Organe de critique et
d’orientation postmessianique.
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fondée par Pierre Guillaume.
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Bulletin
réservé aux
Amis de la Vieille Taupe.
Directeur
de publication :
Pierre Guillaume.
15
mars 2007
(date de
rédaction)
Chers
Amis de la Vieille Taupe,
Le 12 mars 2007 s’est déroulée devant la 17°
chambre du tribunal de Paris l’audience du procès Faurisson
contre Badinter. J’ai besoin d’expurger mon esprit du
flot d’émotions complexes et contradictoires que ce procès a
suscitées, avant
de reprendre le cours normal de ce bulletin, avant de raconter la
Sonderaktion
du 8 mars 2007, et d’exposer enfin ce que sera la stratégie de la VT
dans
l’avenir, sous la ferme direction de Wilhelm Stein.
La meilleure manière d’expurger, c’est de
raconter.
Retour donc au procès.
Bien qu’on pût penser que Robert Badinter ne
souhaiterait pas lui-même mettre en spectacle les meutes de zélotes du
Bétar et
du Tagar qui étaient intervenues impunément à force ouverte dans le
Palais de
justice lors de précédents procès, et en particulier lors du procès
Garaudy où
plusieurs personnes avaient été blessées, j’avais jugé prudent de venir
inspecter les lieux à partir de 8 heures 45. Ce qui m’a permis de
constater,
comme je l’avais prévu, qu’il n’y avait aucun dispositif sioniste
particulier,
ni autour ni dans le Palais de justice. J’ai disposé en divers endroits
du
parking quelques cartes VT, mais je me suis abstenu de toute diffusion
massive,
selon le principe : « Quand c’est là que ça se passe [au
Palais de
justice] c’est Delcroix et Faurisson qui commandent, et personne
d’autre ». Et je savais que ni Delcroix, ni Faurisson ne
souhaitaient de
Sonderaktion de la VT ce jour-là.
La seule intervention spécifique de la VT a
consisté à remettre, à chacun des membres présents de la presse, un
dossier
consistant en : 1°/ le bulletin n°20, ouvert à la page des
conclusions de
Maître Delcroix, 2°/ la brochure de J. Aïtken Épilogue
judiciaire de l’affaire Faurisson, 3°/ le tract
non-négationniste de 4 pages Intifada
sans frontières 4°/ le tract Affaire
Papon, la contre-enquête, 5°/ une des cartes VT, au hasard.
Chaque journaliste a donc été parfaitement
informé des enjeux du procès du point de vue des révisionnistes.
Notamment,
aucun ne pouvait ignorer que le Professeur Faurisson ne reprochait
nullement à
Robert Badinter de l’avoir traité de « faussaire de
l’histoire », ce
qui est banal.
Que le Professeur soit un
« faussaire » est notoirement l’intime conviction de Monsieur
Badinter puisque lui-même croit notoirement à l’existence de chambres
d’extermination
massive, à gaz, dans les camps. Et il croit que les déportés juifs, qui
sont
massivement morts en déportation, sont morts dans le cadre d’un plan
systématique d’extermination, appelé « génocide », et du fait
d’une
volonté explicite et systématique de Hitler
Le Professeur Faurisson reproche à Robert
Badinter d’avoir dit : « Le
dernier procès que j’ai plaidé dans ma vie avant de devenir ministre,
c’est le
procès contre Faurisson. J’ai fait
condamner Faurisson pour être un faussaire de l’histoire. »
C’est
cette dernière imputation qui constitue une diffamation et un
mensonge. Car si le jugement du 8 juillet 1981 condamne
effectivement Faurisson, au demeurant à une peine symbolique, ce n’est précisément pas
pour
falsification de l’histoire.
Tout au contraire
le tribunal avait tenu à affirmer en plusieurs attendus, d’une part, la
liberté
de l’historien et son droit à l’engagement anticonformiste, et d’autre
part,
l’incompétence des tribunaux en matière d’histoire, plusieurs fois
rappelée et
soulignée :
Attendu
que les tribunaux, appelés à
trancher des litiges avec des matériaux exclusivement fournis par les
parties,
n’ont ni qualité ni compétence pour juger l’histoire ; que,
démunis de
tout pouvoir de recherche inquisitoriale ou d’action d’office, ils
n’ont pas
reçu de la loi mission de décider comment doit être représenté et
caractérisé
tel ou tel épisode de l’Histoire Nationale ou Mondiale ;
Attendu
que la vérité judiciaire, par
essence relative, ne peut être que celle d’un moment, appliquée
seulement aux
parties en cause et que, dans ces conditions, il échappe aux tribunaux
d’imposer une thèse historique qui aurait valeur d’histoire officielle
ou, même
simplement de marquer une préférence en tentant de départager les
tenants de
telle ou telle thèse en fonction d’une idéologie déclarée dont ils
seraient les
protecteurs ou d’une prétendue objectivité dont ils seraient les
détenteurs ;
Attendu,
cela étant, que l’historien a, par
principe, liberté pleine et entière d’exposer
selon ses vues personnelles, les faits, les actes et les
attitudes des
hommes ou groupements d’hommes ayant joué un rôle dans les événements
qu’il
choisit librement de soumettre à sa recherche ;
qu’il
n’est pas tenu au conformisme et qu’en
sa qualité d’homme de science et de recherche, il lui est loisible de
remettre
en cause des idées acquises ou des témoignages reçus, nulle période de
l’histoire humaine ne pouvant échapper « à la recherche obstinée
de la
vérité »[1] ;
Mais en dépit de ces considérations, le
tribunal était entré en voie de condamnation parce que, semble-t-il, le
Professeur aurait manqué à :
un devoir élémentaire de prudence, qui fait l’honneur du savant et lui inspire le nécessaire “doute scientifique”, dans l’incertitude où il se trouve que tous les documents et tous les témoignages sont bien parvenus au grand jour, sans exception et de quelque source que ce soit ;
qu’il
est profondément vrai que
« l’Histoire se doit d’attendre que le temps permette une étude
sans
agressivité de certains problèmes d’horreur » (Olga Wormser-Migot,
lettre
adressée à M. Robert Faurisson le 7 novembre 1977).
Suivent les attendus où le tribunal articule
les griefs à l’égard du Professeur Faurisson. Mais là encore le
tribunal prend
soin de préciser :
« Attendu
que, sans avoir à rechercher si un tel discours constitue
ou non
une “falsification de l’histoire”, il reste qu’en rejetant
dans le
néant des mythes ce qu’il ne peut ou qu’il ne veut admettre et en se
proclamant
définitivement porteur de la « bonne nouvelle », M.
Faurisson,
universitaire français, manque aux obligations de prudence, de
circonspection
objective et de neutralité intellectuelle qui s’imposent au chercheur
qu’il
veut être ;
Attendu
que ce manquement à des obligations
incontestables a causé directement un préjudice moral dans la mesure où
son
auteur apparaît vouloir[2] rejeter globalement, dans le néant du
mythe, les souffrances de ceux qui ont subi, par eux-mêmes ou par la
disparition de membres de leur famille, les épreuves du régime
concentrationnaire — alors qu’ils sont encore vivants pour en
témoigner ;
que, de
même, en paraissant faire admettre
que les victimes du régime concentrationnaire auraient, de près ou de
loin, été
les auteurs et les bénéficiaires, volontaires ou involontaires d’une
« gigantesque escroquerie politico-financière » et en
permettant,
avec une légèreté insigne mais avec conscience claire, de laisser
prendre en
charge, par autrui, son discours dans une intention d’apologie des
crimes de
guerre ou d’incitation à la haine raciale, M. Faurisson a causé le
préjudice
dont les Associations demanderesses ont statutairement pris la
réparation en
charge ;
On remarquera que ces attendus, qui servent à
justifier finalement une condamnation du Professeur, pour avoir fait de
la
peine aux associations coalisées, ne citent ni ne se réfèrent à aucun
texte
précis du Professeur, mais se réfèrent à une image diabolique fabriquée
par les
médiats. Ils se réfèrent aussi à la phrase de soixante mots, prononcée
sur
Europe n°1 lors de l’interview par Ivan Levaï, le 17 décembre 1980,
soit 22
mois après l’assignation de la LICRA, qui ne visait que les articles
parus dans
le Matin de Paris et le Monde.
Si le tribunal est obligé d’invoquer une
éventuelle
prise en charge de son discours par
autrui, dans une intention d’apologie des crimes de guerre ou
d’incitation
à la haine raciale, c’est bien la preuve que le tribunal n’était
parvenu à
trouver rien de tel dans les textes du Professeur qui lui étaient
soumis. Au
surplus, le tribunal se livrait à plusieurs extrapolations
falsificatrices. En
particulier lorsqu’il suggère que le Professeur aurait paru
( ?!?) « faire
admettre que les victimes du régime concentrationnaire auraient de près
ou de
loin, été les auteurs ou les bénéficiaires
volontaires ou
involontaires de… » Alors qu’un mensonge historique résulte de
mécanismes
anthropologiques complexes (comme l’affaire d’Outreau) qui ne
permettent pas
d’identifier des auteurs, et que le Professeur a désigné deux
bénéficiaires
seulement, de ce qu’il soutient être un mensonge historique, l’État
d’Israël et
le sionisme international. Ce qui relève de l’évidence.
Rajouter arbitrairement parmi ces bénéficiaires les victimes de la déportation relève
d’une opération de diabolisation
beaucoup plus révélatrice de la psyché de celui qui effectue cette
opération
arbitraire que de la psyché de celui qui en est la victime. Elle révèle
la
situation de tension extrême à laquelle était soumis le tribunal, qui devait condamner, sans disposer de bases
juridiques sérieuses pour cette condamnation.
Ce jugement du 8 juillet 1981 a fait l’objet
d’une publication par mes soins, dans la collection Le
Puits et le Pendule que j’avais créée, aux Éditions de la
Différence, dans le livre collectif intitulé Intolérable
Intolérance consacré à son commentaire
du point de vue
révisionniste.
Ce jugement, tel qu’il était, et bien
qu’il condamnât Faurisson, donnait
si peu satisfaction aux préjugés de la LICRA, qu’il fit l’objet d’une
« publication » falsifiée par troncation dans le Monde
du 18 juillet 1981 p. 10, rectifiée par une lettre de Maître
Delcroix, publiée par le Monde du 23
juillet p. 10.
Si bien que ce jugement, frappé d’appel, qui
condamnait Faurisson à un franc symbolique pour « dommage »,
et
autorisait la LICRA à procéder à la publication de « la partie du
jugement
figurant sous la rubrique Sur la
responsabilité de M.Robert Faurisson et le présent dispositif —
sous la
rubrique : Publication judiciaire —
Le problème des chambres à gaz, dans les publications
ci-après : 1°/ Le Monde, 2°/ Le Matin
de Paris, 3°/
Historia. » n’a jamais été
exécuté !
La publication falsifiée dans le Monde,
qui notamment, ne comportait pas
en titre, comme l’avait demandé le tribunal, Le
problème des chambres à gaz,
n’a évidemment pas été payée par le Professeur. Le Matin
de Paris avait cessé de paraître. Quant à Historia, la
LICRA s’étant aperçue avec
le précédent du Monde qu’elle ne
pourrait pas tronquer librement les passages qui blessaient son
amour-propre,
avait préféré renoncer !
Mais ce n’est pas tout !
Tout cela montrait bien qu’en dépit du
battage médiatique permanent présentant les révisionnistes comme des
monstres,
des imbéciles, des ignorants et des pervers, la flibuste judiciaire
montée par
la LICRA tournait à la déconfiture, même si le grand public n’en savait
rien,
puisqu’il lui était constamment répété que Faurisson avait été condamné.
N’ayant pas obtenu le jugement qu’ils
désiraient, les vrais croyants s’employèrent derechef à, pour le moins,
interpréter ce jugement dans le sens qu’ils désiraient. Dans son
hebdomadaire
du 3 février 1982, le recueil Dalloz-Sirey,
sous la rubrique « Jurisprudence », présentait :
« L’affaire Faurisson : Droit, histoire et liberté. – Note
sous [le
texte d’un] jugement du Tribunal de grande instance de Paris, 8 juillet
1981 » par Bernard Edelman, docteur en droit, avocat à la cour de
Paris.
Après la reproduction du texte du jugement,
Maître Bernard Edelman rédigeait une longue note comme il est probable
que le
vénérable recueil Dalloz-Sirey n’en
avait jamais publiée. Dans cette note d’une extraordinaire violence, le
Professeur Faurisson était décrit sous les traits d’un raciste, d’un
antisémite, d’un homme haineux et violent, ennemi de la démocratie et
de la
collectivité humaine, cherchant à échapper à toute responsabilité
professionnelle, fanatique, assassin de la vérité. Par dessus tout il
était
décrit à plusieurs reprises comme un menteur professionnel, utilisant
la
« méthode du mensonge absolu » :
« Il mentait à tout le monde ».
Mais il y a plus intéressant : le texte même du jugement condamnatoire
avait été falsifié. Pour cette raison, le Professeur Faurisson, par
l’intermédiaire de son avocat, faisait assigner la société éditrice du
recueil Dalloz-Sirey pour « dommage à
autrui » (art. 1382 et 1383 du code civil).
Le 23 novembre 1983, la première chambre
(première section) du Tribunal de grande instance de Paris condamnait
le Dalloz-Sirey à « la publication du
jugement de ce jour et aux dépens ».
Les motifs de la condamnation pourraient se
résumer en cinq propositions : Il n’a pas fait connaître
clairement et
sans équivoque… Il n’a pas averti… Il n’a pas indiqué… Il a supprimé…
Il a
occulté…
Extraits du texte du jugement
condamnant le Dalloz-Sirey
[p.5] Il lui [l’éditeur] appartenait de faire connaître clairement et sans équivoque l’existence et la place des passages supprimés ou résumés, et éventuellement leur nature ou leur importance, afin de permettre au lecteur d’exercer en toute connaissance de cause son pouvoir d’interprétation ou de libre critique de la décision ; […]
en s’abstenant d’avertir le lecteur de suppressions de paragraphes par lesquels le Tribunal a estimé devoir exposer le fondement juridique de la demande ainsi que les moyens de défense de Robert Faurisson – aux fins de fixer l’objet du litige et des thèses en présence – la Société Dalloz-Sirey a commis une faute de nature à engager sa responsabilité ;
[p.6] en omettant d’indiquer l’existence d’intervenants volontaires aux côtés du défendeur [Robert Faurisson] et en supprimant sans avertissement tous les passages pouvant révéler leur existence, la société défenderesse a fait preuve d’imprudence ; qu’en effet, s’agissant d’un litige relatif à la liberté de l’historien de soutenir une thèse, fût-elle considérée dans l’opinion commune comme inacceptable, concernant un période très récente et particulièrement douloureuse de l’histoire contemporaine, celle de « l’inexistence des chambres à gaz », la présence de ces interventions “au soutien” du défendeur et l’appréciation de leur recevabilité ne peuvent être jugées, ainsi que le prétend la société Dalloz-Sirey, comme un problème juridique au seul caractère procédural ; […]
[p.6] la suppression non signalée des passages relatifs notamment à l’exposé des moyens de défense de Robert Faurisson, quelle que soit leur pertinence, a causé à celui-ci un préjudice moral, dès lors que le lecteur n’a pas été à même de prendre connaissance de façon complète et objective de sa position personnelle dans le débat ;
[…] l’occultation de l’existence de sept personnes, qui sont intervenues au litige pour lui apporter « leur soutien », lui est aussi préjudiciable, en dépit de l’appréciation juridique de leur recevabilité, dans la mesure où il apparaît à la lecture de cette publication comme un homme seul, dans un débat qui ne saurait se limiter aux seuls problèmes juridiques en cause ; […]
[p.7] PAR CES MOTIFS, condamne la société Dalloz-Sirey à faire publier le présent jugement dans le prochain numéro de l’hebdomadaire Dalloz-Sirey sous le titre « Publication judiciaire », dans la rubrique « Jurisprudence » dans son texte intégral et en caractères semblables à ceux utilisés pour la publication du jugement rendu par ce tribunal le 8 juillet 1981 ; rejette les autres demandes ; dit n’y avoir pas lieu à exécution provisoire…
La société Dalloz-Sirey a fait appel de ce
jugement. Ce jugement a été confirmé par un arrêt de la cour du 8 mars
1985. La
société Dalloz-Sirey s’est pourvue en cassation contre cet arrêt. Son
pourvoi a
été rejeté. Le Recueil Dalloz-Sirey
s’est finalement exécuté en publiant le jugement la condamnant dans sa
livraison hebdomadaire n°26 du 4 juillet 1985, p.375 de l’intitulé
« Jurisprudence ».
C’est dire à quel point ce
jugement du 8 juillet 1981, pour lequel avait plaidé Maître
Badinter, une dernière fois avant de devenir ministre, n’avait
pas donné satisfaction aux plaignants, bien qu’il condamnât
Faurisson, précisément parce qu’il ne le
condamnait, ni pour être « un faussaire de l’histoire », ni
pour
aucune falsification particulière identifiable.
Mais il faut revenir aux conditions de
l’époque et à la situation au moment de l’introduction de l’instance,
en
février 1979. L’assignation du Professeur par la LICRA reposait sur une
idée
simple. J’ai encore la sonorité des mots et l’accent particulier de
Jean
Pierre-Bloch dans les oreilles. Ce devait donc être prononcé à la
radio :
« Ce n’est pas un procès que nous faisons
en incitation à la haine
raciale ! C’est un procès que nous faisons à un historien qui
n’est pas
sérieux ! »
Le président de la LICRA posait bien le
problème. Il marquait sa volonté d’en finir avec les arguties et les
sophismes
du prétendu « antiracisme » utilisé abusivement pour
diaboliser et
réprimer la recherche historique non conformiste. En vrai croyant, lui
ne
doutait pas, fût-ce inconsciemment, de l’existence matérielle des
chambres à
gaz, et il voulait crever l’abcès au fond.
Effectivement, dans son exposé « prétentions des parties ». le tribunal résumait :
Selon la
LICRA, la faute de grave imprudence
commise par Monsieur Faurisson aurait consisté à « volontairement
fausser
la présentation de l’Histoire », à « volontairement tronquer
certains
témoignages, tel celui de Johann Paul Kremer », et à
« écarter sans
justification sérieuse un certain nombre de preuves retenues
jusqu’alors par
les instances judiciaires nationales et internationales ».
Cela avait
l’avantage d’être clair.
Et cette fois la LICRA osait enfin aventurer
sa meilleure preuve, choisie entre toutes, par l’aréopage de ses
meilleurs
historiens, le journal personnel du médecin SS Johann Paul Kremer,
censé avoir
assisté à des opérations de gazages massifs. Elle formulait enfin
contre le
Professeur une accusation précise : celle d’avoir
« tronqué » ce
« témoignage ».
Par contre on pouvait regretter que la LICRA
n’ait pas précisé dans son assignation introductive quelles étaient les
« preuves jusqu’alors retenues par les instances judiciaires
nationales ou internationales» qu’elle accusait le Professeur d’avoir
« écartées sans justification sérieuse ».
Mais le Professeur répondait que c’était la
ligue qui était dans l’erreur ! Il répliquait par une
démonstration
complète et absolument exhaustive qu’il n’avait absolument pas
« tronqué
le témoignage » du médecin SS, mais que c’était tout à fait
abusivement
que Johann Paul Kremer avait pu être considéré comme un témoin de
gazages.
Qu’au contraire, l’étude textuelle de son journal indiquait plutôt
qu’il
n’avait jamais assisté à rien de tel ![3]
La ligue fut donc contrainte, par les règles
de procédure civile, de risquer un certain nombre des autres
« preuves
reconnues jusqu’alors… » par des communications de nouvelles
pièces en
cours de procédure.
Avec le même
résultat !
Et cela est si vrai que, si une seule des
« preuves » que le Professeur était accusé d’avoir négligées,
avait
résisté à la critique, cette preuve serait mondialement connue et le
tribunal
aurait condamné le Professeur pour « falsification
de l’histoire ». Ce qu’il n’a
pas fait, ou du moins pour falsification de tel ou tel document, ou
pour
faute lourde dans l’exercice du métier de chercheur qu’il voulait être,
par
négligence ou omission coupable.
Ce qu’il n’a
pas fait non plus !
Par conséquent Maître Badinter a dit une
contre-vérité ! Et cela est tellement vrai qu’il ne le nie pas
lui-même.
En anticipant un peu sur la suite, relevons que le 12 mars, dans ses
explications au tribunal, il a rappelé que l’émission d’Arte, où il
avait
prononcé la phrase pour laquelle Faurisson demandait réparation,
portait sur un
tout autre sujet. Il avait été interrogé « à la fin,
presque à l’improviste sur les lois mémorielles ».
Il se souvenait seulement que dans sa plaidoirie du 22 juin 1981, il
avait
surabondamment traité Faurisson de « faussaire
de l’histoire ». Deux jours plus tard il était devenu
ministre.
« J’ai été certainement avisé du
résultat.[…]Je ne suis pas sûr d’avoir lu le jugement.[…] Pour un
article
j’aurais vérifié. Sur un plateau de télévision, vous répondez en
fonction de
vos souvenirs ».
Après ces considérations, revenons à
l’audience du 12 mars.
Tout s’est donc passé dans le calme.
La salle était pleine, mais tout le public a
pu entrer sans difficulté. Les révisionnistes m’ont semblé assez
nettement majoritaires
dans le public, et la VT bien représentée. Les anti-Faurisson se sont
comportés
correctement, mais ils m’ont paru peu nombreux, surtout compte tenu des
appels
à la mobilisation lancés sur internet par plusieurs sites juifs
militants.
Curieusement, il n’y avait pas de tension entre les deux camps. Mon
voisin,
anti-Faurisson, écoutait très attentivement, et n’a même pas manifesté
d’agacement lorsqu’il entendait des commentaires sévères échangés à
voix basse
avec un révisionniste qui se trouvait derrière moi. Plus curieusement
encore,
une très jeune femme, tout à fait charmante et au regard souriant, elle
aussi
attentive, ne manifestait pas la moindre tension ou réticence à notre
égard,
même quand nos regards se croisaient, alors qu’elle était en fait
personnellement et chaleureusement liée à Maître Korman, comme son
comportement
me l’a révélé lors d’une interruption de séance, lorsque celui-ci eut
témoigné.
Je me suis demandé si elle était sa fille, ou sa petite-fille, ou
quelles
étaient leurs relations.
Cela dit, la tension et l’angoisse mises à
part, j’avais l’impression de vivre un cauchemar. Un remake de tous les
procès.
On prend les mêmes et on recommence. Maître Jouanneau, Maître Leclerc,
Maître
Levy, et Maître Delcroix, seul en face.
Faurisson, pourtant plaignant, s’était assis
du côté des accusés, à moins que Badinter et la meute des avocats
adverses
n’aient occupé le côté habituellement réservé aux plaignants avant son
arrivée.
Je n’en sais rien. Peu importe. Une seule consolation, les
révisionnistes,
vingt cinq ans après, ont plutôt mieux vieilli que leurs adversaires.
Faurisson, Delcroix et moi avons bonne mine. Maîtres Jouanneau et
Leclerc font
peine à voir, engoncés dans la mauvaise graisse comme dans la mauvaise
foi.
Maître Lévy, très maigre lui, semble triste et hésitant. Mais Badinter
ne fait
pas son âge et reste très brillant.
L’audience est filmée et enregistrée !
On se demande bien pourquoi. En quoi cette audience pourrait-elle
servir en
quoi que ce soit à l’histoire. Rien, rigoureusement rien, n’a été dit
ou évoqué
qui n’ait été déjà traité en détail dans des livres. On voit par contre
le
chantage que cela représente sur tous
ceux qui sont présents et ne sont pas identifiés comme des supporters
de
Badinter. Ce sont donc des suspects de « négationnisme » en
puissance, et nul doute que les officines de chasse aux sorcières, en
plus des
Renseignements Généraux, ne complètent leurs fiches grâce au film ainsi
réalisé. Je connais au moins deux personnes qui se sont abstenues de
venir à cette
audience, simplement dans la crainte d’être identifiées comme
sympathisantes
révisionnistes ! Alors même qu’elles ignoraient que l’audience
serait
filmée. De quel droit une telle décision a-t-elle été prise ?
Pourquoi le
Président a-t-il déféré à la demande de Badinter ? Je n’en sais
rien. Mais
cette décision me paraît exorbitante. Elle pourrait cependant se
retourner
contre ses initiateurs. Car ainsi les « débats », et
notamment les
témoignages des uns et des autres vont pouvoir être analysés en détail,
et dans
ce cas, ils ne pourront faire illusion bien longtemps. Mais
n’anticipons pas…
L’audience du 12 mars a donc comporté trois
parties essentielles.
Le Professeur a rappelé très clairement la
substance de sa plainte : Monsieur Badinter, qui jouit d’une
grande
autorité, lui avait causé un préjudice considérable par une diffamation
en
prétendant qu’il avait « fait
condamner Faurisson pour être un faussaire de l’histoire »,
c’est-à-dire qu’il avait obtenu d’un tribunal français un jugement
selon lequel
Faurisson aurait falsifié quoi que ce soit. L’histoire en général, ou
tel
document particulier. Alors que, tout au contraire, si le tribunal
avait
condamné Faurisson, c’était en précisant bien que ce n’était pas pour « falsification ».
Faurisson (et moi aussi d’ailleurs) a
peut-être eu tort de ne pas s’interroger sur la pertinence, au moins
partielle,
de certains des reproches que le tribunal articulait pour le condamner
néanmoins. Mais il a indiscutablement raison sur ce point : Ce
n’était pas
pour « falsification ». Le tribunal n’avait donc pas donné
satisfaction à la demande de Jean Pierre-Bloch et de la LICRA, et à la
dernière
plaidoirie de Maître Badinter.
Puis vinrent les explications de Maître
Badinter. Elles se divisaient elles-mêmes en deux parties. D’abord il
invoque
des excuses, sa « bonne foi », des circonstances
atténuantes :
Assailli par ses nouvelles responsabilités de ministre, il n’aurait
peut-être
même pas lu le jugement ! Mais il avait plaidé que Faurisson était
un « Faussaire
de l’histoire » puis appris qu’il avait été condamné. Point !
La
deuxième partie fut une philippique contre Faurisson. Un grand numéro
de
tragédie. La voix tremblante d’émotion,
bouleversé, il évoque successivement l’arrestation en octobre
1941 de
son oncle, puis à l’automne 1942, de sa grand-mère de 80 ans, sur une
civière,
donc particulièrement traumatisante et monstrueuse, et enfin celle de
son père
à Lyon…
C’était tellement bien dit que l’émotion me
submerge. Je crois que Badinter, adolescent, a assisté à ces
arrestations. Mais
je comprends à des détails que tel n’a pas été le cas, et que l’acteur
nous
joue donc une scène de tragédie. Mon voisin de droite (révisionniste)
me dit
« Nous sommes à la comédie française ! ». Mon voisin de
gauche
(antirévisionniste) qui l’a entendu ne manifeste rien, mais nous
croisons nos
regards, sans tension de part et d’autre. Je l’interprète
« perplexe », mais c’est une interprétation de ma part qui
correspond
à mon désir, donc particulièrement douteuse.
Je réprime alors difficilement une envie de
rire, et je remarque que la caméra est braquée sur moi. Nul doute que
ne soit
enregistrée pour l’histoire et l’édification des jeunes générations
l’abomination du « négationniste » à qui l’évocation de
telles
souffrances et de telles atrocités donne envie de rire !
Eh bien, non. Ce ne sont pas les souffrances
et les émotions du jeune Badinter qui me font rire, ni même l’émotion
légitime
qu’il peut éprouver aujourd’hui. Au contraire, ma solidarité et ma
sympathie
lui sont acquises. Ma dénonciation des déportations ethniques est
totale, sans
restriction. Qu’il s’agisse de Juifs en 42 ou de Palestiniens en 1948
et
jusqu’en 2007. Mais ce qui me fait franchement rigoler, c’est que l’on
puisse,
plus de 60 ans après les événements, exploiter la souffrance de ses
parents et
ses propres émotions pour diaboliser un adversaire et pour chasser la
raison
d’un débat historique et le droit d’un tribunal français !
Parce qu’enfin, jamais Faurisson, ni
personne, ni même le plus abominable des antisémites rabiques n’a
jamais
contesté, ni l’arrestation de son oncle, ni l’arrestation de sa
grand-mère, ni
l’arrestation de son père, ni l’arrestation de 75718 autres Juifs de
France,
parmi lesquels une très forte proportion ne sont pas revenus[4].
Ce
sont des faits historiques indiscutables et indiscutés. Il y a une
manière
intellectuellement commode et abusive de brandir des cadavres et de les
jeter à
la face d’un adversaire qui tient du procédé et de l’esquive. Il y en a marre !
C’est uniquement parce que, dans ses
conclusions
écrites, déposées au tribunal, en réponse à l’assignation imprudente de
la
LICRA, Faurisson avait anéanti la meilleure et seule
« preuve »
d’abord proposée par la LICRA, le journal de Kremer, puis les
« preuves » suivantes qu’elle avait risquées, que le
tribunal, qui
avait condamné Faurisson, n’avait pas pu
le condamner pour « falsification ». Monsieur Badinter,
qui n’est
pas un imbécile et qui a du talent, ne peut pas ne pas l’avoir compris.
Instrumentaliser sa grand-mère pour fuir ce débat-là est un procédé
inacceptable, et il faut réapprendre à en rire pour confirmer notre
respect
pour les vraies souffrances de toutes les vraies victimes de la guerre,
dont il
fait partie, ainsi que son oncle, sa grand-mère et son père.
L’assignation initiale de la LICRA se fondait
sur la jurisprudence unique de l’arrêt Branly, tellement l’idée même de
rechercher la responsabilité de quiconque pour une quelconque
présentation de
l’histoire était sans autre précédent en France. Dans le cas de cet
arrêt
fameux, l’auteur d’un livre de vulgarisation avait raconté l’histoire
de
l’invention de la T.S.F. (Télégraphie sans fil, autrement dit la radio)
sans
citer le nom de Branly. La falsification était indiscutable, et
d’ailleurs non
contestée, puisque l’auteur, anticlérical, reconnaissait avoir supprimé
le rôle
de Branly parce que celui-ci était un membre actif des intellectuels
catholiques. La famille Branly avait porté plainte pour
« dommage »
(article 1382 et 1383 du code civil) par falsification de l’histoire.
Elle
avait obtenu gain de cause par cet arrêt célèbre, qui me paraît fondé.
Jean Pierre-Bloch croyait que la situation
était analogue. Le tribunal dut constater qu’elle ne l’était pas.
