces.

Il suffit de faire « Béatification Pie XII » dans le moteur de recherche Google pour comprendre la réalité de la situation. Le blog de Richard Prasquier, président du CRIF est explicite : « De fait, la béatification de Pie XII en l'état actuel des choses entraînerait à coup sûr une crise grave dans les relations judéo-catholiques. ». Et pour ceux qui n’auraient pas encore compris, quelques lignes plus bas : « Béatification Pie XII: l'ambassadeur d'Israël souhaite que l'Église attende. Publié le 26 Octobre 2006, à 02:42:32 par Cyberpresse ».

C’est donc explicitement à ces injonctions plus ou moins comminatoires, plus qu’à tout autre motif, qu’a obéi la « décision » du Pape.

Même le Pape n’est pas libre ! Le CRIF et Israël participent à la définition des critères de la sainteté catholique !

La Vieille Taupe ne pourrait-elle pas participer à la définition des « Justes parmi les Nations » ?

Et pendant plusieurs jour, la VT a pu dire :

IN GIRUM IMUS NOCTE ET COSUMIMUR IGNI[26]

EN ROND NOUS ALLONS DE NUIT

ET SOMMES CONSUMÉS PAR LE FEU

Elle avait perdu la foi !

Au point qu’il fallut rien moins qu’un miracle pour qu’elle la retrouve. D’abord une petite flamme discrète, mais extrêmement chaude en son centre apparu inopinément ( ?) en Italie : (lien hypertexte)

http://www.politicamentecorretto.com/index.php?news=1712

Mais la Vieille Taupe demeurait hébétée dans son PC opérationnel de nouveau envahi par le désordre. Sans foi ni loi. En trente ans, combien de fois n’avait-on pas vu s’allumer de petites flammes discrètes extrêmement chaudes en leur centre ? En pure perte ! N’est-ce pas ?

Quand le doute s’insinue, il est aussi difficile à vaincre que la foi. Et l’un comme l’autre deviennent rapidement pathologiques s’ils ne se soumettent pas au principe de réalité.

Or c’est bien dans la réalité que je recevais un courriel de la Sonderführerin. Elle avait effectué un long et lointain voyage en novembre, et elle avait disparu à la suite de très graves ennuis de santé[27]. Voici ce courriel :

La découverte dangereuse de Cossiga

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Al-Ahram.261207.htm

 

Décidément, l’histoire repasse les plats !

La VT avait retrouvé vie grâce au retour à la santé de P.G. (moi), et cela s’était manifesté par le n°18, où je faisais de la diffusion de ce livre non-révisionniste (et même anti) dont la lecture m’avait guéri, un objectif stratégique majeur de la VT.

C’était enfin la concrétisation de l’orientation que je n’étais jamais parvenu à imposer dans le mouvement révisionniste : La collaboration des opposants et des victimes du dogme judaïque, des défenseurs de la liberté pour l’histoire[28], des laïques véritables et des républicains véritablement opposés au communautarisme envahissant.

Fermement opposé à la loi Gayssot, avec des arguments solides, Jean Robin, avec son livre La Judéomanie devait être inclus dans ce mouvement, nonobstant son hostilité au révisionnisme. C’est fait, en dépit des impérities et des lenteurs de la diffusion. La miraculeuse intervention post mortem de Raymond Barre, dont les effets ne sont pas terminés, est venue à point nommé relancer le plan de bataille de la VT.

Au contraire, le regroupement de ceux qui sont entièrement d’accord avec Faurisson et sont, en plus, capables se supporter sans broncher la férule du Maître, ne peut qu’aboutir à ce à quoi cela a abouti[29]… Nonobstant mon accord à peu près total avec à peu près tout ce qu’il a écrit sur ses recherches historiques factuelles, et mon désaccord non moins total avec la guerre permanente qu’il mène contre tous les autres révisionnistes, avec comme seules rémissions les alliances transitoires auxquelles cette guerre l’oblige.

Digression ? Non. Nous sommes au cœur du cœur du problème. Quelle est la découverte de Cossiga ?

— Que le 9/11 est un montage spectaculaire dans lequel la C.I.A. et le M.O.SS.A.D. ne sont pas étrangers.

On se reportera au texte déjà cité et à ses notes 33 & 34 pour découvrir que ce n’est pas une découverte. Dès le soir du 9/11, après avoir vu la chute des tours à la télé, la Vieille Taupe savait qu’il y avait une entourloupe. Dès les jours suivants, elle avait compris la structure de l’entourloupe et ses linéaments. Les confirmations n’ont fait que s’accumuler au fil de temps. C’est pourquoi la Vieille Taupe ne s’est jamais beaucoup préoccupée des détails de l’exécution de cette entourloupe. Mais elle a contribué de toutes ses forces à la diffusion des interrogations à ce sujet. C’est Thierry Meyssan et le réseau Voltaire qui ont fait le travail.

Remettons nous dans l’ambiance idéologique de l’époque. L’Amérique avait construit le plus formidable outil militaire jamais construit dans l’histoire. Mais l’idéologie civile qui dominait alors aboutissait à un pacifisme extrême de la population, qui voulait bien que l’on exterminât tous les ennemis de l’Amérique, à la condition qu’aucun « boy » ne risque sa vie ! C’était la doctrine « Zéro mort ». En pratique politique réelle, l’armée en était paralysée et sa puissance redoutable n’était même plus dissuasive.