« Attendu que les tribunaux, appelés à trancher des litiges avec
des
matériaux exclusivement fournis par les parties, n’ont ni qualité ni
compétence
pour juger l’Histoire ».
Contrairement à la famille Branly, ni la
LICRA, ni Robert Badinter, n’ayant été en mesure d’apporter la preuve
au
tribunal que Faurisson était un « faussaire de l’histoire »
ou un
falsificateur de documents, le tribunal l’a condamné pour d’autres
motifs,
discutables (et discutés dans Intolérable
intolérance).
En tout cas, ce que prouve l’arrêt Branly, et
ce que prouve la tentative de la LICRA, plaidée par Badinter, c’est que
le
droit positif en France permettait parfaitement d’obtenir la
condamnation d’un
« faussaire de l’histoire » ou d’un
« falsificateur » ou
« troncateur » de documents. Il suffisait de faire la preuve
de la
falsification ou de la troncation. Ce que Faurisson a fait dans le cas
des
publications falsifiées du jugement, sous la responsabilité de Maître
Korman dans le cas du Monde et
de Maître Edelman dans le cas
du Dalloz-Sirey.
Revenons à l’audience. Il y eut donc la
demande de Faurisson, puis la réponse de Badinter. Que demander de plus
pour
éclairer le tribunal, avant les plaidoiries de Maître Delcroix d’une
part, de
Maître Jouanneau et de Maître Leclerc, pour Badinter et Maître Rasle
pour Arte ?
Pas moins de huit témoins ! convoqués
par Badinter ! Pour témoigner (longuement). Mais de quoi ?
Je dois dire que cette audition des témoins
aura multiplié les occasions pour la caméra d’enregistrer mes sourires
et mes
rires contenus. Mais je dois à la vérité de dire aussi que ces
« témoignages » sont venus à bout de ma résistance et m’ont
laissé
pantois par leur perfidie répétée, et fort pessimiste sur la situation.
Le pauvre juge Bonnal semblait avoir
abandonné à Maître Jouanneau la direction de l’audience. Et les huit
témoins
vinrent nous affirmer de façon répétitive, du haut de leur autorité
proclamée…
que Faurisson était un « faussaire de l’Histoire » et un
falsificateur !
Observons un peu plus en détail. La première,
Valérie Igounet. Je me souvenais de la jeune fille bien élevée, bien
dans sa
peau, pas très futée, qui était venue chez moi pour m’interviewer dans
le cadre
d’une « thèse » qu’elle préparait sur le
« négationnisme ».
J’avais essayé de lui faire comprendre que ça n’avait
méthodologiquement pas de
sens de prétendre étudier la diffusion des thèses révisionnistes (ou
les thèses
héliocentristes à une autre époque) sans se poser la question de
l’élément de
vérité que pouvait éventuellement contenir ces thèses. Et qu’elle
devrait
logiquement évoquer aussi les moyens extérieurs à la raison pure, par
lesquels on avait tenté d’entraver la diffusion
de ces thèses (répression, agressions, censure). Son livre m’avait
beaucoup
déçu, mais j’avais cependant remarqué qu’elle avait fait un effort
méritoire
pour donner des citations exactes des auteurs révisionnistes, ce qui
constituait un progrès. Qu’était-elle devenue onze ans plus tard ?
Quand elle est sortie de la salle des
témoins, je ne l’ai pas reconnue. Son doctorat d’histoire (à Sciences
Po) n’a
pas contribué à l’épanouir. Sa chevelure, très fournie, ce qui est
plutôt un
avantage, était mal tenue et ne semblait même pas très propre. Toute la
tenue
est négligée. Un chandail fatigué, un pantalon informe tombe sur des
savates
éculées.
C’est la grande spécialiste du
« négationnisme » nous dit Maître Jouanneau. Cependant, elle
vit
retirée à la campagne pour fuir Paris et la réprobation des
révisionnistes ! rajoute-t-il.
Alors là, c’est un comble. Je suis bien placé
pour savoir que la Valérie n’a jamais été l’objet d’aucune
manifestation de
réprobation identifiable de la part d’aucun révisionniste, et si son
livre,
publié au Seuil, n’a pas acquis chez ses collègues historiens une
autorité
indiscutée, les révisos n’y sont pour rien. Si les religionnaires de
l’Holocauste ne lui pardonnent pas ses citations exactes trop
nombreuses, les
révisos n’y sont pour rien non plus. Le cas de Valérie est très
intéressant.
Elle n’existe dans sa position doctorale et éditoriale que pour
certifier, pour
le grand public, ce que les révisionnistes disent et pensent, en
encadrant cette
révélation de mises en garde et de la réaffirmation rassurante
( !?!) que
les révisionnistes ont tort et que les chambres de destruction massive
ont bien
existé. Valérie n’existerait pas si les révisionnistes pouvaient dire
eux-mêmes
au public ce qu’ils pensent. C’est donc à eux et au mal qu’elle dit
d’eux
qu’elle doit sa carrière !
Si elle s’invente une réprobation qu’elle
subirait de la part de ceux qui sont les victimes de ses médisances,
mais qui
sont bien incapables de réagir, c’est que son inconscient la travaille.
Des
fantômes de révisionnistes viennent peut-être lui chatouiller les pieds
dans
son lit, mais c’est elle qui les invente !
Bien sûr elle témoigne de sa foi que
Faurisson est un « faussaire de l’histoire ». Puis elle tente
d’exposer quelques falsifications particulières auxquelles je n’ai rien
compris. Mais ni le document prétendument falsifié, ni l’exposé de la
manœuvre
falsificatrice n’avait été communiqué à Maître Delcroix. Autrement dit,
elle
affirmait au nom de son autorité, garantie par son doctorat et son
expertise en
« négationnisme ». Mais c’est idiot ! Complètement
idiot !
Si elle était en mesure d’établir réellement et sérieusement la preuve,
introuvable depuis vingt ans, cela se saurait, et on aurait choisi pour
le
faire savoir un autre moyen qu’un témoignage oral sans communication
préalable
des pièces aux parties. Mais, tenez-vous bien, le Professeur est si
diabolique
qu’il abuse même du titre de Professeur pour tromper le public !
Il n’est
pas Professeur ! Et puis il est antisémite !
Et la preuve : Dans sa communication à
la conférence révisionniste de Téhéran
il avait fait précéder les noms de Simone Veil et de Fabius de la
mention
« juif ». La Juive Simone Veil et le Juif Fabius. Mais
comment
évoquer devant un public iranien la situation juridique et politique du
révisionnisme en France sans mentionner la judéité de deux de ses
principaux
persécuteurs ? En quoi est-il « antisémite », et
criminel, de
mentionner la judéité d’un Juif qui revendique sa judéité ?
À ma grande surprise, la question de l’abus
du titre de Professeur par Faurisson est revenue dans la bouche de
plusieurs
témoins et a été reprise par Maître Jouanneau qui annonça même qu’il
développerait le sujet dans sa plaidoirie ! Mais le comble fut
quand le
Professeur demanda pourquoi, à son avis, l’entretien qu’il lui [à
Valérie]
avait accordé et qui devait figurer dans le livre publié au Seuil,
avait
finalement été supprimé. La charmante n’en savait rien ! Elle
n’avait pas
la moindre idée ! Et j’allais oublier le couplet sur l’admirable
Vidal-Naquet, leur Maître à tous, cet intellectuel intransigeant qui
était
« contre la loi Gayssot » et toute idée d’une histoire
officielle.
Le témoin Panczer témoigna lui aussi, de foi
certaine, que Faurisson était un « faussaire de l’histoire »,
un
falsificateur, et au surplus un « antisémite ». La preuve en
était,
entre autres, que le Rapport Rudolf
avait été envoyé de façon anonyme, accompagné d’un tract antisémite
intitulé : « Je bois du petit lait ». Faurisson
revendiquait
immédiatement la paternité de ce texte, qui n’a jamais été anonyme, ni
fait
l’objet d’une inculpation. Je n’ai pu m’empêcher d’intervenir de la
salle : — « Mais ce n’est pas vrai ! ». Le gendarme
de
service est venu me dire, fermement mais gentiment : — « Si
vous
recommencez je vous fais expulser » .
J’ai été le diffuseur en France du Rapport Rudolf. Rapport d’expertise sur la
formation et le contrôle de la présence de composés cyanurés dans les
« chambres à gaz » d’Auschwitz
qui constituait le n°4 de la revue « LA VIEILLE
TAUPE ». Je
l’ai notamment envoyé aux 39 membres constituant la section chimie de
l’Académie des sciences, avec à chacun une lettre d’envoi signée de ma
main.
Aucun envoi n’a été anonyme[5].
Puis
le Rapport Rudolf a été interdit
par un décret de Jean-Pierre Chevènement, au motif qu’il était
d’origine
étrangère. Puis ce décret a été annulé par le tribunal administratif,
pour abus
de pouvoir. La loi de 1939, sur laquelle s’appuyait le décret
liberticide, a
été abrogée comme contraire au droit européen.
Lors d’une interruption de séance, dans la
salle des pas perdus, je me suis adressé à Monsieur Panczer :
— C’est curieux, je n’ai adressé aucun Rapport Rudolf de façon anonyme. Ils
étaient toujours accompagnés d’une lettre d’envoi signée de ma main.
Et Monsieur Panczer de répondre, avec un
sourire supérieur :
— « Mais j’en n’ai rien à
foutre ! »
On ne saurait mieux dire.
Je n’ai pas gardé de souvenir particulier du
témoignage d’Annette Wievorka, sinon bien sûr qu’elle témoignait de foi
certaine
que Faurisson était un « faussaire de l’histoire » et un
« falsificateur », sans rien apporter de bien nouveau que
nous ne
sachions déjà. Et bien sûr que l’admirable Vidal-Naquet était
admirable, et
tout à fait opposé à la loi Gayssot.
Je n’ai pas pu, hélas, écouter Didier
dénoncer les méchants, car un rendez-vous ancien m’obligeait à me
rendre à une
visite médicale. Mais je le regrette beaucoup. C’est grâce à lui et au
coup de
projecteur qu’il avait donné sur mon édition confidentielle, que
j’avais pu
monter l’édition dite « Samiszdat » des Mythes
fondateurs… de Roger Garaudy. D’autre part ce fin limier a
découvert, et m’a gentiment accusé d’être,… pédophile !
Le dossier qu’il a monté pour étayer cette
accusation est très intéressant à consulter. Il montre, tout comme le
dossier
du capitaine Fribourg sur la chambre à gaz de Dachau, qu’on peut monter
des
dossiers convaincants totalement fallacieux sur des accusations
totalement
fantasmatiques. Mais j’ai quand même été interrogé à ce sujet par la
police judiciaire
de Nanterre, il y a bien longtemps, au cours d’une autre affaire, pour
une
autre accusation, elle aussi classée sans suite[6].
J’ai par contre pu écouter l’essentiel du
témoignage de Nadine Fresco. Cette Nadine m’intéresse. Je l’ai
rencontrée pour la
première fois chez Serge Thion ! dont elle était une amie. Elle
avait été
la maîtresse de Claude Lanzman et il lui était arrivé d’appeler Serge
Thion à
l’aide lorsque son amant menaçait d’enfoncer sa porte. Elle avait été
bouleversée par la révélation de nos convictions révisionnistes, mais
nous
savait parfaitement à cent lieues de la moindre idée antisémite. Dans
sa phase
d’interrogation, elle était venue chez moi mais avait préféré repartir
sans que
pratiquement nous échangions deux mots. Elle était accompagnée de la
compagne
de Thion, et mère de deux de ses enfants, Michèle Noël-Israëlovitch.
Elle avait
ensuite organisé une rencontre - confrontation entre Georges Wellers et
Serge
Thion. La rencontre était enregistrée sur magnétophone et chacun devait
avoir
une copie. Mais elle avait finalement refusé de rendre l’original à
Serge Thion
qui le lui avait confié. La confrontation n’avait pas été favorable à
Georges
Wellers.
C’est ainsi qu’elle devint peu à peu
historienne spécialiste de la Shoah ! et experte en
« négationnisme ».
Or, le premier historien (non diplômé)
révisionniste avait été Paul Rassinier. Un déporté qui avait été amené
à
constater comment le mythe des chambres à gaz pénétrait la conscience
des
déportés, jusqu’à conduire certains à devenir « témoins » de
chambres
fantasmatiques. Il s’était donc livré à un travail de critique
historique. Il
était arrivé à la conclusion qu’il avait existé « moins de
chambres qu’on
l’avait dit ». Puis poursuivant son travail, qu’il n’ en avait pas
existé
du tout. Il utilisait, pour étayer sa thèse, des documents et des
arguments. Sa
principale motivation était son « pacifisme », son opposition
radicale à la guerre. Il considérait que le mythe des chambres à gaz,
comme
instruments d’un plan d’extermination, alimentait la haine et l’esprit
de
vengeance. Il n’avait, lui non plus, pas le moindre sentiment
« antisémite ».
C’est alors que Nadine eut l’idée qui lui
assura aussitôt un financement et une carrière, qui jusque-là avaient
été
plutôt chaotiques. Elle se fit la biographe de Rassinier dans
l’intention de
démontrer que Rassinier avait toujours été un salaud ! Son livre
est un
symptôme. Et je m’étonne qu’elle ait omis de rappeler dans son livre
combien ce
salaud de Rassinier était même allé jusqu’à faire souffrir sa mère en
naissant.
Mais l’existence même de son livre constitue un paradoxe. Car Rassinier
n’a
attiré l’attention sur lui que parce qu’il ne croyait pas à la
matérialité des
chambres à gaz. Il aurait suffi de présenter une seule preuve, un
document, un
témoignage, qui reste crédible après une libre critique, pour qu’il ne
soit pas
nécessaire de passer plusieurs années de sa vie à étudier la vie d’un
préjugé
salaud. Mais il est vrai que ces années d’études (elle a abattu un vrai
travail) lui ont été payées, contrairement au travail des
révisionnistes. Ce
livre lui a valu les louanges universelles de toute la critique qui a
le droit
de s’exprimer. Il a lancé sa carrière d’experte en
« négationnisme »,
et lui a permis d’intégrer un cursus
universitaire moins chaotique, et d’obtenir un statut au CNRS. Qu’était
devenue
Nadine, huit ans après la publication de son livre ?
Elle m’a parue nerveuse, tendue, peu sûre
d’elle et masquant son inquiétude par des déclarations stéréotypées.
Elle a
témoigné, de foi certaine, que Faurisson était un « faussaire de
l’histoire » et un falsificateur. « Il triture, tronque et
falsifie ». Elle en témoigne. On se demande bien pourquoi la LICRA
n’a pas
été en mesure, ni en première instance, ni en cause d’appel, d’apporter
au tribunal
puis à la cour, une évidence de ces « triturations, troncations ou
falsifications ». Ce qui lui aurait permis d’obtenir sans aucun
doute,
justement ce qu’elle n’a pas obtenu : la condamnation de Faurisson
pour
« falsification de l’histoire »
Et Faurisson est antisémite !
Et Faurisson abuse du titre de Professeur. Il
n’est pas même Professeur. Il n’est que Maître de conférence. Quant à
Pierre
Guillaume, imaginez-vous sa perversité, Monsieur le président. Quand il
a
publié ses Annales d’histoire révisionniste,
il a repris pour le titre, la typographie de la célèbre revue des Annales (Palatino
gras)[7]
Nadine ne manqua pas non plus de rendre
hommage à son Maître, l’admirable Vidal-Naquet, qui, en tant
qu’historien,
était contre la loi Gayssot. À sa suite, elle concluait :
« Il faut
apprendre à vivre avec ces faussaires, tout en continuant à travailler
et à les
combattre ». Car, ajouta-t-elle : « Ils procèdent par
scandales ». « On est dans le chagrin, eux sont dans la
jouissance.
Et leur jouissance est immense. »
Je pensais à la jouissance que j’éprouve à
avoir été ruiné par une série de procès, à avoir dû fermer ma librairie
et à ne
plus pouvoir éditer ; à celle de Zündel à accomplir 7 ans de
prison. À
celle de Germar Rudolf et de Siegfried Verbecke
en Allemagne, et de David Irving en Autriche. Et je me disais
que cette
construction délirante de la figure fantasmatique du révisionniste
« jouisseur » devait bien avoir une fonction pour rétablir un
équilibre compromis dans une psyché à la dérive. Il faudra que j’en
parle à mes
psys. En tout cas, huit ans après son livre, loin d’avoir progressé en
sérénité, Nadine en était encore à recycler, sous la foi du serment,
des
bobards controuvés contre les révisionnistes. Rien de neuf. Régression
et
dénégation.
Puis ce fut au tour de Maître Korman. Je me
souvenais de lui, brandissant contre moi le témoignage oculaire de Yan
Karski à
Belzec.
— « Qu’avez-vous à
répondre ? »
Manque de bol, dans le film Shoah
de Claude Lanzman, le témoin oculaire des atrocités de
Belzec, Yan
Karski, reconnaît qu’il n’a pas mis les pieds à Belzec !
Première surprise, et contrairement à tous
les autres protagonistes, Maître Korman semble n’avoir pas vieilli
depuis les
procès des années 80 ! Le poil noir, le visage étonnamment jeune,
lui que
j’avais connu agressif et haineux semblait démotivé. Il écouta la
présentation
que fit de lui Maître Jouanneau avec ce qui m’a semblé une indifférence
polie.
Il confirma qu’il avait plaidé contre Faurisson et qu’il le tenait de
foi
certaine pour un « Faussaire de l’histoire ». Il a été
question de la
falsification du journal de Kremer, mais sans plus. Je ne me souviens
pas qu’il
ait contesté le titre de Professeur de Faurisson. Quand nos regards se
sont
croisés, il n’a ni fui mon regard, ni insisté, ni révélé la haine et la
tension
qui l’habitait, il y a 25 ans.
Et maintenant Maître Rappaport. Je l’avais
croisé dans la salle des pas perdus. Je lui avais dit :
— « Tiens ! Maître Rappaport !
Alors, on prend les mêmes et on recommence ! », sans susciter
la
moindre réaction. Au point que je m’étais demandé s’il m’avait reconnu.
La dernière fois que je l’avais rencontré,
c’était devant la poste de la rue de l’Épée de Bois, où je venais
chercher mon
courrier. L’Institute for Historical Review
à Los Angeles venait d’être
détruit par un incendie criminel. En me croisant Rappaport avait
dit : —
« Vous avez vu vos copains de Los Angeles ! ». Et ma
main
s’était retrouvée sur sa figure avant même que je ne prenne conscience
que
j’avais l’intention de le frapper. Un monsieur s’interposait
immédiatement
entre nous :
— « Messieurs, entre gens bien
élevés… »
et j’avais répondu à voix forte
— « Monsieur est avocat à la cour de
Paris, et il devrait avoir honte !». L’incident n’eut pas de
suite. Mais
quand je l’ai raconté à Faurisson, j’ai compris qu’il avait autant de
mal à me
croire qu’a croire Dov Paisikovic.
Revenons à Maître Rappaport ce 12 mars 2007.
Je passe sur les interrogations rituelles de Maître Jouanneau, qui se
reproduisent à chaque témoin et sont lourdement chargées d’insinuations
perfides.
Je suppose que Maître Rappaport a, comme les
autres, juré de foi certaine que Faurisson était très méchant mais
c’est un
point particulier très significatif de son témoignage qui a oblitéré
tous les
autres dans ma mémoire (et je n’ai pas pris de notes) :
Vidal-Naquet
et la loi Gayssot !
Chacun des témoins précédents avait rappelé
combien c’était à son honneur d’historien de s’être toujours opposé à
l’existence d’une telle loi, maintenant dite « mémorielle ».
Maître
Rappaport a témoigné qu’il avait été l’avocat de Vidal-Naquet dans un
procès
qui l’opposait à Henri Roques. Ce dernier avait osé porter plainte en
diffamation.
Au sujet de la thèse universitaire d’Henri
Roques sur les différentes “confessions” du SS Kurt Gerstein, la
fameuse thèse
de Nantes, Vidal-Naquet avait eu l’aplomb d’écrire : « Si j’en
crois un
témoin bien placé pour le savoir, [cette thèse] aurait été rédigée non
par
Henri Roques, qui ne sait pas un mot d’allemand, mais par mon ancien
camarade
[de cagne], Robert Faurisson en personne » (Mémoires, 2, Seuil/La
Découverte, 1998, p. 44, n.1).
Je n’ai pas très bien compris ce que voulait
démontrer Maître Rappaport, mais il a réussi à montrer que leur Maître
à penser
à tous, l’admirable Vidal-Naquet était un adepte du double langage.
Sans doute
voulait-il faire comprendre au tribunal qu’il ne devait surtout pas
hésiter à
faire comme lui, quand c’était pour la bonne cause. Ce qui me semble
bien être l’alpha
et l’oméga de la morale vétérotestamentaire telle qu’elle ressort d’une
lecture
scrupuleuse de la Torah, et l’opposé de la morale chrétienne.
Patatras ! Voilà la statue du Commandeur
par terre, mais bien plus encore si on connaît les détails de cette
affaire.
Henri Roques avait donc porté plainte en
diffamation et déposé plusieurs pièces, parmi lesquelles sa thèse, dans
la
forme matérielle où elle avait été déposée pour la soutenance le 15
juin 1985 à
Nantes. Entre temps, la loi Gayssot avait été votée (13-07-90)
Vidal-Naquet a osé faire soutenir par son
avocat qu’Henri Roques n’avait pas le droit de déposer sa propre thèse,
car
cela revenait à rendre public un texte qui contrevenait, disait-il, à
la loi
Gayssot, ce qui constituerait un trouble à l’ordre Public !
L’honnête et rigoureux Vidal-Naquet !
Il a fallu sept ans à Henri Roques pour
obtenir réparation judiciaire de la diffamation. Le tribunal de
première
instance lui avait donné raison et avait condamné l’admirable
Vidal-Naquet.
Mais il avait fait appel et la cour avait infirmé le jugement, en
invoquant la
loi Gayssot, alors même que rien, rigoureusement rien, dans cette
thèse, qui se
borne à établir rigoureusement la matérialité et l’état des différentes
versions des « confessions » du SS Gerstein, ne tombe sous le
coup de
cette loi. Au surplus, on se demande bien quel rapport peut avoir la
loi
Gayssot avec le fait que Roques soit bien l’auteur de sa thèse et qu’il
maîtrise suffisamment l’allemand. La Cour de cassation a cassé cet
arrêt juridiquement
monstrueux. Les deux parties, par l’intermédiaire de leurs avocats,
donc Maître
Rappaport pour l’admirable Vidal, sont finalement convenues de ne pas
aller
devant la cour de renvoi, et de s’en tenir au jugement de première
instance.
Vidal-Naquet a donc bien été condamné définitivement, pour diffamation,
et a dû
verser 1525,00 Euros à Henri Roques. Maître Rappaport a tout simplement
omis de
rappeler, pour l’information du tribunal, quelle avait été la
conclusion de ce
Marathon judiciaire qui était monté jusqu’à la Cour de cassation.
Vint enfin le témoignage d’Henry Rousso,
Directeur de recherche au CNRS. Je l’attendais aussi avec curiosité.
Dans le
n°318, daté de mars 2007, de la revue L’Histoire,
qui venait de paraître, je venais de découvrir, sous sa plume
autorisée,
que la Vieille Taupe avait été financée, dans les années 80, par
l’ambassade
d’Iran !
S’il y a bien quelque chose dont je puisse
témoigner avec une certitude absolue, c’est bien que la Vieille Taupe
n’a
jamais été financée par personne. Les dernières phrases de son article
méritent
d’être citées :
«Les
négationnistes n’étaient jusque-là
« que » des assassins de la mémoire. Dès lors que la
négation
des crimes du passé se mue sous nos yeux en paroles prégénocidaires,
prenons
garde qu’ils ne deviennent des assassins tout court»
Dans l’immédiat j’étais curieux de voir le
bonhomme, dont je me souvenais aussi qu’il était l’auteur d’un rapport
controversé sur « le racisme et le négationnisme à l’université de
Lyon
3 », qui était fort loin d’avoir donné satisfaction à Didier
Daeninckx et
aux enragés de la censure et de la persécution.
Eh bien, je ne suis plus très capable de
parler de son long témoignage, introduit par la litanie répétitive de
Maître
Jouanneau. Certes il témoigna de sa foi certaine que Faurisson était un
« faussaire de l’histoire » et un
« falsificateur ». Il
revendiqua l’invention du mot « négationniste », qu’il
différenciait
à juste titre de « révisionniste ». Il expliqua que le
révisionnisme
était le travail normal de l’historien. Il parla aussi de
« l’antisémitisme » de Faurisson, et de « la théorie du
complot ».
Il présentait mieux que les autres témoins.
Sur le plan intellectuel, même quand j’étais en désaccord complet avec
lui, son
discours était articulé, contrairement aux affirmations souvent
incantatoires
de ses prédécesseurs. Je me réserve donc d’étudier ce
« témoignage »
quand son enregistrement sera disponible. Un point dans mon esprit a
dominé
tous les autres : Il avait été conduit à étudier le dossier
administratif
de Faurisson dans le cadre de son enquête sur l’Université de Lyon,
et…, il en
était désolé…, mais Faurisson avait bel et bien droit,
administrativement, au
titre de Professeur d’Université ! Il y avait bien un arrêté signé
du
ministre qui le nommait Professeur !
Patatras ! Non pas que la question
présente le moindre intérêt pour le fond de l’affaire. Mais à voir
l’insistance
et la répétition des témoins et les lourdes insinuations renouvelées de
Maître
Jouanneau, je ne doutais plus qu’on allait nous bâtir tout un opéra sur
ce
sujet, comme l’avait annoncé Jouanneau. Et crac ! C’est Henry
Rousso
soi-même qui le privait de quelques effets de manche.
Cette affaire est intéressante et, à mon
avis, révélatrice. Comment un tel canard a-t-il pu naître et prospérer
dans ce
milieu de la fine fleur de la lutte antirévisionniste ? Sinon du
besoin de
se persuader eux-mêmes ! de se convaincre eux-mêmes ! Alors
que le
terme « Professeur » est couramment employé, même si c’est
administrativement incorrect, pour nommer des Maîtres de conférence.
Les
exemples abondent, et donc ça n’avait de toute façon aucun sens !
Que révèle cette esquive, ce besoin de s’en
prendre à la personne de l’adversaire, ce besoin de le diaboliser
systématiquement, ce besoin de décrédibiliser la personne à tout propos
et hors
de propos, pour n’avoir pas à affronter l’argumentation ?[8]
Bien sûr, à chacun des témoins, Maître
Delcroix a demandé en quoi il pouvait « témoigner » que
Maître
Badinter aurait « fait condamner
Faurisson pour être un faussaire de l’histoire ». Ce qui était
le seul
objet du litige. Il n’a obtenu aucune réponse positive. Les
« témoins » se distinguant seulement par leur virtuosité dans
l’esquive.
Des heures et des heures de témoignages pour
apprendre (?) que les témoins détestaient Faurisson et ses travaux
historiques ! Rien de plus. Résultat, l’audience n’a pu se
terminer dans
la journée et devra se poursuivre le 2 avril.
En descendant les marches du Palais, j’ai
croisé Jouanneau. Nos regards se sont croisés et… il m’a tendu la
main !
En souriant je lui ai dit : « Ah non ! Vraiment je ne
peux
pas ». Il m’a répondu : « Dommage ! je ne voulais
pas votre
disparition »[9].
Comprenne
qui peut. Il devrait donc être satisfait de la résurrection de la VT
(18) !
Après cette journée éprouvante, les
révisionnistes se sont retrouvés au café, en face du Palais de Justice.
En
vérité je crois que nous étions tous assommés par la quantité de
méchancetés,
souvent recyclées bien que controuvées,
qui avaient été déversées pendant des heures
Faurisson s’est assis à proximité de moi, et
nous avons poliment échangé quelques mots qui m’ont conforté dans ma
décision
de défendre bec et ongle sa liberté d’expression, comme celle de tout
le monde,
mais de ne plus collaborer avec lui. L’efficacité de la V.T. est à ce
prix.
Mais au fait, la liberté
d’expression, que la Vieille Taupe réclame, pour elle et
pour ses ennemis, qu’est ce que cela veut dire ? Cela veut dire
d’abord la
liberté de dire ce que l’on pense être vrai. Mais cela n’exonère pas de
la
responsabilité de ce que l’on écrit. Cela n’abolit pas les articles
1382 et
1383 du code civil, comme l’a, à juste titre, rappelé le jugement du 8
juillet
1981, rendu sous la présidence du président Caratini et rédigé par le
premier
vice-président Pierre Drai. Même si je juge abusif l’usage qui en a été
fait en
l’espèce. La liberté d’expression ne
signifie pas le droit de dire n’importe quoi. Cela
n’implique pas la licence de mentir et de falsifier. Encore
faudrait-il apporter la preuve qu’il y a « falsification »,
que des
documents significatifs ont été omis, par négligence, mauvaise foi ou
passion
et partialité, que des documents ont été tronqués…
C’est précisément ce que pensaient pouvoir
faire Jean Pierre-Bloch, La LICRA, et Maître Badinter.
La loi Gayssot est une abomination
intellectuelle et juridique, non pas parce qu’elle interdirait de
« falsifier l’histoire », comme un vain peuple médiatisé le
pense,
mais parce qu’elle a institué un dogme et promulgué l’infaillibilité du
tribunal[10]
de Nuremberg. Ce dogme fonctionne dans la communauté juive comme un
dogme
identitaire, mais c’est là un autre sujet. La loi Gayssot permet
aujourd’hui de
sanctionner un travail de recherche, sans
même apporter la preuve qu’il est
fautif !
Ce que veut exorciser Robert Badinter à
travers ce procès, ce que veulent exorciser Maître Jouanneau et Maître
Leclerc,
ce que veulent exorciser « les témoins », c’est moins qu’ils
n’y
soient pas parvenus, que le fait que le
tribunal l’a constaté, et plus encore la cour d’appel, composée de
Monsieur
le Président Grégoire, Monsieur Fouret et Madame Le Foyer de Costil,
conseillers, dans son arrêt mémorable et définitif du 26 avril 1983,
signé du
président Grégoire.
Et tout d’un coup, les objectifs de la
manœuvre se dévoilent.
Ce n’est pas tant le droit de calomnier
impunément Faurisson dans les médiats que réclament Maître Badinter,
ses
avocats et ses témoins. Ce droit, les choses étant ce qu’elles sont, et
le
monde ce que nous savons, ils en disposent largement. Ils en usent et
ils en
abusent.
Dans la péroraison de sa prestation devant le
tribunal, Robert Badinter a conclu : « Que
les choses soient claires. Pour moi, jusqu’à la fin de mes jours, tant
que
j’aurai un souffle, vous et ceux de votre espèce ne serez jamais que
des faussaires
de l’histoire la plus tragique »
Que les choses
soient claires ! JAMAIS,
me semble-t-il, Faurisson n’a contesté à Robert Badinter le
droit de se représenter Faurisson et les
révisionnistes en « faussaires de l’histoire » En tout cas
pour sa
part, la Vieille Taupe lui reconnaît ce droit, et le droit d’écrire des
livres
pour défendre son intime conviction en l’existence matérielle de
chambres de
destruction massive, à gaz, dans des camps conçus pour être des camps
« d’extermination », dans le cadre d’un plan, appelé
« solution
finale » visant à exterminer jusqu’au dernier, les
« Juifs ». Et
la Vieille Taupe lui reconnaît le droit de soumettre ces livres à
l’appréciation « des experts, des historiens, et du public ».
D’ailleurs, s’il rencontrait des difficultés
pour publier le résultat de ses recherches, comme Faurisson a rencontré
des
difficultés pour publier les siens, la Vieille Taupe s’engage à les
publier.
Que les choses
soient claires ! Robert
Faurisson reproche à Robert Badinter d’avoir dit « J’ai fait
condamner Faurisson pour être un
faussaire de l’histoire » Ce qui, non seulement n’est pas
vrai, mais
le tribunal qui avait condamné Faurisson, avait pris soin de se
prémunir et de mettre en garde contre cette interprétation
abusive.
Et alors tout s’éclaire. Cette audience du 12
mars, filmée hors des règles du droit commun, pour servir à
l’histoire !
comme un procès de « Grands Criminels de guerre » !
Cette
présence pendant neuf heures de Robert Badinter, qui pouvait se faire
représenter !
Ces témoins qui diabolisent le plaignant pour obtenir que le tribunal
ne dise
pas le droit ! Ce Rappaport, au témoignage incompréhensible s’il
n’est pas
une invitation maladroite à faire un usage abusif et détourné de la loi
Gayssot…
Ce n’est pas simplement Faurisson qui est
visé. C’est un véritable coup d’État judiciaire que tentent les
défendeurs
transformés en justiciers. Ce sont, plus encore que Faurisson, les
rédacteurs
du jugement du 8 juillet 81 et de l’arrêt du 26 avril 1983, qui sont
visés.
Ce sont eux que le tribunal aurait dû appeler
à la barre comme témoins.
Les médiats s’érigent en cour suprême,
juridiction définitive, bien au dessus de la Cour de cassation, et
Robert
Badinter veut ériger sa passion privée (respectable) en dogme public
(totalitaire). Sont indirectement visés tous les magistrats honnêtes
qui, en de
multiples occasions, ont relaxés des révisionnistes dans des jugements
et des
arrêts motivés, que les médiats ont systématiquement
passé sous silence. C’est la Cour de cassation elle-même, et les
nombreuses
décisions en faveur de révisionnistes persécutés au delà des normes
légales,
qui est elle-même visée !
Tout cela est peut-être un peu beaucoup pour
les épaules du juge Nicolas Bonnal. L’audience du 2 avril sera donc
extrêmement
importante. Elle pourrait constituer une étape décisive dans le
processus de
domestication de l’appareil judiciaire français et sa soumission à la
proclamation judiciaire et médiatique du dogme. (Ce qui ne fera que
précipiter
son effondrement)
Si le processus conçu par Maître Jouanneau
devait se poursuivre avec succès, les temps ne seraient pas loin où il
deviendrait subversif de citer certains considérants d’une Cour d’appel
française, sauf pour montrer à quel point les magistrats français,
étaient
animés par la passion « antisémite », en ces années
« prégénocidaires », puisqu’ils avaient osé écrire :
Considérant
qu’il ressort de ces diverses publications, comme des conclusions
prises devant
la cour, que les recherches de monsieur Faurisson ont porté sur
l’existence des
chambres à gaz qui, à en croire de multiples témoignages, auraient été
utilisées durant la seconde guerre mondiale pour mettre à mort de façon
systématique une partie des personnes déportées par les autorités
allemandes.
Considérant
qu’à s’en tenir provisoirement au problème historique que M. Faurisson
a voulu
soulever sur ce point précis, il convient de constater que les
accusations de
légèreté formulées contre lui manquent de pertinence et ne sont pas
suffisamment établies ; qu’en effet la démarche logique de M.
Faurisson
consiste à tenter de démontrer par une démarche de nature scientifique,
que
l’existence des chambres à gaz, telles que décrites habituellement
depuis 1945,
se heurte à une impossibilité absolue, qui suffirait à elle seule à
invalider
tous les témoignages existants ou à tout le moins à les frapper de
suspicion ;
Que s’il
n’appartient pas à la cour de se prononcer sur la légitimité d’une
telle
méthode ni sur la portée des arguments avancés par M. Faurisson, il
n’est pas
davantage permis d’affirmer, eu égard à la nature des études auxquelles
il
s’est livré, qu’il a écarté les témoignages par légèreté ou négligence,
ou
délibérément choisi de les ignorer ;
Qu ‘en
outre, personne ne peut en l’état le convaincre de mensonge lorsqu’il
énumère
les multiples documents qu’il affirme avoir étudié et les organismes
auprès
desquels il aurait enquêté pendant plus de quatorze ans ;
Que la valeur
des conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule
appréciation
des experts, des historiens et du public ;
(La
partie ci-dessus du bulletin a fait l’objet d’une diffusion restreinte
sur
Internet à partir du 30 mars. Elle a été distribuée à la Presse
présente à
l’audience historique du 2 avril 2007 de la XVII° chambre du tribunal
de Paris.
La note 5 a été rajoutée postérieurement, ainsi que la note 8, envoyée
par un
lecteur de cette publication partielle)
Mercredi 4 avril 2007
(date de rédaction)
Revenons à
l’audience du lundi 2 avril.
Elle débutait à 8 heures 30. J’avais quitté Beaune-La-Rolande à 6
heures
30, mais, à la suite d’embouteillages, je n’ai pu parvenir à la salle
d’audience qu’à 8 heures 40 et je n’ai pas pu réaliser la Sonderaktion
que
j’avais prévue. N’en parlons plus. La salle est pleine. L’ambiance est
calme,
comme le 12 mars. Je recherchais 2 personnes en particulier, qui se
trouvaient
justement là où je ne le pensais pas, dissimulées par le dossier du
banc du
premier rang. J’ai donc scruté attentivement la salle. Beaucoup de
personnes
présentes le 12 mars n’étaient pas revenues, et cela dans les deux
camps.
Beaucoup de nouveaux visages, et quelques jeunes. De même dans le box
de la
presse. Beaucoup d’absents notables, et des nouveaux venus. Je note en
particulier l’absence de Christophe Boltanski. Il avait donné dans Libération un compte-rendu honnête de
l’audience du 12 mars, comportant une seule erreur[11].
En
titre « L’historien [sans
guillemets !] attaquait en
diffamation l’ancien garde des Sceaux ». Après pareil
sacrilège, je
pensais bien qu’il ne serait pas admis à écrire le compte-rendu de
l’audience
du 2 avril.
Le carré des avocats, côté Badinter, est
encore renforcé de nombreuses robes venues apporter leur soutien, dont
quatre
femmes assises au dernier rang. L’une d’entre elles, déjà présente le
12 mars,
m’avait rencontré plusieurs fois chez une amie commune et faisait bien
attention de faire semblant de ne pas me connaître. Elle avait fait
venir sa
mère, que je connaissais aussi, de façon pressante, pour assister à ce
« procès historique ». Lorsque je lui ai tendu le petit
dossier remis
à la presse, elle a eu une réaction outragée.
Badinter lui-même était revenu. Il était
toujours assis du côté généralement attribué aux plaignants. J’aurai
confirmation à la fin de l’audience que c’était Faurisson qui avait, de
lui-même, choisi de s’asseoir du côté des accusés. Pourquoi ?[12]
Delcroix s’apprêtait à commencer sa
plaidoirie. J’en déduis, connaissant Faurisson, qu’il avait demandé à
pouvoir
faire des observations sur les « témoignages » entendus à
l’audience
précédente, et que cela lui avait été refusé. Je pourrais vérifier
avant de
l’écrire me direz-vous, à juste titre. Eh bien, vérifiez
vous-même ! Moi
j’en témoigne, bien que je n’étais pas là !
Mais ce refus (à vérifier) du Président
Bonnal, qui dispose d’un pouvoir souverain d’instruction à l’audience,
après
qu’il ait laissé les « témoins » déblatérer sans contrôle sur
Faurisson, pendant des heures à l’audience précédente, ne révèle-t-il
pas de sa
part une étonnante partialité ?
Il est tout à fait clair que, si seulement UN
dixième de ce qu’ont dit les témoins sur Faurisson était vrai, et
démontrable,
Faurisson aurait dû être condamné pour « falsification de
l’histoire » depuis longtemps et que si Faurisson devait
finalement être
débouté dans ce procès-ci, donc condamné médiatiquement sans appel, et
si les
« témoignages » de ses adversaires devaient jouer un rôle
dans la
décision du tribunal, il est tout à fait choquant de ne pas avoir
permis à
Faurisson de répliquer, fut-ce un dixième du temps consacré par ses
accusateurs
à le salir. À moins que le tribunal n’estime lui-même que les
« témoignages » ne joueront aucun rôle dans sa décision
finale, parce
qu’en tout état de cause, sa décision est prise… de toute éternité, et
qu’aucune réplique de Faurisson n’était susceptible de le faire changer
d’avis !
Ce qui ne serait pas sans poser quelques
problèmes juridiques et philosophiques dont même Monsieur Robert
Badinter est
capable de s’aviser.
Les premiers mots de Delcroix furent
interrompus par un homme qui s’est précipité devant le tribunal en
brandissant
plusieurs feuilles de papier. Il prétendait déposer des conclusions
d’intervention volontaire dans ce procès, au coté de Faurisson. Trois
gendarmes
l’encadrèrent et le firent sortir de la salle d’audience[13].
La plaidoirie de Delcroix. Elle fut claire,
brillante, charpentée, et, relativement à celles de ses adversaires,
brève. Sur
le fond, je n’y reviens pas. L’essentiel est disponible, et par écrit,
dans les
conclusions déposées au tribunal et remises à la partie adverse. Sur
les
« témoignages », et l’imputation faite à Faurisson d’avoir
été un
« faussaire de l’histoire », il a suffisamment répondu pour
qu’au
moins un esprit libre se pose des questions sur l’autorité que les
« témoins » s’attribuent généreusement les uns aux autres.
Mais je me
réserve d’étudier ces questions « en détail » quand nous
disposerons
des enregistrements écrits.
D’ailleurs, ce jour-là, ce n’était pas la
plaidoirie de Delcroix qui m’intéressait, mais celle des adversaires.
J’attendais Maître Jouanneau, qui, lors des procès
« historiques »
avait été le plus créatif et le plus retors. Il avait fait parfois un
réel
effort de pensée. C’est lui aussi (note 1, bulletin n°20) qui avait, en
ces
temps diluviens (je parle du déluge médiatico-shoahtique) reconnu le
droit des Annales d’exister. Et c’est lui qui m’avait tendu la
main, et insisté, avant de
conclure par une phrase sibylline, sur les marches du Palais, le 12
mars.
J’attendais aussi Maître Leclerc, absent des
premiers procès historiques, mais qui était intervenu comme un butor,
au nom de
la Ligue des droits de l’Homme croyant contre
les Annales, au moment où Jouanneau avait marqué des signes de fatigue
et
cherchait à se défausser de cette affaire qui lui rongeait les sangs.
Il avait
naguère plaidé pour la famille de Madame Marchal, dans l’affaire
« OMAR
M’A TUER »(sic). Intimement convaincu de la culpabilité du
jardinier
marocain, et aussi, que les charges qui pesaient contre celui-ci le
feraient de
toute façon condamner. Il avait éprouvé l’efficacité de l’exploitation
de la
rhétorique antiraciste, ce stalinisme du XXI° siècle selon le camarade
Finkielkraut[14],
maniée
cette fois habilement et cyniquement, contre lui par Maître Vergès.
Mais c’est de Maître Rasle qu’est venue la
surprise. Il plaidait donc pour Arte, avec
la fraîcheur de celui qui débarque dans un dossier dont il ignorait
manifestement tout, et avec des certitudes simples. Les chambres à gaz
avaient
existé. Donc Faurisson était un « faussaire de l’histoire ».
Jusqu’ici rien à redire. Quant au jugement du 8 juillet 1981, eh bien,
c’est
simple :
« Le
jugement fait le contraire de ce qu’il prétend faire. Et en fait il dit
que
Faurisson est un faussaire ! »
Enfin une idée simple, une idée claire, et
une idée vraie ! Nous verrons plus tard pourquoi aucun témoin
n’avait osé
soutenir cette idée. Pour le moment, examinons-la en elle-même et pour
elle
même.
Maître Rasle a donc découvert que le jugement
de 1981 comporte des éléments contradictoires. Un certain nombre
d’attendus
proclament des principes et des règles de droit, ou constatent des
faits, qui
auraient logiquement dû entraîner la relaxe pure et simple du
Professeur. Mais un certain nombre d’attendus
reprochent au Professeur des agissements fautifs qui confineraient
à de la « falsification de l’histoire ».
C’est très précisément cette contradiction qu’avaient relevée et
critiquée les
auteurs du livre Intolérable Intolérance[15].
Seulement voilà. Il y a une différence entre
les attendus de la première et ceux de la deuxième catégorie. Ceux de
la
première catégorie (qui logiquement devraient conduire à la relaxe pure
et
simple) énoncent soit des principes généraux et généreux, que même les
censeurs
de Faurisson affectent de respecter, soit des faits vérifiables, ou
reposent
sur le fait vérifiable que Faurisson est parvenu à répondre en détail,
dans des
conclusions écrites, à toutes les accusations de falsification lancées
contre
lui par la LICRA, et à la première d’entre elles, celle d’avoir
tronqué, ou
ignoré, le « témoignage » de Johann-Paul Kremer.
Au contraire, les attendus accusateurs
sont vagues, erronés ou
controuvés, et au surplus aucun
n’établit une falsification clairement définie et identifiée qui soit
vérifiable. Sinon Robert Badinter et chacun des témoins n’auraient
pas
manqué de nous le dire.
Par exemple : « Attendu
[…] que ses écrits, et notamment ceux qui lui sont
imputés à faute à l’occasion de la présente instance, tendent à écarter, par principe (souligné par
moi), tous
les témoignages rapportant l’existence des chambres à gaz et à leur
refuser
toute valeur probante pour avoir été recueillis sous la contrainte ou
grâce à
des promesses ; »
Maître Rasle a raison. Écarter par
principe des témoignages confine à de la
falsification. Mais
justement Faurisson n’a jamais fait rien de tel. Ce sont pour des
raisons
spécifiques à chaque cas que Faurisson a écarté les témoignages qu’on a
prétendu lui opposer. Et la majorité des faux témoignages n’ont été
provoqués
ni par la contrainte, ni par des promesses (pas plus que les
témoignages sur la
mort et la résurrection du Christ) même si l’historien honnête est bien
obligé
de reconnaître que de tels témoignages ne sont pas… rares ! Mais
ce sujet,
évidemment crucial, dépasse le cadre de cet article.
De même, dans les attendus reprochant à
Faurisson son « ton messianique ». À quoi le tribunal se
réfère
t-il ? À un ton particulier de Faurisson ? Où et quand ?
Ou le
tribunal se réfère-t-il à l’accusation sans fondement lancée dans les
médiats à
l’époque du procès, par ceux que les recherches de Faurisson font
sortir de
leurs gonds, quel que soit le ton qu’il adopte. Mais alors, que
reste-t-il des
principes de liberté de recherche anticonformiste proclamés dans les
autres
attendus. De toute façon, ce ton « messianique », imputé à
mal à
Faurisson, ne se trouvait justement pas dans « les écrits qui lui
sont
imputés à faute à l’occasion de la présente instance » et qui
sont :
Un article du Matin de Paris,
condamné au profit de Faurisson par un jugement parfaitement motivé
rédigé par
Madame Rozès, et trois articles
publiés dans Le Monde, dont tout
porte à croire qu’il aurait refusé de publier ces articles s’ils
avaient adopté
un « ton messianique ».
De même : « […] il
reste qu’en rejetant dans le néant des mythes ce qu’il ne
peut ou ne veut admettre,… » Là aussi l’accusation est très
grave,
mais sur quoi repose-t-elle ? Faurisson peut admettre l’existence
des
chambres à gaz, puisqu’il y a cru jusqu’en 1960. Et il a toujours bien
voulu
les admettre, dès lors qu’on lui présenterait une preuve, « une
seule
preuve » qui résisterait à la critique. Ce qui ne fut justement
pas le cas
au cours du procès intenté par la LICRA et qui dura quatre ans[16].
Et encore : « …son
auteur apparaît ( ?!?) vouloir rejeter globalement,
dans le même néant du mythe, les souffrances de ceux qui ont subi, par
eux-mêmes ou par la disparition de membres de leur famille, les
épreuves du
régime concentrationnaire » alors que Faurisson veut
(explicitement.
Il n’apparaît pas vouloir.) rejeter dans le néant du mythe la
chambre à gaz, grâce à laquelle les tenants du mythe infligent aux
autres des souffrances dont ils ne semblent même pas avoir la moindre
idée.
Mais Faurisson n’a jamais voulu rejeter les
souffrances de ceux qui ont subi les épreuves du régime
concentrationnaire.
C’est absurde. Et si tel avait été le cas, il n’y aurait pas d’affaire
Faurisson, parce que Faurisson n’aurait pas trouvé le moindre soutien.
Pas
celui de la Vieille Taupe en tout cas.
Mais surtout, s’il y avait un seul texte, une
seule déclaration publique, où Faurisson proférerait quoi que ce soit
qui
approcherait d’une telle insanité, le tribunal le citerait de façon
circonstanciée et référencée. C’est pourtant sur cette supposition, sur
cette
pure projection fantasmatique de ses ennemis, que reposait la
péroraison
théâtrale de l’autre Robert, le 12 mars.
Et les clefs du mystère se trouvent
intégralement dans le dernier des attendus accusatoires (ou plutôt
pseudo-accusatoires) de ce fameux jugement. Dans cet attendu, le
tribunal se
réfère explicitement à la phrase de soixante mots prononcée par
Faurisson au
tout début de son interview par Ivan Levaï[17].
Cette
phrase avait provoqué un formidable hourvari médiatique, justement
pendant la phase de rédaction du jugement par le premier vice-président
du
tribunal, Pierre Drai. La LICRA, contrairement à la famille Branly,
n’était pas
parvenue à établir la moindre falsification de l’histoire commise par
Faurisson. Pouvait-on le relaxer ?
Autant demander au petit juge d’Outreau, et à
l’ensemble des magistrats qui ont prêté main à l’affaire, de relaxer
des
accusés de pédophilie en pleine hystérie médiatique antipédophile.
Tous les attendus accusateurs, sans
exception, se réfèrent à l’image médiatique de Faurisson, et non pas
aux pièces
communiquées par les parties, avant l’ordonnance de clôture. Si bien
que la
contradiction justement relevée par Maître Rasle s’analyse au contraire
comme
suit : Bien que Faurisson soit un emmerdeur qui pousse un peu loin
le
bouchon[18],
ce
pourquoi nous le condamnons à une peine d’ailleurs symbolique, il n’en
reste
pas moins que ses recherches n’ont pas été invalidées par la LICRA, et
le
tribunal tient à rappeler un certain nombre de principes qui fondent la
cohabitation démocratique, afin si possible, que la réflexion continue,
et que
la LICRA tempère ses certitudes et son dogmatisme.
Il y a bien sûr l’hypothèse inverse :
Disposant de toutes les preuves nécessaires pour condamner Faurisson
pour
« falsification », le tribunal ne l’a pas fait par
« antisémitisme ». Et c’est par super-antisémitisme qu’il a
confié la
rédaction au premier vice-président Pierre Drai.
Comment trancher entre ces deux
hypothèses ? En consultant les pièces présentées au tribunal par
les
parties. Ce que n’a pas fait Maître Rasle, puisqu’il croyait ne pas
avoir à le
faire pour la raison que, comme l’écrasante majorité du public, il croyait la première hypothèse
inenvisageable, et pour tout dire : « antisémite ».
Mais au moins Maître Rasle a osé. Il a osé
soutenir une interprétation que Maître Badinter lui-même n’avait pas
osé
soutenir, puisque ses « explications » à l’audience du 12
mars ne
visaient manifestement qu’à obtenir le débouté de Faurisson par
« l’excuse
de bonne foi » : J’ai effectivement commis une erreur, mais,
de bonne
foi.
Revenons à l’audience du 2 avril.
Au moins Maître Rasle avait-il avancé une
idée. Discutable, puisque nous venons de la discuter.
Ce ne fut pas le cas de Maître Jouanneau. Dès
les premières phrases, le ton est donné : « C’est
pour avoir défendu la liberté d’expression que Badinter se
trouve devant ce tribunal ». Jouanneau – 9 heures 51. J’ai
noté
l’heure de cette perle. Ce cornichon confond, comme cela est devenu à
la mode
de l’attribuer aux révisionnistes, la revendication de la liberté
d’expression avec la revendication du
droit de mentir impunément ! Ce qu’il revendique pour son
client !
Mais ce n’est pas tout. Quelques minutes plus tard on apprend que
« Badinter a des réticences au sujet des lois
mémorielles » et qu’il avait « déploré que la
loi Gayssot n’ait pas été soumise au Conseil
constitutionnel ». Ce que je veux bien croire et serait tout à
son
honneur, si il en tirait les conséquences
et ne faisait pas comme l’admirable Vidal-Naquet et les admirables
historiens, qui revendiquent à la fois le mérite d’être contre cette
loi
intellectuellement insoutenable… et tous les avantages de son
application.
Puis il y eut le couplet rituel sur… devinez
quoi !… : « l’antisémitisme ». Tout y est passé.
Deux
heures et demie d’une voix monocorde où la totalité des méchancetés
possibles
et imaginables ont été dites avec le recours à tous les procédés
rhétoriques et
tous les sophismes. Rien ne nous fut épargné, pas même ce qui avait été
démontré cent fois entièrement faux. Pas la plus petite trace d’une
idée
nouvelle !
Plusieurs fois m’est venue l’idée qu’il y
avait un élément de dogmatisme dans le principe que je persiste à
affirmer, de
l’unité de l’espèce humaine. Que peut-il y avoir de commun entre ce sac
de merde
méchanceté et moi[19].
C’est
à désespérer. Alors que je ne désespère pas totalement de Robert
Badinter. Mais c’est une autre histoire.
Tant et si bien que, n’en pouvant plus
d’entendre couler ce robinet d’eau tiède, je suis sorti de la salle et
je me
suis livré à quelques commentaires provocateurs qui ont fait sourire
les
gendarmes. Quand je suis rentré, après une bonne demi-heure, ça coulait
toujours… Et je suis tombé juste au moment de la dénonciation d’un de
mes
crimes, la publication de Épilogue
judiciaire de l’affaire Faurisson en utilisant le pseudonyme de
Jessie
Aïtken, le nom de jeune fille de la mère de Faurisson.
C’est intéressant. Dans cette brochure est
publié in extenso, donc sans
falsification ni troncation, l’arrêt de la cour et une analyse et des
commentaires qui sont strictement dans le cadre légitime et légal du
commentaire d’une décision de justice. Et ce cornichon parvenait
néanmoins à
faire des effets de manche et à diaboliser avec… rien.
Et la phrase de 60 mots[20].
« Elle
a été condamnée par le juge Cabié, pour diffamation et incitation à
la haine raciale ». Fors bien.
Mais a-t-elle été condamnée pour « falsification de
l’histoire », ou
falsification ou troncation de quoi que ce soit ?
Un petit détail encore. Nadine Fresco est
arrivée au début de la plaidoirie de Maître Jouanneau. Après la
plaidoirie de
Maître Delcroix qu’elle n’a donc pas entendue. Cette spécialiste du
« négationnisme » étudie son objet surtout à travers ce qu’en
disent
ses ennemis. C’est plus rassurant.
Au suivant !
Vint le tour de Maître Leclerc. Là où
Jouanneau recycle imperturbablement tous les mensonges, même avariés,
Leclerc
tonitrue les mêmes bêtises sans les sophismes et les artifices
rhétoriques. Il
a l’air d’y croire.
Si mes souvenirs sont exacts, ce grand
défenseur intransigeant de la liberté d’expression était intervenu pour
la
première fois, au nom de la Ligue des droits de l’homme croyant aux
chambres à
gaz, pour réclamer la saisie du n°1 des Annales
d’histoire révisionniste avec la naïveté et l’efficacité d’un butor[21],
à
un moment où Maître Jouanneau voulait se défausser de ces affaires qui
l’obsédaient au point d’éprouver sa santé.
Sa Suffisance fulminant l’anathème. Pas la
moindre idée neuve. Passons.
Mais la divine surprise, ce fut le
procureur !
À la suite de la lecture de mon compte-rendu
de
l’audience du 12 mars, qui constitue la première partie de ce bulletin,
diffusé
sur Internet, un correspondant m’avait écrit : « La
tentative de changer l'objet de la controverse ne peut qu'échouer.
Maître Delcroix en revenant toujours, comme il le fait, au punctus ne
peut que
gagner. Le jugement antérieur étant devenu définitif, l'infirmer est
strictement
impossible. Bien évidemment, Robert Badinter ne sera pas condamné aux
galères.
Pas plus que ne l'a été, en son temps, Vidal-Naquet contre Le Pen. Il
est
vraisemblable, cependant, que Le Monde
(et quelques autres) annonceront que Robert Badinter a gagné contre
l'ex-professeur Faurisson. Cependant, ceux qui liront l'article
s'apercevront
que Badinter a été condamné (1 euro symbolique ?). Dans le cas de
Vidal-Naquet contre Le Pen, le premier avait été condamné (à 1 euro)
pour avoir
diffamé le second. Cependant la peine était minimisée. Au motif qu'il
était de
bonne foi. Le jugement parlait d'un « historien de bonne
foi »,
sincère, et qui ne possédait pas de preuve de ce qu'il avait affirmé.
Ici c'est
pareil. Robert Badinter ne se souvient plus très bien, n’a pas vérifié,
surpris
à l’antenne... et puis toute cette émotion…».
Cela me paraissait parfaitement bien vu. Je
m’attendais donc a ce que le procureur suive la ligne esquissée par
Robert
Badinter lui-même et qu’il réclame avant tout que la loi soit
respectée, afin
que des ordures, des faussaires, des menteurs (on peut rajouter selon
son
humeur) comme Faurisson ne puissent jamais se présenter comme des
victimes,
comme ils savent si bien le faire !
Je ne doutais donc pas que le procureur ne
proclamât
aussi sa foi certaine en l’existence des chambres de destruction
massive. Mais
demanderait-il au tribunal de débouter Faurisson de sa demande, en
invoquant
l’excuse de bonne foi pour Robert Badinter[22],
ou
demanderait-il, comme le croyait mon correspondant, qui ne semble pas
avoir
complètement mesuré la déchéance des juges, une condamnation
symbolique, pour
la forme et le droit, assortie de toutes les déclarations possibles et
imaginables pour que les abominables révisionnistes ne puissent pas
« exploiter », abusivement
bien sûr, un jugement « condamnant » Badinter.
Comme s’ils en avaient les moyens !
On pouvait aussi se demander quelle solution
juridique il préconiserait pour « l’offre de preuve »
aventurée par
la défense de Badinter. La pléthore de pièces communiquées à cette
occasion,
conduisait à se demander si l’on ne se trouvait pas devant une
tentative de
rejouer à cette occasion, et devant les médiats, une sorte de
reconstitution
médiatique, scénarisée cette fois conformément à ses vœux, par Maître
Jouanneau,
des procès qui l’avaient tant fait souffrir au cours des années
1979-80-81-82-83. Hypothèse qui avait été renforcée par l’évidence que
Maître
Jouanneau avait plaidé plus devant la camera de télévision, pour
l’histoire
médiatique, que devant le tribunal et son Président.
Je ne pouvais guère imaginer… ce qu’il
advint !
Le procureur reprit la solution imaginée par
Maître
Rasle, en l’amplifiant, en la développant, en la radicalisant !
En substance, Robert Badinter a eu tout à
fait
raison de déclarer sur la chaîne Arte : « J’ai
fait condamner Faurisson pour être un faussaire de
l’histoire » parce qu’il a effectivement fait condamner
Faurisson pour
être un faussaire de l’histoire. Le jugement du 8 juillet 1981 condamne
bien
Faurisson pour être un faussaire de l’histoire. Quant à l’offre de
preuve, elle
est recevable !
Je laisserai de côté ce dernier point un peu
technique et nous attendrons la solution juridique que devra trouver,
par écrit
cette fois, le rédacteur du jugement, s’il prend l’idée à deux juges au
moins,
sur les trois du tribunal, de voter pour cette solution. Ce rédacteur
devra
réaliser une prouesse équivalente à la résolution de la quadrature du
cercle,
et nous serions les premiers à applaudir : « Salut
l’artiste ! ».
De même je n’analyserai pas l’ensemble du
réquisitoire[23].
J’attendrai
de disposer de l’enregistrement. Ce fut un festival, un feu
d’artifice. Je me bornerai aujourd’hui à l’essentiel.
Donc, le jugement de 1981, celui pour lequel
avait
plaidé maître Badinter, condamnerait Faurisson pour être un
« faussaire de
l’histoire ». Même idée simple que Maître Rasle.
Le jugement articule bien contre Faurisson
des
reproches qui, s’ils étaient étayés,
confineraient à de la falsification.
Et même, ne mégotons pas, constitueraient
des falsifications, s’ils étaient
étayés[24].
On
y revient.
Mais attention. Il ne faudrait pas croire que
François Cordier s’est borné à citer et étudier les attendus
accusateurs en
oubliant les autres, comme le font trop souvent les contempteurs de
Faurisson,
et comme l’avait fait Maître Rasle. Pas du tout. Il ne fuit pas
l’obstacle. Au
contraire. Bille en tête et flamberge au vent ! Et logique. On
croirait
reconnaître Faurisson expliquant sa phrase de soixante mots. Pas
d’esquives,
pas de faux-fuyants.
François Cordier s’est donc livré à l’exégèse
des
attendus qu’aiment citer Faurisson et les faurissoniens, pour les
retourner
contre Faurisson. Cette exégèse fut un régal. Il faut le féliciter
d’avoir
révélé le fond de sa pensée, c’est-à-dire à quelles extrémités en est
réduite
la défense acharnée de l’orthodoxie camérale.