La chute des tours contribuait instantanément à transformer l’esprit public. Ce qui rendait politiquement possible l’invasion de l’Afghanistan, l’invasion de l’Irak, la lutte contre le terrorisme, et tout le reste.

Emmanuel Ratier, dans Faits et Documents fut le premier à lancer le pet. Puis Thierry Meyssan prit l’affaire en main avec détermination et talent. Le Réseau Voltaire devint le coordinateur de la recherche. Il constitue la meilleure source et le portail d’entrée vers les innombrables travaux sérieux sur le sujet, et connexe au sujet. Nous invitons tout un chacun à s’y reporter.

Aujourd’hui nous aborderons le 9/11 par le petit bout de la lorgnette. Le bout « révisionniste ».

Thierry Meyssan avait tout pour plaire ! Un passé d’agité du bocal, hystériquement antirévisionniste. Il avait notamment collaboré à Golias. Cette revue qui se prétend faussement catholique  n’est qu’un cheval de Troie grassement financée, dans le but de noyauter et de détruire l’Église, ou de se la subordonner. Mais sait-on comment l’esprit vient aux filles ?

Son livre, L’effroyable Imposture est une enquête tout à fait sérieuse et documentée. Il révise l’histoire officielle. Il portait essentiellement sur le [prétendu] avion qui aurait été projeté sur le Pentagone. Il démontre qu’il s’agit en fait probablement d’un missile, mais qu’il n’y a pas pu y avoir d’avion !

 

Thierry Meyssan. « Source : Réseau Voltaire ». http://www.axisforpeace.net/article711.html?id_document=102

 

 C’est complètement inconcevable et l’esprit s’arrête devant les implications d’une telle constatation. (le mien comme tout autre). Donc il y avait bien un avion et Meyssan relève de la psychiatrie ! Donc Meyssan est victime de la « théorie du complot » ! Mais alors, où seraient passés l’avion et ses passagers ? (Ça c’est une très bonne question. Mais le fait que je sois incapable d’y répondre ne prouve pas qu’il y a un avion là où il n’y a pas de traces d’avion).

Oh ! Camarades révisionnistes ! Cela ne vous rappelle-t-il rien ?

Chaque fois que Paulisson soulevait telle ou telle impossibilité technique vérifiable dans un récit : « Mais que sont devenus les 6 millions ? Mais que sont devenus mes parents ?» Quand Faurisson relève les impossibilités techniques des gazages dans tel local, Badinter répond que sa grand-mère a été arrêtée dans des conditions odieuses. Ce que personne ne conteste !

Les mécanismes de dénégation auxquels s’est heurté Meyssan sont ceux auxquels se sont heurtés les révisionnistes, avec exactement la même logique !

Il y a plus ! Ce sont toutes les « preuves » invoquées pour réfuter Meyssan, et « prouver » qu’il y avait bien un avion, qui m’ont convaincu qu’il n’y en avait pas !

Pour « prouver » l’avion, et Dieu sait s’il y en a eu de ces « preuves », balancées par des autorités toutes plus autoritaires les unes que les autres, on invoque des arguments, plus ou moins sophistiqués, mais des arguments. Ou des traces indirectes !

Je ne doute pas une seule seconde qu’en beaucoup de circonstances des traces indirectes d’un événement ne soient tout ce dont on dispose pour établir sa réalité, ni que ces traces indirectes ne puissent être probantes. Mais dans le cas d’un avion de ligne qui se serait écrasé sur un immeuble, ce sont des traces directes, des débris de l’avion, des moteurs, du train d’atterrissage, des sièges, des passagers, ou que sais-je encore, qu’il conviendrait de montrer.

Les « preuves » prouvent (sans guillemets) que ceux qui nous ont présenté ces « preuves » sont dans un état de conscience particulier, et qu’ils feraient aussi bien de cesser de se moquer des fidèles qui « voient » le sang de St Janvier se liquéfier lors de… , et de leur faire des excuses [aux fidèles]. Ils relèvent du même phénomène.

Le deuxième livre de Thierry sur le sujet, Le Pentagate est intéressant de ce point de vue. Sa situation de bouc émissaire [relativement] ostracisé lui a fait découvrir beaucoup de choses qu’il ne soupçonnait pas du tout, et vivre une expérience présentant beaucoup d’analogies avec celle des révisionnistes, mais dans une certaine opulence, puisqu’il n’allait pas jusqu’à toucher au grand tabou.

Aux dernières nouvelles, il est toujours très hostile aux révisionnistes et il croit en l’existence matérielle des chambres. Mais il a pris conscience que certains arguments opposés aux révisionnistes, y compris naguère par lui et ses amis, étaient de la nature de ceux qui lui avait été opposés. Ils ne valaient rien. Il tolère maintenant la présence de révisionnistes discrets dans son entourage immédiat. C’est nouveau.

Thierry, encore un effort… !

Mais que croyez-vous que m’opposèrent des révisionnistes éminents, sinon le plus éminent de tous, à une époque où j’avais essayé d’attirer son attention sur le 9/11 et son importance stratégique ? Exactement tous ces arguments ! Les mêmes ! Texto !

Ce n’est pas l’esprit des Juifs qui fonctionne comme ça. C’est l’esprit humain, quand il ne veut pas croire quelque chose d’inattendu pour lui, qui le forcerait à modifier des logiciels de base gravés dans son cerveau, par son éducation, sa culture. Si bien que, dans les faits, de très nombreux révisionnistes ont fait barrage de toute leur autorité au magnifique travail de sape que menaient Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire contre le bellicisme USraëlien.