Petit problème, quand même.
François Cordier ne s’est pas borné à un
rappel de
la loi pour éclairer le tribunal sur la solution qu’il conviendrait de
donner à
un conflit entre deux parties, sur la base des pièces déposées par les
parties.
François Cordier a surabondamment réaffirmé sa foi en la matérialité de
l’ineffable chambre. Mais là n’était pas l’objet du procès. Du moins
officiellement. Car cela semble bien avoir été l’unique objet d’un
procès spectaculaire et médiatique qui se
jouait réellement à l’occasion du procès apparemment judiciaire intenté
à
Badinter par Faurisson. Le procès judiciaire servait de prétexte !
Dans ce
procès spectaculaire, scénarisé pour le public, ce qu’on voulait
démontrer,
c’était l’indiscutable évidence de l’existence des chambres. Et
Faurisson n’eut
pratiquement pas la parole sur ce sujet-là. Une fois même le juge
Bonnal lui
avait coupé la parole en rappelant qu’il avait déjà été condamné pour
avoir
soutenu le contraire, sur un ton qui signifiait qu’il risquait gros à
recommencer ! C’est donc le procureur Cordier qui a parlé en
dernier, sans
possibilité de répliquer ! La thèse affirmationniste est donc
d’autant
mieux assurée de triompher médiatiquement
qu’elle aura été la seule à avoir pu s’exprimer.
Revenons à l’audience judiciaire du 2 avril,
et à
l’élégante solution de l’aporie, proposée par le procureur. Je m’étais
levé au
moment crucial, portant ma main en pavillon autour de mon oreille pour
bien
entendre l’ultime manifestation de l’Esprit dans le camp adverse, si
bien que
c’est en me regardant, et à voix forte, que François Cordier, procureur
de la
République proclama la vérité : « Le
tribunal [en 1981] s’est
interdit de désigner la falsification ».
Suivons le raisonnement.
Le tribunal (1981) dans une
série d’attendus fermes et explicites
proclame la liberté du chercheur et son droit absolu de publier ses
recherches,
même si elles sont anticonformistes et heurtent les idées reçues. Mais
le
chercheur « qui choisit de porter ses recherches et ses réflexions
sur une
période récente de l’Histoire douloureuse et tragique des hommes, sur
une
époque dont les témoins encore vivants et meurtris méritent égards et
considération », ce chercheur-là devrait faire preuve de
« prudence », de « doute scientifique », et, citant
Olga
Wormser-Migot dans une lettre adressée à Faurisson et communiquée par
lui, le
tribunal énonce : « il est profondément vrai que l’Histoire
se doit
d’attendre que le temps permette une étude sans agressivité de certains
problèmes d’horreur ».
Ce serait donc pour ces raisons et par
fidélité à
ces principes-là que le tribunal se serait interdit
à lui-même de « désigner la falsification ».
Et ce serait ce scrupule du tribunal qui permettrait aujourd’hui à
Faurisson,
par une « argutie », de venir abusivement rechercher la
responsabilité de Robert Badinter. L’argument est nouveau. Il faut
remercier
François Cordier de l’avoir avancé, et de permettre ainsi au débat de
progresser… puisqu’il ne reste plus maintenant qu’à examiner si
l’argument est
vrai.
Si le tribunal n’a pas désigné la
falsification, il
ne peut pas avoir condamné Faurisson, judiciairement, pour
falsification. En
droit positif, il est rigoureusement impossible de condamner quelqu’un
pour
falsification sans désigner la falsification. Ce point est acquis. Le
tribunal
a articulé un certain nombre de reproches, et il l’a condamné pour
avoir porté
atteinte à des intérêts, déclarés légitimes, de la LICRA et autres
associations, et pour n’avoir pas attendu que le temps permette une
étude sans
agressivité de tels sujets.
La cour d’appel a explicitement rejeté cette
motivation : « [Considérant]
qu’il importe avant toute chose de réaffirmer le principe de la liberté
de la
recherche et d’en assurer le cas échéant la protection, en rejetant
notamment
l’idée d’une sorte de délai de rigueur pendant lequel la critique
historique ne
serait pas autorisée à s’exercer sur les événements les plus récents et
sur le
comportement de ceux qui s’y sont trouvés mêlés ; ».
Mais la cour n’en a pas moins confirmé
« le
jugement entrepris dans toutes ses dispositions », tout en
réaffirmant
avec plus de fermeté encore que ne l’avait fait le tribunal les grands
principes juridiques qui protègent la liberté du chercheur dans une
société
démocratique.
Il faut encore remercier le procureur
françois,
François Cordier de n’avoir pas évité l’obstacle et de nous avoir aussi
livré
son exégèse des considérants considérés comme les plus favorables à
Faurisson.
Ce qui nous donnera l’occasion de livrer la nôtre, et permettra au
public
cultivé d’apprécier en connaissance de cause. Je vais me borner
aujourd’hui à
étudier deux des arguments sur lesquels François a particulièrement
insisté.
Page 9 du jugement, à l’intérieur du 2°
considérant : « en effet la
démarche logique de M. Faurisson consiste à tenter de démontrer par une
argumentation [qu’il estime] de nature scientifique, que l’existence
des
chambres à gaz, telles que décrites habituellement depuis 1945, se
heurte à une
impossibilité absolue qui suffirait à elle seule à invalider tous les
témoignages existants ou à tout le moins à les frapper de
suspicion ; »
François Cordier a insisté sur les mots
« tenter de démontrer » pour en
déduire que la cour déclare ainsi qu’il n’y est pas parvenu ! et
il
prétend renforcer cette interprétation par la présence des mots
« qu’il
estime », (rajoutés de façon manuscrite dans la marge dans l’arrêt
original) et qui signifieraient que la cour, pour sa part estime… le
contraire,
c’est-à-dire que l’argumentation ne serait pas
de nature scientifique. Ce qui me semble constituer une
sollicitation
légèrement abusive du texte. En fait, la cour se borne à ne pas prendre
parti
dans la controverse. Ce qu’elle explicite dans le considérant suivant,
tout en
précisant que la LICRA et autres ne sont pas parvenus à étayer les
lourdes
accusations lancées contre Faurisson : « Que
s’il n’appartient pas à la cour de se prononcer sur la
légitimité d’une telle méthode ni sur la portée des arguments exposés
par M.
Faurisson, il n’est pas davantage permis
d’affirmer, eu égard à la nature des études auxquelles il s’est livré,
qu’il a
écarté les témoignages par légèreté ou négligence, ou délibérément
choisi de les
ignorer ; »
Sans donc prendre parti dans la controverse,
la cour
prend la peine d’indiquer qu’en tout cas, et compte tenu des pièces qui
ont été
communiquées par les parties, la LICRA et autres ne sont pas parvenus à
étayer
leurs accusations ni à prouver une entorse à la méthode scientifique.
Il y a
donc, au minimum, une controverse qu’il n’appartient pas à la cour de
trancher :
« Que la
valeur des conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule appréciation
des experts, des historiens et du
public ; »
La proposition précédant cette conclusion est
encore
plus intéressante : « qu’en
outre, personne ne peut en l’état le convaincre de mensonge lorsqu’il
énumère
les multiples documents qu’il affirme avoir étudié et les organismes
auprès
desquels il aurait enquêté pendant plus de quatorze ans ; »
François Cordier nous dit « soit !
on ne
peut pas le convaincre de mensonge sur ces points-là » Mais cela
ne
signifie rien, et ne veut rien dire de tous les autres points, et
notamment sur
le point de … l’existence des chambres, car Faurisson est un
menteur,
puisqu’il ne peut pas être autre chose qu’un menteur.
Dans la foulée, François Cordier est allé
jusqu’à
justifier la note sous jugement de Maître Edelman ! publiée dans
le
Dalloz-Sirey. Celle dont les interprétations captieuses entraient en
contradiction avec certains passages du texte du jugement, au point que
sa
publication en avait été tronquée ! Et en particulier avait été
tronqué le
titre qu’avait choisi de donner le tribunal : « Le Problème
des
chambres à gaz ». Ce qui avait valu au Dalloz-Sirey son premier et
seul
procès, et une condamnation en première instance, en appel, et le rejet
sec de
son pourvoi en cassation !
Si François Cordier n’avait pas été emporté
par la
foi camérale, peut-être se serait-il au contraire avisé que la cour,
faisant
preuve de la prudence qu’elle reproche à Faurisson de manquer, précise
« en l’état ». c’est-à-dire ne préjuge pas d’un avenir où
Faurisson
pourrait être convaincu de mensonge… Et elle introduit une prudente
restriction
rhétorique au fait qu’elle a bien été obligée de constater que
Faurisson n’a pu
être convaincu … d’aucun mensonge d’aucune sorte. Sinon le
tribunal puis
la cour l’auraient condamné pour le dommage que ce mensonge-là faisait
à la
LICRA et autres, comme cela aurait été leur devoir d’état.
Ce que j’avais pressenti au terme de
l’audience du
12 mars s’est donc entièrement réalisé, et au delà.
Nous avons bien assisté dans la matinée du 2
avril
2007 à une tentative de coup d’état judiciaire ! Le procureur,
allait bien
au delà de ce qu’avait imaginé le lecteur attentif de mon compte-rendu
de
l’audience du 12 mars. Il a demandé au juge de violer la loi et de
bafouer
toutes les règles formelles sur lesquelles repose l’institution
judiciaire. Ce
n’est pas seulement Faurisson, ce galeux, ce pelé, ce tondu, dont le
sort est
déjà entendu, ce sont tous les nombreux juges honnêtes qui ont rendu
des
jugements et des arrêts nuancés et motivés, qui ont relaxé, qui ont
cassé des
arrêts juridiquement insoutenables, et dont la liste est longue. En
premier
lieu Simone Rozès, Pierre Drai, Marcel Caratini, et surtout le
président
Grégoire, signataire des considérants sataniques
de l’arrêt du 26 avril 1983.
Les juges qui ont condamné le Dalloz-Sirey,
en première
instance, en appel et en cassation, ne devraient-ils pas rendre des
comptes. Et
le juge Pluyette ? Qui avait pourtant signé l’ordonnance de référé
mettant
sous séquestre judiciaire le n°1 des AHR, n’est-il pas coupable d’avoir
osé
écrire : « Disons que cependant Pierre Guillaume pourra seulement poursuivre la vente par abonnement,
[…]». Et plus encore les juges de la première chambre, première section
du
tribunal, qui levèrent ce séquestre… et le non-lieu à Auch…
Comment pourra-t-on expliquer aux nouvelles
générations médiatisées, l’existence même de tels considérants
sataniques
devenus incompréhensibles et impensables sous le règne de la nouvelle
orthodoxie camérale ? Sinon par la lâcheté des juges face à la
pression
des révisionnistes et au règne de « l’antisémitisme ».
Le mensonge idéologique suprême, c’est le
mensonge
qui crée lui-même les conditions de sa vérification.
Nous serons bien sûr conduits à revenir sur
la
genèse et les développements de ce délire judéocentrique envahissant,
et les
moyens de s’en protéger.
Au moment où le procureur François Cordier
s’est
rassis, je me suis levé pour applaudir, provoquant un bref mouvement
des
gendarmes, qui ont finalement renoncé à m’expulser. La séance
n’était-elle pas
terminée ?
La plupart des spectateurs ont cru à la
manifestation intempestive d’un censeur enthousiaste et comblé. Mais à
la
sortie, la vérité s’est peu à peu répandue, non sans semer une certaine
perplexité, dans les deux camps d’ailleurs !
J’ai applaudi comme il est d’usage à la fin
d’un
spectacle, et parce que François Cordier avait été particulièrement bon
dans
son rôle difficile et qu’il avait été très clair…
Pierre Guillaume
Quand les
bornes sont dépassées, il n’y a plus de
limites !
D’une espionne de la Vieille Taupe :
« Dans
le journal
télévisé de TF1, le 2 avril, dans la bouche de PPDA, je viens
d'entendre à
20h16 que le tribunal de Paris avait aujourd'hui reconnu Robert
Faurisson
coupable d'être un « faussaire de l'histoire ».
On se demande
bien pourquoi le Président du Tribunal a indiqué en audience que le
jugement
serait rendu le 21 mai prochain ?!!! »
Quand les
limites sont dépassées, il n’y a plus de
bornes !
L’AFP avait pris le soin, elle, d’anticiper.
C’est
dès le dimanche 1er avril, veille de l’audience, qu’elle
avait diffusé,
en toute objectivité camérale le communiqué suivant :
Badinter
poursuivi par le négationniste Faurisson : suite du
procès lundi
AFP 01.04.07 — 07h56
« Le
tribunal de Paris entendra lundi les réquisitions et les plaidoiries
dans l'affaire
où Robert Faurisson, maintes fois condamné pour négationnisme, poursuit
pour
diffamation l'ancien ministre Robert Badinter qui l'avait présenté
comme un
« faussaire de l'histoire ».
En
raison de la longueur des débats le 12 mars, le président de la 17e
chambre correctionnelle avait décidé de renvoyer l'affaire.
L'ancien
maître de conférence à Lyon III estime que M. Badinter l'a diffamé le
11
novembre dans une émission d'Arte lorsqu'il a affirmé que « le
dernier
procès » qu'il avait plaidé avant de devenir garde des Sceaux en
1981
« c'est le procès contre Faurisson ». « J'ai fait
condamner
Faurisson pour être un faussaire de l'histoire », avait-il dit.
M.
Badinter faisait référence à un jugement du 8 juillet 1981. M.
Faurisson avait
été condamné pour avoir notamment déclaré qu' « Hitler n'a
jamais
ordonné ni admis que quiconque fût tué en raison de sa race ou de sa
religion ».
Lors
de la première journée d'audience, M. Faurisson, 77 ans, a maintenu que
l'Holocauste était un « mensonge historique », comparant les
chambres
à gaz à de simples « douches ». Il a déjà été condamné pour
ces
déclarations.
« Faussaire
de l'histoire : cette expression correspond très exactement à la
réalité », a répété à la barre l'ancien président du Conseil
constitutionnel qui a également évoqué avec émotion la déportation et
l'extermination de membres de sa famille, dont son père alors qu'il
allait
avoir 15 ans.
« Le
négationnisme est l'une des pires entreprises de faussaires de
l'histoire. Tout
à coup, cela voudrait dire qu'il n'y a plus de morts, qu'il n'y a plus
d'assassins, que les Juifs sont morts pour rien, morts par
hasard », a
déclaré M. Badinter.
La
défense de M. Badinter a demandé, fait rare, que le procès soit filmé,
ce
qu'elle a obtenu. Des historiens de renom tels que Nadine Fresco,
chercheur au
CNRS, sont venus démontrer au tribunal, exemples à l'appui, que M.
Faurisson
agissait en « faussaire professionnel ».
La lecture
de ce communiqué m’a remémoré un incident que je n’ai pas
encore relaté :
À mon arrivée dans la salle
d’audience,
j’avais noté l’absence de Christophe Boltanski, et au contraire, la
présence
d’un nouveau venu, qui m’avait semblé pouvoir bien être Juif. J’avais
l’intention de remettre à toute la presse, à Monsieur Badinter et à ses
avocats, au tribunal et au procureur, mon compte-rendu de l’audience
précédente
(qui constitue la première partie de ce bulletin). Mais, puisque
j’étais arrivé
en retard, je devais attendre une suspension de séance. Or ce
journaliste
sortit sans attendre. Je sortais donc pour lui remettre un exemplaire
de ce
tirage partiel.
Quand il a vu l’en-tête LA VIEILLE TAUPE, j’ai senti qu’il
faisait un effort pour dissimuler une forte émotion. D’une voix
doucereuse, il
m’interrogea :
— « Les deux
femmes qui sont dans le box de la presse, elles ont bien
leur carte de presse ? Vous savez que
c’est interdit ! — « Eh ! Comment voulez-vous que je le
sache ? » — « Et la Vieille Taupe, c’est quoi ça ?
Il y a une
adresse ? Comment vous appelez-vous ? » — « Pierre
Guillaume » répondis-je en riant « Mais
votre réaction me stupéfie. Je vous propose des éléments d’information.
Vous en
faites ce que vous voulez. Rassurez-vous, à ma connaissance il n’y a
rien
là-dedans qui tombe sous le coup de la loi… Enfin, pour le
moment ! »
— « Eh bien, c’est ce que nous allons voir ! ».
—
« Permettez-moi une seule petite question : Quel organe de
presse
représentez-vous ? ». C’est avec un sourire de
satisfaction
qu’il répondit : « l’A.F.P ».
Le 2 avril, Libération,
reprenait une dépêche AFP, annonçant sans vergogne
« Faurisson, négationniste débouté » et le 3 avril, un
article
déconcertant d’incompréhension, signé Jacqueline Coignard, fournissait
la
bouillie convenable aux lecteurs de Libé.
Ainsi : « Quelques
applaudissements crépitent [j’étais le seul][25], même si ce n'est pas autorisé, même si la
salle est bondée de partisans de Faurisson ».
Ainsi,
même
cette
héroïque résistance-là, à la terrible pression exercée par les
partisans de
Faurisson, est donc mythique ! puisqu’elle provenait en fait d’un
« révisionniste »
À son retour dans le box, le
journaliste
de l’AFP fit expulser « l’Aigle Noir » alias Guionnet,
directeur de
la revue épisodique Révision, qui
n’est pas encarté… et qui se borna à lui dire en riant :
« Bien
joué ! L’ordre juif règne ! »
Fidèle à la nouvelle ligne
imposée à la
Vieille Taupe par Wilhelm Stein, et approuvée par le conseil des sages,
je
m’efforçais de penser que ce sont parfois les plus malades qui sont les
plus
sincères, et qu’ils sont donc plus susceptibles de guérir, plus
complètement
que les tartuffes. Mais il faut laisser au temps le temps… Et
j’imaginais avec
compassion la souffrance de ce pauvre journaliste dont la liberté
d’expression
était encore censurée par la nécessité de vérifier ce qu’il écrivait et
de ne
pas être pris en flagrant délit de mensonge, selon la justice encore
imparfaite
des goyim.
Une souffrance à laquelle le
juge Bonnal
a été sommé de mettre un terme par le procureur François Cordier, sous
peine de
se faire complice de …
Quant aux souffrances des
révisionnistes,
d’une part c’est bien fait pour eux et d’autre part ils ne souffrent
pas !
Comme l’a établi l’experte Nadine :
« Ils
jouissent. Et leur jouissance est
immense ! »
Cette
première partie du bulletin n°21 a fait, sans attendre, l’objet d’une
diffusion
sur Internet, et d’un tiré à part sous le titre « Coup
d’État judiciaire ».
La
Sonderaktion du 8 mars 2007.
Le 8 février 2007, je reçois un
courriel
d’un certain Robert Pioche, qui m’apprend d’une part qu’Olivier Mathieu
est candidat
à l’Académie française, au fauteuil de Monsieur Jean Bernard et que
l’élection
doit avoir lieu le 8 mars à 15 heures.
Plus surprenant encore, j’apprends qu’il avait
déjà été
candidat à plusieurs élections, et avait même obtenu une voix, sous le
nom de
Robert Pioche, lors de l’élection en 2003 de Valéry Giscard d’Estaing
au siège
de Léopold Sédar Senghor. Le fait avait été signalé par le Quid, qui
signalait
aussi qu’Olivier Mathieu était le premier candidat à s’être présenté
successivement sous deux identités différentes. Philippe Bouvard pour
sa part,
dans Le Figaro Magazine avait fait état, pour s’en scandaliser, de
cette voix
incorrecte.
Or, la mort d’Olivier Mathieu avait été annoncée, il y a quelques mois dans la presse d’extrême droite. On annonçait même qu’il avait été incinéré, et ses cendres dispersées sous le Pont-Neuf.
Mais le site Internet de
l’Académie
confirmait sa candidature, et lui-même annonçait l’éventualité d’une
sorte de happening quai Conti à cette occasion.
Sa mort puis sa résurrection,
ses
candidatures à l’Académie, tout cela ressemblait fort à des canulars
plus ou
moins réussis…
Mathieu laissait prévoir pour
le 8 mars
une sorte de happening indéterminé.
En dépit de toutes les
casseroles
attachées à la queue d’Olivier Mathieu, et en réaction à l’incroyable
passivité
et à l’absence totale de la moindre initiative autonome de la plupart
de ceux
sur qui j’avais cru pouvoir compter, et sûr
de détenir avec le « poème » de Wilhelm Stein un texte
irrécupérable
dont la diffusion ferait plus de ravage chez l’ennemi que toutes les
casseroles
n’en feraient chez nous, je décidais d’associer à cette initiative
une
diffusion des cartes de la VT. En attendant de faire mieux la prochaine
fois.
En fait, le Sonderkommando de
la Vieille
Taupe, composé de deux personnes, s’est retrouvé seul, sans qu’il
puisse être
rien reproché à qui que ce soit. Il a été particulièrement efficace.
Au
rapport :
J’avais donné rendez-vous à trois heures au deuxième membre du
Kommando, pensant que l’action principale aurait lieu à la sortie de
l’Académie, après l’élection. Mais, informé que parfois certains
académiciens
déjeunaient au restaurant Le Voltaire avant
la séance, et parce qu’il est bon de connaître le terrain, j’étais
arrivé à 12
heures 30. Il ne m’a pas semblé que des académiciens aient déjeuné au Voltaire. D’autre part, l’existence d’un
parking à l’intérieur de l’Institut laissait supposer que la plupart
des
académiciens entreraient en voiture, ou seraient déposés dans la cour
par des
taxis. Quand je suis arrivé, il y avait un car de Police et des
motards. Or,
pour un ensemble de raisons, je ne voulais en aucun cas être interpellé
ce
jour-là.
Je suis allé déjeuner. À mon
retour,
j’ai garé ma voiture à proximité, pourvue de tous les stocks
nécessaires pour
faire face aux éventualités. Je plaçais, par la même occasion, une
cinquantaine
de cartes sur les voitures en stationnement. Surprise ! À mon
retour
devant l’Institut, la présence policière avait disparu ! Et un
flot de
personnes sortait des bâtiments de l’Institut pour se rendre dans le
bâtiment
où se tiennent les réceptions mondaines, après les réceptions
officielles sous
la coupole. Je le savais pour avoir été invité à la réception mémorable
de
Claude Autant-Lara à l’Académie des beaux-arts. C’est précisément sur
ce
trajet-là, pédestre, que j’avais pensé procéder à la distribution aux
académiciens.
Je ne résistais pas à la
tentation et je
procédais à la distribution de plusieurs centaines de cartes,
parfaitement bien
accueillies. Quelques personnes me demandaient même plusieurs
exemplaires.
Jusqu’au moment où un Monsieur très énervé revenait sur ses pas en
menaçant
d’appeler la police. Un couple prenait énergiquement ma défense et
proclamait
son intention de faire circuler ces cartes partout. Ils déclaraient
même
connaître des gens qui seraient très motivés pour me donner un coup de
main. Je
donnais donc mon nom, mon adresse et mon téléphone et nous sommes allés
à la
voiture, où je leur ai remis les derniers bulletins de la VT.
À ma grande déception, ils ne
m’ont pas
rappelé.
Tout ce qui est réel est
rationnel et
mérite d’être analysé par le Conseil des sages.
Quand ce flot de personnes
sorties des
bâtiments de l’Institut fut tari, bien avant l’heure prévue pour
l’arrivée des
académiciens, l’expérience avait été tellement gratifiante que je
poursuivais
une distribution systématique, sur les quais, et sur le Pont des arts.
Avec
toujours un accueil excellent. Une jeune Américaine, néanmoins
distinguée, lut
les premières phrases du texte et me toisa, choquée, en me rendant la
carte : « Antisemit ? ». Je la regarde interloqué
et non
moins indigné « No ! Anti jewish-supremacism ! ».
La sincérité de ma propre
indignation
semblait l’avoir rassurée. Après un instant d’hésitation, elle me
gratifia d’un
sourire et mit la carte dans son sac à main : « Good !».
Un marocain (touriste) lut
lentement le
texte de Wilhelm Stein. Puis il vint m’en demander quelques-uns, et
voulut me
photographier sur les marches de l’Institut. Si bien que j’ai raté les
premiers
académiciens arrivés en voiture, qui rentraient directement au travers
de la
conciergerie. J’ai pu cependant remettre une carte à deux académiciens
qui
entraient à pied, mais que je n’ai pas identifiés. C’est le
comportement, plus
loin, du concierge et des huissiers qui m’a confirmé qu’il s’agissait
bien
d’académiciens.
La voiture de Valéry Giscard
d’Estaing
s’est présentée au moment où une voiture sortait. Donc elle a dû
s’arrêter.
J’essayais de manifester poliment mon désir de lui remettre une carte,
sans
insistance déplacée. Ce qui n’est pas très simple. Mais finalement la
vitre du
passager à l’avant s’abaissait, et, ce que je pense avoir été son garde
du
corps, tendait la main. La carte a bien été remise à Giscard, m’a-t-on
assuré,
un peu plus tard.
Je ratais par inadvertance et
manque d’à
propos Jean d’Ormesson, dont le taxi s’était arrêté avant la
conciergerie, et
qui avait fait quelques mètres à pied. Mais je pus remettre en main
propre une
carte à Jacqueline de Romilly.
À la faveur d’une accalmie dans
les
arrivées, je m’étais éloigné d’une dizaine de mètres pour ne pas trop
attirer
l’attention sur moi. Je vis le concierge de l’Institut se diriger vers
moi. —
« Si vous continuez, je vais être obligé d’appeler la
police »
— « Pourquoi ? Il y a
eu des
protestations ? »
— « Oui, on m’a demandé
d’intervenir »
— « Parfait, cela ne
passera donc
pas inaperçu ! Mission accomplie ! Ne craignez rien, je
vais
aller un peu plus loin ». Et j’ai continué à distribuer aux
passants à une
vingtaine de mètres.
Si bien que la phase
spécifiquement
académique de la Sonderaktion s’est trouvée terminée avant trois
heures !
Heure à laquelle, parfaitement ponctuel, arrivait le deuxième membre du
Sonderkommando, avec un matériel photographique très performant. Il fut
décidé,
d’un commun accord, de ne pas attendre la sortie des académiciens, trop
aléatoire, mais de prendre quelques photographies utiles à
l’exploitation
ultérieure de la situation. Pour ces photos, je retirai l’espèce de
gilet
pare-balles sans manches qui cachait mon blouson, afin que l’on puisse
lire sur
les photos, dans mon dos : PG = W.
Pourquoi ? Parce que cette
équation
sibylline annonce une Sonderaktion future.
Donc patience.
Puisqu’un Sonderkommando était
constitué
et parfaitement opérationnel, autant en profiter. Nous nous sommes donc
rendus
sur le canal St Martin, pour discuter avec les SDF. Nous avons
distribué une
cinquantaine de tracts « Abbé Pierre – Emmaüs ». Nous avons
pu
constater chez certains une véritable vénération pour l’abbé. Certains
nous ont
dit leur fierté d’avoir été parmi les invités à Notre-Dame, lors de son
enterrement. À ceux-là j’ai pu faire une révélation que je ne peux pas
encore
faire ici. Un seul s’est mis en colère à l’évocation du nom de Garaudy,
l’ami
fidèle et réciproque de l’abbé (voir ci-dessous).
Au terme de ces rencontres, je
me
disais : « heureusement qu’il existe une presse d’extrême
droite,
sans laquelle on ne saurait pas que l’abbé Grouès avait voté en 1946
contre la
libération d’enfants de moins de 16 ans, internés comme
collaborateurs !
ni qu’il avait eu une attitude si terriblement sectaire concernant le
rapatriement des corps des militaires tombés en Indochine. Mais que
cette
presse est elle-même sectaire et bornée, de ne pas reconnaître
l’immense
travail concret accompli par l’abbé ».
Bon, c’est un autre sujet. Mais
relisez
ce que je dis à mots couverts sur les Enfants de Don Quichotte dans le
bulletin
n°20 et interrogez-vous sur qui pourrait bien avoir été le père de ces
enfants.
Mais au fait, savez-vous
comment on dit
« porteur de lumière en Allemand » ? Avez-vous pris la
peine de
vous renseigner ? Alors, de quoi vous plaignez-vous ?
Porteur de lumière se dit Leuchter.
Mehr
Licht
mit Fred, va
devenir le
slogan qui bouleversera l’Allemagne. Quand ? Quand les temps
seront
venus ? Quand les temps viendront-ils ? Quand vous vous
magnerez le
cul vous-mêmes ! et créerez des
Sonderkommando pour diffuser les productions de la VT sous la direction
de
Wilhelm Stein, le Sonderführer de la VT.
À 18 heures notre Kommando se
retrouvait
au métro Père Lachaise, pour rejoindre une manifestation féministe
anti-impérialiste (le 8 mars a été déclaré Journée internationale de la
femme)
organisée par les « Indigènes de la République ».
Là
aussi nous avons distribué plusieurs
centaines de tracts et de cartes. Nous avons été complètement admis, et
même
protégés par plusieurs militants qui croyaient que nous risquions
quelque
chose, parce que quelques semaines plus tôt, ils se croyaient eux-mêmes
nos
ennemis irréductibles !
J’avais pu m’expliquer avec
certains
d’entre eux lors d’une précédente Sonderaktion, à la Fontaine des
Innocents
(bulletin n°20 p.16).
Fin du rapport sur la
Sonderaktion du 8
mars.
Donc il se passe des choses en
dehors du
Palais de justice. Et des gens, naguère encore manipulables contre les
révisionnistes au nom de « l’antifascisme », et de
« l’antiracisme » le seront
moins. Ce n’est pas un « détail » pour la sécurité physique
des
révisionnistes
Sonderaktion
du 22 mars 2007 à Chartres. Profitons de l’occasion pour
rappeler, puisque le 22 mars
était devenu une date mythique de mai 68, que selon le jugement de
L’Internationale Situationniste, qui a été souvent fondé, le 22 mars
« il
ne s’est rien passé !». Du moins en
68.
Mais
c’est le 22 mars 1916 que la chambre à
gaz à fait son apparition dans la propagande de guerre alliée, dans un
article
du quotidien britannique Daily Telegraph.
Cela étant rappelé, se tenait
ce 22 mars
à 13 heures 30, le procès du Fara Kémi Séba devant le tribunal de
Chartres, à
la suite de son interpellation mouvementée sur le parking du
« Carrefour » le 24 février 2007[26].
J’avais
tenu à m’y rendre pour manifester la solidarité de la Vieille Taupe,
bien que les désaccords soient probablement nombreux et profonds.