Heureusement la Vieille Taupe, grâce à l’aide de l’AAARGH et de quelques agents discrets, a pu participer néanmoins à ce combat là. Car, les choses étant ce qu’elles sont, et non pas ce que nous voulons, elles ne peuvent devenir finalement conformes à ce que nous désirons que si nous conformons notre combat à la nature des choses.

Comme l’avait parfaitement compris Ernst Zündel du fond de sa prison, il était nécessaire, il était dans la nature des choses, que la chute du mythe du 9/11 précéda la chute du mythe caméral.

C’est pourquoi, à partir de dorénavant, tous les agents de la Vieille Taupe travaillerons d’arrache pied à la chute du 9/11. Le reste viendra de surcroît.

Merci Thierry.

Mais là encore la Vieille Taupe ne fait pas de « l’absence d’avion » un dogme autour et à partir duquel devrait se bâtir une nouvelle orthodoxie. Elle se battra donc pour que la thèse opposée puisse librement s’exprimer. Éternellement ! Elle défendra son droit de s’en désintéresser, et défendra plus généralement le « droit à la paresse » et à l’ignorance, sur ce sujet-là et sur beaucoup d’autres, dès lors que l’on empêche personne de s’y intéresser, à celui-là et aux autres.

Une vérité ne peut être dite « scientifique » que si elle a été acquise (et non pas révélée ou simplement transmise) dans un processus de connaissance (co-naître, naître avec, naître ensemble) selon les règles rigoureuses du logos (la raison, en première approximation) et de la probité scientifique (parfaite et non faussée).

Elle peut toujours être remise en cause. Contrairement à une vérité mathématique qui, elle, demeure de l’ordre du logos et peut donc être suivie des 4 lettresÅ.

Ce qui ne saurait être le cas d’aucun phénomène physique. La présence ou l’absence d’un avion, étant un phénomène physique, ne saurait être de l’ordre du logos.

Mon intime conviction, aussi étayée soit elle, n’est pas opposable aux tiers.

Revenons à ce foutu avion. Moi-même je n’y avais pas pensé le moins du monde, avant qu’Emmanuel Ratier ne donne le pet dans Faits et Documents. Je n’y avais porté attention, tant l’affaire était « inconcevable » (et me demeure largement inconcevable) que parce que j’avais « su » dès l’instant où j’avais vu sur une télé la chute des tours, que cela ne pouvait être seulement l’impact des avions qui avait provoqué ça, et à plus forte raison la chute de la troisième tour, incroyablement peu médiatisée celle-là. Ce n’est donc que parce que je savais déjà qu’il y avait nécessairement une énorme entourloupe en cours que je me suis intéressé à cet événement connexe, et uniquement dans l’idée que ça pourrait bien devenir un angle d’attaque vers un début d’interrogation, sinon d’élucidation du 9/11.

Je n’ai pas trouvé de faute dans le travail de Meyssan. Mon travail personnel s’est borné à cela. Je me suis même demandé si on ne cherchait pas à nous embarquer dans un bateau piégé à l’avance pour être coulé le moment venu ! Et je me le demande toujours !

Mais je n’ai pas trouvé de fautes ! Je veux dire de fautes sérieuses, qui permettraient d’infirmer la thèse. Et j’ai dansé de joie ![30]

Mais ce qui a emporté ma conviction c’est que la totalité des arguments et documents présentés par les détracteurs de Meyssan qui soient parvenus jusqu’à moi, eux, ne valaient absolument rien. Et en particulier celui-ci : Cette thèse relève de là « théorie du complot », donc elle est fausse !

Cet « argument » est triplement irrecevable.

Premièrement parce que la thèse de Meyssan ne repose pas sur la « théorie du complot » mais sur l’absence de traces d’avion.

Deuxièmement, ce n’est pas parce qu’une thèse impliquerait l’éventualité d’un complot qu’elle serait nécessairement fausse  puisqu’il est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité que surviennent des complots. Ces précédents, relativement nombreux (l’assassinat d’Henri IV par Charlotte Corday ou du Duc de Guise par Ravaillac, ou le Gun powder plot des Britanniques – Complot des poudres – par exemple) interdisent de balayer cette éventualité d’un revers de main.

Troisièmement. Cette précédente réplique est d’une telle évidence qu’elle conduit à une réflexion complémentaire. Ce n’est pas la « théorie du complot » qui infirmerait automatiquement une thèse. Au contraire. Si telle ou telle thèse quelconque implique un complot nazi, elle a, par les temps qui courent, des chances d’avoir plutôt bonne presse. L’idée du complot franc-maçon est plutôt bien reçue chez les cathos et du complot jésuite chez les francs-maçons.

C’est donc seulement l’idée du « complot juif » qui invalide automatiquement une thèse. Elle en devient immédiatement « insoutenable », non parce qu’elle manquerait d’argument pour la soutenir, mais parce que ces arguments deviennent ipso facto indicibles ! parce qu’à leur simple énoncé, des Juifs, ou prétendus tels, se sentiraient irrésistiblement poussés, à nouveau, dans la chambre imaginaire[31]. C’est ce qui autoriserait leurs représentants autoproclamés à exiger les censures indispensables. C’est ce qui permet au lobby qui n’existe pas de pousser les historiens non-conformistes vers la ruine et maintenant la prison réelle.

Or, cet « argument » semble bien le « meilleur » de ceux dont disposent encore les censeurs, le meilleur au sens de celui qui marche encore devant les tribunaux de la République licratisée. D’où l’importance de bien l’analyser pour permettre aux juges caméralisés, si l’argument est mauvais, de s’en émanciper, et de restaurer la République dans sa dignité et sa souveraineté, en permettant ainsi, autant que faire se peut, d’éviter les violences superfétatoires.

Ceux qui utilisent cet argument brandissent généralement à son appui le fameux Protocole des sages de Sion. Ce faux célèbre a, de fait, été utilisé par la propagande allemande et le parti Socialiste-National. Ce texte se donne pour être la transcription verbatim de réunions où  les « sages de Sion) auraient planifié la domination mondiale d’Israël.

L’Allemagne a perdu la guerre. Le parti Socialiste-National a été déclaré organisation criminelle par l’article 9 du statut du tribunal de Nuremberg, annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945. Des crimes abominables contre les Juifs ont été commis. Soit. Et répétons le, Les protocoles… ont été utilisés, comme argument antisémite, tant par la propagande allemande que spécifiquement Nazie. De cet enchaînement indiscuté les censeurs prétendent tirer une immunité définitive. Le soupçon de complot à l’égard de tout Juif deviendrait, en conséquence, un crime contre l’humanité !

Les Juifs seraient ainsi, par essence judaïque, à l’inverse de tous les autres êtres humains, soit incapables de comploter, soit protégés de toute investigation ! Quant à la domination mondiale d’Israël sur le monde, c’est bien le projet que le faux protocole, faussement attribué à une réunion fictive, dans les Protocoles… Ce n’en est pas moins la substance de la promesse faite par Dieu à son peuple élu, en échange de l’accomplissement scrupuleux des 613 mitsvot (commandements) dans un contrat dont l’authenticité n’est pas établie.

On est confondu de voir des avocats, juifs ou pas, soutenir cette construction abracadabrantesque devant les tribunaux de la République. Elle constitue un crime contre le logos, donc un crime contre cette étincelle mystérieuse de l’esprit humain qui différentie (en gros) l’homme de l’animal et constitue donc véritablement un crime contre l’humanité de l’homme. CQFD.

Il serait, sur le plan anthropologique, (un bien grand mot formé du grec anthropos – l’homme, et logos – ce truc si mystérieux qu’il pourrait bien être d’essence divine) et dans une visée thérapeutique, intéressant de rechercher les sources culturelles et traumatiques de cette déplorable perversion du logos, mais cela dépasse le cadre de ce bulletin confidentiel dont les buts stratégiques et tactiques sont limités.

Sur ce plan-là, la Vieille Taupe est parée. Les vieux briscards de la VT voyaient venir le coup depuis longtemps, et avaient pris soin, dans la mesure de leurs possibilités, de miner le terrain de manœuvre prévisible des censeurs.

Les vieux de la Vieille se souviennent que la réédition du Mensonge d’Ulysse, par la Vieille, dont l’achevé d’imprimer, p. 263, porte la date du 26 avril 1979, comportait une quatrième de couverture. La voici :

 

La Vieille Taupe dédie cette réédition du Mensonge d’Ulysse à :

Henri Rollin, pour son ouvrage L’Apocalypse de notre temps, qui constitue le meilleur travail de déconstruction de la propagande de guerre hitlérienne et de ses méthodes ;

 

Alfred Rosmer, pour toute sa vie, et son ouvrage Le Mouvement ouvrier pendant la guerre, remarquable travail de déconstruction des mécanismes de l’Union Sacrée.

 

Et également à :

tous ceux qui ont parlé du Mensonge d’Ulysse sans l’avoir lu…

 

tous ceux qui l’on lu et n’en ont pas parlé.

 

À l’époque héroïque (oui) du révisionnisme, en dépit de l’ambiance obsidionale, la Vieille Taupe préparait la percée future et en indiquait le plan.

Son combat s’inscrivait clairement dans la continuité du travail d’Henri Rollin, dont le livre est pour une bonne part consacrée à la démonstration[32] de la supercherie des Protocoles !

Son livre demeure aujourd’hui la Bible incontestée des contempteurs des Protocoles… et la principale et véritable source de la « science » de quelques  universitaires salariés qui l’ont plagié pour produire des livres qui n’arrivent pas à la cheville de l’original[33]. C’était en effet un livre très rare, mythique même. Édité par Gallimard, prévu pour être diffusé début 1940, sa diffusion a été interrompue par l’invasion allemande. Seuls quelques exemplaires avaient survécus… dont quelques services de presse envoyés par l’éditeur aux critiques, pour préparer la sortie du livre.

Tant et si bien que, dans la deuxième moitié des années 80, la Vieille Taupe jugea bon que ce livre soit réédité. Il le fut donc. Par les éditions Allia, Paris, 1991. Qui exploitèrent un peu lourdement le filon au cours des années suivantes. Les éditions Allia, qui, au départ, intellectuellement n’eussent pas été hostiles au révisionnisme et avaient bien perçu la situation et les enjeux, s’éloignèrent progressivement… N’est-ce pas Monsieur Berréby Gérard ? Bousculer l’ordre des choses, certes, mais pas quand les choses résistent trop…

C’est donc l’exemplaire rarissime de la VT qui fut confié à Gérard Berréby par un agent de la VT et servit à réaliser aux éditions Allia la Bible de ceux que les Prototos rendent hystériques !

Mais ce n’est pas tout. Sur cette question précise des Prototos, la VT a fait bien d’autres découvertes absolument décisives. Patience.