Mais ce n’est pas une raison
pour accepter
que quelqu’un soit mis en prison pour le seul crime d’avoir exprimé
un antisionisme virulent, car
c’est cela seul qu’on semble lui reprocher !
Je me suis donc rendu à
Chartres avant
midi, j’ai déposé une cinquantaine de cartes VT sur les voitures autour
de la
Cathédrale, et quelques unes dans des endroits choisis à l’intérieur et
dans la
rue menant au tribunal. En repassant quelques minutes plus tard dans
cette rue,
elles avaient toutes été enlevées. Je me demande par qui.
Un groupe mono-ethnique de
Noirs
stationnant à proximité, je n’eus pas de mal à identifier les
supporters de
Kémi Séba. Ils m’apprirent que le procès serait probablement repoussé,
à la
demande de leur nouvel avocat. À 13 heures 30 tout le monde est devant
le
tribunal, qui donne sur une minuscule place entourée de hauts murs.
C’est une
vraie souricière. Il y a plus de 80 Noirs, hommes, femmes, dont
l‘épouse de
Kémi avec son tout jeune bébé, et une autre femme avec bébé. L’ambiance
est
parfaitement calme et décontractée. La présence policière est forte
mais
raisonnable, à l’extrémité de chaque rue. Pas de tension. Je décide
d’entrer
dans le tribunal et je retrouve deux autres Blancs, révisionnistes,
anti-sionistes. Il y a un portail de sécurité à l’entrée de la salle
d’audience
et nous sommes l’objet d’une fouille tatillonne telle que je n’en avais
jamais
vue ! Et j’en ai vues.
J’essaye de détendre les flics
en leur
affirmant, avec l’air d’être dans le secret des dieux, qu’il n’y a
aucun danger
et qu’on pourrait laisser entrer tout le monde. Même sans fouille, il
ne se
passerait rien.
Tout le monde finit par entrer
(sans que
mes déclarations y aient été pour rien). Même les bébés, qui sont
parfaitement
calmes. Il y a quelques policiers en civil sur le banc, juste devant
nous, et
le commissaire Degas s’assoit sur le banc devant moi.
Quand le prisonnier est
introduit dans
le box, par un policier noir et un policier blanc, tous les Noirs, qui
portent
presque tous un T-shirt noir marqué « génération Kémi Séba »
orné
d’une croix égyptienne, se lèvent comme un seul homme et, sans crier, à
voix
forte : « Hotep ! »
et tout le monde se rassoit sans un mot de plus. Cela est fait
avec
calme et décontraction et avec une complète maîtrise collective. La
chose se
reproduira quand le Fara lui-même, se tournant vers la salle lancera
« Hotep, mes frères !». Inutile de dire que le tribunal,
l’assistance, les avocats, même s’ils le cachent, sont éberlués. Je
suis ému.
Je me demande si quatre-vingt
Blancs,
avec des T-shirts ornés d’une croix celtique (sans parler d’une croix
gammée)
auraient pu entrer dans un tribunal en France.
Finalement la demande de report
du
procès pour préparer la défense, formée par Maître Innocent Fenze, un
Noir, est
acceptée par le tribunal, après un court délibéré, en dépit des
objurgations
haineuses de l’avocat de la LICRA, qui invente un risque de
non-représentation
de l’accusé pour justifier un refus, et pour qu’il ne comparaisse pas
libre ! (Il doit être libéré sous peu) L’audience est fixée au 3
mai.
« Hotep ! ».
Il y a chez ces Noirs, autant
que je
puisse en juger, une tendance qui les porterait à substituer à la
« Shoah » des Juifs comme événement central explicatif de
l’histoire
de l’humanité, la « shoah » des Noirs que serait l’esclavage,
qui a
effectivement fait beaucoup plus de morts, et a duré beaucoup plus
longtemps
que la persécution des juifs par le socialisme national allemand. Sur
ce
dernier plan, il est difficile de ne pas leur donner raison. Sauf cette
tentative de vouloir culpabiliser « les Blancs » comme les
Juifs
(certains) veulent culpabiliser « les goyim », et de réclamer
indistinctement des « réparations » au nom de souffrances
endurées
par leurs arrières arrières grands-parents, sans savoir d’ailleurs si
certains
d’entre eux ne seraient pas plutôt descendants d’esclavagistes !
Tout cela pose des problèmes
gigantesques dont justement j’aimerais discuter. Mais ils semblent
avoir bien
compris l’escroquerie de l’antiracisme, et l’odieux de la propagande
métisseuse, qui est permanente sur France Inter, par exemple, et
constitue une
forme perverse de racisme. Ensuite il m’a semblé que Kémi Séba trouvait
simplement normal que les Blancs préfèrent les Blancs et que les Noirs
préfèrent les Noirs. Il n’y a pas de quoi en faire un plat ! et
restent à
trouver les bonnes manières de vivre ensemble.
Mais justement, quand on pense
à la
diabolisation qui a été faite de façon systématique d’un prétendu
racisme
blanc, en assimilant à du racisme la simple conscience et la fierté de
son
identité, on se rend compte que cet antiracisme-là, loin de réduire des
préjugés inévitables, l’homme étant ce qu’il est, crée les conditions
d’une
cohabitation insupportable.
Un point qui choque tous les
Noirs, sans
exception, bien au-delà de la tribu Ka, c’est le fait que Kémi Séba
puisse être
menacé de la perte de ses droits parentaux, par ce qui leur semble être
la
« barbarie blanche ». Mais savent-ils que cette mesure
vexatoire
atroce (quand elle est sans autres motifs sérieux) a déjà été appliquée
à des
Blancs accusés de… «antisémitisme » !
Ainsi, pendant le procès à
Chartres, je
me disais : « Ils [les Kémites comme ils s’appellent
eux-mêmes]
dénoncent les policiers racistes, parce qu’ils sont en conflit et
qu’ils [les
Kémites] sont de race différente. Mais ces policiers sont au service
d’un État
dont l’idéologie officielle est l’antiracisme, et dans lequel il est
idéologiquement et scientifiquement ( ?) incorrect de dire que les
races
existent ! ».
Cette affirmation de soi par
des Noirs,
en dehors des voies balisées par le paternalisme blanc ou la tutelle
judaïque
me parait une bonne chose, qui fait exploser les mensonges de
l’idéologie
dominante. Cette affirmation de soi ne me parait cependant pas aller
sans
naïvetés.
Il y a eu
l’époque où, d’après les nationalistes allemands, les
Germains avaient tout inventé. Pour les nationalistes français,
c’ étaient
les Français qui…, puis ce fut Popov, le savant génial, et
« biggest in
América ». Va-t-il vraiment être nécessaire de croire que nous
devons
tout, même le fil à couper le beurre, aux Kémites pour ne pas être
soupçonné
d’« impérialisme blanc » ?
Pour ma
part, en tout cas, je ne me sens coupable d’absolument
rien ! et j’emmerde tous ceux qui prétendent me culpabiliser.
Mais je serai à Chartres le 3
mai.
Une dernière anecdote qui m’a
fait
rigoler. À la sortie du tribunal, je me trouvais seul au milieu du
paquet de
Noirs, et je remarque tout le personnel administratif derrière les
fenêtres, en
train d’observer la scène, peu banale à Chartres. Un Noir que je voyais
pour la
première fois, et réciproquement, me regarde, sans véritable hostilité
mais
avec l’air de penser « Qu’est-ce que ce Blanc fait ici, avec
nous ? ». Et pour choquer ce qu’il croyait donc être un
habituel
« ami des Noirs » droit de l’hommesque, et politiquement
correct, il
me dit tout à trac :
— « Y en a marre ! On
votera
tous Le Pen ! ».
À la sortie du tribunal, Héry
Djehuty
Séchat, le porte parole de Kémi Séba, qui avait aussi été interpellé le
9
février, en a profité pour faire une prise de parole, un peu longuette,
sur la
minuscule place, entièrement occupée par les Noirs. Un policier sur
l’escalier,
à côté du commissaire Degas, en profita pour prendre des photos.
Immédiatement
deux militants kémites prirent des photos des policiers. La tension
monta un
instant et s’ensuivit une discussion classique :
— « Vous n’avez pas le
droit ».
— « Pourquoi vous et pas
nous ? ».
Puis tout s’est calmé.
Ce qui m’a frappé, c’est que
les Noirs
étaient réellement calmes, décontractés et pas agressifs. Mais il m’a
semblé ne
pas faire de doute que s’il y avait eu une tentative d’arracher
l’appareil
photo du Noir ou une tentative d’arrestation, le pugilat eut été
instantané et
général. Et j’ai eu peur. Pas du pugilat. Mais parce que cela aurait
été
dommage et cela n’aurait contribué qu’à obscurcir, peut-être
définitivement, ce
que le message des « kémites » pourrait avoir d’utile et
d’éclairant
pour comprendre le merdier dans lequel nous sommes tous.
Un point sur lequel il faut
réfléchir. Au
moment où la tension est montée, a tout de suite fusé, à l’égard des
policiers : « Racistes ! ». Alors qu’il s’agit de
comportements antagoniques qui eussent été exactement les mêmes si les
protagonistes du conflit avaient été de la même race.
Il y eut encore
d’autres Sonderaktion. Le 31 mars, dans le triangle des Bermudes
(C’est un
code pour moi) et le 6 avril, au métro Brochant et à la librairie
Résistance.
Le 14 avril, à Une librairie, où l’on est généralement révisionniste,
mais où
l’on juge inopportun d’en faire état ; puis à la Fontaine des
Innocents.
Nous y trouvons un meeting des « Indigènes de la République ».
Distribution de cartes. La fatigue et la lassitude m’ont conduit à éviter un incident qu’il aurait été aisé de transformer à notre avantage, mais il faut ménager ses[27] forces et ne pas prendre de risques. Un Palestinien, qui me proposait son aide pour en découdre avec les quelques militants qui prétendaient m’interdire de diffuser, me suggère d’aller au Bourget.
Bonne idée. Mais avant :
La liberté d’expression de la Vieille France sous la protection de la Force Noire.
Marche ou crève. Le 15 avril, une Sonderaktion au Bourget, à la Rencontre annuelle des musulmans de France, organisée par l’UOIF. Cette Sonderaktion fut une réussite exceptionnelle. Plus de trois mille cartes VT ont été distribuées, et deux cents tracts « Abbé Pierre ». Elle devrait avoir des conséquences importantes, et a déjà été l’occasion de rencontres prometteuses, qui confirment que les voies de Dieu sont… surprenantes.
J’évoque ici ces Sonderaktion pour m’en souvenir plus tard, mais je ne vais pas commencer à les raconter toutes car cela conduirait à retarder la rédaction de la partie décisive de ce bulletin.
Il fallait cependant en évoquer quelques-unes pour faire au moins comprendre une chose tout à fait fondamentale : On ne perçoit pas le monde dans lequel on vit de la même manière selon que l’on lutte, agit et réagit, ou selon que l’on subit passivement le déroulement des événements, suivi à la télévision. La Vieille Taupe, aussi minuscule soit-elle, est un organe d’action et de combat.
Après l’audience du 2 avril du procès Faurisson/Badinter, une centaine au moins de révisionnistes se trouvaient là. Certains avaient fait le déplacement de Bretagne ou de l’Ardèche. Ils étaient abasourdis et démoralisés par ce à quoi ils avaient assisté (moi aussi). Mais rien ne leur était proposé pour se réunir, pour discuter, pour agir ensemble. Il y en aurait eu pourtant des choses à faire…
Vous voulez des exemples ?
Eh bien, distribuer gentiment, poliment, avec le sourire, et en souriant encore plus à ceux qui manifesteraient le moindre agacement, les cartes de la VT, dans tout le Palais de justice, à la sortie des chambres, au restaurant du Palais, à la buvette, dans les couloirs. Ce ne serait pas passé inaperçu !
Il aurait été difficile et imprudent de prévoir et d’organiser un repas commun ou une réunion, parce que l’heure de clôture de l’audience était aléatoire et que les révisionnistes doivent toujours prévoir l’imprévu et le pire. Les droits de l’homme révisionniste ne comportant pas encore le droit de réunion protégée des provocations.
Mais qu’est-ce qui empêchait de donner à tous, à la sortie de l’audience, rendez-vous à 15 heures à la Sainte Chapelle, avec la consigne de recruter le plus de participants possibles (téléphones portables) pour prier Dieu de donner au juge Bonnal, et à ses assesseurs, le courage de respecter la loi, et d’y réciter une dizaine de chapelets ?
J’aurai recruté des athées et des musulmans qui se seraient précipités avec joie et respect. Et cela n’aurait pas manqué de finir par se savoir, dans tout le Palais, dans la ville et dans tout l’univers (Urbi et Orbi pour tout dire).
Nous aurions pu aussi, à l’exemple de trois[28] spectateurs, applaudir à tout rompre, à la fin de l’audience, pendant plusieurs minutes, avec triple ban en rythme, et rappel des artistes, mais toujours parfaitement paisibles et souriants. Le tribunal eut été surpris. Les gendarmes, qui s’emmerdent comme c’est pas possible aux audiences, auraient eu du mal à ne pas rigoler et à ne pas se joindre à la joie, qu’il faut libérer.
Badinter, qui est intelligent, se serait dit qu’il devenait impérativement nécessaire de faire un effort de pensée ! Et les médiats, qui sont ce qu’ils sont, n’auraient pas manqué de se faire l’écho de cet événement. Certains eussent même été ravis de parler de la chose en parlant d’autre chose.
Ne faut-il pas, si on veut que les médiats parlent du révisionnisme, ne pas leur répéter toujours la même chose, à plus forte raison si c’est justement la chose dont ils n’ont pas le droit de parler !
Mais ni Faurisson, ni Delcroix ne souhaitaient de Sonderaktion ce jour-là au Palais, et sans leur approbation, cela pouvait déboucher sur le spectacle de tensions et de conflits entre révisionnistes et… une Sonderaktion ratée, dans laquelle Wilhelm Stein aurait risqué de perdre une partie de son autorité nouvelle, particulièrement précieuse pour la dernière bataille.
Ce qu’il faut retenir en tous cas c’est que tous les participants aux Sonderaktion évoquées ci-dessus en sont ressortis avec un moral renforcé, et le désir de recommencer en tenant compte de l’expérience acquise.
D’ailleurs, même au procès Robert contre Robert, l’initiative de la VT n’aura pas été inutile. Comme je l’ai dit plus haut, la VT s’était bornée, à l’audience du 12 mars, à remettre à la presse un petit dossier, qui comportait chacun une carte différente de la VT. Une journaliste à remis sa carte à Robert Badinter, depuis le box de la presse. C’était celle où figurait au recto le dessin de Konk qui se trouvait en quatrième de couverture du livre de Pierre Guillaume, Droit et Histoire. Il représente un justiciable, agenouillé devant les autorités d’un tribunal d’inquisition, qui prononce dans une bulle : « Les chambres à gaz ont existé. ». Je l’ai vu froisser rageusement la carte.
Puis la ranger soigneusement.
Il a eu raison. Cette carte synthétise la situation.
En ce moment, le tribunal de Mannheim, en Allemagne, institue la chambre à gaz en postulat judiciaire sur lequel reposerait l’ordre européen, et distribue généreusement les années de prison. C’est ce qui se prépare en France, et ailleurs. Et c’est très précisément ce que prépare le « réquisitoire » de Cordier et la mise en scène spectaculaire à laquelle nous venions d’assister.
C’est aussi en Europe, il y a quelques Vingt-cinq siècles, que des philosophes s’interrogeaient sur cette merveilleuse faculté qu’a la vérité de s’imposer à l’esprit par l’effet de ses seuls charmes. Ils parlaient de Logos et de Raison. On a parlé de « Miracle grec ». C’était aussi le thème central du discours de Ratisbonne[29] du Pape Benoît XVI.
On peut s’interroger sur l’avenir d’une vérité qui a besoin pour se conforter de l’amende et de la prison, et de l’avenir d’une Europe qui a renoncé à ses fondements spirituels les plus ancestraux, comme à ceux plus récents, de sa Renaissance.
L’Occident se suicide en se soumettant au postulat judaïque.
Lundi 23 avril 2007
(date de rédaction)
Il est difficile de poursuivre la rédaction de ce bulletin en ce lendemain d’élection sans glisser un mot sur le sujet.
J’ai été tout à fait surpris par le résultat, et en particulier par la faiblesse du score obtenu par Jean-Marie Le Pen (qui était le seul à avoir manifesté une opposition réelle à la loi Gayssot). Je crois avoir montré, tant dans ma première que dans ma seconde et dernière lettre ouverte à Lionel Jospin combien je tiens l’antilepenisme pour une névrose nationale.
Il semble bien que de nombreux électeurs potentiels aient fait le calcul suivant : Si Le Pen est au deuxième tour, Sarkosy sera élu dans un fauteuil avec les voix de la « gauche ». Les uns ont voté Ségolène, beaucoup ont voté Bayrou.
Mais peu importe. Deux candidats restent en lice. Ce qui est sûr, c’est que celui qui sera élu aura affaire à la Vieille Taupe, et réciproquement. Ce qui nous importe c’est de renforcer la VT. Un point c’est tout. Sur la question centrale, la question de la « guerre des civilisations » dans laquelle voudrait nous entraîner le bellicisme USraëlien, Ségo ou Sarko ne valent pas mieux l’un que l’autre. La soumission au lobby qui n’existe pas de l’une comme de l’autre est totale. Les déclarations de Ségo sur le nucléaire iranien constituent un signal de soumission aux volontés de l’empire USraëlien. Au surplus, au cas non improbable où la situation s’aggraverait dans ce domaine, il serait probablement beaucoup plus facile d’unifier une lutte révolutionnaire contre la guerre avec Sarko au pouvoir qu’avec Ségolène, qui disposerait encore des capacités de mystification que conserve la « gauche », alors que Sarko est plus dévoilé. Donc pas question de participer à cette mascarade que sera le deuxième tour. Si la démocratie désigne Sarko, ce qui me paraît probable, elle désignera le Président à qui la vieille taupe aura le plaisir de faire avaler sa kippa.
L’échec de Bové est très instructif. Il aurait eu une place s’il avait clairement conçu sa candidature comme un moment dans l’organisation des luttes à la base. Pour appuyer les luttes sur le terrain, des faucheurs d’OGM par exemple. Car la culture des OGM en plein champ crée une situation irréversible, un fait accompli totalement cynique qui nécessite une riposte immédiate et pratique, qui nécessite un passage à l’acte… Il aurait donc pu contribuer à démystifier la « politique », et à unifier sur le terrain des forces réelles en gestation.
En annonçant d’emblée qu’il ferait voter pour « la gauche » au second tour, terrorisé par l’accusation de « faire le jeu de la droite » s’il ne l’avait pas fait, il révélait qu’il était dans le système et incapable d’en sortir.
La situation n’a plus besoin d’incapables.
Jeudi 26 avril 2007
(date de rédaction)
Au lieu de reprendre sagement la rédaction, j’ai cru devoir répondre à certaines des lettres injurieuses que la diffusion de la première partie de ce bulletin sur Internet m’avait values. Finalement, je publie ici l’un de ces échanges, en ce qu’il est instructif, et que ma réponse constitue une synthèse plus ramassée du problème juridique en cause dans le procès des deux Robert.
Un échange de courriels sur Internet
Le
23 avril 2007, à 18:24, Cabinet BELINGA a écrit :
Monsieur,
Je
ne sais pas d’où vous tenez mon adresse électronique, mais en tout état
de
cause, vous avez dû vous tromper d’interlocutrice.
Je
vous saurai gré désormais de me rayer de votre liste de
diffusion ; vos
élucubrations révisionnistes, antisémites et provocatrices ne sont pas
de mon
goût.
Vous
m’obligeriez donc en cessant de m’importuner avec votre torchon.
Odile
BELINGA
Avocat
Ligue
Des droits de l’Homme
Fédération
du Rhône
Présidente.
Maître,
Libre
à vous, Madame, de considérer comme des « élucubrations » les
travaux
des historiens révisionnistes. Libre à vous de continuer à ne pas les
lire pour
conserver vos opinions conformistes, dominantes, et de ce fait
rassurantes.
Mais
le texte que je me suis permis de vous adresser ne comportait pas le
moindre
développement concernant l'histoire, révisionniste ou pas.
C'était,
pour l'essentiel le compte-rendu de deux audiences judiciaires qui se
sont
déroulées en France, à Paris, respectivement le 12 mars et le 2 avril
2007.
Au
terme de l'audience du 2 avril, le procureur de la République, François
Cordier
a appelé le tribunal à ne pas appliquer
la loi pour ne pas risquer de se faire complice des
« négationnistes » et de « l'antisémitisme ».
Il
s'est livré pour cela à une interprétation grossièrement falsificatrice
d'un
jugement rendu le 8 juillet 1981 par la
première chambre, première section du tribunal de Paris, et d'un arrêt
le
confirmant, de la cour d'appel de Paris, première chambre section A,
rendu le
26 avril 1983, contre lequel il n'y eut pas de pourvoi en cassation.
Cet arrêt était
donc définitif,
selon les principes constants du droit positif en France.
Cet arrêt
déplaisait souverainement aux ligues, qui avaient pourtant obtenu
la condamnation, toute symbolique il
est vrai, du Professeur Faurisson. Parce que cet arrêt ne condamnait,
ni pour
« falsification de l'histoire », ni pour aucune
falsification, ou
troncation, ou ignorance délibérée identifiable d'un quelconque
document.
Ce
jugement et cet arrêt articulaient cependant à l'égard du Professeur
Faurisson
un certain nombre de reproches qui se référaient pour l'essentiel à
l'image
médiatique du Professeur, et à une malheureuse phrase de 60 mots,
prononcée des
mois après l'assignation introductive d'instance. Ils ne se référaient
justement pas aux « matériaux exclusivement fournis par les
parties »
qu'évoquait le tribunal dans un attendu important sur le plan des
principes: « Attendu que les tribunaux, appelés à
trancher des litiges avec des matériaux exclusivement fournis par les
parties,
n'ont ni qualité ni compétence pour juger l'Histoire; »
Ces
reproches justifiaient une condamnation très symbolique, consistant
essentiellement en la publication forcée, aux frais du Professeur,
d'abord du
jugement, puis de l'arrêt, l'un et l'autre « balancés ».
Ce
jugement, puis l'arrêt qui le confirma, donnaient si peu satisfaction
au
dogmatisme caméral de la LICRA, et autres ligues de vertu, que leurs
publications donnèrent lieu à des incidents sans précédent dans les
annales
judiciaires, dont la condamnation du célèbre Dalloz-Sirey, pour
« falsification » !
Ce
à quoi nous avons assisté le 12 mars et le 2 avril, c'est à une
tentative de
renverser purement et simplement le résultat auquel était parvenu la
dialectique judiciaire dans un procès historiquement réel qui s'était
déroulé
entre le 15 février 1979 et le 26 avril 1983.
Cette
tentative s'est développée à deux niveaux :
1°/
Substituer pour l'histoire médiatique ce procès filmé, mis en scène par
Robert
Badinter avec la complicité probable[30]
du président du tribunal
et du parquet, en place du procès réel. Les médiats s'instituent ainsi
en
Juridiction suprême, bien au-dessus de la Cour de cassation et du
Conseil
constitutionnel.
2°/
Tenter d'obtenir qu'un tribunal, en déboutant Faurisson de sa demande,
donne
une caution judiciaire à une interprétation grossièrement
falsificatrice et mensongère
du jugement de 81 et de l'arrêt de 83. Cette interprétation
falsificatrice et
mensongère étant précisément celle contre laquelle le tribunal en 1981,
et plus
fermement encore, la cour en 1983, avaient explicitement voulu se
prémunir par
des attendus et considérants explicites.
Revenons
au procès historique réel, qui s'est historiquement déroulé, tel qu'on
peut le
vérifier dans les archives.
Il
avait été parfaitement défini par Jean Pierre-Bloch, président de la
LIC(R)A:
« Ce
n'est pas un procès en incitation à la haine raciale, c'est un procès
que nous
faisons à un historien qui n'est pas sérieux »
L'assignation
de la LIC(R)A se fondait sur la jurisprudence de l'arrêt Branly.
Un
auteur avait prétendu raconter l'invention de la TSF sans mentionner le
nom de
Branly. La falsification était évidente, et d'ailleurs non contestée,
puisque
l'auteur, anticlérical, défendait son « droit » de ne pas
mentionner
Branly, intellectuel catholique militant. La famille Branly avait
demandé
réparation pour « dommage » en application des articles 1382
et 1383
du code civil. Elle avait obtenu gain de cause.
Jean
Pierre-Bloch croyait que la
situation était analogue, et qu'il n'y aurait aucune difficulté à
confondre le
« faussaire ».
Sous
l'intitulé : Faits, procédure, prétentions des parties, le tribunal
résume fort
bien : « Selon la LIC(R)A, la faute de grave imprudence
commise par
M. Faurisson aurait consisté à « volontairement fausser la
présentation de
l'histoire », à « volontairement tronquer certains
témoignages, tel
celui de Johan Paul Kremer » et à « écarter sans
justification
sérieuse un certain nombre de preuves retenues jusqu'alors, par les
instances
judiciaires nationales et internationales ».
Seulement
voilà, le tribunal, à sa stupéfaction
sans doute, a été obligé de constater,
en fonction des matériaux fournis par les parties que la LICRA ne parvenait pas a apporter la preuve de la
moindre falsification, générale ou particulière, commise par le
Professeur. Elle ne parvenait pas nom
plus à établir la
troncation malicieuse ou fautive du moindre témoignage. Et si le
Professeur
avait bien écarté un certain nombre de preuves retenues jusqu'alors…
C'était
avec des justifications très sérieuses !
C'est bien pour cela qu'il fallut, sept ans
plus
tard, voter « dans l'émotion provoquée (l'émotion) par la
profanation de
Carpentras » une loi liberticide qui obligeait les juges a
sanctionner les
travaux révisionnistes en dispensant d'avoir à rechercher s'ils étaient
fautifs ! la loi Fabius-Gayssot, du 13 juillet 1990.
C'est
très précisément ce cours réel du procès réel, et son résultat
définitif que
voulaient exorciser Robert Badinter et sa flibuste.
Je
pensais, naïvement peut-être, que ces questions étaient encore
susceptibles
d'intéresser un avocat. C'est pourquoi j'ai adressé cette première
partie de
mon bulletin confidentiel à un nombre certain d'avocats, de façon à ce
que ceux
que le sujet n'inquiète pas motu proprio s'inquiètent
au moins de ce que pourraient en penser leurs confrères.
Vous
m'apprenez qu'en outre vous êtes Présidente de la fédération du Rhône
de la
Ligue des Droits de l'Homme et vous me traitez d'antisémite.
À
ce titre vous aurez droit à une suite, mais les circonstances
m'obligent à interrompre
la rédaction, et je voudrais que cette première partie de mon torchon
vous
parvienne à la date anniversaire de l'arrêt définitif
du 26 avril
1983.
Veuillez
agréer, chère Maître l'expression de mes hommages.
Pierre
Guillaume
Cette
Sainte Odile Bélinga m’aura donc donné l’occasion se synthétiser ma
pensée
concernant les enjeux du procès Robert contre Robert, et de l’exprimer
en une
page au lieu de seize. Qu’elle en soit remerciée.
Il
est donc venu au Kommando de la VT qui avait déjà pris la peine de
relever sur
l’annuaire du barreau de Lyon les adresses électroniques des Maîtres et
des
Maîtresses, l’idée d’envoyer ce texte beaucoup plus court à 200 avocats
parisiens.
Que
n’avait-on pas fait là ! Ce fut une avalanche de protestations
outragées.
Les plus bénignes me demandaient simplement de retirer leur nom de
« la
liste de diffusion » de la VT. Mais d’autres agrémentaient cette
réclamation de la description d’effets physiologiques que la simple
idée de
l’existence de la Vieille Taupe
provoquait chez eux ! On me menaça même des foudres de la loi pour
le
crime indéfinissable d’avoir osé leur écrire !
Chacun
voulant prendre à témoin son confrère de sa fermeté d’âme, ou craignant
d’être
suspecté d’en manquer, envoyait copie à ses confrères de ses courriels
libérateurs de l’infâme soupçon d’avoir pu être un instant un lecteur
curieux
ou même intrigué…
Si
bien que j’ai du me fendre de la lettre suivante :
Maître,
Je ne voudrais pas vous
laisser croire que vous auriez l’honneur de figurer sur la liste de
diffusion
de la Vieille Taupe.
Votre
adresse
électronique figure tout bêtement sur l’annuaire des avocats du barreau
de
Paris.
J’avais cru pouvoir
m’adresser à des avocats pour attirer leur attention sur une affaire
judiciaire
en cours, qui soulève des questions de principes, et menace directement
l’équilibre de l’institution judiciaire elle-même.
Compte tenu de la gravité de
la situation, je m’étais adressé à un nombre certain d’avocats dans
l’espoir,
exaucé si j’en juge par l’avalanche de protestations coordonnées que
j’ai
reçues, que ceux qui ne s’intéresseraient pas à la situation de leur
propre
mouvement, s’inquiéteraient au moins des pensées de leurs collègues.
L’arrêt,
réputé définitif, du 26 avril 1983, qui condamnait Faurisson,
mais précisément pas pour « falsification de l’histoire », a
rendu
nécessaire, sept ans plus tard, le vote de la loi du 13 juillet 1990,
dite
« Fabius-Gayssot », qui présente l’avantage d’éviter aux
juges
d’avoir désormais à se poser des questions.
Mais cette loi sans précédent
présente l’inconvénient de faire du
génocide-holocauste-shoah-extermination-judéocide-chambres-à-gaz la
seule
vérité historique qui ait besoin de la loi, de l’amende et de la
prison, pour
s’imposer.
Ce qui permet aux
révisionnistes de relever ce fait.
La solution, esquissée par
Maître Rasle, puis reprise, développée et radicalisée par le procureur
François
Cordier, et suggérée sur un ton comminatoire au tribunal, repose sur
une
falsification pure et simple, tant du jugement du 8 juillet 1981, rendu
par la
première chambre, première section, du tribunal de grande instance de
Paris,
que de l’arrêt du 26 avril 1983, prononcé par la première chambre de la
cour
d’appel, section A.
Cette solution, si par
malheur elle était adoptée par le tribunal, devrait nécessairement
déboucher
dans quelques années sur une loi interdisant aux révisionnistes de
diffuser
l’arrêt du 26 avril 1983, aux Professeurs de droit de le commenter, aux
Maîtres
de conférence d’en faire un sujet de travaux pratiques, aux étudiants
d’en discuter.
Les professeurs de français, de philosophie, de logique, devraient
également
être surveillés… Ce qu’à Dieu ne plaise.