Quant à Henri Rollin, c’est un auteur extraordinairement passionnant, honnête et qui sait ce dont il parle, en particulier quand il parle des techniques d’enfumage utilisées par les « services » dits secrets. Dans L’Apocalypse… il étudie essentiellement des services russes tsaristes et des services allemands. C’est absolument passionnant, et le livre est disponible chez l’éditeur.

 Simplement, il faut le lire sans préjugés antisémites, et se dire que si les services russes et allemands ont utilisé de telles méthodes, les Juifs ne sont pas plus cons qu’eux ! Ils utilisent donc les mêmes méthodes… Et réciproquement

Maintenant la question de savoir qui a commencé est une intéressante question que nous confions aux universitaires[34].

La mention d’Alfred Rosmer était aussi très lourde d’une signification que l’on s’est empressé de ne pas comprendre. L’engagement révisionniste de la Vieille Taupe s’inscrivait dans la pure tradition du courant « révisionniste » de la première guerre mondiale et dans la tradition du mouvement ouvrier très minoritaire d’opposition radicale à la guerre.

À l’époque de cette édition, quiconque osait évoquer l’éventualité d’une future guerre mondiale passait pour un fou. Mais la VT avait la certitude que le mouvement même de l’accumulation capitaliste et la domination du capital financier finiraient par créer les conditions où les classes dominantes n’auraient plus que cette impasse devant elle. Nous y sommes.

Le terrain était donc parfaitement balisé dès le début en fonction d’un projet dont les « traces » vérifiables ont été sciemment déposées, comme les cailloux du petit Poucet ou le chemin de St Jacques. Elles ont résisté aux commandos d’effaceurs de traces. Le révisionnisme de la Vieille Taupe est, avant tout, au service du combat contre toutes les propagandes de guerre, au service de la liberté d’expression, il n’est pas au service de la gloire de Faurisson, sauf évidemment en ceci, qu’étant au service de la vérité, il ne peut que reconnaître son immense contribution.

Quant aux deux catégories d’ultimes dédicataires, nous aurons l’occasion d’en parler.

C’est exactement le même phénomène qui se reproduit autour de la déclaration du président Cossiga dans le Corriere della serra 

Le plus remarquable, dans l’intervention fracassante du Président Cossiga, c’est qu’elle n’ait rien fracassé jusqu’ici. Mais le silence assourdissant qui l’entoure est plus révélateur des choses cachées depuis la fondation du monde, c’est-à-dire des choses que les hommes se cachent à eux-mêmes, sur le fonctionnement des sociétés humaines, et sur leur propre lâcheté.

 

Novembre et décembre encore.

En dehors des galeries souterraines qu’elle creuse inlassablement, la Vieille Taupe avait des rêves qu’elle caressait ai-je dit. Elle les caresse toujours et encore. Mais c’est encore en novembre et décembre qu’elle a dû constater que leur matérialisation devait être remise sine die.

Un exemple : Revenons à René Girard. En dehors des seuls effets de la grammaire générative des concepts qu’il emploie généralement, sur lesquels j’avais compté, j’espérais depuis plusieurs mois les effets de la présence d’agents dormants (très endormis) de la VT à des endroits stratégiques.

Car René Girard connaît une personne qu’il apprécie, que nous nommerons « X ». Or cet X connaît et apprécie une personne un peu plus jeune que nous nommerons « A ». Cet A est révisionniste jusqu‘aux yeux, à la manière de la VT. Il n’est pas du tout antisémite, mais il n’a pas de la merde dans les yeux. Pour des raisons familiales, il estimait qu’il lui était impossible de le manifester un tant soi peu (à la différence de la VT). Il m’avait cependant signalé à l’occasion d’une rencontre tout à fait fortuite chez l’un des membres fondateurs de la VT historique, lui aussi évidement révisionniste, que X n’était pas complètement insensible à certains excès manifestes de la persécution des révisionnistes et à l’aporie épistémologique de la position des censeurs.

Dans le courant de l’année 2007, plusieurs révisionnistes totalement clandestins participèrent à des émissions, sur des sujets divers, sur fRANCE Inter[35]. Dont A, qui fut interviewé pendant une heure, au nom de l’autorité qu’il partage avec X dans certains domaines, dont un domaine certain, en rapport direct avec certaines des questions que j’aborde dans ce n°22.

J’avais donc suggéré à A de dire à X, non pas qu’il était révisionniste, au risque de la mort économique et sociale dans la situation où il est, mais de dire à X qu’il avait reçu un texte assez délirant d’un certain Pierre Guillaume, qu’il n’avait évidemment pas lu … mais qui était ouvert à une page où un passage était surligné, et que ça lui avait donné envie de lui montrer ce passage, parce que…

Il a dit « oui », puis il ne l’a pas fait.

Mais je n’en dis pas plus, parce qu’il n’est pas impossible qu’il le fasse en 2008.

Ne serait-ce que de crainte que j’en dise plus !

D’ailleurs mon récit est partiellement faux.

Il y aurait, dans la France des droits de l’homme, des hommes qui serait dans la situation du curé Meslier en 1700 par rapport à la religion dominante du moment, la religion des classes dominantes. C’est pas croyable !