Je vous suggère donc de
relire attentivement le précédent courriel que je m’étais permis de
vous
adresser. Je répondrai à toutes les demandes
complémentaires
d’information.
Je vous prie d’agréer, mon
cher Maître, l’expression de mes sincères salutations.
Pierre Guillaume
P.S. :Ce dernier
courriel vous est adressé simplement et personnellement, ainsi qu’à
tous ceux de
vos confrères qui ont demandé à être « retiré des listes de
diffusion » de la Vieille Taupe.
Ceux qui ont cru devoir
accompagner courageusement cette demande d’injures, de diffamations ou
de
commentaires déplacés, verront leur courriel publié, sur Internet
d’abord, et
dans un livre à paraître, dont le titre n’est pas arrêté, afin que nul
n’ignore
leur résistance héroïque à la montée du révisionnisme.
P.
G.
Bien
que cette lettre explicitât on ne peut plus clairement que la VT
n’enverrait
pas le moindre courriel, et n’avait jamais eu l’intention de le faire,
à moins
d’être sollicitée par une demande, elle entraîna quelques réitérations
courroucées mais aussi quelques échanges plus sympathiques, qui ne
menacent
cependant pas encore le tabou !
Mais
à ce jour pas le moindre argument présentant le moindre intérêt
27 avril 2007
(date de rédaction)
Je suis préoccupé par l’organisation des Sonderaktion du 28 avril, du 29 avril, du 1° mai, du 3 mai, du 5 mai !
Tout
ça va faire au moins 1200 km en voiture. En plus de tout le reste, et
de la
gestion des impondérables, qui est le plus difficile. Et surtout, le
manque de
foi, d’espérance et de charité !
J’avais
appris,
il y a bien longtemps, le nom de ces trois vertus théologales !
Mais je m’aperçois aujourd’hui, en pratique, que ce sont tout simplement les trois vertus nécessaires à…
l’activité révolutionnaire !… À condition de se mettre d’accord
sur le
sens du mot charité, qui n’est justement pas le sens commun du mot.
30 avril 2007
(date de rédaction)
Sonderaktion des 28 et 29 avril. Compte-rendu très sommaire. Samedi 14 heure 30, Fontaine des Innocents au rendez-vous habituel, tous les derniers samedis du mois, de soutien au peuple palestinien. J’étais surtout venu chercher des invitations pour le spectacle de Dieudonné au Palais des sports, principal objectif de la Sonderaktion.
Le Kommando était composé de deux personnes. J’en avais profité pour donner rendez-vous à Joël Bouard, pour mieux faire connaissance. Mais nous avons rencontré sur place des amis, révisionnistes ou non, et, de façon inattendue, la tribu Ka, Kémi Séba lui-même, et quelqu’un qu’il n’est pas opportun de révéler aujourd’hui (nous sommes en guerre, et la dernière bataille est engagée). Nous nous sommes contentés pour cette fois de diffuser quelques cartes et une vingtaine du tirage « Coup d’État judiciaire ».
J’ai eu mes invitations, qui conditionnaient la suite. J’avais reçu la veille un coup de téléphone d’un musulman de province rencontré au Bourget (vous voyez à quoi servent les Sonderaktion). Il va organiser une Sonderaktion dans sa province en compagnie de deux de ses amis du FN. Ils montaient tous les trois à Paris au spectacle de Dieudo, et voulaient bien renforcer le Kommando parisien, composé de trois personnes cette fois. Le matin même s’était rétabli un lien rompu depuis deux ans avec une activiste révisionniste que l’inactivité avait déçue, et qui reprenait instantanément du service, en recrutant son ami. Le Kommando était donc porté à Huit ! Ce qui n’était plus arrivé depuis des années.
J’avais été contraint de garer ma voiture contenant le stock de munitions au parking souterrain, après avoir cherché vainement à la garer à proximité de l’entrée du Parc des sports. Je pensais qu’il y aurait une importante présence policière. Mais surtout, je n’avais pas décidé quel type de Sonderaktion nous allions réaliser. L’objectif était de marquer la présence de la Vieille Taupe, mais sans créer d’incident. Fallait-il distribuer les cartes ? Distribuer le tiré à part du n°21 ? Au surplus, les cartes avec le texte de Wilhelm Stein se diffusent partout sans le moindre problème, mais d’autres suscitent des réactions, ou, en tout cas, les éventuels diffuseurs ont des réticences à les diffuser. Résultat, ce sont celles qui restaient en stock. Ensuite, je ne voulais pas avoir l’air de tenter une OPA sur le spectacle de Dieudo. Il en résulta une hésitation. Diffuserait-on à l’entrée ? À la sortie ?
À ma grande surprise, aucune présence policière. Aucune fouille, même du gros paquet que je portais, et… une impressionnante densité de révisionnistes qui me manifestaient leur sympathie ! La seule interrogation portant sur l’opportunité de me montrer trop ouvertement en ce lieu. Finalement j’ai distribué deux cent cartes environ à l’entrée. Au passage j’ai pu donner un exemplaire du tiré à part du n°21 à Jeannou Le Pen, que j’ai eu la surprise de reconnaître. Puis je suis entré assister au spectacle, étonné qu’il n’y eut ni police ni presse. Le service d’ordre est efficace et tout à fait débonnaire. À l’entracte un incident éclate entre deux spectateurs sans qu’on sache pourquoi, il est réglé sans dégénérer.
Il y a deux sorties. Nous n’en couvrons qu’une. Près d’un millier de cartes sont distribuées. Aucun problème. Puis surprise, des gens nous regardent interloqués, une dizaine de cartes sont par terre, jetées par ceux qui les ont reçues. C’est tout à fait exceptionnel que des cartes VT soient jetées. Ce sont toutes des cartes « Les chambres à gaz ont existé ». Des membres du service d’ordre du Palais des sports viennent nous voir ; — « vous avez le droit de distribuer ça ? Vous avez demandé aux organisateurs ? »
On nous avait pris pour des Juifs venus réaffirmer leur foi et quelqu’un s’en était plaint ! Mais personne n’a manifesté la moindre violence.
Mercredi 2 mai 2007
(date de rédaction)
Sonderaktion du 1° mai. En mai, fais ce qu’il te plait. Contrairement à une légende soigneusement entretenue par nos adversaires, la diffusion des écrits révisionnistes n’a jamais été facile dans les réunions du Front National. Tout au contraire le service d’ordre avait comme consigne de les empêcher ; la majorité des adhérents de base étaient hostiles, et certains violemment. La majorité ne connaît du révisionnisme que sa caricature médiatique.
Qu’en serait-il après l’affaire Gollnisch, d’une part, et après ce que l’on peut appeler l’échec de Jean-Marie Le Pen au premier tour des élections ? La déception des militants allait-elle se retourner contre les « révisionnistes », responsables de tous les maux ?
Première déconvenue, trois membres du Kommando se trouvaient empêchés pour des raisons sérieuses. Mais un Sonderkommando de quatre membres pouvait quand même être constitué. Et… à notre surprise, non seulement il n’y eut pas la moindre entrave à la diffusion des cartes de la VT et du tiré à part du n°21 « Coup d’État judiciaire », mais l’accueil fut absolument exceptionnel. Beaucoup connaissaient la VT, manifestaient leur joie de la voir réapparaître.
Un seul responsable régional manifestait son hostilité, mais sa base s’était abondamment approvisionnée en cartes et en brochures. Des brochures et des cartes furent remises dans à peu près tous les cars qui repartaient en Province. En résumé et à l’unanimité du Sonderkommando, le succès a été total et constitue un puissant encouragement à poursuivre.
Photographie censurée.
L’instant sacré du passage de la ligne :
Un chèque à l’ordre de la Vieille Taupe
Sonderaktion du 3 mai. Le procès de Kémi Séba, et de Héry Séchat à Chartres.
Rappelons que l’un comme l’autre ont déjà été condamnés pour « outrage à détenteur de l’autorité publique » à la suite de leur arrestation le 9 février 2007, sur le parking du Carrefour de Chartres, puis devant le commissariat (bulletin n°20 page 12). Ce qui leur valut respectivement cinq mois de prison, dont trois avec sursis et deux mois de prison. Ce sont les mêmes événements qui leur valaient cette fois une inculpation pour « incitation à la haine raciale » pour les propos tenus face aux policiers et des déclarations aux journalistes. La LIC(R)A était partie civile. La Vieille Taupe tenait à être présente et à manifester sa solidarité, nonobstant les désaccords que nous pouvons avoir, car ils ont d’abord été victimes d’une manipulation et d’une provocation de la part du lobby qui n’existe pas. (C’est en effet une prétendue contre-manifestation du Bétar et de la Ligue de Défense Juive qui avait justifié le retrait de la salle de réunion, puis le piège policier pour les accueillir. En pratique de simples menaces téléphoniques à l’aide desquelles des activistes juifs font interdire les réunions qui leur déplaisent sous prétexte d’un risque de trouble qu’ils sont les seuls à provoquer. Puis lorsque ces agissements provoquent des réactions et des déclarations insuffisamment contrôlées, ils se posent en victimes de l’antisémitisme toujours renaissant et de l’immonde bébête…) Ensuite parce que ces Noirs sont susceptibles de faire exploser les mensonges du prétendu antiracisme juif qui ont complètement contaminé la République et les médiats.
Le Sonderkommando de la VT était composé de deux membres. Le problème n’était pas très simple. Il fallait à la fois se manifester mais éviter de tomber dans le piège qui pouvait être tendu pour faire porter aux accusés l’infamie d’être en plus de tout « négationnistes » et pour accuser la Vieille Taupe de ne rechercher que l’alliance « d’antisémites ».
Un certain nombre de cartes VT ont été placées dans et autour de la Cathédrale. Des « Coup d’État judiciaire » ont été remis à un journaliste local et à un avocat rencontré au café où nous déjeunions.
13 heures, une cinquantaine de Noirs, hommes et femmes, dans la minuscule place devant le tribunal, la plupart avec des T-shirts noirs avec l’inscription « Génération Kémi Séba » et frappés de la croix dite « égyptienne » ou Ankh.
.
Un « kémite » lit le poème de Wilhelm Stein au dos d’un dessin de Chard créé spécialement pour cette Sonderaktion.
À l’ouverture du tribunal, le commissaire Degas fait savoir que les T-shirts ne seraient pas admis dans la salle. Après quelques protestations et rouspétances bénignes, les T-shirts sont retournés et les inscriptions disparaissent. Tout le monde peut entrer. Je ne trouve rien de choquant à cette exigence du commissaire Degas, que j’avais prévue. Raison pour laquelle le Sonderkommando VT ne portait pas le T-shirt.
Le portique de détection des métaux est en panne. Fouille à l’entrée, mais infiniment moins tatillonne que le 22 mars. Les policiers semblent avoir compris que les « kémites » n’ont pas l’intention d’introduire autre chose que leur cohésion et leur force spirituelle dans le tribunal. Le commissaire Degas fait saisir la dizaine de « Coup d’État judiciaire » que j’avais à la main et que je m’apprêtais à donner au tribunal, au procureur, et aux avocats, pour leur information. Le policier qui les saisit me dit qu’il me les rendra à la sortie. Plus embêtant, le deuxième membre du Sonderkommando se voit interdire l’entrée avec son gros appareil photographique, même dans sa sacoche, alors qu’une femme qui s’avérera liée aux policiers, entre sans problème l’appareil sur le ventre. Mais je n’ai plus l’énergie des « kémites » pour créer un incident, et ce ne serait pas opportun.
Le problème est que la sacoche contenait aussi le complément du stock de « Coup d’État judiciaire », et qu’il faut aller la ranger dans une voiture assez loin. Quand la Sonderführerin des services photographiques de la VT revient, la salle est pleine. On n’entre plus ! Il y a une cinquantaine de « kémites » à l’intérieur. Je ne sais combien à l’extérieur.
Finalement, devant la déception et des explications tout à fait polies et respectueuses, la femme policier qui avait « fouillé » la Sonderführerin, la fait entrer et va chercher spontanément une chaise inutilisée qui se trouvait dans le prétoire et l’installe au fond de la salle. Qu’elle en soit remerciée. Ces comportements, tout comme la répression justifiée, sont beaucoup plus susceptibles de faire diminuer les tensions que la répression LICRAsseuse, qui est perverse.
Pour ma part, je suis installé au troisième rang, où les circonstances m’avaient obligé à céder la place que j’avais réservée à la Sonderführerin à un voisin non identifié. Devant moi, trois policiers (en civil) plutôt costauds. À ma gauche, le policier en civil qui m’avait saisi les « Coup d’État judiciaire ». De l’autre coté de l’allée, au moins deux policiers dont l’un laisse voir le canon d’un pistolet automatique dépasser de son polo lorsqu’il fait un mouvement… À la porte et à l’extérieur, des policiers en uniforme. Le commissaire Degas est en uniforme. Il me semble attentif mais pas inquiet. L’avocat de la LIC(R)A, Maître Nicolas Benouaiche, est très entouré. Sourires, poignées de main, on veut lui montrer combien on n’est pas antisémite. Mais lui cache mal sa tension et même son inquiétude. Il sera nul. Maître Innocent Fenze, avocat des « kémites », Noir, est bien seul.
Pendant des heures défilent des affaires communes, de vols, d’agressions, de violences. Un accident de la route, mortel, où rien ne permet de comprendre la genèse ou la cause réelle de l’accident, mais où le peut-être en partie responsable, qui est un brave homme, voit sa vie pourrie… Les clichés et discours convenus des avocats. Les renvois aux calendes grecques, avec leurs conséquences humaines considérables… Les multirécidivistes, la prison, l’inutilité, l’impuissance. Une audience de tribunal est un catalogue terrifiant des misères et des tares sociales. Désespérant…Passons…
Après des heures, enfin l’Affaire. Avec Kémi Séba et Héry Séchat, le ton change. Ils sont clairs. Ils assument toutes leurs paroles et leurs comportements. À la limite de l’arrogance, et parfois un peu au delà, ils rétorquent au tribunal et au procureur, qui semblent étonnés de découvrir qu’ils ont affaire à des gens éduqués et cultivés. Ce n’est pas la clientèle habituelle du tribunal.
Mon impression est que le tribunal, son président, et même le procureur, qui s’apprêtaient à régler leur compte à des « antisémites primaires » plus ou moins abrutis ont été perplexes, et soucieux de ne pas apparaître « négrophobes ». Donc finalement plus attentifs à ce qu’ils entendaient qu’on pourrait le croire. J’ai eu le plaisir d’entendre les noms de Noam Chomsky, d’Israël Shahak, d’Israel Samir, et bien d’autres.
Lorsque Kémi Séba a évoqué l’antisionisme des Falashas, qu’il a défini (à tort) comme des Juifs de race noire, une femme parmi les « kémites » a levé le bras en disant « moi ! ».
L’antisionisme affiché n’est-il qu’un déguisement commode d’un « antisémitisme » coupable par définition. C’est la thèse de la LICRA, et c’est de quoi s’est inquiété le président du tribunal, Denis Roucou, avec m’a-t-il semblé, un réel désir de comprendre… Mais il aurait fallu tellement plus de temps et de connaissances.
L’avocat de la LICRA a semblé abasourdi et ne même pas connaître certains des noms de Juifs antisionistes évoqués par l’accusé. Si bien que sa plaidoirie-réquisitoire a été une sorte de paquet cadeau du catéchisme Licrasseux tellement cousu de fil blanc qu’elle a agacé même le président et déçu le procureur, qui m’a semblé, bien qu’il partageait les même préjugés, disposé à faire un effort pour comprendre.
Dans les trente premières secondes on a eu droit à la Shoah, au négationnisme, à la sempiternelle théorie du complot et à la haine sans la moindre cause que suscitent les Juifs chez des malades mentaux que sont les antisémites.
Le procureur Bruno Revel m’a paru plus dépassé par une situation qu’il ne comprenait pas que vraiment méchant. Cela dit, cela ne l’a pas empêché de prononcer un réquisitoire surréaliste qui impliquait, comparé à ses réquisitoires dans les autres affaires, qu’il serait plus grave en France de prononcer des paroles antisionistes (qui pourraient dissimuler de l’antisémitisme) que de voler, agresser, etc…
Six mois de prison ferme !!!
Et dix mille Euros d’amende !!! Ce qui dans la situation concrète de Stellio Capo Chichi (le vrai nom du Fara Kémi Séba) est monstrueux.
Et un mois et mille cinq cent Euros pour Cyrille Kamdem ( nom de Héry Djehuty Séchat) ce qui ne l’est pas moins.
Mais quand le procureur a ajouté cinq ans de privation des droits civiques, la salle a explosé. « Hotep ! Hotep ! Hotep !». La salle debout criait son indignation. Pas de droits civiques pour quelqu’un que l’on répute « antisémite » ! Cette dernière mesure, vexatoire, exorbitante vu les faits, semble tellement répondre au désir de l’actuelle municipalité de Sarcelles de se voir protégée d’une candidature de Kémi Séba aux élections municipales, comme il en avait manifesté l’intention. On ne peut pas ne pas penser à une manipulation. Le lobby qui n’existe pas, les réseaux juifs, ont poussé Kémi Séba à la faute (antisémite) pour s’en débarrasser. La clef de voûte ayant été la présentation médiatique grossièrement falsifiée de l’expédition de la tribu Ka rue des Rosiers[31], qui était dans les faits parfaitement non-violente et maîtrisée.
La sortie du tribunal s’est faite dans le brouhaha. L’unité et la détermination des « kémites » était impressionnante. Et pas le moindre dérapage incontrôlé susceptible d’interprétation malveillante. Héry Séchat, croisé dans la porte de sortie, me dit très calmement :
— « On va faire une petite prise de parole à la sortie »
Pour ma part, je me suis précipité pour vérifier que ma voiture, avec tout son contenu explosif (spirituellement) n’avait pas été embarquée, comme elle l’avait été à Caen, bien des années plus tôt, au cours de l’un des procès de Vincent Reynouard. Cela aurait pu être une stratégie imaginée par nos ennemis de m’embarquer et de m’inculper (avec un effort, on trouve toujours quelque chose, et ma voiture était pleine de choses abominables) pour bâtir tout un opéra médiatique autour de ma présence à Chartres, au procès des « Kémites ».
Il n’en était rien. Ce qui me confirmait dans l’hypothèse alternative que nos ennemis avaient compris que l’amalgame kémites /révisionnistes présentait pour eux plus d’inconvénients à terme que d’avantages immédiats. Il pourrait aboutir à renforcer les deux mouvements, ou en tout cas à détruire l’idée que le révisionnisme relèverait d’une passion raciste d’extrême droite. Ce qui semble bien avoir été le principal « argument » qui nous ait été opposé, et en tout cas le seul qui reste.
Ouf ! Ça permet de respirer.
Quand je suis revenu sur la place devant le tribunal, toute une escouade de CRS (ou de gendarmes, je n’ai pas songé à vérifier) en tenue de combat et boucliers occupaient les marches du Palais. Ils se trouvaient donc en réserve, cachés dans l’arrière-cour du tribunal. J’avais raté leur déploiement et nous avons raté la photo (voir plus haut). La Sonderführerin en a profité pour moquer mes « craintes paranoïaques » (être allé vérifier que ma voiture n’avait pas été perquisitionnée, comme à Caen).
La place était occupée par les « Kémites ». Il y eut bien quelques noms d’oiseaux qui fusaient, mais, preuve que les Noirs n’étaient pas réellement menaçants, le commissaire Degas commandait le dispositif policier depuis le devant de la ligne de CRS. Le policier qui avait saisi les « Coup d’État judiciaire » et qui était à côté de moi pendant toute l’audience était à ses côtés. Si bien que je me suis avancé au cœur du dispositif, à proximité immédiate du commissaire Degas.
— « Je suppose que ce n’est pas le bon moment pour vous demander de me rendre mes brochures ? »
— « Ah non ! c’est pas le moment ! »
— « Bon, ben ça ne fait rien. Je vous les donne. vous pouvez les distribuer ».
Là dessus le Sonderkommando a quitté les lieux, non sans distribuer en quelques endroits stratégiques des cartes et des brochures, et une nouvelle vieille taupe de Chard, que vous aurez le plaisir de découvrir un jour ou l’autre.
Le jugement doit être rendu le 28 juin. J’avoue être perplexe et totalement incapable de prévoir. Mais s’il venait à condamner lourdement, le tribunal contribuerait à engager un mécanisme de solidarité ethnique qui ne cesserait pas de sitôt de faire des vagues. Attendons.
Dernière remarque. La plupart des Noirs présents étaient sans doute persuadés de faire l’objet de « discrimination raciale ». Mais si des Blancs, tout blancs, avaient tenu les mêmes propos que le Fara, avec la même arrogance, et si des Blancs avaient eu le même comportement à la sortie du tribunal, la répression aurait été pire et la condamnation ne ferait pas l’ombre d’un doute. Je suis même persuadé que si un groupe organisé de blancs s’étaient présentés au tribunal avec des T-shirts frappés de la croix celtique, par exemple, l’entrée ne leur aurait pas été permise, même après qu’ils auraient retourné les T-shirts pour dissimuler la croix.
En tout cas, ces Nègres, par un mélange d’énergie, de réactivité, de discipline collective, de gentillesse, m’ont beaucoup appris. Les Blancs devraient en prendre de la graine. Cela ne me gène pas qu’ils soient racistes, cependant ils me semblent avoir un peu trop tendance à me prendre pour le Blanc de service, tout juste bon à être utilisé pour démentir l’accusation de racisme ! Mais j’ai de la patience.
Aucun d’entre eux, je pense, ne connaît le sort de Michel Lajoye, ou le calvaire qu’à enduré Jean-Louis Berger, qui sont pourtant blancs comme des camemberts, n’est-ce pas ?
On verra ça plus tard…
Sonderaktion du 5 mai, à la Sainte Chapelle et au Palais de justice. Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge !
L’idée était simple. Elle avait été exposée intentionnellement comme hypothèse à la fin de l’édition spéciale de la première partie de ce bulletin, pour permettre à quelques-uns de ses lecteurs d’y réfléchir tranquillement, puis de réagir positivement quand le moment serait venu.
Il s’agissait donc d’aller, en groupe et publiquement, à la Sainte-Chapelle, donc à l’intérieur du Palais de justice, « prier Dieu de donner au juge Bonnal le courage d’appliquer la loi ! ».
L’événement, correctement raconté, n’eut pas manqué d’être remarqué, et aurait attiré l’attention du juge Bonnal sur le fait que son jugement serait attendu, et soigneusement épluché, par les professionnels, ne serait-ce que pour voir comment il se serait tiré d’affaire.
Cela, et les suites, aurait pu conduire un certain nombre de personnes à découvrir que Faurisson n’avait jamais été condamné pour « falsification de l’histoire » avant la loi Fabius-Gayssot du 13 juillet 1990, et conduire les plus téméraires parmi ceux qui ont encore un cerveau capable de fonctionner sur ce sujet tabou, à se demander : pourquoi ?
Un grand ami de la VT, athée, rejetait avec effroi l’idée de prier Dieu, sans en proposer d’autres et sans, semble-t-il, vouloir apercevoir que le résultat recherché serait atteint, que Dieu existe ou qu’il n’existe pas. Cette « crainte de Dieu », dont il faisait preuve, n’était finalement pas très athée.
Je n’ai lancé les invitations fermes qu’après qu’un catholique de tradition, apparemment très motivé, m’eut annoncé 1°/ qu’il viendrait, 2°/ qu’il relancerait des amis, 3°/ qu’il relaierait l’invitation sur Radio Courtoisie, 4°/ qu’il me rappellerait sur mon n° de téléphone qu’il a noté, parce que des circonstances ne permettaient pas de le joindre.
Il n’en a rien fait, ni ne m’a fourni d’explication et il n’est toujours pas joignable à ce jour. Un autre catholique de tradition ne m’a pas été d’un plus grand secours. On sentait la réticence dès les premiers mots. Et puis, très occupé ! n’est-ce pas ?
Ils n’auront pas contribué à ce que cette date, qui est aussi celle de la Saint Pie V, devienne une date historique dans la lutte pour la vérité, la liberté, et contre la nouvelle religion sans Dieu mais avec Chambres. Il était cependant impossible de décommander la Sonderaktion !
Pour toutes ces raisons, le Sonderführer n’était pas au mieux de sa forme le samedi 5 mai à 15 heures, et je m’en excuse auprès de ceux qui sont venus.
Nous fûmes cinq. Tout s’est parfaitement bien passé. Nous avons placé des cartes sur les voitures stationnées dans le Palais de justice, distribué des cartes et des brochures aux touristes, nombreux le samedi, mais aussi à des avocats de passage à la permanence des flagrants délits.
Le Sonderführer en Aktion.
Ici, sortie de la Sainte-Chapelle
Mon manque d’énergie ce jour-là s’est manifesté dans le fait que je n’ai pas eu la moelle d’aller donner le « Coup d’État judiciaire » aux magistrats qui siégeaient. C’est partie remise. Pour finir, nous avons terminé en plaçant les cartes VT dans tout le parking devant le Palais. Mais nous ne sommes pas allés, comme je l’avais envisagé, sur le parvis de Notre-Dame, place Jean-Paul II avec les tracts « Abbé Pierre ».
Dimanche 6 mai 2007
Le succès de Sarközy m’a surpris par son ampleur. Je m’attendais à quelque chose comme 51/49 et beaucoup plus d’abstentions.
Plus dure sera la chute, qui est à peu près inéluctable, sauf si… Sarkösy s’émancipe au moins partiellement de ses commanditaires. Ce qui ne serait pas sans précédent dans l’histoire.
Un point ne me semble avoir été soulevé par aucun commentateur (en fait je n’en sais rien puisque je ne les lis pas et que je n’ai évidemment pas écouté les logorrhées post-électorales). Non seulement les techniques de sondage et de modélisation avaient permis dès la veille à tous les états-majors de prévoir le résultat, mais les techniques de sondage « sortie des urnes » permettaient dès 18 heures de les connaître.
C’est donc la comédie qui se joue entre les états-majors et les connards de militants qui est intéressante et révélatrice de la réalité des rapports qu’ils entretiennent les uns avec les autres.
La joie des uns, comme la déception des autres, à l’énoncé des résultats sont parfaitement ridicules pour tous ceux qui ne mangent pas directement dans la gamelle qui vient d’être attribuée pour cinq ans. Un chef d’État acquiert par son élection le pouvoir d’ordonner aux nuages d’aller dans le sens du vent. Rien de plus.
Et pour se faire élire, le candidat a cherché quel était le sens du vent. Rien de plus.
Exactement le contraire de ce que fait la Vieille Taupe, qui recherche la vérité sans se préoccuper du sens du vent.
Mais ce n’est pas tout. Une très petite partie, non négligeable, de tous les états-majors sait maintenant que, en gros, Faurisson a raison ![32] Mais cette partie sait aussi que cette idée déclenche l’hystérie de ceux qui ne le savent pas, et ne veulent pas le savoir, et la répression du lobby qui n’existe pas, mais s’enorgueillit de la crainte révérencielle qu’il génère. Dilemme !
La comédie qui se joue à l’échelle planétaire n’est pas sans analogie avec la comédie qui se jouait au siège de campagne de Ségolène à partir de 18 heures, le dimanche 6 mai 2007.
On sait, mais il ne faut pas dire que l’on sait, et il faut faire semblant que l’on ne sait pas.
Le bilan des Sonderaktion viendra plus tard. Il est d’ores et déjà extraordinairement positif et permet d’entrevoir ce qu’il aurait pu être avec un peu plus de mobilisation et de participation.
Dans le même temps, des milliers d’envois ont pu être faits sur Internet, bien que, là aussi la Vieille Taupe n’a pas bénéficié du dixième de l’aide sur laquelle elle croyait pouvoir compter, et qu’elle avait la présomption de croire qu’elle l’avait bien méritée.
Cela m’a contraint de prendre des risques personnels considérables depuis septembre 2006, date de la Résurrection de la Vieille Taupe (Chaï, 18, Vivant).
Aucune des catastrophes que j’ai frôlées ne s’est cependant produite, ce qui confirme que les temps sont venus, et d’extraordinaires bonnes nouvelles se sont accumulées. Parmi lesquelles l’invitation faite au Professeur Faurisson par le Professeur Claudio Moffa de venir s’exprimer dans le cadre d’un débat à l’Université de Teramo en Italie. La suite dans les médiats.
Et aussi un certain nombre de mauvaises nouvelles qui confirment que la dernière bataille n’est pas gagnée d’avance. Raison de plus…
Quand j’ai envoyé le bulletin n°20 , et donc commencé à penser au n°21, j’avais imaginé l’ouvrir sur une excellente nouvelle.
Comme vous aviez pu le constater, le n°19 contenait une « explication » assez sévère avec « Bocage » que certains de mes lecteurs avaient même déplorée, dans l’idée que ce genre d’explication pourrait nuire à l’efficacité globale des révisionnistes.
Or Bocage ne m’en avait apparemment pas tenu rigueur et continuait à m’envoyer ses courriels d’informations révisionnistes.
Alléluia ! Les révisionnistes avaient donc enfin appris à fonctionner avec des désaccords. Peut-être même pouvait-on rêver à la réunion d’un colloque « historique » où serait librement débattue la question de l’existence ou de l’inexistence de chacun des trois lapins (voir bulletin n°20) et où la thèse « affirmationniste » et la thèse « négationniste » pourraient librement s’exprimer, ainsi que les « témoins », dont le témoignage est important, mais ne doit pas être sacralisé.
Hélas ! J’ai commis l’imprudence de suggérer dans un courriel qu’il serait peut-être souhaitable d’envoyer des comptes-rendus des procès dogmatiques en cours en Allemagne au 39 membres de la section chimie de l’Académie des sciences, à qui j’avais adressé le Rapport Rudolph en son temps. Cette simple suggestion m’a valu une réponse que j’ai jugée symptomatique de la persistance d’une incompréhension. J’ai eu la présomption de vouloir analyser et souligner dans ma propre réponse taquine (très légèrement) cette incompréhension persistante.
Mal m’en a pris : J’ai été rayé de la liste de diffusion de Bocage le 19 février 2007, après y avoir été intégré sur ma demande en juillet 2006 !
Cette nouvelle rupture est évidement déplorable, mais moins déplorable que l’ambiance qui aboutirait à censurer les initiatives et les potentialités de chacun. Les potentialités de la Vieille Taupe en particulier, qui sont grandes.
Ce qu’aurait voulu, et persiste à vouloir la VT, c’est précisément créer les conditions qui permettraient la collaboration dans le respect de toutes les différences et la concurrence des initiatives. Pas la concurrence des passivités, dans l’admiration béate (légitime) de Faurisson.
C’est parce qu’elle est parvenue à résoudre ce dilemme, à trancher ce véritable nœud gordien qui avait paralysé dans le passé l’activité de beaucoup de révisionnistes, que la Vieille Taupe est subitement redevenue vivante (Chaï,18) en septembre 2006. Ces « explications » avec Faurisson, ou avec Bocage, ou avec Reynouard (ça va venir), ou avec l’Aigle noir n’entravent pas le développement du révisionnisme. Au contraire. Elles sont la condition de sa survie et de sa victoire dans la dernière bataille.
18/05/2007 - 16:34
Italie:
Faurisson
interdit de campus
Robert
Faurisson, historien négationniste s'est vu empêché de pénétrer dans
l'université
italienne de Teramo pour donner un cours. Condamné à de multiples
reprises pour
avoir nié l'Holocauste, il avait été invité par un professeur
d'histoire acquis
à ses thèses. Après avoir tenté, sans succès, de dissuader l'enseignant
d'inviter Robert Faurisson, Mauro Mattioli le doyen de d'université de
Teramo a
décidé de fermer les portes du campus. "C'est une décision
que j'aurais aimé ne jamais prendre, mais j'y ai été
contraint, le climat de peur était tel que je craignais pour la
sécurité de mes
étudiants", a expliqué Mauro Mattioli. Plus tôt dans la journée,
l'historien avait réitéré ses thèses et réaffirmé que, selon lui, les
nazis
n'avaient pas utilisé de chambre à gaz pour exterminer les juifs.
Entrefilet glané sur le site Internet du JDD
après avoir
fait, dans Google <Teramo Faurisson> parmi 18800 occurrences dont
27 en
français.
Cet entrefilet mérite d’être décodé. D’abord, Faurisson est un historien sans guillemets, « négationniste » certes. Ensuite, c’est bien un professeur d’histoire, sans guillemets, dont le nom n’est pas donné, qui « est acquis à ses thèses ».
Enfin, chacun appréciera la déclaration du doyen de l’université de Teramo qui prend précisément la décision… qu’il aurait aimé ne pas prendre !
Aux faits ! Qui avait peur de quoi ? Et qui menaçait la sécurité des étudiants ?
Cette affaire fait maintenant la première page des journaux italiens.
L’historien innommable qui avait donc invité Faurisson (et des contradicteurs autorisés) s’appelle Claudio Moffa. Il joui[ssai]t d’une certaine autorité, et même d’une autorité certaine, en tant qu’historien, et pas précisément dans les milieux réputés racistes ou d’extrême droite.
J’ai eu la curiosité de cliquer sur <Judéoscope.ca> pour voir ce que ce site national-sioniste en pensait. Cela m’a permis de découvrir que David Irving, le même jour, avait été chassé, ainsi que son éditeur, de la Foire internationale du livre à Varsovie. Le titre de l’article était : « Mauvaise journée pour les négationnistes Irving et Faurisson ».
Mais c’est avec des « mauvaises journées » comme celle-là que le révisionnisme et la répression du révisionnisme progressent partout.
Il faudra même que la répression progresse encore beaucoup pour cacher le fait que j’avais osé annoncer : « le révisionnisme a irrémédiablement gagné la partie ».
Il a fallu cette fois qu’un commando de « démocrates sionistes » vienne de Rome jusqu’à Teramo pour empêcher que ne s’instaure un débat sur ce qui semble bien être devenu le mythe fondateur et le dogme des « démocraties » occidentales. Les dirigeants juifs n’auraient aucune raison d’empêcher un débat intellectuel civilisé s’ils croyaient eux-mêmes pouvoir l’emporter et il est absolument inconcevable qu’ils ne puissent pas l’emporter… si les chambres de destruction massives ont existé dans la réalité matérielle des camps et si elles sont autre chose que la métaphore par laquelle se disent les souffrances réelles et les atrocités réellement subies et plus généralement une identité ineffable.
Les incidents de Teramo prouvent que les dirigeants juifs savent qu’ils ont perdu la confrontation purement intellectuelle avec les révisionnistes. Mais ils sont loin d’avoir perdu leurs multiples pouvoirs dont celui de manipuler des bandes de zélotes hystériques et de faire régner la terreur. Pour combien de temps encore ?
Car ils ne peuvent plus le faire sans se dévoiler !
Ni sans révéler leur puissance illégitime !
Dilemme.
À partir d’aujourd’hui le maintien de la croyance va devenir coûteux et périlleux pour les Juifs.
Ce 18 (chaï, vivant) mai (c’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau…) deviendra une date historique dans l’histoire du « négationnisme » dans le monde.
Le répit que l’utilisation comme nuage de fumée des prétendues découvertes de Pressac avait offert aux historiens diplômés par le gouvernement est terminé. Comme prévu, tout va s’accélérer.
Eussent-ils été raisonnables et bien conseillés que les dirigeants juifs auraient profité du répit que Pressac leur offrait sur ce front-là pour négocier avec les voisins et les administrés de l’Israël un modus vivendi acceptable. Ce qui était parfaitement possible. Il n’en a rien été et la situation est grave.
Le martyre des Palestiniens continue dans la même indifférence que celle qui accompagna en son temps le martyre du ghetto de Varsovie. Et l’avenir d’Israël est sombre, même s’il atteignait tous ses objectifs ! C’est bien là le paradoxe. Car ce ne pourrait plus être qu’au prix de l’instauration d’un totalitarisme technologique et policier à l’échelle mondiale par rapport auquel le stalinisme apparaîtrait comme ayant été une simple répétition.
Dans la société du spectacle, la répétition précède la générale.
Ces jours-ci, la radio (fRance-Inter) nous renseigne complaisamment sur la guerre civile qui déchire les Palestiniens. Elle est plus discrète sur les opérations menées par l’armée israélienne à Gaza, toujours présentées comme des opérations de défense.
Il y a quelques jours d’ailleurs, on nous avait annoncé une « rupture de la trêve par le Hamas » qui avait tiré des fusées. Mais la veille l’armée israélienne avait tué 9 palestiniens dans la bande de Gaza ! C’était cependant le Hamas qui était désigné comme violeur du cesser le feu ! Quant aux fusées, on peut déduire qu’elles n’ont fait aucune victime du seul fait que, dans le cas contraire, on nous aurait bâti un opéra…
Le mensonge conforte le mensonge. Pour combien de temps encore ?
Ce communiqué « Teramo » a été diffusé sans attendre sur Internet, livré à la bonne volonté de ceux qui l’ont fait suivre.
22 mai 2007
(date de rédaction)
Lundi 21 mai 2007 à 13 heures 30. Palais de justice de Paris. 17° chambre. Quelques révisionnistes attendent le résultat du jugement Faurisson contre Badinter, sans beaucoup d’illusions, mais ils veulent assister à cet événement historique.
Entre le juge Bonnal accompagné d’une femme juge assesseur. Le juge Bonnal déclare que le jugement qui nous intéresse ne sera pas lu en audience mais qu’il sera disponible au greffe. Nous nous rendons donc au greffe où nous précédons de peu Maître Leclerc, Maître Rappaport puis Maître Jouanneau. Maître Delcroix arrivera quelques minutes plus tard. On nous explique des règles complexes de mise à disposition des jugements et des délais pour avoir des copies, à demander à un autre greffe. Des « copies de travail » sont remises aux avocats de Badinter et on nous autorise à lire une « copie de travail » et même à prendre des notes. Le jugement fait 17 pages ! C’est à soi seul un symptôme ! qu’il sera intéressant d’analyser en détail quand nous aurons le texte. À l ‘essentiel : Faurisson est débouté de sa demande. Comme on pouvait s’y attendre. Mais au surplus il est condamné à verser 5000 Euros au pauvre Badinter, plus les dépens et quelques frais divers à Maître Jouanneau…
C’est tout ce que j’avais besoin de savoir pour le moment, et c’était encore pire que ce que j’avais imaginé de pire. Car il y avait dans ce jugement la marque de ce que je parviens mal à anticiper tant cette mentalité m’est étrangère : la vindicte.
Mais la vindicte est le contraire de la sérénité.
En sortant de la salle, j’observais quelques instants Maître Leclerc et Maître Rappaport sur un banc dans le couloir glousser de plaisir à la lecture de passages du jugement.
C’est curieux.
Il existe déjà un grand nombre de jugements qui affirment l’existence matérielle des chambres à gaz, dont le jugement de Nuremberg. C’est l’étude de ces jugements qui convainc le chercheur que l’ambiance de l’époque avait conduit ces tribunaux à n’être pas très exigeants en ce qui concerne les moyens de preuves et à se contenter de rumeurs, de « notoriété publique », de témoignages de croyants hallucinés croyant généralement bien faire, pour contribuer à l’éradication définitive du mal sur terre, identifié à leur ennemi.
Ce n’est donc pas un jugement de plus qui devrait les réjouir. Ce qui les rassure donc, c’est de voir déchiquetés les membres de leur ennemi Faurisson, comme le Grand sanhédrin devait être rassuré au soir de la crucifixion.
Ils ont donc besoin d’être rassurés !
Mais de quoi ? Seraient-ils plus inquiets qu’ils n’affectent de l’être ?
La lecture du jugement (que je n’ai pas encore lu) a certainement de quoi les rassurer : il leur permet de mesurer a quel point ils sont parvenus à intégrer le juge Bonnal à leur flibuste, et à renforcer ainsi un « rapport de force » qui est déjà à 99,999% en leur faveur ! Et le président de la 17° chambre est une recrue stratégique pour contrôler les médiats qui contrôlent l’opinion n’est-ce pas ?
Le coup d’État judiciaire est donc réussi.
Le 21 mai 2007 à 13 heures 30 un jugement du
juge Bonnal
a dit que le contenu du jugement du 8 juillet 1981, confirmé par
l’arrêt
définitif du 6 avril 1983 était le
contraire de ce qu’il était !
La victoire matérielle de la foi camérale est totale.
C’est précisément cette victoire matérielle totale qui donnera le signal du début de son effondrement spirituel, progressif mais rapide[33].
Les conjurés sont parvenus à ajouter un jugement de plus à une jurisprudence abondante, mais du même mouvement ils ont contribué à anéantir ce qui pouvait fonder l’autorité du tribunal !
Juste avant que l’on finisse par s’apercevoir enfin que la connaissance exclut le principe d’autorité.
La défense de Robert Badinter n’a apporté que la preuve de sa capacité à falsifier l’arrêt de 1983 !
Elle a en outre obtenu, judiciairement, pour tous, le droit de traiter impunément Faurisson de faussaire, droit dont tout le monde abusait déjà en pratique !
J’ai donc commencé à donner, à la porte même du greffe et dans la galerie en face, aux avocats qui passaient, le texte « Coup d’État… », en leur indiquant qu’il venait bien d’avoir lieu !
Non seulement je n’ai pas été rejeté, mais j’ai eu le plaisir d’entendre un avocat me dire qu’il avait déjà trouvé mon texte au parking du Palais ! où je l’avais effectivement déposé en plusieurs endroits.
— « Mais donnez-m’en un autre ! »
Je me retrouvais justement devant la porte du greffe lorsque Maître Jouanneau en sortit.
Le hasard avait fait que nous nous étions croisés dans le parking, trois quarts d’heure plus tôt, et nous avons pris, seuls, le même ascenseur. Ce qui m’avait permis de lui dire, en substance, et avec un grand sourire : « Quand sera-t-on débarrassés l’un de l’autre ? Nous sommes apparemment condamnés à vivre ensemble ! »
Je suis convaincu qu’il a compris que ma sérénité n’était pas feinte, simplement parce qu’elle ne l’était pas.
J’allais comme lui au résultat, avec l’éventualité d’une alternative. Où bien, à la suite d’un miracle, Dieu aurait donné au juge Bonnal le courage d’appliquer la loi, et de constater, tout en le regrettant sans doute, qu’avant la loi salvatrice du 13 juillet 1990, qui permet de condamner des travaux historiques sans apporter la preuve qu’ils soient fautifs, ni le tribunal ni la cour n’avaient condamné Faurisson pour « falsification ». Ou bien le juge Bonnal adopterait la solution proposée sur un ton comminatoire par François Cordier, et il ouvrirait un boulevard à la contre-attaque de la Vieille Taupe rajeunie. Ou bien le juge Bonnal zigzaguerait entre les deux, et le jugement serait un délice à analyser mot à mot. Je n’avais simplement pas imaginé qu’il condamnerait Faurisson à payer 5000 Euros à Badinter.
Maintenant j’avais le résultat, et je venais de diffuser dans le Palais même une bonne dizaine de « Coup d’État… ». Maître Jouanneau sortait du greffe après avoir lu le jugement in extenso, contrairement à moi. Je le félicitais aussitôt en soulignant le caractère historique du 21 mai 2007 qui voyait le triomphe de la foi camérale. Nous eûmes un très court échange, non dénué d’intérêt et d’ordre général sur l’humanité, et la tendance commune à projeter sur l’autre sa propre méchanceté… et :
— « Je suppose que vous avez eu mon texte. Je ne suis pas sûr de vous l’avoir envoyé »
— « Oui, d’ailleurs plusieurs confrères me l’on fait parvenir ! »
— « Eh bien, peut-être voudrez-vous le tirage papier original ? Je suis près à vous le dédicacer ! »
Après un instant d’hésitation Maître Jouanneau accepta et me tendit le dossier qu’il avait à la main pour me servir de sous-main.
Je conserve bien en tête l’idée que j’aurais voulu exprimer, mais j’ai oublié le mot à mot. De toute façon cette dédicace appartient dorénavant à Maître Jouanneau.
Un seul des révisionnistes présents accepta de continuer avec moi à diffuser « Coup d’État… » à l’intérieur du Palais de justice. L’Aigle noir, alias Alain Guionnet refusa de s’associer à cette initiative, et même de nous aider simplement à « faire » le parking avec des cartes VT.
Nous avons encore diffusé une bonne douzaine de brochures et reçu un bien meilleur accueil que nous n’aurions jamais osé l’espérer. Et…, salle des pas perdus, du côté des chambres civiles, nous avons eu la surprise de surprendre Maître Jouanneau dans la lecture manifestement attentive de la brochure, qu’il n’avait donc pas lue auparavant… Il n’est jamais trop tard pour bien faire !.
Nous nous sommes éclipsés et avons continué plus loin. Puis aux « Deux Palais » ou 4 avocats supplémentaires ont pris la brochure.
Mais ce n’est pas tout.
Alors que nous étions assis en terrasse pour prendre un rafraîchissement, j’avais posé les brochures sur la chaise, entre nous et un couple voisin. Le monsieur, qui nous avait vu la donner à des avocats, jeta un œil et nous interpella : « Teramo ! ». C’étaient des touristes Italiens qui venaient d’arriver à Paris. Toute la presse italienne retentissait du scandale de la conférence de Faurisson programmée puis supprimée à l’Université de Teramo… Ils furent ravis de prendre notre brochure.
Car c’est bien ça le plus drôle.
De toute façon la victoire du 21 mai 2007 de Robert Badinter n’aura rigoureusement servi à rien aux ennemis de la liberté d’expression.
Ils vont finir par comprendre qu’avec les révisionnistes :
Quand c’est fini, n, i , ni ni…
Ça recommence, en… ce…
Ou :
C’est comme les cheveux d’Éléonore,
Quand il n’y en a plus, il y en a encore !
Il y a en tout cas un signe qui ne trompe pas de l’embarras des censeurs devant l’embarrassante victoire qu’ils viennent de remporter, c’est la stupéfiante discrétion des médiats français, tant sur l’incident de Teramo que sur la victoire de Badinter.
Avec les révisionnistes, une seule solution, le rétablissement de la peine de mort, le bombardement de l’Iran, de la Syrie, la guerre civile au Liban et la troisième guerre mondiale.
La parabole de l’automobiliste auto-mobilisé.
Je suis pressé de rentrer pour éviter les embouteillages de l’heure de pointe. Je profite de ma traversée du triangle des Bermudes pour livrer quelques exemplaires de « Coup d’État… » à deux endroits que je ne dénoncerai pas aujourd’hui.
Dans ce quartier, le stationnement est très difficile. Miracle, un espace livraison est libre juste avant un chantier de voierie qui vient d’être ouvert. Je stationne et laisse la fenêtre ouverte, clef engagée. Je me précipite à mon premier point de livraison. La personne que je souhaitais rencontrer est absente. Je vais au deuxième point. Les circonstances m’amènent à parler de mon ancien camarade Maurice Rajsfus, qui poursuit un combat courageux de solidarité en faveur des insurgés du ghetto de Gaza.
Cela a duré moins de cinq minutes. Quand je reviens à ma voiture, un camion d’enlèvement est garé derrière. Les roues arrière de ma voiture sont engagées sur le monte-charge métallique. Le chauffeur s’apprête à appuyer sur le bouton. Je me précipite et lui demande de n’en rien faire. Il fait le geste qu’il n’en a rien à foutre et appuie sur le bouton. Ma voiture est « levée ». Fin du premier acte.
Toutes les tentatives d’explication sont vaines avec le chauffeur. Ma voiture est « levée ». C’est irréversible. Je devrai aller la chercher à la fourrière !
Or, la voiture des quatre agents verbalisateurs à l’origine de cet enlèvement est encore là, à une dizaine de mètres.
Je demande au chauffeur d’aller les voir ensemble pour trouver une solution. Refus du chauffeur qui fait mine de monter dans son camion.
Je me précipite à l’avant de ma voiture et retire la plaque jaune avec des clignotants et la replace sur le camion d’enlèvement. Le chauffeur sort furieux de sa cabine. J’appelle les agents verbalisateurs et leur fais des grands signes. De l’intérieur de la voiture, une femme policier me fait « non » de la main, et un geste destiné à me faire comprendre qu’il est trop tard et qu’il n’y a plus rien à faire.
Je me dirige vers la voiture des policiers qui étaient maintenant tous montés à bord.
Le chauffeur retourne à sa cabine, s’apprêtant clairement à démarrer pendant que je parlerai aux policiers.
Je monte donc dans ma voiture, hurle par la fenêtre pour ameuter les passants et actionne le klaxon.
Les policiers sortent de leur véhicule ainsi que le chauffeur du camion d’enlèvement. Explications tendues de part et d’autre. J’explique que j’étais en livraison. Ma voiture (un break 206 Peugeot) est pleine de cartons. Je suis allé à deux endroits vérifiables et je suis resté moins de cinq minutes (plus exactement moins de cinq minutes après ma sortie du premier endroit). Une femme policier m’explique que, dès l’instant où la voiture est « levée », ils ne peuvent plus rien faire. C’est le règlement. Elle me demande si j’ai un bon de livraison et m’explique que je pourrai faire une réclamation. Je ne pense pas à dire que le chauffeur a appuyé sur le bouton de levage après que je me sois manifesté. J’ai même eu l’impression que mon arrivée avait légèrement précipité l’opération de « levage » et je m’étais dit qu’il devait probablement y avoir une affaire de prime, tant dans la précipitation pour enlever instantanément une voiture qui ne gênait personne que dans la précipitation pour la « lever ».
Il n’y a rien de plus abject qu’un prolétaire dont la soumission au Capital oblitère l’humanité.
De toute façon, j’annonçais calmement et fermement mon intention de ne pas quitter mon siège ! et de partir ainsi à la fourrière. Problème :
— « Ça, c’est pas possible ! »
— « Ben oui, mais c’est comme ça ! ».
Ça se compliquait et le chauffeur avait l’air moins convaincu d’avoir fait le bon choix.
Pas de problème sans solution. La femme policier m’expliquait que, dès lors que la voiture était « levée » je serais de toute façon obligé de payer. Mais ils disposaient d’un carnet à souche, et si je payais tout de suite 126 Euros, par chèque ou en liquide, je pourrais partir avec ma voiture !
— « Quoi ! 126 Euros !. »
Je me demandais pourquoi cette solution ne m’avait pas été proposée dés l’instant initial de mon arrivée sur les lieux de l’enlèvement, mais je comprends aussi que cela doit susciter des engueulades homériques dont les policiers sont cette fois l’objet, ce que l’enlèvement en fourrière leur évite.
— « Et si je ne paye pas, qu’est-ce qui se passe ? »
— « On est obligé d’appeler le commissariat et des renforts pour vous extraire du véhicule »
Extraire quelqu’un qui ne veut pas d’un véhicule, et moi plus particulièrement, ne doit pas être une mince affaire. Agrippé au volant, appuyé sur le klaxon, les portes verrouillées de l’intérieur, utilisant intelligemment les deux ceintures de sécurité de l’avant, il faudrait aux assaillants commencer par forcer les deux portes avant, sinon la troisième arrière gauche, et ils ne seraient pas sortis de l’auberge, à l’heure où la rue se remplit des télévisionnaires qui sortent du travail.
Au surplus, il y avait un dernier risque, qui ne me serait jamais venu à l’esprit avant d’avoir expérimenté les temps infâmes où nous vivons.
Je n’avais pas de carnet de chèques, ni 126 Euros sur moi. Il fallait aller au distributeur proche chercher du liquide, puis aller dans un café faire la monnaie exacte. Et qu’est-ce que je ferais si, une fois que j’aurais quitté mon siège, les policiers et le camion partaient ? Toute la paperasse était en règle !
J’avoue que j’ai honte d’avoir même envisagé la possibilité d’une telle éventualité, c’est-à-dire que des hommes, mes semblables, pourraient avoir un tel comportement, dont j’aurais été moi-même totalement incapable. Mais j’ai appris, à la suite de quelques coups tordus dont j’ai été la victime, à tout envisager.
Et c’est à peu près comme ça, et dans le même rapport de force, que les dirigeants sionistes négocient avec les dirigeants Palestiniens…
Je me rends compte que si l’Affaire (la vraie, c’est à dire le scandale de la suppression de la liberté d’expression au nom des « droits de l’homme ») dure encore trop longtemps, j’en serai moi-même perverti.
Revenons à la situation situationniste :
— « Bon ! Je refuse de payer. Appelez des renforts ! »
Embarras des policiers.
Quelques minutes plus tard arrive la voiture du commissariat. Un gradé, deux femmes policiers dont au moins une gradée. Il y a sept policiers sur place mais apparemment rien qui permettrait de commencer à m’extraire de force d’une voiture verrouillée.
Le gradé me demande correctement qu’est-ce qui se passe. Je lui explique calmement et fermement la situation et ma décision de rester vissé sur mon siège tant qu’on ne me rendra pas ma voiture. Mes explications coïncident avec celles de la responsable du premier détachement.
Il me confirme qu’en aucun cas il ne peut laisser partir le camion si je suis dans la voiture. Il fait confirmer à la responsable des policiers verbalisateurs qu’elle dispose bien d’un carnet à souche et qu’elle peut encaisser 126 Euros sur le champ. Il me conseille d’adopter cette solution. Il me confirme que si j’adopte cette solution, il restera sur place jusqu’à ce que je revienne avec mes 126 Euros et que tout soit réglé. « Il n’y a pas d’autres solutions. »
« Si, je reste ! »
J’avoue avoir été tenté de pousser l’expérience, qui n’aurait pas manqué d’être instructive, jusqu’à son terme. Mais la principale raison pour laquelle je m’étais révolté, c’est que j’étais pressé de rentrer. Je voulais rentrer chez moi pour envoyer un courriel urgent et ne voulais pas perdre plusieurs heures à aller chercher la voiture à la fourrière.
Poursuivre l’expérience risquait de prendre des heures, avec toutes sortes d’éventualités aléatoires. Plus le risque de frais directs ou indirects que je n’avais pas les moyens d’assumer.
J’avais déjà obtenu la possibilité de récupérer ma voiture pour 126 Euros, au lieu d’aller payer la même somme, sinon plus, à la fourrière. Que pouvait-on raisonnablement espérer de plus ? Au surplus, cet épisode, si j’insistais, quelle que soit la manière dont il se terminerait, ne pourrait pas manquer d’inquiéter mon épouse, qui ne me verrait plus partir pour la moindre Sonderaktion sans appréhension et sans craindre une rechute de ma fameuse psychose bipolaire.
Le retour de ces appréhensions, qui l’avaient quittée, pouvait avoir des conséquences désastreuses. Et les psy, qui m’ont bien dit d’être prudent ! Surtout depuis que je venais de leur révéler que j’avais totalement cessé le Zyprexa depuis plus de six mois sans leur avoir dit au début. Cela les aurait trop inquiétés !
D’ailleurs ce désir de pousser le bouchon n’était-il pas déjà un symptôme ? N’est-il pas absurde de poursuivre la guerre en se donnant des buts de guerre inaccessibles. D’ailleurs, avec qui étais-je en guerre ?
L’un des policiers verbalisateurs m’indiquait qu’il ferait un rapport précisant les circonstances pour que ma réclamation éventuelle soit éventuellement acceptée. Mais cette réclamation ne pourrait porter que sur le PV et pas sur les 126 Euros. Ça c’était la vacherie.
Tous comptes faits je décidais d’accepter l’accord d’armistice.
Je quittais mon siège et allais au distributeur très proche retirer 150 Euros puis au café faire l’appoint. Tout étant en ordre, la voiture du commissariat s’éclipsait. Les verbalisateurs me remettaient ma contredanse, cas n°2 à 35 Euros, et un reçu de 126 Euros intitulé : « Restitution de véhicules » qu’ils auraient pu me proposer dès mon arrivée, et sans attendre que j’ameute la population pour les faire revenir sur place, alors qu’ils s’apprêtaient à démarrer.
Mais je ne pouvais signer un traité de paix en bonne et due forme avec les forces de l’ordre tant que subsisterait la loi Fabius-Gayssot. Même si les policiers ne doivent pas être rendus responsables de la vie invivable à laquelle nous sommes soumis :
Avec le sourire :
— « Je ne vais quand même pas vous dire merci ! »
Réponse avec le sourire :
— « Mais on ne vous le demande pas ! »
Bilan : Je me retrouvais en route vers Beaune-la-Rolande, satisfait, et étonné moi-même d’avoir su faire preuve d’une telle énergie spontanée et maîtrisée. J’en aurais été totalement incapable quelques mois plus tôt.
Je m’étais retrouvé.
Cela valait bien 126 Euros.
L’incident avait été extrêmement intense, mais n’avait pas duré très longtemps. Je serais encore sur le chemin de la fourrière avec le moral dans les chaussettes si je n’avais pas eu instantanément le bon réflexe et affronté la situation avec foi, espérance, charité, et… détermination.
Je n’ose pas penser à l’état de déprime durable dans lequel j’aurais sombré si j’avais laissé ma voiture partir devant mes yeux, les bras Balland[34], sans trouver la réaction adéquate.
Ou si j’avais vu passer la énième condamnation de Faurisson sans réagir adéquatement :
Une jeune femme que l’idée de « prier Dieu pour qu’un juge ait le courage d’appliquer la loi » fait rire.
Samedi 26 mai 2007
(date de rédaction)
Je viens de relire le passage précédent, pour « me mettre en jambe ». Rien à dire. Tout me paraît conforme à la vérité. Mais on ne perçoit pas complètement les tensions, et les risques de dérapages aléatoires qui sont permanents dans ce genre de situations. Passons. Et puis j’ai omis de remettre, à la fin, aux policiers, et même au chauffeur, en souvenir, des « Coup d’ État… » et des cartes VT, que j’étais précisément allé livrer. C’est un manque d’à-propos. Quand la dernière bataille est engagée, il ne faut rien négliger !
J’ai du mal à écrire. Trop d’idées qui se bousculent, et je suis furieux. La situation des Palestiniens, avec les assassinats et les arrestations ces jours-ci est particulièrement monstrueuse.
La passivité et la totale veulerie de cette génération, composée d’individus qui eussent tous été d’héroïques résistants antifascistes, n’est-il pas vrai ?… et d’héroïques combattants du ghetto de Varsovie…, ce qu’ils sont prêt à prouver en participant au lynchage des « négationnistes »
J’aurais aimé que la VT soit présente ce dernier samedi du mois au traditionnel meeting de soutien aux Palestiniens, à la Fontaine des Innocents. Mais je ne peux pas être partout.
Et aussi le pèlerinage de Chartres qui commence ! Lieu idéal pour diffuser le « Confidentiel » du 8 mai 2002, mis en circulation, à l’époque, « par un groupe de chrétiens en recherche » et intitulé : Le rôle de Pie XII devant l’histoire. La VT a aussi en stock les dépliants qui détournent l’affiche provocatrice du film Amen devant laquelle l’Église de France était restée honteusement passive parce que, pour l’essentiel, elle avait mauvaise conscience et ajoutait foi aux calomnies contre Pie XII !
Mais c’est pareil, je ne peux pas être partout.
Ce qui me console c’est que, quand les temps sont venus, l’histoire repasse les plats. Heureusement. Parce que la capacité des hommes à rater les occasions est phénoménale !
Et les temps sont venus. La preuve : Alors qu’en février 2007, quand je pensais à ce bulletin n°21, je pensais surtout à développer cette question de Pie XII, et maintenant, c’est tout juste si j’ai le temps de l’effleurer, tant « des plats » inattendus se sont présentés. Dont le formidable coup de canon de Faurisson à Teramo, d’autant plus important que ce coup de canon de Faurisson avait, cette fois, été préparé et accompagné, pour n’être pas tout à fait un coup d’éclat sans lendemains, qui déclenche une réaction telle que la situation est pire après qu’avant, pour les révisionnistes.
Revenons à Pie XII.
Personne mieux que Paul Rassinier dans L’Opération Vicaire n’avait perçu la manœuvre que la pièce de Rolf Hochhuth, Le Vicaire, initiait contre Pie XII, et les intentions finalement bellicistes sous le couvert du pacifisme extrême, qui l’animaient. Le film Amen n’en était que la reprise impudente. Alors que rien n'était venu étayer les élucubrations de Rolf Hochhuth, en dehors du « désir de croire » des agités du bocal juifs et des divers ennemis de l’Église, heureux d’en saper l’autorité, mais inconscients de contribuer ainsi à la promulgation d’un dogme bien plus intolérant et bien plus totalitaire et répressif que les dogmes chrétiens.
Le 12 avril 2007, Mgr Antonio Franco, Nonce
apostolique (ambassadeur du Vatican) en Israël a annoncé son intention
de
boycotter les cérémonies du Yom Hashoah (Jour de commémoration de la
Shoah) à
Yad Vashem le 15 avril, en raison d’une légende injurieuse pour Pie XII
et
toute l’Église qui figurait sous un portrait de ce Pape. Il s’ensuivit
une
intense activité diplomatique. Le 15 avril Mgr Franco est revenu sur sa
décision de boycott après
avoir reçu une lettre de Avner Shalev,
président du Mémorial, qui promet de reconsidérer la manière
dont Pie
XII est présenté au Mémorial. « Étant donné que mon intention
n’était
pas de me dissocier des célébrations mais d’attirer l’attention sur la
façon
dont le pape Pie XII était présenté, mon objectif est atteint ».