 

Novembre. C’est en novembre encore que s’insinua l’évidence que les actions des Sonderkommando, aussi méritoires et utiles qu’elles soient, ne susciteraient pas, pour le moment du moins, l’émulation mimétique souhaitée. Il n’était plus raisonnable d’espérer la formation de Sonderkommando autonomes, ni que des petits succès tactiques entraîneraient en temps voulu un phénomène de boule-de-neige suffisant pour pouvoir intervenir efficacement, c’est-à-dire Vieille Taupiquement à Bordeaux, au procès de Georges Theil. Et il n’est absolument plus question d’intervenir, si la VT n’a pas la maîtrise totale de sa propre intervention.

Il aurait fallu, pour cela, au minimum que ce n°22 soit sorti et envoyé en décembre, y compris les parties qui n’étaient pas encore écrites. Technische unmöglisch[36]. Cela entraîna des concertations puis des discussions parfois extrêmement tendues entre Pierre Guillaume et Whilhelm Stein, qui en vinrent aux mains[37].

En gros, Whilhelm Stein soutenait que ça commençait à bien faire et que Guillaume devrait maintenant se consacrer avant tout à écrire, notamment les n°22 et 23. Mais Guillaume Pierre lui rétorquait que, puisque l’expérience avait prouvé que les lecteurs ne comprenaient de toute façon que ce qu’ils voulaient et au mieux, que ce qu’ils avaient déjà compris, sont les écrits vains !

— « Justement Guillaume, vous êtes obscur, sibyllin dites-vous, pour faire plus chic sans doute. En fait, c’est Faurisson qui avait raison, vous êtes fumeux ! »

— « Mes respects mein Führer, mais j’ai écrit à Censier, en mai 68 un certain nombre de tracts auxquels on a fait le même reproche. Trop long ! Trop compliqué ! Trop intellectuel ! Mais ce sont justement ceux-là que des ouvriers de base sont venus chercher pour les diffuser ! et qui ont atteint les plus gros tirages. Ils contenaient une orientation sensiblement différente de celle des Gauchistes. Mes tracts avaient donc été parfaitement compris, surtout par ceux qui les jugeaient incompréhensibles puis par ceux qui étaient jugés incapables de les comprendre par les premiers. Il en a été exactement de même pour un certain nombre des tracts que j’ai rédigés dans le Kulturkampf révisionniste. Ce sont ceux qui ont eu le plus d’impact ! »

— « hum ! C’est très bien de rectifier la position quand vous vous adressez à votre chef. C’est ce qu’il faut faire, surtout quand on s’apprête à lui tenir tête ! Je vous connais Guillaume. Repos, prenez une chaise et expliquez-moi vos 6 trucs.

— « Merci mein Führer. C’est vous-même qui m’avez fait remarquer, pas plus tard qu’hier, en lisant les lettres de [censuré] et de [censuré], qu’en fait, tout le monde avait déjà tout compris, puisque tout le monde avait compris l’essentiel, à savoir qu’endosser le simple soupçon de pouvoir être révisionniste, même in peto, revient à endosser une tunique de Nessus. Ou risquer de devoir monter au Golgotha, si on utilise un symbole chrétien. Il y a quelques vrais chrétiens, qui sont chrétiens même sans le savoir, et qui ont une vocation de témoins, je veux dire témoins du Christ, témoins de la vérité révisionniste, une vocation de martyrs en quelque sorte. Ils imitent NSJC. Il savent que la résurrection suivra. Et ils savent que cette fois encore, il y aura un paquet de Juifs pour crier « A mort ! » et, pour emporter la décision, « Que son sang retombe sur nos têtes ! ». Et ils se réjouissent à l’idée que ça va effectivement finir par leur retomber sur la gueule ! Donc, finalement, ceux qui caressent l’idée de ce scénario restent dans les limites de l’antisémitisme !

— « Jusqu’ici je vous suis, Guillaume, ça me paraît réglé comme du papier à musique.

— « Mais la dernière fois, il y a fallu 300 ans pour conquérir l’empire Romain. Ça promet. Même avec l’accélération de l’histoire, il ne faut pas oublier que les Juifs aussi ont retenu la leçon, et qu’ils tiennent bien le manche. Mais ce n’est pas tout. D’abord ce scénario qui se répète, cela devient lassant ! Ensuite, vous m’aviez bien expliqué que nous n’avions pas la vocation de martyr, et qu’il fallait justement éviter ça, d’autant plus que la victoire des chrétiens, ça n’avait pas été non plus du gâteau. Je me souviens que vous aviez ajouté un argument qui m’avait convaincu : Au surplus au bout de deux mille ans, les prétendus chrétiens sont redevenus juifs. On est bien avancé maintenant ! »

— « Il fallait donc à tout prix éviter les martyrs. Ce scénario ne nous convient décidément pas. Ce n’est pas une question de courage ; d’incapacité de sacrifier sa vie pour l’accomplissement de la mission, comme seraient alors seuls encore capables de le faire les musulmans kamikazes… C’est parce que ce sacrifice serait contraire à la mission ! puisqu’il ne ferait qu’alimenter la guerre « éternelle » entre Juifs et Antisémites[38], en se sacrifiant in extremis à l’idée révisionniste, à la vérité, mais sans avoir guéri le camp révisionniste de son esprit de domination, qu’il partage avec les juifs, et les musulmans d’ailleurs ! Il faudrait parvenir à ce que la victoire de la vérité soit la victoire de la vérité pour l’amour de la vérité et non pas la victoire d’un camp contre un autre.