« Je
n’ai aucune raison d’entretenir cette tension et je participerai donc à
la
cérémonie », a ajouté l’archevêque.
Le père Peter Gumpel
s.j. postulateur de la cause de béatification de Pie XII, et
expert de
l’histoire des relations entre le Saint-Siège et l’Allemagne entre
1930-1950, a
précisé à l’agence Zenit : « Il faut considérer le fait que
Pie XII
peut compter sur des millions de personnes qui l’estiment et le
vénèrent, y
compris parmi les juifs, et qui jugent comme une offense, contraire aux
faits
historiques, tout ce qui est écrit dans la légende en question ».
« En outre, au Mémorial de Yad Vashem la grande majorité des
« Justes » est de religion catholique. Parmi les nombreux
prêtres,
religieuses et religieux qui y sont représentés, beaucoup ont perdu la
vie en
sauvant des juifs ». «Les institutions juives ont d’ailleurs
elles-mêmes
démontré que c’est le cardinal Eugenio Pacelli, le futur pape Pie XII,
qui a
mis sur pied un réseau d’assistance pour protéger et sauver les juifs
de la
persécution. La bibliographie publiée à ce sujet est très vaste ».
Effectivement,
et elle s’est complétée récemment du livre du Rabbin David G Dalin, The Myth of Hitler's Pope: Pope Pius XII And
His Secret War Against Nazi Germany, que nous n’avons pas lu, mais
qui
devrait contribuer à détruire la légende noire construite autour de ce
Pape.
Plus
important encore. Ion Mihai Pacepa, ancien dirigeant des services
secrets
roumains jusqu’en 1978 et transfuge réfugié aux États-Unis, a publié
dans National Review du 25 janvier 2007 un
article, Moscow’s assault on the Vatican
dans lequel il révèle comment le KGB avait manipulé Rolf Hochhuth et
était à
l’origine de sa prétendue « documentation ».
La
bataille pour la vérité historique pour Pie XII va prendre, dans les
mois qui
viennent, une importance stratégique considérable. Et Yad
Vashem pourrait bien être contraint de réviser la
légende controversée (pour commencer).
Petit
détail à remarquer. Dans un premier temps, avant la lettre de Avner
Shalev, Yad
Vashem avait dans un communiqué officiel eu l’impudence d’écrire :
« Nous sommes choqués et
déçus que le représentant du
Vatican en Israël ait choisi de ne pas respecter la mémoire de
l’Holocauste et
de ne pas participer à la cérémonie officielle au cours de laquelle
l’État
d’Israël et le peuple juif commémorent les victimes. Cela contredit les
déclarations du Pape (Jean-Paul II) qui avait souligné l’importance de
se
souvenir de l’Holocauste et de ses victimes à l’occasion de sa visite à
Yad
Vashem ».
Là où il
refuse d’avaliser une falsification et de subir une injure, le Nonce se
voit
accusé de « ne pas respecter la mémoire de
l’Holocauste » !
Alors même qu’il avait déclaré « Cette photo offense toute
l’Église
catholique. C’est ce que j’ai voulu faire savoir ». « Mon
absence à
la cérémonie ne signifie pas un manque de respect pour la mémoire des
victimes
de cette tragédie ».
Mais
peut-être aurez-vous la curiosité de connaître les déclarations exactes du Pape Jean-Paul II lors de sa
visite à Yad Vashem le 23 mars 2000 :
« l’Église
catholique, mue par la loi évangélique de la vérité et de l’amour, et
non par
des considérations politiques, est profondément attristée par la haine,
les
actes de persécution et les manifestations d’antisémitisme qui ont été
dirigés
contre les juifs par des chrétiens en tous temps et en tous
lieux ».
C’est
extrêmement important car toutes sortes de commentateurs intéressés
auraient
voulu nous faire croire que le Pape aurait, ce jour-là, reconnu des
fautes
doctrinales de l’Église à l’égard des Juifs.
Il n’en
est rien.
Et la
Vieille Taupe n’a pas d’autre doctrine ! Même si ce n’est pas la
loi
évangélique (parfois elle se le demande) qui la meut et si elle a
parfois des
doutes, tant sur la nature de cette loi évangélique que sur le fait
qu’elle
mouvrait encore partout et toujours l’Église catholique.
Ce qui ne
fait pas l’ombre d’un doute, c’est que la Vieille Taupe sous la
direction de
Wilhelm Stein, est profondément attristée par, et lutte de toutes ses
forces
contre, la haine et les actes de persécution et les manifestations
d’antisémitisme qui ont été dirigés contre des soi-disant
Juifs par des soi-disant
êtres humains, en tout temps et en tous lieux.
Comme
Marx, la Vieille Taupe croit que : « La vérité est
révolutionnaire ! », et avec St Jean elle croit que « La
vérité
vous rendra libre ! »
En ce qui
concerne la recherche de la vérité, qui suppose la libre recherche et
le débat,
le texte de Faurisson concernant Pie XII nous semble devoir être
une
contribution importante, mais beaucoup plus fondamentale encore nous
semble
être l’affirmation du principe que ce texte puisse être librement
discuté, et
éventuellement réfuté, par des
documents et des arguments, et non pas
censuré.
Ce texte
existe sous deux formes différentes : La version en 32 pages A4
évoquée
plus haut, du 8 mai 2002 et le petit livre rouge, édité à la fin de la
même
année par les éditions italiennes Graphos en
français sous le titre Le
révisionnisme de Pie XII. Il peut être aussi demandé sous forme
électronique à :
Bon !
c’est raté pour le pèlerinage de Chartres cette année. Mais serait-ce
trop
demander que quelqu’un prenne en main la circulation de ce texte dans
les
milieux catholiques, pour commencer, et donne un petit coup de main à
la
Vieille Taupe ? En commençant par faire suivre sur les forums et
en
relevant les adresses électroniques et postales les plus pertinentes.
Eh
oui ! Il y a du travail à faire et on peut changer le cours des
choses, si
on ne reste pas les bras Balland[35].
La Vieille
Taupe recrute des Kommando, aptes au dépassement de soi, pour la
dernière
bataille.
Dimanche 3 juin (fête des Mères)
(date de rédaction)
Le mercredi 30 mai à 13 heures 30, audience d’un autre procès Faurisson, en appel cette fois, devant la 11° chambre. Faurisson a été condamné en première instance pour avoir donné une interview au téléphone à la chaîne de télévision iranienne Sahar 1. Les propos qu’il a tenus tombent indiscutablement sous le coup de la loi Gayssot. Là n’est pas la discussion. Mais il ignorait que ses propos soient susceptibles d’être diffusés en France et la seule preuve que les plaignants présentent de cette diffusion est constituée par un enregistrement partiel du C.S.A. (Conseil Supérieur de l’audio visuel) qui dispose d’un matériel technique sophistiqué. Mais les plaignants n’ont pas apporté la preuve, ni même l’indication, qu’une seule autre personne, en dehors du C.S.A., ait pu capter l’émission. !
Les plaignants sont la L.D.H. (Ligue des Droits de l’Homme), représentée par Maître Montacie, le M.R.A.P. (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), représenté par Maître Taïeb, et la L.I.C.(R).A par Maître Charrière-Bournazel. Le fait le plus notable me parait bien avoir été la nullité complète de ces trois avocats qui semblaient ne rien connaître du dossier révisionniste. Autant Faurisson et Delcroix ont été parfaitement clairs et concis, autant Maître Montacie et Maître Charrière-Bournazel se sont disputés la palme du ridicule. Ce dernier en prétendant démontrer que Faurisson était un lâche ! avec des raisonnements confondants d’imbécillité et Maître Montacie prétendant expliquer au tribunal la méthode révisionniste, d’une manière qui mérite de passer à la postérité : « Faurisson néantise l’histoire et néantise le réel ! Il néantiserait tout aussi bien la Révolution française ! Ainsi la prise de la Bastille. Il va à la Bastille, il voit un ange au sommet d’une colonne, il en déduit que la Bastille n’a pas existé. La prise de la Bastille est une légende… la Révolution un mythe ! ».
Agrémentée de quelques considérations sur la démocratie et l’importance de la Révolution française, il est parvenu à développer pendant cinq minutes cette quintessence de la connerie intégrale qui dénote une totale incapacité à prendre la mesure du problème que pose le révisionnisme dans sa réalité.
Pourquoi les vieux roublards de la partie adverse envoient-ils au casse-pipe des avocats qui ne connaissent manifestement rien au dossier révisionniste, plutôt que d’y aller eux-mêmes ?
Cela me semble révéler un désarroi et une décomposition au sommet. Les inquisiteurs et les censeurs ont tenté la dernière opération de sauvetage avec la tentative de mise en spectacle de Saint Robert Badinter terrassant le Dragon Robert Faurisson.
C’est raté, si les révisionnistes se bougent un peu !
Restera un seul et unique argument : la répression.
Les chambres à gaz continueront à exister parce que nous avons la force d’imposer la croyance, et de sanctionner l’incrédulité. Un point c’est tout ! Mais quand les adversaires du travail de l’histoire prendront conscience de cette situation, ils commenceront à cesser de croire eux-mêmes, et ceux qui ont commencé à cesser de croire commenceront à oser parler à ceux qui croient encore qu’ils savent alors qu’ils commencent à savoir qu’ils croient.
Et alors les temps seront venus.
Maître Delcroix pour sa part, outre tous les points particuliers à la cause particulière, a développé la doctrine juridique de la « voie de fait » selon laquelle la loi Gayssot usurperait la qualité de loi en ce qu’elle sortirait du domaine propre à la loi qui est de définir des règles universelles, pour empiéter sur la souveraineté de la fonction judiciaire qui doit demeurer seule juge du fait.
En clair, la loi ne peut pas imposer la croyance en quelque chose qui n’est pas prouvé. Et si quelque chose est prouvé, il n’est nul besoin de loi pour en imposer la croyance.
C’est, me semble-t-il la seule possibilité qui reste à l’ordre judiciaire de restaurer son autorité, en déclarant que la loi Gayssot n’est pas une loi, bien qu’elle en ait l’apparence formelle, elle n’est qu’une « voie de fait » illégitime par laquelle le législateur a usurpé un domaine qui n’est pas le sien en tentant d’imposer ce que le citoyen devrait croire, sous peine de sanctions pénales.
L’audience a été également marquée par un incident. L’intervention tonitruante de Joël Bouard qui a copieusement injurié le tribunal et sa présidente, Madame Trébucq, et s’est fait expulser par les gendarmes.
Comme je ne maîtrise pas les règles de la procédure, je suis incapable d’expliquer le détail de la situation. Mais Joël Bouard est parvenu à faire enregistrer son intervention volontaire dans la procédure, au soutien de Robert Faurisson ! à la fois à titre personnel et au titre d’une association qu’il a créée. Son avocat, Maître Frolow, était présent. Des conclusions ont été déposées. Maître Delcroix a dit combien il ne voulait en rien avoir affaire ni connaître de cette initiative totalement étrangère à Faurisson. Mais je pense qu’il a eu tort d’ajouter qu’à son avis cette initiative relevait plus de la psychiatrie que du droit. Je pense qu’il aurait dû se borner à laisser le tribunal se dépatouiller de cet imbroglio. À tout le moins, Joël Bouard est parvenu à démontrer qu’une intervention volontaire était juridiquement possible, et cela m’a donné le regret de ce qui aurait pu être tenté si une meilleure compréhension avait régné chez les révisionnistes, ce qui impliquerait que l’on admette et que l’on apprenne à gérer des désaccords. Nous y revoilà !
Mais la principale frustration de la Vieille Taupe fut que les circonstances, ce jour-là ne m’ont pas permis de réaliser une distribution systématique de « Coup d’État judiciaire ». Avec une consolation.
Les circonstances : À mon arrivée au Palais de justice, vers 12 heures 30, le quai des Orfèvres était rempli d’une quantité inhabituelle de véhicules de gendarmerie. Le couloir réservé aux bus, boulevard du Palais était entièrement rempli de véhicules de CRS. La place fourmillait de policiers en civil et en uniforme. En tournant à gauche sur le quai, coté Conciergerie, force policiers en chemise blanche et portant fourragère, des gendarmes, et une section de gardes républicains en grand uniforme, sabre au clair, devant la Cour de cassation. La voiture devant moi est une imposante voiture diplomatique immatriculée CMD1. Elle se range sur la gauche pour débarquer ses occupants. Au lieu de déboîter à droite, j’ouvre ma fenêtre, et je tends en la doublant serrée, un « Coup d’État… » à la hauteur de la fenêtre arrière droite… qui s’ouvre immédiatement, et une main inconnue prend le document que je proposais. Puis je m’éloigne à droite en faisant un grand sourire au gendarme éberlué qui venait d’observer la scène.
Ça, c’est la consolation. On peut espérer qu’au moins un diplomate…
La déception, c’est qu’après avoir fait le tour du Palais et avoir garé ma voiture au parking, j’ai jugé opportun d’aller voir d’abord ce qui se passait, et je suis entré au Palais en laissant les brochures et les cartes dans ma voiture. Mais ressortir pour aller les rechercher c’est devoir repasser à la fouille et au contrôle de l’entrée, où la queue s’était démesurément allongée… Tant et si bien que je n’ai pas fait de diffusion systématique ce jour-là, et je le regrette, car si ce qui se passe à l’audience peut avoir plus ou moins d’importance, l’activité et la réactivité des révisionnistes est beaucoup plus importante encore.
Le lendemain, 31 mai 2007 devait se dérouler une élection à l’Académie française. Pour un ensemble de raisons, il n’était pas possible de réaliser une Sonderaktion comme nous l’avions envisagée. Mais il nous a paru opportun d’adresser à l’un des candidats la lettre suivante, qui contient toutes les informations, parfois surprenantes, qui méritent de circuler, pour contribuer à « rendre l’avenir possible » :
Pierre Guillaume
à Max GALLO
5, place du Panthéon
75005 PARIS
Le 29 mai 2007
Cher Monsieur, et candidat à
l’Académie française,
Vous
n’avez pas cru devoir répondre à la carte par laquelle je vous
interrogeai pour
connaître les références exactes de votre déclaration à la radio :
« En matière d’histoire, je suis révisionniste ». Je n’ai pas
gardé
le texte de cette carte. Je me souviens seulement que j’avais écrit,
avec une
légère ironie : « Cher ennemi ».
Rassurez-vous,
la Vieille Taupe réclame l’amnistie pour ses ennemis, dès lors qu’ils
ont cessé
de nuire.
Je
vous avais
d’ailleurs rencontré, rue des Fossés-St-Jacques, peu de temps après
cette
déclaration, et je vous avais demandé « si les oreilles ne vous
avaient
pas sifflé ? ». Vous m’aviez affirmé que non, et que vous
n’aviez
enregistré aucune réaction.
Vous
avez été par ailleurs un lecteur, j’ose le croire attentif, du bulletin
confidentiel
n°18 de la Vieille Taupe, ou plus exactement de la photocopie d’une
épreuve non
corrigée que je vous avais proposé de réaliser, de la maquette sur
laquelle je
travaillais. Vous avez lu quelques autres textes encore. Parmi ces
textes, un
poème de Wilhelm Stein que j’ai personnellement remis à plusieurs
académiciens
le 8 mars 2007, juste avant la séance qui vit l’ élection de M.
Dominique
Fernandez au fauteuil du Professeur Jean
Bernard, par 21 voix, contre 6 à M. François-Bernard Michel et zéro
voix pour
MM. Olivier Mathieu et Michel Tack, un bulletin blanc, trois étant
marqués
d’une croix.
Ce
n’était pas la première fois que M. Olivier Mathieu était candidat à un
siège
d’académicien. Je n’en ferai pas l’historique ici. Et chacun est
[devrait être]
libre d’apprécier cette candidature comme il l’entend.
Mais
il semblerait bien, ce mardi 29 mai 2007 au soir, que, fait sans
précédent,
l’Académie ait refusé d’enregistrer la candidature de M. Olivier
Mathieu au
fauteuil de M. Jean-François Revel, auquel vous postulez ; et ce
en
contravention de son propre règlement !
Si
donc vous étiez élu, vous auriez la particularité d’être le premier
académicien
« révisionniste en matière d’histoire » dont l’élection, la
première
survenue depuis que Monsieur Sarközy est Président de la République,
serait
irrégulière !
Et
cette élection serait irrégulière parce que l’on aurait, pour la
première fois,
jugé bon de faire disparaître jusqu’à la trace de l’existence de
quelqu’un à
qui l’on reproche…
Mais
on lui
reproche quoi ? Au fait…
La
présidence
de Monsieur Sarközy, protecteur de l’Académie, commencerait mal si elle
commençait par la dénégation flagrante d’une violation flagrante du
règlement
de l’Académie.
Au
surplus, en
décembre 2005, un certain nombre d’historiens, menés par l’académicien
regretté, M. René Rémond, avaient signé une déclaration sur le travail
et la
liberté de l’historien, qui affirmait des principes tout à fait
excellents,
même si certains de ses signataires encouraient le soupçon de
rechercher plus les
avantages de la posture qu’ils adoptaient officiellement que
l’application des
principes auxquels ils souscrivaient.
Monsieur
le
probable futur académicien « révisionniste en matière
d’histoire »,
et ancien nègre du mythomane Martin Gray, votre discours de réception
sera très
attendu sur toutes ces questions…
Les
meilleures
pensées de la Vieille Taupe vous accompagnent
Pierre Guillaume
Le 1er juin 2007, Pierre Guillaume est allé faire une conférence, programmée depuis plusieurs mois, et organisée par un professeur à la retraite, dans une ville universitaire.
Il y a plusieurs années qu’aucune demande de cette sorte n’avait été formulée. Une autre vient de l’être. Je vous l’avais bien dit. Tout va s’accélérer.
Mais ce n’est pas gagné d’avance ! Ou bien la liberté d’expression sera restaurée à bref délai, si chacun fait preuve d’un minimum de courage pour s’exprimer, ou bien un totalitarisme de plus en plus pesant s’instaurera pour préserver de la critique le dogme caméral, mythe fondateur et parfum spiritualiste de la démocratie occidentale, dont les « historiens » deviendront les gardiens, et les soi-disant Juifs la caste sacerdotale. Cependant que la lutte contre le terrorisme et le « droit d’ingérence humanitaire » justifieront toutes les guerres et toutes les atrocités « démocratiques ».
Cela ne me paraît pas être la meilleure manière de manifester sa considération et son respect pour les immenses souffrances réelles imposées aux déportés pendant la deuxième guerre mondiale.
[1]
Jugement
du 8
juillet 1981
[2]
Souligné
par
moi.
[3]
La
démonstration
a été telle que plus aucun historien n’invoque plus comme preuve le
Journal de
Kremer. Et Jean-Gabriel Cohn-Bendit a mis un point final à la
discussion en
démontrant, avec des arguments nouveaux et irréfutables (disons, par
prudence : irréfutés), que, comme l’avait dit Faurisson, les
mystérieuses Sonderaktion auxquelles avait participé
le médecin étaient des arrivées de convois ferroviaires, liées aux
nouvelles
fonctions du camp dans la déportation massive des Juifs.
Jean-Gabriel Cohn-Bendit n’a jamais renié ce
texte, même
après avoir rompu avec les « négationnistes », auxquels il
reprochait
d’avoir réalisé un amalgame entre la question des chambres à gaz,
auxquelles il
ne croyait plus, et la question du « génocide », auquel il
continuait
à croire. C’est aussi ce qu’avait perçu le tribunal. Dans
« prétentions
des parties », il résume : « Cette thèse [de Faurisson]
amalgamant
le « problème des chambres à gaz » et celui du
« génocide des
Juifs », a été exprimée au travers d’un article publié par Le
Matin de
Paris(16-11-78) et de trois autres articles publiés au titre du droit
de
réponse par Le Monde(16 & 29-12-78 et 16-01-79).
[4]
Mais
beaucoup moinsplus
cependant que ce que prétend Serge Klarsfeld
[5]
Grave
erreur de
ma part, commise dans cette première rédaction, que j’avais voulu
terminer et
diffuser avant l’audience du 2 avril. Mes souvenirs se sont télescopés.
En
fait, j’ai diffusé près d’un millier de Rapport…avant
l’interdiction par décret Chevènement. Puis, après l’interdiction, je
l’ai
adressé aux 39 académiciens, suivi d’une lettre expliquant un anonymat transparent résultant d’une censure abusive,
jugée telle par le tribunal
administratif. Deux académiciens m’ont répondu.(Note du 3-04-2007)
[6]
Il
arrive
pourtant à Didier Dénonce d’avoir raison et de me prendre en défaut.
C’est ce
que j’ai eu la surprise de découvrir sur son site http://www.amnistia.net/ Il faudra
donc que
je prenne la peine de m’expliquer sur ce point où il me prend en
flagrant délit
de contradiction.
[7] Ce
qui est
vrai. C’est évidemment avec des « coups » comme ça que le
révisionnisme se fait prendre au sérieux !
[8]
Ci-après, la réponse
de Schopenhauer, dans L’art d'avoir
toujours raison (Circé/poche) dernier chapitre intitulé
« Ultime
stratagème »: « Si l'on
s'aperçoit que son adversaire est supérieur et que l'on va perdre la
partie,
que l'on prenne un ton personnel, offensant, grossier. Devenir
personnel, cela
consiste à passer de l'objet du débat (puisqu'on a perdu la partie) au
contradicteur lui-même et à s'en prendre à sa personne, d'une manière
ou de
l'autre. On pourrait l'appeler argumentum ad personam afin
de le distinguer de l'argumentum ad hominem : celui-ci
s'écarte de l'objet proprement dit
pour s'attacher à ce que l'adversaire en a dit ou en a concédé. Mais
l'on
devient personnel, on laisse complètement de côté l'objet et concentre
son
attaque sur la personne de l'adversaire; on devient donc désobligeant
et
hargneux, offensant, grossier. C'est un appel des facultés de l'esprit
à celles
du corps, de l'animalité. Cette règle est fort appréciée, car chacun
est
capable de l'appliquer, et s'emploie fréquemment. Seulement, on peut se
demander quelle parade doit alors être employée par la partie adverse.
Car, si
celle-ci veut rendre à son adversaire la monnaie de la pièce, on
aboutira à une
rixe ou à un procès en diffamation. On se tromperait fort si l'on
s'imaginait
qu'il suffit d'éviter soi-même toute allusion personnelle. Car en
démontrant à
quelqu'un, sans jamais s'irriter, qu'il a tort et que par conséquent,
il juge
et pense de travers, et il en va ainsi de tout triomphe dialectique, on
l'agace
encore plus que par quelque tournure grossière et offensante. Et
pourquoi ?
Parce que comme le dit Hobbes : « toute volupté de l'esprit,
toute
bonne humeur provient du fait que l'on a des gens en comparaison
desquels on
puisse avoir une haute estime de soi-même. Les hommes ne
tiennent à rien
tant qu'à se délecter de leur vanité ni ne sont blessés par rien
de plus
que de la voir offensée (de là des formules telles que: "mon honneur
m'est
plus cher que la vie", etc.) Cette délectation de la vanité naît
principalement de ce que l'on se compare avec d'autres, à tous les
points de
vue, mais principalement celui des capacités intellectuelles. Or cette
comparaison a lieu effectivement dans la controverse. D'où la fureur du
vaincu,
sans qu'on lui ait fait tort, d'où son recours à l'ultima ratio, à ce
stratagème ultime, qu'on ne peut esquiver en se tenant, pour sa part,
dans les
limites de la simple politesse ? Toutefois, une grande maîtrise de
soi
peut, dans ce cas également vous tirer d'embarras, de la manière
suivante :
sitôt que l'adversaire passe aux attaques personnelles, que l'on
réplique
sereinement que cela n'a rien à voir avec la chose discutée, et qu'on
ramène
aussitôt celle-ci, et continue de prouver qu'il a tort objectivement,
sans se soucier des offenses, donc en
quelque sorte, comme dit Thémistocle disant à Eurybiade :“frappe
mais
écoute". Ce qui n'est pas donné à tout le monde »
[9]
Voir
bulletin
n°20, note1 et AHR n°5 p.191.
[10]
Se
prétendant
« International », alors qu’il n’était qu’interallié.
[11]
Il écrivait en effet que, dans le jugement de
1981, les juges « avaient estimé qu’il [Faurisson] avait même
volontairement tronqué certains témoignages ». Cette phrase se
trouve bien
dans le jugement, mais dans la rubrique « prétentions des
parties », où
les juges résument les prétentions de la LICRA : « Selon
la LICRA, la faute de grave imprudence
commise par Faurisson aurait consisté à « volontairement fausser
la
présentation de l’histoire » et à « volontairement tronquer
certains
témoignages, tel celui de Johann Paul Kremer ». Mais le
tribunal ne
reprend justement pas cette accusation à son compte… parce que les
pièces
présentées par les parties ne lui ont pas permis de le faire. (À moins
que ce
ne soit par antisémitisme ?).
[12]
Erreur. Maître
Delcroix m’a informé que c’était
lui qui avait choisi ce côté pour que ses documents ainsi que ses
conciliabules
avec son client, soient à l’abri de l’œuil
du
procureur et des oreilles du box de la presse.
[13]
Renseignements
pris,
il s’agit de Joël Bouard, 50 ans, né en Tunisie, et président fondateur
de l’association HCCDA (Halte à la Censure, la Corruption, le
Despotisme et
l’Arbitraire). D’aucuns le prennent pour un fou. Mais la Vieille Taupe
salue
son énergie et son courage qui, mieux canalisés pourraient donner de
grandes
choses. La « folie » est parfois le résultat de tensions qui
ne
parviennent pas à s’exprimer autrement. Bienvenue au club.
[14]
Qui
le découvre
un peu tard, après s’être beaucoup servi de l’antiracisme pour
persécuter ses
adversaires.
Le
livre du capitaine Georges
Cenci, Omar l’a tuée. Vérité et
manipulations d’opinions, L’Harmattan, 2002, 382 p. est toujours
disponible
chez l’éditeur. Sa lecture est obligatoire à l’école des cadres de la
Vieille
Taupe, ainsi que la lecture du livre du colonel (er) Étienne Sesmat, Les deux affaires Grégory, Belfond 2006,
396 p.
[15]
Jean-Gabriel
Cohn-Bendit,
Éric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil. Collection
« Le Puits et le Pendule » aux éditions de la Différence,
Paris 1981,
207 pages
[16]
Cela
dit, je
pense que Faurisson a tort de prétendre (ou de se comporter comme si…)
avoir
apporté la « preuve » de l’inexistence des chambres de
destruction
massive. Il a seulement apporté la preuve (jusqu’à preuve du contraire)
que
cette croyance ne reposait sur rien (jusqu’ici) Cette question sera
abordée à
la fin de ce bulletin n°21, si Dieu veut…
[17]
Souvenez-vous, si j’oublie, de me
rappeler que j’ai
plein de choses à raconter à ce sujet.
[18]
Point
sur lequel
la Vieille Taupe ne peut pas démentir entièrement le tribunal. Mais il
faut de
tout pour faire un monde. Même des emmerdeurs.
[19]
Il
n’est pas
Juif. Cette idée, je persiste à l’affirmer dogmatiquement.
Et librement. Puisque l’idée d’une
essence radicalement différente ne
tomberait sous le coup de la loi que si Jouanneau était Juif, sauf si
c’était
lui qui le disait ( ?!?).
[20]
J’aurai
des
révélations à faire sur cette phrase, et les conditions dans lesquelles
elle a
été prononcée, qui devraient valoir à Robert une certaine indulgence de
la part
de Robert.
[21]
Voir
AHR
n°2, pages 145 à 158.
[22]
Qui
n’est pas
moins insoutenable en l’espèce.
[23]
En
fait,
s’agissant d’un procès civil opposant deux parties, l’intervention du
procureur
sont des « conclusions verbales du parquet », mais dans la
comédie
spectaculaire à laquelle nous assistions, il s’agissait bien d’un
réquisitoire,
sinon d’une condamnation sans appel.
[24]
C’est-à-dire
documentés,
prouvés selon les règles.
[25]
J’ai
appris
depuis, que, de façon certaine, nous avions été trois à applaudir, deux
révisionnistes et une antifaurissonnienne âgée qui se trouvait au
premier rang.
Personne ne conteste que c’est moi qui ai déclenché les
applaudissements. J’ai
donc créé les conditions qui ont permis à cette femme de s’exprimer,
« même si ce n’est pas autorisé » ! CQFD. Et les
terribles
faurissonniens ne lui ont fait aucun mal.
[26]
Voir
bulletin
n°20.
[27]
C’est-à-dire
les
miennes et celles du Kommando, car dans l’ensemble, et pour les autres,
il
faudrait au contraire se ménager moins.
[28]
Je
croyais avoir
été le seul, mais j’ai appris que nous avions été indiscutablement au
moins
trois, un révisionniste derrière moi et une dame âgée au premier rang,
sur le
banc au haut dossier de bois, ennemie de la liberté d’expression de
Faurisson.
Il n’est pas contesté que c’est bien moi qui ai donné le signal. J’ai
donc
contribué, bien que ce fût interdit,
à libérer l’expression de cette dame, résistante à la prétendue
pression
exercée par les faurisonniens. CQFD.
[29]
Ratisbonne
est
le nom, en Français, d’une ville d’Allemagne, qui était aussi à
l’origine du
nom d’un célèbre Juif converti au catholicisme traditionnel,
c’est-à-dire
antijudaïque et philosémite.
[30]
Sur
le plan
formel, l’autorisation a été donnée par le juge Claude Grellier,
magistrat
délégué par le Président de la cour d’appel, en vertu d’une loi
Badinter de
1985.
[31]
Rappelons
pour
mémoire que, quelques jours plus tard, deux éboueurs noirs ont été
gravement
agressés au même endroit, mais cette agression réelle et réellement
raciste,
commise par des zélotes juifs, n’a pas fait l’objet d’un traitement
médiatique,
ni de la moindre enquête sérieuse.
[32]
Quand
il dit que
le tribunal ne l’a pas condamné pour « falsification de
l’histoire ».
Ouf ! j’ai eu peur.
[33]
Si on se bouge les fesses,
évidemment ! Si on a
la foi et si on applique le précepte : « Aides
toi et le
ciel t’aidera ! »
[34]
Du
nom de cet
éditeur de merde qui retire de la vente un livre qu’il avait édité à la
première injonction de la LIC(R)A.
[35]
(sic)
Voir
note précédente.