— « Ben oui Guillaume, c’est bien pourquoi je vous ai expliqué qu’il fallait résister à vos tendances donquichottesques, et ne pas vous croire obligé de suivre aveuglément, comme vous l’avez fait, et je vous en félicite parce qu’il fallait le faire, dans tous les sens du terme, mais qu’il ne fallait pas vous croire obligé de suivre aveuglément, dis-je, Faurisson ou même Reynouard lorsqu’ils appellent au combat, au courage et au sacrifice. C’est-à-dire lorsqu’ils entrent en rivalité avec le lobby, sur le même terrain.

S’ils s’obstinent ces cannibales, à faire de nous des héros… Eh bien qu’ils y aillent tout seul !

Il faut généraliser la formule du « défaitisme révolutionnaire » !

— « Yawohl mein Führer. Seulement, ce que je viens de comprendre, c’est que ce message-là, cette mission-là, celle que vous m’avez apprise, mein Führer, en m’enseignant qu’elle divergeait légèrement du message du Christ, c’est le message du Christ, qui attend depuis deux mille ans d’être compris !

— « hum ! Guillaume, là vous m’en bouchez un coin ! C’est moi qui vous ai fait comprendre pourquoi devenir chrétien avait un sens pour un Juif, ce qu’un type gentil comme vous ne pouvait pas comprendre. Mais là… ! Vous me dites que ça aurait aussi un sens pour les gentils ! Je veux dire un vrai sens, pas seulement pour mieux résister aux  musulmans qui ne sont pas soumis à Dieu ! (Et ressemblent aux Juifs en cela). Dites-moi, Guillaume, ça va pas plaire à vos copains de l’U.A. ça ! Encore un peu et vous allez me dire qu’Il a existé ! Elle vous est venue quel jour et à quelle heure cette idée-là… ?

Enfin, ça c’est votre problème Guillaume. Pendant ce temps, le temps passe. Vous vous êtes permis une Sonderaktion sans mon autorisation lundi dernier, comme si le petit Nicolas avait besoin de vous pour dire le droit. Passons. C’est bon pour votre santé. Mais vous avez pris du retard dans votre mission, et c’est bien parce que je n’ai personne d’autre sous la main que je ne vous vire pas. Vous me bouclez le 22 tel qu’il est. Vous me reportez tout ce qui était prévu sur le 23, qui sera le dernier, et vous me le sortez, bouclez, envoyez, pour le 18 mars 2008. Il sera daté du 18 mars, En la Saint Cyrille de Jérusalem.

Puisque vous n’avez pas été foutu capable de terminer et d’y inclure le code de décryptage du n°21 & 22, vous le diffuserez rapidement par la voie ordinaire. Exécution Guillaume ! Exécution !

Et vous me mettrez sur Internet les brouillons du  n°23 au fur et à mesure de leur rédaction. »

— « Inch’Allah, mein Führer ! »

 

Pierre Guillaume.         Nihil obstat. Bon à tirer.

                                           Wilhelm Stein

 

La Vieille Taupe : 17, rue de la Bretonnière

45340 BEAUNE LA ROLANDE

Directeur de publication : Pierre Guillaume


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[1] A laquelle je n’ai pas été invité. Et à laquelle je n’aurais pas participé à moins de l’engagement d’utiliser la « bombe atomique spirituelle » que pourrait constituer la renonciation unilatérale à l’atome militaire. Ce qui impliquerait qu’un mouvement déterminé contre l’atome militaire prenne son essor dans l’Empire USraëlien. Voilà une tâche urgente pour les chrétiens qui croient au Christ, qu’ils croient en Dieu ou pas ! Voilà un domaine où l’Église pourrait jouer un rôle décisif, et le Pape acquérir un prestige international incommensurable, qui contribuerait à désamorcer les violences antichrétiennes incontrôlables qui couvent dans l’aire musulmane, et qui diminueraient sensiblement dès lors que le Pape adopterait une attitude christique face au Sanhédrin et à l’Empire. C’est l’arme atomique, le véritable crime contre l’humanité, dont l’humanité est véritablement menacée. La bombe atomique lancée sur Hiroshima était une monstruosité parce que la Japon avait fait avant des offres de capitulation. Mais la bombe sur Nagazaki, sans aucune nécessité, ni militaire, ni politique, sur la seule ville catholique du Japon, était une monstruosité absolue. Mais ce sont les monstres du présent qu’il faut mettre hors d’état de nuire.

[2] Ce n’est pas à Bocage que j’en ai, que je remercie au contraire d’avoir diffusé ce monument de bêtise.

[3] Oui, je sais, la phrase est longue et tarabiscotée. Mais relisez-la. Elle contient beaucoup d’informations.

[4] En dépit des chèques reçus de l’ambassade d’Iran par la Vieille Taupe, n’est-ce-pas Monsieur Henri Rousso, directeur de recherches au CNRS (L’Histoire n°318, p. 26, avril 2007) ? N’esr-ce-pas Monsieur le fayot en faillite mal prénommé « Guillaume » ?

[5] Voir la lettre adressée par JMLP à Pierre Guillaume, La Vieille Taupe, le 12 janvier 1996, en remerciement de la réception d’un exemplaire dédicacé du n°2 de la revue LA VIEILLE TAUPE, reproduite dans le Bulletin confidentiel n°11 de septembre 98.

[6] Incapacité aussi bien physique (leur service d’ordre n’aurait pas obéi, et de toute façon aurait été dépassé par la situation) que politique (cela aurait déclenché une crise, jusque dans la conscience des dirigeants !).

[7] La Vieille Taupe, comme elle l’a annoncé, a cessé le combat révisionniste le 27 janvier 2005. Ce combat est irrémédiablement gagné, et en le continuant on entretient l’hystérie que les censeurs exploitent pour imposer leur joug. La Vieille Taupe combat pour la liberté d’expression, pour que chaque homme, sans exception, puisse dire ce qu’il croit juste.

[8] Y-a un truc.

[9] En pataphysique, cela s’appelle la preuve ontologique.

[10] Ce qui prouve bien, s’il en était besoin, que les « négationnistes » qui contestent ces aveux sont pires que les nazis. CQFD.

[11] Mais c’est une autre histoire, dont aucun médiat ne s’est fait l’écho.

[12] Je ne dirai pas le titre de ce livre qui fut pour moi initiatique, parce que je l’ai immédiatement dépassé. Il n’a aucun intérêt. Et son auteur, un intellectuel, et une crapule stalinienne particulièrement nauséabond aurait mille fois mérité le sort des généraux de la chanson.

[13] D’aucuns s’étonneront de voir la VT s’en réjouir. Pourtant, ça vaut toujours mieux qu’un ralliement à la société de merde moderne. Et il ne faut jamais oublier que les théologies [dites] de la « libération », n’ont été souvent que des théologies du ralliement mondain de certains ecclésiastiques en mal d’action sociale (très bien) aux directions bureaucratiques finalement contrôlées par Moscou et non pas une résistance aux tentatives de ces exploiteurs en germe.

[14] Mais dans des conditions qui ne satisfont pas la VT.

[15] grâce, probablement à un think tank, auquel René pourrait participer

[16] Voir « Ils réaniment indéfiniment un cadavre ! Ils… »

[17] Dict. : Mot anglais signifiant couloir, synonyme de groupe de pression.

[18]  Chaï. Ce paragraphe mériterait des développements qu’il est impossible d’envisager ici, car le n°22 doit sortir.

[19] C’est-à-dire que le fait produit l’exclusion avec effet immédiat, avant même le prononcé de l’exclusion, qui n’est  qu’un simple constat.

Par contre, en conséquence du décret d’amnistie du 15 août 2007 (voir bulletin 21, p. 55) la VT n’exclut pas de créer des Sonderkommando disciplinaires d’antisémites repentis.

[20] Les 2 Lettres ouvertes à Lionel Jospin.

[21] Voilà, je lâche tout. La preuve « définitive » de la collusion de la VT avec l’extrême droite est apportée. Et la preuve de la connerie de l’époque itou.

[22] Ça, j’en suis bien d’accord. « Et merde pour le Roi d’Angleterre, qui nous a déclaré la guerre ! »

[23] On se reportera au texte maintes fois cité « Il réaniment indéfiniment un cadavre ! Il re-tuent indéfiniment un cadavre… ! » où était prévu le piège tendu, et les notes 33 et 34 qui annonçaient l’évidence avec six ans d’avance sur le Président Cossiga.

[24] Encore que certains passages pourraient bien relever de la pratique ambiguë du ketmann, dont l’une des techniques consiste, sous le prétexte de la réfuter, à exposer la thèse que l’on souhaite faire connaître au public à moindre risque. Car Guillaume Faye ne croit absolument pas aux usines à gaz autogérées par les Sonderkommandos.

[25] Le protocole de ces réunions sera mis à la disposition des historiens et des polémiciens, après la bataille.

[26] Célèbre palindrome en latin, c-à-d que la succession des lettres est la même de gauche à droite et de droite à gauche.

[27] J’en profite pour prier Dieu de faire un effort pour l’en dispenser, pour veiller au rétablissement du Sonder-kommando qui a eu un accident de moto, et de trouver du travail pour les Sonderkommando RMistes, ou d’aider à la perception de l’impôt révolutionnaire, pour qu’ils puissent se consacrer totalement à une libre activité socialement, humainement et historiquement utile.

[28] Les vrais, pas les connards de ladite association.

[29] Qui n’est pas si mal que ça, qui n’aurait pas été obtenu sans lui, mais dont on ne peut se contenter.

Å Le tétragramme CQFD. Cf. discours de Benoît XVI à Ratisbonne.

[30] Comme un hassidim. Vous voyez à quel point tout ça n’est pas très scientifique.

[31] Je ne dis pas là que les c à g n’ont pas existé lors du grand génocide-holocauste-shoah, je dis que les chambres du futur génocide sont encore imaginaires. Et je rajoute que les bombes nucléaires du futur humanocide existent bel et bien. Il serait temps de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard !

[32] Sous toutes réserves.

[33]  Ils se reconnaîtront.

[34] Aujourd’hui, s’il veulent avoir une chance d’être employés, c’est les tsaristes et les nazis.

[35] Je tiens à préciser, compte tenu de ce que j’ai écrit dans le précédent bulletin, (n°21 p. 44) et que je maintiens intégralement, mais qui pourrait être surinterprété, qu’il ne s’agit pas de Jean Bricmont. Le professeur Bricmont, après avoir lu le n°21, a tenu à me faire savoir qu’il n’était absolument pas révisionniste, « ni honteux, ni fier » précise-t-il, mais pas « révisionniste ». Nous lui en donnons volontiers acte.

[36] Techniquement impossible. Du moins sans l’aide décisive d’un Sonderkommando compétent et motivé, pour survivre pour pouvoir témoigner.

[37] Mais décidèrent de ne pas le rendre public.

[38] J’ai mis cette fois une majuscule discutable, comme je mets une majuscule discutable à Juifs, pour qu’il n’y ait pas de jaloux.